Read more - Centre Européen d`Etude du Diabète

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nFormation diabète santé
2e Trimestre 2O14 - LeTTRe n°10
éDiTo
iNiTiaTivE
REDOM Jeunes : une structure entièrement dédiée à la
prise en charge du surpoids et de l’obésité infantile
Cher(ère) ami(e),
C’est avec grand plaisir que nous vous présentons
ce dixième numéro de notre lettre Information
Diabète Santé, dont la périodicité trimestrielle est
maintenant assurée.
Dans ce numéro, vous trouverez à la fois des
informations sur les avancées de la recherche,
mais aussi des conseils pratiques pour concilier
diabète et jeûne (celui du Ramadan débutera le 28
juin) ; pour partir en vacances l’esprit tranquille et
manger sur le pouce sainement !
Je tenais également à profiter de cette tribune pour
adresser mes plus sincères félicitations au Docteur
Séverine Sigrist, Directeur du laboratoire de
recherche du Centre européen d’étude du Diabète
(CeeD) et Présidente de la Sart-Up Defymed, qui
se verra remettre début juillet les insignes de
Chevalier dans l’Ordre National du Mérite. En
qualité de Président Fondateur du CeeD, je suis très
fier de cette distinction, qui vient souligner, une
nouvelle fois, la qualité des travaux menés au sein
de notre laboratoire.
Avec mes plus sincères remerciements pour
l’intérêt que vous portez à nos activités et à la lutte
contre le diabète,
Bonne lecture,
Professeur Michel PINGET
S
ur les 453 134 enfants et jeunes de 0 à 18
ans, que compte l’Alsace, près de 21 300
sont obèses. Notre région se place ainsi au
premier rang national en termes de prévalence
de l’obésité avec un taux de 4,7% (contre 3,1
au niveau national).
Jeunes
EN ALSACE
Face à ces chiffres alarmants, et suite à un appel
d’offres de l’Agence Régionale de Santé, REDOM en
Alsace vient de créer REDOM Jeunes, une filière visant
à la mise en place d’un dispositif de dépistage et de
prise en charge coordonnée et pluridisciplinaire de
deuxième recours des enfants en surpoids ou obèses.
L’adhésion à ce nouveau dispositif est gratuite.
DIABÈTE | OBÉSITÉ | MALADIES CARDIO-VASCULAIRES
03 90 20 10 38 / [email protected]
Il se compose d’une équipe pluridisciplinaire
constituée d’une infirmière, une diététicienne,
une psychologue et un éducateur médico sportif,
qui proposent :
> Un bilan complet (diagnostic éducatif)
> Des ateliers de groupe sur des thèmes variés et
adaptés
> Un suivi individuel si nécessaire
> De l’activité physique adaptée
> Des après-midi dédiés à la prise en charge des
enfants et leur famille
Si la relation directe entre l’alimentation, le surpoids ou
l’obésité a été clairement établie, l’activité physique,
l’entourage familial et scolaire sont autant d’autres
facteurs à prendre en considération. Il semble donc
primordial de proposer une prise en charge coordonnée
et multidisciplinaire sur le territoire en plus d’accentuer
les actions de dépistage.
Qui peut bénéficier de la prise en charge ?
Les enfants en surpoids ou obèses qui présentent
au moins un des critères ci-dessous :
> Échec de la prise en charge de 1er recours par le
médecin habituel
> Surpoids avec ascension de la courbe d’IMC
> Obésité avec comorbidités associées
> Contexte familial défavorable
> Problèmes psychologique et social
> Antécédents familiaux de diabète ou de dyslipidémie
REDOM jeunes s’adresse ainsi aux enfants et
adolescents jusqu’à 18 ans ainsi qu’à leur famille. Son
champ d’intervention s’applique aux territoires de
santé 1 et 2 (du nord du Bas Rhin jusqu’au canton de
Geispolsheim et Wasselonne) excepté le territoire déjà
couvert par le réseau RCPO Jeunes.
Objectifs et moyens
Le financement de REDOM Jeunes est assuré
principalement par l’Agence Régionale de Santé
(dotation au titre du Fonds d’Intervention Régional),
l’objectif étant d’atteindre les 500 patients inclus au
terme des 3 premières années d’exercice.
