Enquête sur la connaissance de la loi Léonetti et sur le débat de l’euthanasie
Enquête effectuée avec les outils google drive. Questionnaire auto-administré. Du 27 août au 17 septembre 2013. 55 répondants.
Enquête menée dans le cadre d’un mémoire en communication publique et politique.
Les répondants
1
L’e nq uête a r eç u 55 ré pons es .
52 proviennent de France, dont 41 en IDF.
Malgré une certaine homogénéité des répondants (âge, activité,
situation géographique), due au mode de diffusion, les réponses
permettent d’apporter un éclairage sur la notoriété et la
compréhension de la législation en vigueur relative à la fin de vie.
Cette enquête souligne le manque d’information des citoyens,
alors même que l’année 2011 était l’année des droits des
patients. Très peu de documents et d’information grand public
portent sur la fin de vie.
Âge des répondants
91% des répondants ont déjà perdu un proche
Sans surprise, si la question touche tous les citoyens, elle fait
aussi appel à des souvenirs, à une expérience.
Seuls les répondants ayant estimé que la prise en charge du
proche en n de vie s’est bien déroulée ont apporté un
témoignage personnel !
29% des répondants ont accompagné un
proche en fin de vie
En fonction de la proximité et de la nature de l’expérience
vécue, le ressenti diffère, mais surtout l’impact sur la
connaissance et la perception de la législation.
Les personnes ayant accompagné un proche estiment mieux
connaitre la loi Léonetti (2,18/4) que les autres (1,54/4).
La législation actuelle encadrant la fin de vie
2
Loi Kouchner, soins palliatifs
Les soins palliatifs, institués en 1999 par la loi Kouchner, sont des
soins spécifiques prenant en compte le malade dans son ensemble.
Ils permettent d’accompagner le patient avec des soins médicaux et
de bien-être, pour soulager sa douleur et améliorer son confort.
Loi Léonetti, directives anticipées et euthanasie passive
Votée et mise en place en 2005, la Loi Léonetti renforce le refus de
l’acharnement thérapeutique et instaure 3 nouveautés :
-les directives anticipées
-la sédation finale
-l’arrêt des traitements, de l’hydratation et de l’alimentation
Les directives anticipées
Elles permettent d’exprimer par avance ses volontés pour le cas où le
patient serait incapable de les exprimer.
Cette mesure est peu connue, seulement 1,8% des patients en fin de
vie en auraient rédigé, selon le rapport Sicard remis en décembre
2012. Elle n’a pour le moment aucune valeur contraignante pour les
médecins, qui sont par contre tenus de les lire au même titre qu’ils
ont l’obligation d’écouter les volontés du patient, mais pas de les
respecter (aucune sanction n’a été prévue par la loi.)
Il n’existe qu’un seul fichier national, tenu par l’association pour le
droit de mourir dans la dignité (ADMD) qui n’a pas obtenu la
délégation officielle de sa gestion.
L’euthanasie passive
Cette loi permet l’euthanasie passive, c’est à dire l’administration
d’un traitement en vue de soulager la douleur, ayant pour
conséquence d’entraîner la mort. Elle interdit formellement
l’euthanasie active qui est l’admnistration d’un traitement dans le
but d’entraîner la mort. Lors d’une sédation finale le patient est
endormi, plongé dans un coma artificiel, jusqu’à son décès.
Elle permet également l’arrêt des traitements, de l’hydratation et
de l’alimentation, à la demande du patient, de ses proches ou des
médecins.
Estimation du niveau de connaissance de la loi
Léonetti, par les répondants de 1 à 4 , 1= pas du tout
et 4=parfaitement