Espèces assez communes La Rainette méridionale fréquente le site

INGEROP Conseil et Ingénierie Route départementale N°720 – Déviation de Vayrac Pièce E
SS149504 Mars 2014 Page - 101 -
Espèces assez communes
La Rainette méridionale fréquente le site d’étude, principalement le fond de vallée, en effectifs
modérés.
Reptiles
Le Lézard des murailles, le Lézard vert et la Couleuvre verte-et-jaune (très communs) présentent des
enjeux faibles.
Conclusions
En l’état actuel des connaissances, l’intérêt herpétologique du site est lié aux amphibiens et peut
être considéré comme assez fort, en particulier sur le fond de vallée se trouvent les sites de
reproduction.
Intérêt ichtyologique
La présence de la Vandoise rostrée (rare ?) ou du Toxostome (assez rare ?) dans les rivières présente
un intérêt notable. Ce sont des espèces déterminantes ZNIEFF (CREN M-P, 2004) et protégées au
niveau national
14
ou européen
15
. La Vandoise rostrée est une espèce endémique du sud-ouest du Massif
Central. Le Toxostome a une répartition limitée à la France méridionale et la Suisse et est considéré
comme vulnérable et en déclin au niveau mondial (Crivelli, 2006).
Un individu correspondant probablement à la Truite fario (assez rare (?) pour les populations sauvages,
à assez commune ?) a également été observé. Des renforcements de population ou introductions sont
fréquents chez cette espèce, c’est pourquoi son statut local est inconnu. Cette espèce est protégée
14
et
les populations de souche ancestrale sont déterminantes ZNIEFF.
De plus, le cortège (Vandoise/Toxostome, Truite fario, Goujon, etc.) est indicateur d’une certaine qualité
du milieu : eaux relativement peu polluées et substrat sableux à graveleux au moins par endroits.
14
Arrêté du 8 décembre 1988 fixant la liste des espèces de poissons protégées sur l'ensemble du territoire national
(JORF du 22/12/2008).
Arrêté du 23 avril 2008 fixant la liste des espèces de poissons et de crustacés et la granulométrie caractéristique
des frayères en application de l'article R. 432-1 du code de l'environnement (JORF du 8/05/2008).
15
Annexe II de la Directive Habitats-Faune-Flore.
Le Maumont
Source : J.-C. Abadie, ECOSPHERE
INGEROP Conseil et Ingénierie Route départementale N°720 – Déviation de Vayrac Pièce E
SS149504 Mars 2014 Page - 102 -
L’intérêt ichtyologique des rivières du site d’étude peut être considéré comme assez fort à fort en
l’état actuel des connaissances
16
(cf. carte des oiseaux).
Intérêt odonatologique
La richesse spécifique de l’odonatofaune est de 25 espèces (21 pour le site et 4 pour les
environs). La reproduction des odonates sur le site n’a pu être prouvée mais la plupart des espèces
rencontrées peuvent être considérées comme reproductrices sur leurs habitats.
Répartition des odonates par degré de rareté
Rareté régionale Espèces présentes
dans le site
Espèces présentes
dans les environs Total
Rare 2 2
Rare à peu commun 1 1
Assez rare 4 4
Peu commun à assez commun 1 1
Assez commun
Assez commun à commun 1 1
Espèces remarquables 8 1 9
Commun 13 3 16
Total 21 4 25
Compte tenu des différents habitats humides, le peuplement odonatologique du site peut donc être
considéré comme moyennement riche mais assez hétérogène. Trois principaux cortèges peuvent être
identifiés. Celui des étangs héberge peu d’espèces par rapport à son potentiel. En revanche, le cortège
de la rivière et celui des sources et suintements, bien qu’accueillant également peu d’espèces
(respectivement 8-9 et 3-4 espèces), montrent une richesse normale par rapport à leur potentiel. Ces
résultats peuvent être considérés comme intéressants par rapport à la surface et au contexte du site.
Un tiers des espèces inventoriées ont un intérêt patrimonial et cinq sont inscrites sur la liste des
espèces déterminantes ZNIEFF (CREN M-P, 2004) : Aeschne affine (Aeshna affinis), Caloptéryx
éclatant (Calopteryx splendens), Caloptéryx hémorroïdal
17
(Calopteryx haemorroidalis), Agrion de
Mercure (Coenagrion mercuriale), Gomphe à crochets (Onychogomphus uncatus).
Espèces rares
Le Caloptéryx éclatant fréquente les rivières. C’est une espèce en limite d’aire de répartition, ce qui
explique sa rareté régionale. En Midi-Pyrénées, il est localisé au nord du Lot et à l’est de l’Aveyron. Il faut
noter que la population est ici en mélange avec le Caloptéryx occitan (Calopteryx xanthostoma) et que
des individus intermédiaires ont été observés (en plus d’individus typiques).
Un mâle de Caloptéryx hémorroïdal a été observé sur le sud-est du site. Cette unique observation peut
être le fait d’un individu erratique, mais cette espèce présente souvent de faibles effectifs et a donc pu
passer inaperçue au sein des autres Caloptéryx ; en outre, le cours d’eau lui semble favorable.