ALimenTaTion eT PLaisiR
Manger sur le pouce, est-il forcément synonyme de malbouffe ?
Pas toujours évident de bien s’alimenter quand on est à l’extérieur. Que ce soit au resto, à la cafétéria ou
devant une machine distributrice, voici quelques conseils pratico-pratiques pour garder le cap sur la santé.
Le choix s’est multiplié, mais pas toujours évident de
respecter l’équilibre alimentaire.
Si la vente à emporter remporte un franc succès en France
(54% des parts de marché en 2012), elle est aussi la plus
chère du monde. 4 € dans la grande distribution et les
commerces de proximité à plus de 13 € dans les chaînes
pour un menu plat-dessert-boisson.
Même si les français prennent le temps de s’assoir, ils ne
prennent pas pour autant le temps de manger. Résultat :
le cerveau n’a pas le temps d’envoyer les signaux de
satiété et nous mangeons plus que notre faim.
Face à la diversité des propositions, il n’est pas évident
de faire un choix équilibré.
Si les frites ne représentent pas l’accompagnement
idéal, il n’est pas non plus recommandé de se contenter
d’une salade.
Le déjeuner doit en effet fournir entre 700 et 800 kcal.
Avec une crudité uniquement, l’apport calorique est
insuffisant. Le risque sera alors d’être pris d’une
fringale et de se jeter sur des aliments gras et sucrés,
au cours de l’après-midi. Même pris à l’extérieur un
repas doit être composé de féculents, de légumes, de
protéines, d’un fruit et d'un laitage.
Pas le temps ? Je choisi un sandwich :
de préférence du pain complet ou aux céréales plutôt
que du pain blanc ou viennois. Préférez le jambon, le
poulet, le thon, le fromage, le bœuf, les œufs plutôt
que la charcuterie. N’oubliez pas les légumes, en
alternant tomates, salade verte, carottes, concombre,
poivrons marinés... Terminez par une compote sans
sucre ajouté ou par un fruit, éventuellement de temps
en temps par une pâtisserie. Comme boisson, de
l’eau ou du lait.
Une salade sur un banc, pourquoi pas ! Elle doit
contenir des féculents (pâtes, riz, pommes de terre,
lentilles, semoule) pour être nourrissante et éviter
les faims intempestives de l’après-midi. Si la part
de féculents est insuffisante, accompagnez votre
salade de pain. Ajoutez-y des légumes, du fromage,
de la viande ou du poisson. Pour agrémenter,
quelques noix, amandes ou fruits secs. Le tout
assaisonné d’une vinaigrette à l’huile de colza ou de
noix pour les acides gras essentiels. Après la
salade, le fromage peut être remplacé par un yaourt.
Quant au fruit, il peut très bien finir le repas ou être
gardé pour l’après-midi.
Envie d’un repas italien ? La pâte à pizza et les
tagliatelles contiennent des glucides qui vont
permettre de passer l’après-midi sans avoir faim.
Ce qui fera la différence, c’est surtout la garniture.
Il est préférable de privilégier les garnitures
composées de légumes (tomates, poivrons,
aubergines, oignons…) et de fromage (chèvre,
bleu...). La viande ou le poisson n’est pas
indispensable si la pizza est parsemée de
parmesan ou si elle contient un œuf. À éviter :
l’excès de sauce de certaines préparations de
pâtes, et trop d’huile pimentée, car même l’huile
d’olive est riche en graisse.
©Boni Idem - freeimages.com
Comment réussir au mieux sa pause déjeuner, quand
on n’a que peu de temps ?
Sandwich, pâtes, salade, crêpe (…), la vente à emporter
affole les compteurs et est aujourd’hui supérieure à la
restauration traditionnelle. Auparavant plus sollicitée par
les étudiants, elle s’étend aujourd’hui aux actifs.
Aujourd’hui c’est chinois ! Le bol de riz remplace le
pain et apporte l’énergie nécessaire au fonctionnement
de l’organisme. Il peut être remplacé par des nouilles.
