Journées d'étude à Paris
L'inconscient s'amuse. Étude du texte de Freud, Le mot d'esprit dans ses rapports
avec l'inconscient
Samedi 18 et Dimanche 19 janvier 2014 de 9h30 à 12h30 et de 14h30 à 17h30
Lieu de déroulement : FACULTÉ DE MÉDECINE SAINT-ANTOINE
Grand Amphithéâtre - 27 rue Chaligny – 75012
Organisateur : Association Lacanienne Internationale
L’inconscient n’est pas l’inspirateur du mot d’esprit, il en est l’étoffe même.
La discipline inventée par Freud eût sans doute connu un meilleur sort, s’il avait accepté d’en identifier
le matériel. Mais la résistance est toujours là, refusant d’admettre la dominance dans l’organisation de
l’inconscient – de notre destin quoi ! –non pas du verbe, mais de son déchet, la lettre. Et donc dans la
foulée, de la puissance non pas du discontinu avec, à la clé, la castration pour lui donner du sens et
l’amour pour la pérenniser, mais du continu, dont la jouissance dispense du sacrifice comme du mentor.
La matérialité du witz, c’est donc la lettre et si l’esprit souffle c’est par le trou qu’elle ouvre, ne serait-ce
que dans la compacité du bon sens que véhicule la phrase.
L’inconscient c’est ainsi le comique qui déboule sur la scène et déboutonne les braguettes,
détumescence garantie de l’Idéal, ha ! ha !, c’est le rire.
La lettre et le trou, nous voilà, déjà dans le nœud ; mais avec une consistance nommée par la lettre,
souveraine donc par rapport au 1 du signifiant qui pourtant la fait déchoir. Mais avec une triple dit-
mension : symbolique qui fait trou ; réelle dont la compacité est ainsi trouée, imaginaire qui le voile. Le
dire est à leur croisement, au lieu où le manque d’objet, fomente l’irruption, avec le mot d’esprit, d’un
désir dont la vérité défait la prescription, fallacieuse quoique rédigée par le père, d’un objet qui serait
comblant. Le texte de Freud foisonne de la multiplicité de ces objections.
Que chacun y retrouve la sienne.
Charles Melman