02 décembre 2013
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été infligées. Pour Bernard Hourcade, si les sanctions ont appauvri la classe moyenne de la société
iranienne, le régime n’a quant à lui pas été affaibli.
Il s’agit aujourd’hui, quelles qu’aient pu être les conséquences des sanctions sur l’économie
iranienne, de ne pas manquer cette occasion car pourraient revenir sur le devant de la scène des
forces bien plus favorables au maintien, voire à un durcissement des sanctions à Washington et en
faveur d’une politique résolument anti-étatsunienne à Téhéran.
En Iran, le principal adversaire du candidat Hassan Rohani, et ancien négociateur dans le dossier
nucléaire, Saïd Jalili, a ainsi profité de « la journée nationale du combat contre l’arrogance
mondiale », qui se tient tous les ans le 4 novembre en mémoire de la prise de l’ambassade
américaine par Téhéran, pour dénoncer une nouvelle fois les Etats-Unis aux cris de « Mort à
l’Amérique ! »
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. Par ailleurs, ce rapprochement recueille nécessairement le soutien au moins tacite
de l’ayatollah Ali Khamenei, le Guide suprême. Mais, s’il est indispensable à la poursuite des
négociations, ce soutien est aussi fonction de la tournure qu’elles prendront et de la capacité de
Hassan Rohani à faire avancer ce dossier sans se mettre à dos les franges les plus conservatrices du
régime.
Par ailleurs, du côté occidental, l’administration Obama doit faire face à de nombreux partisans
d’une politique exclusivement coercitive tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Les républicains
américains ont ainsi « fustigé ce compromis passé avec un Etat qui parraine le terrorisme »
5
. Israël a
de son côté dénoncé une « erreur historique », « un mauvais accord » bâti sur des « illusions »
6
. Pour
le gouvernement Netanyahou,
le
Président Rohani est « un loup déguisé en agneau, dont la stratégie
reposerait sur une ouverture factice destinée à obtenir un assouplissement des sanctions qui
étranglent le régime ainsi que le temps suffisant pour achever la construction de l’arme nucléaire. »
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Dans ces conditions, des efforts devront être fournis par toutes les parties en présence afin de ne pas
manquer cette occasion de rapprochement.
On se souvient enfin de l’Executive Order Act 13645 signé par Barack Obama le 3 juin 2013 et dont le
second volet sanctionne toute entité étrangère qui vend, livre, fournit des pièces ou des services au
secteur automobile iranien
8
. Pour Michel Makinsky, « L’objectif réel de Barack Obama est de purger
le marché iranien de toute concurrence étrangère au cas où un rapprochement s’ébaucherait entre
Washington et Téhéran. » Dans ce contexte, quelle position la France adoptera-t-elle pour défendre
ses intérêts dans la région ?
Stéphane Cholleton,
60 e session Jeunes, Lyon 2008
Responsable du Comité Asie
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Elena Aoun et Thierry Kellner, article cité
5
Rue 89 : « Accord « historique » à Genève sur le nucléaire iranien, critiqué par Israël »
http://www.rue89.com/2013/11/24/accord-trouve-a-geneve-nucleaire-iranien-247793#end
6
Ibidem
7
Elena Aoun et Thierry Kellner, article cité
8
Michel Makinsky : « Retour de Washington en Iran : sanctions et concurrence déloyale contre la France », Les
Echos, 29/07/2013