L’intérêt de la restauration asiatique est sa cuisine
vapeur ou grillée très peu grasse. En revanche, il y a
peu de laitages et de fruits, il faut donc y penser au
dîner.
Une autre alternative est de se préparer soi-même sa
lunch box, vous maitrisez ainsi les quantités et la
qualité de votre repas !
Pavé de thon et carottes glacées au citron confit et pistaches ( pour 4 personnes)
Ingrédients :
P 4 pavés de thon
P 1 pot de tartinade tomate et chorizo
P 1 pincée de sel
P 4 carottes
P 1 c. à soupe de pistache
P 1/2 citron confit
P 1 c. à soupe d’olives noires
Préparez le crumble :
Sabler la farine, la poudre d’amande, le beurre,
le sucre, les épices et le sel.
Disposer sur une plaque de cuisson et cuire
10 min à 180°.
Préparez le thon :
Couper les carottes en tranches assez épaisses.
Les disposer dans une grande casserole avec
2 c. à soupe d’huile, 1 noix de beurre, 1 c. à café
de sucre, un peu de sel et recouvrir d’eau aux
3/4. Réaliser un couvercle en papier sulfurisé en
faisant un trou au centre et le mettre, au contact,
sur les carottes.
Cuire à feu moyen jusqu’à évaporation de l’eau.
Hacher les olives, le citron confit, concasser
les pistaches et ajouter le tout aux carottes.
Cuire les pavés de thon 1min30 d’un côté,
les retourner, les tartiner de poivron/chorizo
et poursuivre la cuisson 1 min.
Hors du feu, parsemer de crumble et servir
le pavé de thon accompagné de légumes.
©Recette tentations-culinaires.over-blog.com
Ingrédients pour le crumble :
P 50 g de farine
P 50 g de poudre d’amandes
P 40 g de beurre mou
P 10 g de sucre
P 2 pincées de 4 épices
Diabète et jeûne : une pratique pas nécessairement
incompatible
Le Coran exempte les personnes malades si la pratique
du Ramadan est susceptible de nuire à leur état de
santé. Pourtant de nombreuses personnes diabétiques
jeûnent malgré les risques de complications et des
contre-indications médicales soit parce qu’elles ne se
sentent pas malades, la maladie étant silencieuse, soit
parce qu’elles ne veulent pas se sentir exclues de la
famille ou de la communauté, le Ramadan s’associant
à un moment de partage et de convivialité.
Qu’est ce que le jeûne ?
Le jeûne se caractérise par la privation de nourriture,
accompagnée ou non d’une consommation d’eau.
D’un point de vue médical, la période de jeûne
commence à partir de la sixième heure après le dernier
repas. Le jeûne fait partie intégrante de la pratique de
nombreuses religions (Ramadan chez les musulmans,
Carême chez les catholiques, Yom Kippour chez les
israélites…).
Zoom sur le jeûne du Ramadan
Période très importante pour tous les musulmans, elle
concerne environ 1,6 million de sujets soit 23,5 % de
la population mondiale. Le Ramadan constitue le 4ème
des 5 piliers fondamentaux sur lesquels l’islam a été
construit. Il concerne tous les Musulmans en bonne
santé physique et mentale, et ce à partir de la puberté.
Le jeûne dure un mois, du lever au coucher du soleil
avec interdiction de boire, de manger, de prendre des
médicaments par voie orale, de fumer et d’avoir des
relations sexuelles. Cependant, aucune limite n’est
fixée pour la consommation d’aliments et de boissons
du coucher au lever du soleil. Le Ramadan met l’accent
sur le partage et la vie communautaire et est également
une période de prière et de ferveur religieuse.
Qu’est ce qui change pour les patients
diabétiques ?
Le mois du Ramadan est source d’importantes
modifications du rythme de vie. Après le jeûne, les
pratiquants mangent abondamment (2 à 3 repas +
grignotages) entre le coucher du soleil et l’aube. La
rupture du jeûne est un moment convivial et de partage
où l’alimentation est abondante :
> riche en sucres et matières grasses
> pauvre en fibres et en vitamines (peu de légumes,
fruits ou crudités).
Les changements concernent également le sommeil
(qualité et quantité) et l’hydratation, ce dernier point
étant essentiel en période d’été.
