dans sa partie médiane mais va être bridé en dehors par
les ligaments utéro-sacrés qui doivent être sectionnés
entre deux ligatures de fil lentement résorbable 0 ou 1
sur aiguille sertie (Figure 16).
-Le cul-de-sac vaginal postérieur est incisé, guidé par la
mise en place d’une bougie de Hegar en intravaginal.
La paroi postérieure du cul-de-sac vaginal est épaisse
et souvent hémorragique et nécessitera une hémostase
soigneuse pas à pas. Cette incision vaginale postérieu-
re peut être réalisée également au bistouri électrique
avec un prolongement de l’incision vers la partie laté-
rale en étant économe pour ultérieurement fermer
convenablement le vagin sans en réduire la lumière
(conservation de l’activité sexuelle).
7. SECTION-LIGATURE DANS LE LIGAMENT LARGE DE
L’ARTÈRE UTÉRINE :ainsi exposé avec le cul-de-sac
vaginal postérieur ouvert, le ligament large est facile-
ment mis en évidence à droite et à gauche par traction
successive de l’utérus vers le côté opposé. Le pédicule
utérin est sectionné entre deux pinces de type Jean-
Louis Faure. Une fois cette section réalisée, l’hémosta-
se est faite à l’aide d’une aiguille sertie de fil lentement
résorbable 0 solidement amarré (Figure 15).
8. DÉGAGEMENT ANTÉRIEUR DE LA VESSIE AVEC
HÉMOSTASE DU PLEXUS DE SANTORINI :l’effondre-
ment de l’espace de Retzius libère la face antérieure du
col de la vessie et de l’urètre. La sonde vésicale est
repérée grâce à son ballonnet cervical. Cette sonde est
surmontée du plexus de Santorini dont il faut faire l’hé-
mostase. Cette hémostase obéit aux mêmes règles que
chez l’homme en suivant le plan de clivage entre la
face antérieure de l’urètre et le « surtout » fibreux qui
englobe le plexus veineux. Une ligature en masse du
plexus et de son environnement fibreux est réalisée à
l ’ a i d e d’un fil serti lentement résorbable 1 d o u b l é
(Figure 17). Une fois le plexus de Santorini sectionné
et l’hémostase vérifiée, l’urètre est facilement dégagé.
9. EXÉRÈSE COMPLÈTE DE L’URÈTRE :cette exérèse
complète de l’urètre chez la femme peut être réalisée
par voie sus-pubienne ou par l’adjonction d’un temps
périnéal.
-Exérèse de l’urètre par voie sus-pubienne : un dissec-
teur est passé sous sa face postérieure permettant le
passage d’un lacs de traction (Figure 18). La traction
sur ce lacs permet de dégager le tiers distal de l’urètre
qui va être petit à petit libéré après avoir coagulé tous
les éléments fibro-vasculaires urétro-vaginaux.
-Exérèse de l’urètre par voie périnéale : une incision
sous-clitoridienne circonscrivant l’hémi-circonférence
antérieure du méat urétral et se prolongeant latérale-
ment de part et d’autre de l’urètre et du col vésical est
réalisée emportant 2 à 3 cm du cul-de-sac vaginal anté-
rieur (Figure 19). Par cette incision, une bandelette
vaginale antérieure est excisée dégageant la paroi pos-
térieure de l’urètre. Une fois la face postérieure de
l’urètre libérée, une traction sur la sonde urétrale per-
met la dissection de la paroi antérieure de l’urètre jus-
qu’à l’espace rétro-pubien (déjà libéré au moment du
temps abdominal préalable) (Figure 20). La totalité de
l’urètre et du col vésical sont ainsi libérés et récupérés
à l’étage abdominal après avoir retiré la sonde urinaire.
Fermeture de l’incision périnéale par un fil lentement
résorbable 2-0 prenant largement la paroi vaginale pour
avoir une bonne hémostase.
10. SECTION DES AILERONS VÉSICAUX :une fois
l’urètre libéré, une traction sur la sonde vésicale per-
met la libération de la face antérieure du vagin avec
hémostase pas à pas de tous les vaisseaux vaginaux
antérieurs. Cette libération remonte vers le cul-de-sac
vaginal antérieur où elle rejoint l’incision vaginale
postéro-latérale. La vessie et l’utérus ainsi que les
annexes ne tiennent plus par les ailerons vésicaux qui
vont être sectionnés entre plusieurs ligatures de fil len-
tement résorbable 0. L’extraction en monobloc de la
pièce opératoire est ainsi réalisée.
11. FERMETURE VAGINALE :la fermeture vaginale
nécessite tout d’abord un surjet hémostatique sur toute
la tranche vaginale mise à nu. Cette hémostase est fon-
damentale pour éviter un hématome post-opératoire.
Un drain multi-perforé n° 14 ou 16 sortant par le
vagin, est laissé en place. Un fil lentement résorbable
4-0 fixe ce drain au cul-de-sac vaginal postérieur afin
de l’immobiliser pendant les 48 à 72 heures de sa pré-
sence. Le cul-de-sac vaginal est ensuite fermé par des
points en X de fil lentement résorbable 0 sur une
aiguille sertie (Figure 21).
Une fois terminée l’exentération pelvienne, le temps de
dérivation urinaire pourra commencer.
845