de l'ICCIM, cette organisation patronale, afin d'approfondir les pistes de
collaboration. Bien entendu, tout ce travail avait pour but de préparer au mieux la
transition politique. Celle-ci se profilait depuis plusieurs années déjà. Il s'agissait
également, le cas échéant, d'être prêt à enclencher la vitesse supérieure dès la
levée des sanctions. En effet, compte tenu de l'isolement économique et politique de
l'Iran ces 10 dernières années, il constitue un marché particulièrement vaste et un
pays aux besoins immenses. Ainsi, il souffre d'un important déficit dans un grand
nombre de domaines et de secteurs d'activités comme ceux de : - la pétrochimie, et
plus précisément des infrastructures pétrolières et gazières ; - l'aviation civile ; -
l'automobile ; - les produits pharmaceutiques et cosmétiques ; - l'agriculture ; - le
secteur du batiment et travaux publics en général ; - le domaine de l'eau, ainsi que
de son traitement. Ce sont certainement des domaines dans lesquels nos
entreprises ont une place à prendre. Comme vous le savez, un accord sur le
nucléaire a été signé avec l'Iran en juillet dernier. Même si l'on peut considérer qu'il
s'agit là d'un événement politique majeur, cela ne signifie pas pour autant que les
sanctions économiques sont d'ores et déjà toutes levées. En effet, si les sanctions
ont été imposées de manière progressive, il est fort probable que la levée de
celles-ci sera également phasée dans le temps. Concrètement, le premier moment
important sera ce que l'on appelle l'Implementation Day. À partir de ce moment, une
première série de restrictions sera supprimée. Cette étape pourrait intervenir au
début de l'année prochaine. Elle sera essentielle puisqu'elle concernera un certain
nombre de secteurs économiques, mais aussi, et surtout parce qu'elle portera sur
les sanctions financières. À partir de ce moment, les organismes de crédit auront la
possibilité d'envisager la couverture des opérations commerciales vers l'Iran. Je
pense notamment à l'assurance à l'exportation publique belge, le Ducroire. Ensuite,
d'autres mesures pourraient être prises en vue de favoriser les échanges
commerciaux. Lorsque les sanctions seront levées, la Région a bien entendu
l'intention d'organiser au plus vite une mission économique. C'est ainsi qu'une
mission trirégionale a d'ores et déjà été programmée en 2016 à l'initiative de
l'AWEx. Je souhaite qu'elle puisse être organisée au plus vite bien que les dates
précises n'aient pas encore été arrêtées. En effet, en vertu des accords de
coopération entre les trois Régions, c'est la Région flamande qui occupe le poste de
Téhéran. Or, un nouveau titulaire est justement en passe d'être désigné, il devrait
entrer en fonction au début de l'année prochaine. Si nous voulons être en capacité
d'offrir un service de qualité à nos entreprises lors de cette mission, il est sans doute
utile de laisser le temps nécessaire à ce nouvel attaché de trouver ses marques.
Enfin, je n'exclus pas que l'Agence effectue un premier voyage de reconnaissance
avant l'organisation de la mission proprement dite. Ce premier voyage lui permettrait
d'initier des contacts avec les institutions et autorités iraniennes afin de préparer au
mieux la mission trirégionale prévue l'année prochaine. M. le Président. - La parole
est à Mme Lambelin. Mme Lambelin (PS). - Merci pour vos réponses, Monsieur le
Ministre. Effectivement, accord sur le nucléaire ne veut pas dire levée des sanctions
de manière simultanée, mais une évolution certaine. Le rôle de la Wallonie, si j'ai
bien compris, est de procéder par étape sans en brûler. Il est évident que je
l'évolution des sanctions économiques envers l'Iran
l'évolution des sanctions économiques envers l'Iran