Outre le changement de rythme de vie, le Ramadan
entraîne des modifications des cycles hormonaux et
biologiques, qui peuvent, chez les patients diabétiques,
favoriser les complications du diabète.
Les risques liés au Ramadan
Le jeûne chez la population diabétique a été
uniformément déconseillé par les professionnels de la
santé. Les études ont, en effet, démontré une
augmentation du risque de complications aiguës
pendant cette période.
Les complications sont les suivantes :
> Hypoglycémies, principalement dues à la
diminution d’ingestion des aliments. Selon l’étude
EPIDIAR, effectuée en 2001 chez près de 13 000
patients dans 13 pays, le jeûne augmente le risque
d’hypoglycémies sévères de 4,7 fois chez les
patients diabétiques de type 1 et de 7,5 fois chez les
patients diabétiques de type 2.
> Hyperglycémies. L’étude EPIDIAR démontre
également, que l’incidence des hyperglycémies est
multipliée par 5 chez le diabétique de type 2 pendant
le jeûne et par 3 chez le diabétique de type 1.
Ces résultats s’expliquent notamment par la réduction
excessive des dosages de médicaments antihyperglycémiants et une alimentation chargée en
sucre.
> L’acidocétose diabétique, complication aiguë et
grave, due à un déséquilibre glycémique majeur,
survient principalement chez le diabétique de type 1.
Le risque d‘acidocétose est accru surtout lorsque
diabète est mal contrôlé avant le Ramadan ou si le
patient diminue ses doses d’insuline en prévention
des hypoglycémies.
> L a diminution des liquides ingérés durant le jeûne
prolongé ou une transpiration excessive peuvent
entraîner une déshydratation, laquelle risque de
favoriser la survenue d’une hypotension
orthostatique qui peut, elle-même, être responsable
de chutes et de fractures. La déshydratation pourrait
aussi augmenter le risque de thrombose et être
responsable, en cas d’hyperglycémie majeure, de la
survenue d’un coma hyperosmolaire, complication
aiguë, gravissime et mortelle si elle n’est pas prise
en charge.
Pour une identification des risques de variations de la
glycémie, il est très important d’augmenter le nombre
de glycémies capillaires. Une mesure le matin avant le
jeûne, puis tout au long de la journée et avant le repas
du soir. Ne pas hésiter à rompre le jeûne si le taux de
sucre est inférieur au taux définis avec le médecin.
Évaluer les risques liés au Ramadan
Jeûner lorsque l’on est diabétique est une décision
importante qui doit être prise après évaluation des
risques, ils sont variables d’une personne à l’autre. Il
est important avant de jeûner de consulter son médecin
traitant ou son diabétologue pour une évaluation
précise de la situation, des adaptations des traitements
en fonction du changement de rythme. Tenir compte
des conseils du médecin pour se mettre en sécurité.
Les risques sont très importants pour le diabétique de
type 1 ; ils le sont aussi en cas d’antécédents
d’hypoglycémie sévère ou d’acidocétose dans les mois
précédents.
Ils restent élevés en cas de diabète mal équilibré ou
associé à des complications sévères.
À l‘opposé, les risques sont moindres lorsque le
diabète est bien équilibré, non traité par insuline ou
sulfamide hypoglycémiant et en l’absence de
pathologies lourdes associées.
©H. Assaf - freeimages.com
« Donc, quiconque d’entre vous est malade ou en voyage, alors qu’il compte
d’autres jours » Coran, Sourate « El Bakara », Verset 184
Vous faites le choix après
une évaluation des risques
et les conseils de votre médecin
de pratiquer le ramadan.
Avant Ramadan :
La préparation au jeûne des patients
diabétiques est indispensable. L’éducation
thérapeutique est, en effet, essentielle et débute
dans les deux mois précédant le Ramadan.
Les précautions alimentaires :
Si votre médecin vous a permis de jeûner, l’idéal
est de structurer vos prises alimentaires autour
de trois repas en heures décalées :
> Un petit déjeuner, très tôt.
> Un déjeuner, à la rupture du jeûne.
> Un diner, dans la nuit.
