Proposition de conclusion :
Les atouts naturels du territoire français sont donc majeurs, tant sur les plans climatiques, topographiques que celui de
la végétation ou de sa situation, et constituent une richesse pour la mise en valeur du territoire (agriculture, tourisme).
Ces potentialités n’en gomment pas moins l’existence de risques (parfois violents) ou de handicaps, le plus souvent
aggravés par la présence et l’action de l’homme. En conséquence, une gestion durable du territoire est indispensable
pour valoriser les potentialités et surmonter les contraintes.
Les acteurs sont donc essentiels dans la mise en valeur du territoire : protection, prévention, aménagement… autant de
sujets qui se décident non seulement à l’échelon local ou national mais de plus en plus international (règlements
supranationaux européens ou internationaux).
Sujet 4 : La métropolisation en France (chapitre 4 : France en villes)
Introduction :
En 2000, la communauté urbaine de Marseille Provence Métropole est créée autour d’un ensemble de 18 communes
pour former une vaste aire urbaine de plus d’1 million d’habitants, aux compétences importantes.
Ce choix n’est pas un cas unique (Genève-Annemasse, Lille Métropole, etc.), il illustre le processus de
métropolisation qui fait passer les villes françaises d’un système construit aux échelles régionale et nationale à un
autre en train de se structurer aux échelles européenne et mondiale. La métropolisation se caractérise par la
concentration de la population, des activités de décision et des richesses dans les plus grandes villes. Comment la
métropolisation, qui est la traduction urbaine de la mondialisation, se manifeste-t-elle en France ? Nous partirons de
l’analyse du renforcement du poids démographique et décisionnel des plus grandes villes en France, ce qui nous
permettra d’étudier les effets de la métropolisation d’une part sur le réseau urbain français et d’autre part sur
l’organisation des aires urbaines.
I - La concentration de la population, des fonctions métropolitaines et des richesses se renforce non seulement à Paris,
mais aussi dans les plus grandes villes de province.
A/ Les douze plus grandes aires urbaines concentrent à elles seules près de la moitié de la population des aires
urbaines. Les métropoles régionales attirent toutes de nouveaux habitants. L’aire urbaine de Toulouse est
emblématique de cette polarisation métropolitaine avec 20 000 habitants de plus par an originaires de nombreuses
villes françaises et un poids de 1,1 million d’habitants soit 40 % de la population de Midi-Pyrénées. Si la métropole
parisienne a un solde migratoire négatif, elle reste la plus peuplée (plus de 11 millions d’habitants) et concentre 18,5
% de la population française avec une croissance démographique soutenue par l’arrivée de jeunes couples.
B/ Cette attractivité est à mettre directement en relation avec la concentration, dans ces mêmes villes, des activités
intellectuelles, de gestion et de décision appelées fonctions métropolitaines par l’INSEE. Paris Île-de-France
rassemble 45 % des cadres des fonctions métropolitaines. Ceci s’explique non seulement par son statut de capitale
politique, économique et culturelle mais aussi par sa très forte insertion dans la mondialisation. Les métropoles
régionales ont valorisé leur poids décisionnel dans le cadre de la décentralisation administrative depuis les années
1980.
C/ Les métropoles s’affirment aussi comme des lieux de concentration des richesses.
La région-capitale contribue à elle seule à 29 % du PIB français et s’individualise par des fonctions internationales de
premier plan comme la finance, la culture et le tourisme. Les métropoles régionales valorisent toutes leur patrimoine
architectural et culturel, symbole de l’enracinement de leur richesse consolidée par la concentration de professions à
fort niveau de qualification. Elles entreprennent des opérations immobilières ambitieuses et coûteuses comme les
centres d’affaires de la Part-Dieu à Lyon, Euralille ou encore Euromed à Marseille.
Transition : Quels sont les effets de la métropolisation sur les relations entre les villes et notamment entre Paris et les
villes de province ?
II - Le processus de métropolisation transforme le réseau urbain français.
A/ Le système urbain centralisé est remis en question par la décentralisation régionale (1982), l’accélération de
l’intégration européenne (1992) et la mondialisation de l’économie et de la communication. Fortement marquée par le
centralisme politique et économique depuis l’Ancien Régime, l’organisation macrocéphale du réseau urbain, dénoncée
par J. Gravier dans son ouvrage Paris et le désert français (1947), n’est plus de mise. La régionalisation a renforcé les
capitales régionales, l’ouverture des frontières leur a permis de tisser des relations avec les villes européennes et de
profiter de la proximité de Paris, ville mondiale. Ainsi la ville de Lille, capitale du Nord-Pas-de-Calais, dotée d’un
centre d’affaires, Euralille, et d’un carrefour TGV et autoroutier européen à mi-distance de Londres, Bruxelles et
Paris, est tout à fait représentative de cette évolution.
B/ Le réseau métropolitain est ouvert sur la mégalopole européenne. Le réseau urbain français s’est transformé en une
structure polycentrique articulée autour de Paris, région-capitale et ville mondiale, et les autres métropoles