D.
SGHEIDEGKER.
-
LA
GREFFE
III
moins important
;
le greffon est complètement privé de son syst6“
radiculaire.,
La greffe est dite
mixt6
quand le’ porte-greffe conserve une partie de
son feuillage ou, ce
qui
est beaucoup plus rare, quand le greffon conserve
une partie de ses racines.
Quel que soit le type de greffe, l’union des deux plantes peut être
effectuée selon des techniques très diverses. Le greffage ,par approche
peut se faire de côté ou en tête, en placage, en incrustation,
à
l’an-
glaise, etc. Pour le greffage ordinaire, on peut utiliser comme greffon
des rameaux détachés ou des bourgeons et greffer, en tête ou de côté,
en placage, en incrustation, en fente,
à
l’anglaise, en écusson, en flûte, etc.
I1 est inutile de préciser ici le détail de ces techniques horticoles qui
sont exposées dans d’innombrables ouvrages spécialisés
[
j
y
I
948, etc.].
En revanche, certains procédés plus spéciaux, certaines combinaisons
plus compliquées méritent d’être mentionnés car ils ont eu, ou peuvent
avoir, un intérêt particulier du point de vue théorique.
On
peut surgreffer, c’est-à-dire enter de nouveaux greffons sur un
premier greffon déjà soudé. Ces nouveaux greffons peuvent appartenir
ou non
à
la même espèce ou
à
la même variété que le premier. On peut
donc réunir par la greffe, non
pas
seulement deux, mais encore plusieurs
plantes différentes. Quand le premier greffon se trouve intercalé entre
le porte-greffe et un deuxième greffon, on parle de
((
greffon inter-
médiaire
D.
Après décortication annulaire, on peut greffer entre les deux bords
de l’incision un anneau d’écqrce ou des rameaux entiers convenablement
taillés pour pouvoir être insérés de part et d’autre de la plaie, entre
I’écorce et l’aubier.
I1
s’agit là d’un greffage
a
en pont
D,
cas particulier
de la technique précédente (surgreffage).
,
Les auteurs russes emploient souvent le terme de
e
mentor
))
IO^,
195
3
;
78, 19j5, etc.]
si
l’un
des deux partenaires est choisi (en fonction de sa
nature génétique, de son âge, etc.) de manière
à
avoir le maximum de
chances d‘être influencé
((
éduqué
))
par l’autre. On donnê le nQm de
((
mentor
B
à
celui des deux
-
porte-greffe ou greffon --.qui doit jouer
le rôle d’éducateur. Ce dernier cas diffère des précédents en ce que
l’hypothèse
y
a précédé l’expérience et continue
à
la dominer. Pour
un certain nombre d’auteurs les
((
mentors
N
ont
((
prouvé
1)
leur esca-
cité
;
pour d‘autres non
IO^,
19591.
Toutes ces techniques sont communes aux praticiens et aux cher-
cheurs. L’introduction du greffage dans le domaine proprement scienti-
fique a entraîné la mise au point de deux autres catégories de greffes.
-
Les
greffes
et/tbgotmaires
consistent
à
détacher un embryon de son
albumen pour le transporter
sur
l’albumen d’une autre graine. Cette
méthode a été utilisée surtout pour des recherches sur les possibilités
d’hybridation végétative chez les céréales par ‘de nombreux auteurs
russes, dont KALININE
[82,
19481, GLOUCHTCHENKO et PITCHI-
’
.