www.faune-aquitaine.org / Fiche LYCDIS LPO Aquitaine-IVH/BJ/LC 07/2010 Cuivré des marais Quelques clés pour identifier l’espèce Qui est-il ? Famille : Lycaenidae Sous-famille : Lycaeninae Genre : Lycaena Espèce : dispar Sous-espèce présente en Aquitaine : burdigalensis Auteur : Haworth, 1803 Papillon de taille moyenne (aile antérieure de 15 à 20 mm). Important dimorphisme sexuel. Le dessus du mâle est uniformément orange vif, avec une marge sombre étroite qui borde les ailes antérieures et postérieures. Le dessous des ailes postérieures présente une suffusion bleue typique. La ponctuation noire très marquée, ainsi que la bande submarginale orange sont diagnostiques. Le dessus de la femelle présente le même pattern général orangé, mais avec une large plage sombre marquée de nervures orangées aux ailes postérieures, et une forte ponctuation noire aux antérieures. Suffusion bleue à la base de l’aile postérieure. Bande orange submarginale au revers de l’aile postérieure. Femelle : dessus à dominante orange, plage sombre et nervures orangées sur les ailes postérieures. Mâle : dessus uniformément orange. Photos : L. Couzi ; B. Jourdain Page 1 sur 4 www.faune-aquitaine.org / Fiche LYCDIS LPO Aquitaine-IVH/BJ/LC 07/2010 Où le rencontrer L’espèce se rencontre principalement en plaine dans des prairies humides avec une hauteur d’herbe variable (0,20 à 1,50 m). Elle peut être observée jusqu’à 500 m d’altitude. Les milieux doivent être ouverts et ensoleillés. Dans de nombreuses zones, suite à une fragmentation importante de l’habitat potentiel, les populations se limitent à de petits îlots le long de fossés humides rarement fauchés. En Aquitaine, l’espèce fréquente essentiellement les basses vallées, mais aussi les lits majeurs de cours d’eau plus modestes. Lié à diverses espèces d’oseille sauvages (Rumex sp.), ce papillon se rencontre dans différents types d’habitats humides : prairies de fauche ou de pâturage extensif, mégaphorbiaies, roselières dégradées, prairies hygrophiles à reine des prés, formations à carex (magnocariçaies). Quand le rencontrer ? Cette espèce vole en Aquitaine en deux à trois générations, de fin avril à mi-septembre. La première génération vole d’avril à juin. Après une accalmie, la seconde génération apparaît dans le courant de juillet, jusqu’à septembre. Dans le Bordelais, une troisième génération a été mise en évidence, fin septembre, début octobre. Statut de l’espèce L’espèce est devenue rare en France et en Europe. En Aquitaine, sans être très rare, l’espèce semble très localisée, et de toute façon jamais abondante sur les sites connus. Il est toutefois probable que de multiples stations existent en situation d’isolats, le long de fossés, ou au bénéfice de milieux favorables très réduits le long de cours d’eau. L’espèce est PROTÉGÉE en France (art. 1), ce qui signifie que sa capture est interdite. Pour autant son identification est aisée et peut sans problème se faire à distance. Directive «Habitats-Faune-Flore»: annexes II et IV Convention de Berne: annexe II Espèce d’insecte protégée au niveau national en France (art. 1er) Cotation UICN: Monde: faible risque (quasi menacé); France: en danger. Page 2 sur 4 www.faune-aquitaine.org / Fiche LYCDIS LPO Aquitaine-IVH/BJ/LC 07/2010 À ne pas confondre ! Il existe d’autres Lycaenidae susceptibles d’être confondus avec le Cuivré des marais. Toutefois, les trois espèces présentées ici préfèrent des habitats plus secs. << Dessus mâle et femelle < Revers Source : www.noeconservation.org Page 3 sur 4 www.faune-aquitaine.org / Fiche LYCDIS LPO Aquitaine-IVH/BJ/LC 07/2010 Pour aller plus loin La fiche espèce des Cahiers d’Habitats (lien dans le commentaire de la carte dynamique) Lafranchis, T (2000) Les papillons de jours de France, Belgique et Luxembourg et leurs chenilles. Parthénope/BIOTOPE. Lafranchis, T (2007) Les papillons d’Europe. Diathéo. Tolman, T. & Lewington, R. (2010) Guide des Papillons d’Europe et d’Afrique du Nord. Delachaux et Niestlé. Plantes hôtes et milieux fréquentés par le Cuivré des marais Exemples de prairies favorables (Photos : I. van Halder) Attention, l’espèce peut aussi fréquenter - généralement en densité plus faible - des milieux réduits (simples fossés), isolés de tout ensemble humide de grande taille. De façon générale, dès que les formations végétales citées ci-dessus existent même en petite quantité, il est utile de rechercher ce papillon. Page 4 sur 4