16
Plusieurs des espèces possibles sur le site (cf. Fédération de pêche du Lot) possèdent également un statut
patrimonial : Anguille, Lamproie de Planer, Chabot.
17
Non déterminant d’après les observations (1 mâle observé), mais le cours d’eau semble favorable à cette
espèce).
Espèce rare à peu commune
L’Aeschne affine a été notée en plusieurs points (mâles territoriaux). Les sites de reproduction sont
inconnus mais pourraient correspondre aux zones marécageuses aux abords des cariçaies, en
particulier la mare au sud des étangs, ainsi qu’à un fossé temporaire de l’est du site. L’Aeschne affine a
également été observée sur l’amont du cours d’eau est, sans qu’il soit possible de terminer si elle s’y
reproduit (le cours d’eau correspond à un habitat secondaire pour cette espèce).
Espèces peu communes (à communes)
L’Agrion de Mercure (protégé
18
; inscrit aux annexes II et IV de la Directive Habitats-Faune-Flore ; quasi
menacé aux niveaux européen, Kalkman et al., 2010, et mondial (en déclin), IUCN, 2009 ; quasi menacé
en France
19
, Dommanget et al., 2008) est présent sur deux secteurs de suintements et ruisselets en rive
droite du Maumont. Une population de plusieurs dizaines d’individus habite l’amont du ruisseau le plus à
l’est du site d’étude. C’est une espèce qui présente un fort intérêt patrimonial et inféodée aux petits cours
d’eau ensoleillés, plus ou moins végétalisés.
Le Gomphe à crochets et le Gomphe vulgaire (Gomphus vulgatissimus), tous deux quasi menacés en
France
19
(Dommanget et al., 2008), fréquentent les cours d’eau du site d’étude.
La Cordulie bronzée (Cordulia aena) est présente sur les étangs.
L’Orthétrum brun (Orthetrum brunneum) fréquente les ruisselets et suintements des prairies humides
de la rive droite du Maumont, ainsi que l’amont du cours d’eau est.
18
Arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des insectes protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur
protection (JO du 06/05/2007).
19
Liste provisoire.
Agrion de Mercure (Coenagrion mercuriale)
Source : S. Bonifait, ECOSPHERE
INGEROP Conseil et Ingénierie Route départementale N°720 – Déviation de Vayrac Pièce E
SS149504 Mars 2014 Page - 103 -
L’intérêt odonatologique au sein de l’aire d’étude est donc fort sur les cours d’eau : rivières,
ruisseaux et suintements, du fait de la présence d’un cortège patrimonial associé aux cours
d’eau (Caloptéryx, Gomphes, etc.) et de l’Agrion de Mercure (espèce protégée, inscrite aux annexes
II et IV de la Directive Habitats-Faune-Flore). Ailleurs, les habitats sont utilisés par les odonates en
phase de maturation et en recherche alimentaire.
Ruisselet accueillant notamment l’Orthétrum brun (Orthetrum brunneum), l’Agrion de Mercure (Coenagrion
mercuriale) et le Ragondin !
Source : S. Bonifait, ECOSPHERE
INGEROP Conseil et Ingénierie Route départementale N°720 – Déviation de Vayrac Pièce E
SS149504 Mars 2014 Page - 104 -
Intérêt lepidoptérologique (Rhopalocères)
La richesse spécifique pour les lépidoptères rhopalocères du site d’étude est de 49 espèces. La
richesse est intéressante étant donné le contexte et la surface du site, avec un peuplement surtout
constitué d’espèces communes, mais plusieurs espèces remarquables sont présentes. Quatre espèces
sont déterminantes de ZNIEFF (CREN M-P, 2004) : l’Hespérie de la mauve (Pyrgus malvae), le Damier
de la succise (Euphydryas aurinia), le Cuivré des marais (Lycaena dispar) et l’Azuré du serpolet
(Maculinea arion).
Répartition des lépidoptères rhopalocères par degré de rareté
Rareté régionale Site d’étude
Très rare 1
Rare
Rare à peu commun 1
Peu commun 3
Peu commun à commun 2
Espèces remarquables 7
Commun 42
Total 49
Espèce très rare
L’Hespérie de la mauve, très rare (?), a été notée en plusieurs points. Les individus observés dans le
centre du site d’étude se trouvaient sur des milieux secondaires ou défavorables (mégaphorbiaie, bord
de cours d’eau) et n’ont donc pas pu être associés à un habitat. Néanmoins plusieurs des prairies
situées à proximité sont susceptibles d’accueillir cette espèce. La rareté de cette Hespérie est due à sa
situation en limite sud de son aire de répartition.
Espèce rare à peu commune
Le Cuivré des marais est une espèce protégée
20
et inscrite aux annexes II et IV de la Directive
Habitats-Faune-Flore. Il a été noté en plusieurs points et peut vraisemblablement fréquenter la plupart
des prairies humides de la vallée. En effet, c’est une espèce relativement adaptable, inféodée aux
Patiences (Rumex spp.), et habitant les prairies et friches humides. La présence du Cuivré des marais
est donc susceptible de varier dans l’espace et le temps en fonction du mode de gestion (pâture vs
fauche) et des dates de fauche.