Conseils pour les diabétiques prenant part
au jeûne du Ramadan :
> Précéder le jeûne, d’un enseignement adapté
aux habitudes alimentaires du Ramadan et
aux ajustements de traitements qui s’en
suivent.
> Avoir toujours, à portée de main, un kit
d’urgence de l’hypoglycémie, si vous êtes
traité par insuline.
> Prendre avec soi du sucre ou une collation
transportable en cas de nécessité de rupture
du jeûne.
> Éviter le grignotage en plus des repas
de la nuit.
> Boire abondamment de l’eau, du thé
ou du café sans sucre ou miel.
> Supprimer les sodas.
> Poursuivre une activité physique modérée.
> Veiller à dormir suffisamment
Attention :
> Ne pas faire le Ramadan si cela vous met en
danger.
> Demander l’avis d’un professionnel
> Interrompre sans hésiter le jeûne et
reporter cette période si :
■ Votre glycémie est ≤ 0,6 g/L à n’importe
quel moment de la journée.
■ Votre glycémie est inférieure à 0,7g/L
pendant les premières heures suivant le début
du jeûne en cas de traitement par insuline ou
sulfamide hypoglycémiant.
■ La glycémie augmente de façon
excessive, au-delà de 3g/L.
SoiNs
La mise sur le marché de nouveaux dispositifs médicaux en question
Le marché de la santé comporte deux types de produits, les dispositifs médicaux et les médicaments.
Chacun répond à sa propre réglementation et s’appuie sur des directives précises correspondant à des textes
européens auxquels il est nécessaire de se conformer avant d’envisager une mise sur le marché.
En effet, ce dispositif médical innovant rencontre deux difficultés principales :
> Les dispositifs de classe III présentent un risque initial élevé pour le patient. Les
chercheurs doivent ainsi réaliser des tests supplémentaires afin d’atténuer les
risques au maximum.
> Le dispositif du pancréas bioartificiel intègre dans sa composition un médicament
à sa surface et sera rempli avec des cellules. On parle ainsi de produits combinés.
L’intégration d’un médicament complique le dispositif car ils ne sont pas concernés
pas le même label de commercialisation et ne répondent donc pas aux mêmes
exigences.
Dans le cadre des dispositifs médicaux, on distingue trois catégories de directives,
qui permettent, à terme, d’obtenir le marquage CE, un label de commercialisation
spécifique au dispositif médical et véritable témoin de la conformité aux exigences
essentielles de santé et de sécurité fixées par les directives européennes.
Dans le cadre du développement d’un dispositif médical, il s’agit tout d’abord de
déterminer la classe dans laquelle il se situe.
Classe I
Risque faible
Pansements adhésifs,
verres correcteurs
Autocertification*
Classe IIa
Classe IIb
Classe III
Lentilles de contact,
tubes trachéaux,
produits d'obturation
dentaire
Appareils à rayons X,
stents utéraux
Cathéters
cardiovasculaires,
prothèse de genou,
hanche, épaule,
pacemaker
Risque faible à moyen Risque moyen à élevé
Risque élevé
En conséquence, ces deux problématiques ont donné naissance à deux projets
collaboratifs de Recherche & Développement au sein de Defymed :
> Le projet européen BIOSID qui vise à valider la fonctionnalité, l’efficacité et la
biocompatibilité du dispositif lors de tests précliniques.
> L e projet français MECABARP, qui permet de caractériser les propriétés
mécaniques du dispositif médical afin de garantir sa sécurité une fois implanté
chez l’homme.
Ces deux projets sont essentiels pour diminuer significativement, voire éliminer les
risques initiaux afin de pouvoir entrer en phase clinique, prévue fin 2015.
Le pancréas bioartificiel sera, dans un premier temps, implanté vide chez le patient
puis rempli avec des cellules sécrétrices d’insuline, provenant du pancréas d’un
donneur en mort cérébrale.
Audit par un organiseme notifié
Marquage CE
* Sauf pour les dispositifs de mesurage et stériles qui nécessitent de passer par un ON
Des exigences essentielles aux expérimentations précliniques
On se concentre ensuite sur les exigences essentielles, communiquées dans la
directive. Celles-ci concernent la conception du dispositif médical en termes de
propriétés physiques, chimiques et biologiques, contamination microbienne,
stérilisation, traçabilité (…) visant à garantir une sécurité maximale pour l’utilisateur
final.
