Le Ramadan et santé .
Le ramadan correspond au 9 ième mois de l’ année islamique, pendant celui-ci l’ abstinence
est de mise, de l’ aube au coucher du soleil il est interdit aux adultes qui ne sont pas malades,
ni âgés de manger, de boire, de fumer et d’ avoir des relations sexuelles, son but est d’
améliorer l’ homme tant sur le plan spirituel,que relationnel et physique. Le Coran précise en
outre que le jeûne du ramadan est un des 5 piliers de l’ Islam.
Mais quand le jeune peut altérer la santé du jeûneur ou quand la personne est malade, l’ Islam
l’ exempte de jeûne
« Allah cherche à vous faciliter l’ accomplissement de la règle, il ne cherche pas à vous la
rendre difficile » (Sourate 2, verset 182).
Le Ramadan et le diabète : celui-ci est une des maladie métabolique où l’ Islam permet au
patient de ne pas pratiquer le jeûne, et pourtant de nombreux pratiquants veulent malgré tout
faire celui-ci. Ce qui évidemment peut provoquer des hypoglycémies ( pas assez de sucre dans
le sang) et avoir des complications graves , voir mortelles. Il faut donc réadapter les
traitements.
La femme enceinte et l’ enfant : ici aussi l’ Islam permet de ne pas accomplir le jeûne du
Ramadan, amis beaucoup de ces jeunes femmes veulent malgré tout pratiquer le jeûne.
Celui-ci peut provoquer une hypoglycémie à la naissance et diminuer aussi les critères de
vitalité à la naissance (score d’ Apgar)
La prise des médicaments
Toute maladie chronique qui prévoit la prise de deux médicaments ou plus est considérée
comme dispensatrice pour le jeûne.
Le rythme circadien
Le temps de sommeil peut être amputé d'une à quatre heures et être plus fractionné. La latence
d'endormissement est augmentée et la proportion de sommeil paradoxal et de sommeil lent profond
diminuent. En un mois, on peut assister à un véritable déficit de sommeil réparateur, avec toutes les
conséquences neurologiques que cela peut entraîner : irritabilité, difficultés de concentration,
somnolence diurne, augmentation des accidents de la route. Tout cela sans compter les effets de
l'interdiction de fumer du lever au coucher du soleil.
Quelques cas particuliers
Le patient présentant un ulcère gastroduodénal, actif ou cicatrisé depuis moins de 6 mois, ne devrait pas
jeûner. Le traitement par IPP à prise unique sera évidemment poursuivi, d'autant plus que le pH
gastrique moyen diminue en période de Ramadan - un effet qui persiste un mois après la fin du jeûne.
Les insuffisants rénaux risquent la déshydratation par manque d'apports hydriques. Il faudra donc les
encourager à boire régulièrement pendant la nuit. Les hypertendus et les angoreux sans insuffisance
cardiaque pourront jeûner, sauf s'ils ont été victimes d'un accident cérébral ou cardiaque dans les 3 mois
qui ont précédé. L'insuffisance cardiaque et la nécessité d'une triple prise quotidienne de médicaments
constituent des contre-indications évidentes.
Chez les épileptiques, une étude prospective a montré une recrudescence des crises pendant le
Ramadan. L'arrêt intempestif du traitement en est la cause principale, mais une élimination plus rapide
de médicaments comme l'acide valproïque est également à l'origine d'une diminution des concentrations
sanguines et donc, de l'efficacité.
Ce qui est permis