20
Arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des insectes protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur
protection (JO du 06/05/2007).
Espèces peu communes
Le Damier de la succise, peu commun, est également protégé
20
et inscrit à l’annexe II de la Directive
Habitats-Faune-Flore. Il a été observé dans une prairie du nord de l’aire d’étude. Même s’il est possible
qu’il soit en en partie sous-inventorié sur le site (période de vol précoce, individus « noyés » parmi les
Mélitées, très abondantes), il semble rare sur le site d’étude.
L’Azuré du serpolet est protégé
20
, inscrit à l’annexe IV de la Directive Habitats-Faune-Flore et considéré
comme en danger sur la liste rouge européenne (Van Sway et al., 2010). Un individu de passage a été
noté au niveau des étangs, dans un milieu non favorable à cette espèce (qui a des exigences
écologiques assez strictes). Bien qu’il existe quelques micro-secteurs plus ou moins favorables ailleurs
dans le site, aucune population n’a été trouvée ; il est donc probable qu’il s’agisse d’un individu
provenant d’une population située hors des limites du site d’étude.
L’Azuré du trèfle (Cupido argiades) et l’Azuré des anthyllides (Cyaniris semiargus) fréquentent les
prairies mésophiles et mésohygrophiles sur l’ensemble du site.
Cuivré des marais (Lycaena dispar) et son habitat : prairie humide
Source : S. Bonifait, ECOSPHERE
Damier de la succise (Euphydryas aurinia)
Source : S. Bonifait, ECOSPHERE
INGEROP Conseil et Ingénierie Route départementale N°720 – Déviation de Vayrac Pièce E
SS149504 Mars 2014 Page - 105 -
Enfin, l’Azuré de l’ajonc (Plebejus argus) a été observé sur deux prairies du nord de l’aire d’étude.
L’intérêt du site d’étude pour les lépidoptères rhopalocères est donc globalement fort sur les
prairies de la vallée, notamment du fait de la présence du Cuivré des marais (espèce protégée
inscrite sur la Directive Habitats-Faune-Flore) et sur le nord de l’aire d’étude du fait de la présence
du Damier de la succise (espèce protégée inscrite sur la Directive Habitats-Faune-Flore) et de
l’Héspérie de la mauve. Ailleurs, il est globalement modéré.
Intérêt orthoptérologique
La richesse spécifique de l’orthoptérofaune est de 35 espèces (34 pour le site et 1 pour les
environs). La richesse peut être considérée assez bonne compte tenu du contexte et de la surface du
site. Les espèces remarquables représentent un quart de ce total ce qui atteste de l’intérêt du site pour
les orthoptéroïdes s.l.
Répartition des orthoptéroïdes s.l. par degré de rareté
Rareté régionale Espèces présentes
dans le site
Espèces présentes dans
les environs Total
Très Rare 1 1
Rare 3 3
Rare à peu commun 2 2
Peu commun 4 4
Assez commun 1 1
Espèces remarquables 11 11
Commun 23 1 24
Total 34 1 35
Le peuplement montre une hétérogénéité assez importante avec la présence de plusieurs cortèges bien
différenciés, en particulier le cortège des prairies humides qui accueille plusieurs espèces
caractéristiques et montre un fort intérêt patrimonial.
Onze espèces ont un intérêt patrimonial et huit sont inscrites à la liste des espèces
déterminantes ZNIEFF (CREN M-P, 2004) : Aïolope émeraudine (Aiolopus thalassinus), Criquet des
larris (Chorthippus mollis), Grillon bordelais (Eumodicogryllus bordigalensis), Courtilière commune
(Gryllotalpa gryllotalpa), Barbitiste pyrénéen (Isophya pyrenaea), Tétrix méridional (Paratettix
meridionalis), Grillon des marais (Pteronemobius heydenii) et Tétrix des vasières
21
(Tetrix ceperoi).
Espèce très rare
Un individu correspondant probablement au Tétrix des vasières (très forte priorité sur la liste rouge
régionale, Defaut, 2003a, b) a été capturé sur une microprairie marécageuse. Cette espèce n’a pas pu
être identifiée de manière certaine, mais les espèces voisines ont également un intérêt patrimonial. Il
existe des mentions de Tétrix des vasières dans le Lot, et cette espèce y est considérée comme
potentielle (Defaut et al., 2009), bien que probablement rare. Le statut local de cette espèce est inconnu,
puisqu’un seul individu a été observé. Le milieu lui est néanmoins favorable.
21
La stricte prise en compte des critères de déterminance ZNIEFF indique un statut non déterminant d’après les
observations puisqu’un seul individu a été capturé (seuil : 2) ; le statut local de cette espèce demeure cependant
méconnu, puisque l’inventaire des Tetrigidae est vraisemblablement incomplet. Il n’est pas possible, en l’état
actuel des connaissances de définir le statut local de cette espèce.
1 / 11 100%