Pour se conformer à ces exigences, des expérimentations précliniques sont, dans
un premier temps, menées afin de tester des prototypes sur l’animal et d’évaluer
leur efficacité, leur fonctionnalité et leur intégration (soit la manière dont le corps du
receveur peut réagir avec le dispositif implanté).
Ces différentes validations du Mailpan® en phase pré-clinique et clinique
vont permettre à Defymed de se conformer aux exigences essentielles de la
directive 1, voire d’apposer le marquage CE et de concrétiser, ainsi, plus de
20 ans de recherche pour les patients diabétiques de type 1.
La « success story »
du pancréas bioartificiel Mailpan® depuis 1996
L’étude de la balance risques/bénéfices pour les patients
Une fois le prototype validé, il est également nécessaire d’évaluer son mode de
stérilisation puis de réaliser des tests de biocompatibilité au sens réglementaire
(cytotoxicité, génotoxicité, irritation, implantation, cancérogénicité…) en
collaboration avec un organisme extérieur spécialisé et certifié ISO 10993.
Toutes ces données sont, par la suite, centralisées dans un rapport soumis à deux
entités :
> une autorité compétente, en France l’Agence Nationale de Sécurité du
Médicaments (ANSM),
> u n comité d’éthique, en France le comité de protection des personnes.
Ces deux organismes étudient la balance risques/ bénéfices pour le patient, et s’ils
estiment que les risques sont minimes pour ce dernier, ils autorisent la réalisation
des essais cliniques sur l’Homme, dernière étape nécessaire avant l’apposition ou
non du marquage CE.
De nombreux verrous technologiques sont ainsi à lever avant d’envisager
une mise sur le marché, raison pour laquelle le temps du chercheur n’est en
rien celui du patient et de son équipe soignante.
Sous la coordination
du CeeD
1996-2000
Projet européen BARP : validation du
concept d’immunoprotection des îlots
par encapsulation à l’aide de
membranes ar tificielles semiperméables.
2004-2007
Projet européen BARP + : définition
des matériaux du système et validation
chez le petit et/ou le gros animal des
fonctionnalités attendues : capacité de
remplissage, biocompatibilité,
implantation et fonction.
Mars 2011
Création de Defymed, la start-up du
CeeD et société de biotechnologie,
L’exemple du Pancréas bioartificiel Mailpan®
Dans le cadre du développement du pancréas bioartificiel, la start-up Defymed, le
CeeD et leurs partenaires sont concernés par la directive européenne 1 et le Mailpan®
se situe dans la classe de dispositif la plus complexe, à savoir la classe III.
LeTTRe IPS n°10 ¦ 2e TrimesTRe 2014
spécialisée dans la conception et le
développement de dispositifs médicaux
bioartificiels innovants.
Sous la coordination
de Defymed
2013-2016
Projet européen BIOSID : optimisation
du pancréas bioartificiel Mailpan® et
validation de la fonctionnalité,
l’efficacité et la biocompatibilité du
dispositif lors de tests précliniques.
2014-2017
Projet français MECABARP: étude de
la résistance mécanique, de la durée
de vie et de l’adaptation sur le site
d’implantation du pancréas bioartificiel
Mailpan®.
Directeur de la publication Professeur Michel Pinget ¦ Rédactrice en chef Marion Wetzel ¦ Rédacteurs Docteur Michel Gerson, Céline Distel,
Tiphaine Jung ¦ Centre européen d’étude du Diabète, Boulevard René Leriche, 67 200 Strasbourg - [email protected]
Conception et réalisation laCompagnie ¦ Imprimé sur papier « PEFC » en provenance de forêts gérées selon les principes du développement durable ¦ Label imprim’Vert ¦
EN ALSACE
Cette lettre est éditée par les membres de l'Institut Prévention Santé Strasbourg :
DIABÈTE | OBÉSITÉ | MALADIES CARDIO-VASCULAIRES
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