La Ville de Québec a annoncé, en juin
dernier, que la Société immobilière Lebœuf
a remporté les appels de propo si tions pour la
réalisation de l’écoquartier de la Pointe-
D’Estimauville et pour la phase un de
l'écoquartier de la Pointe-aux-Lièvres.
Les premières constructions de l’éco quar tier
de la Pointe-D’Estimauville devraient
émerger au printemps 2013. La phase un
sera complétée d'ici cinq ans. La valeur du
projet s'élève à 250 millions $. Le quartier
s'articulera autour d'un point central,
l'esplanade, soit une allée de 330 mètres de
long et de 50 mètres de large où on retrou -
vera une place publique, de la verdure, une
aire de jeux d'eau qui se transformera en
patinoire l'hiver, des cafés et des restaurants.
On y retrouvera aussi un système de gestion
des déchets par aspiration, des bornes pour
voitures électriques, un chauffe-eau instan -
tané dans les bâtiments commerciaux, la
gestion des eaux pluviales, des toits verts ou
utilitaires et du chauffage par géothermie.
La phase un comprendra 705 unités
d'habitation - des lofts, des condominiums,
des logements, des maisons de ville et des
résidences pour personnes âgées. À cela
s'ajouteront 15 208 mètres carrés d'espaces
administratifs et commerciaux. Les im meu -
bles compteront de trois à huit étages. Il y
aura aussi un espace de sta tionnement par
unité de logement, contrai re ment à un
espace et demi dans les quartiers standards.
Quant à la première phase de l'écoquartier
de la Pointe-aux-Lièvres, le promoteur pro -
po sera un milieu de vie articulé autour de la
rivière Saint-Charles. On y retrou vera 275
unités d'habitation, 1800 mètres carrés
d'espace commercial, une prome nade urbai -
ne, une terrasse riveraine et des jardins d'eau.
Les édifices de cet écoquartier compteront
de quatre à neuf étages. Des lofts, des
condominiums, des maisons de ville et des
penthouses. Le projet fera aussi place au
logement locatif et au logement social.
Le stationnement sera surtout souterrain.
La géothermie sera utilisée pour chauffer
les bâtiments. On retrouvera des toits verts.
Les eaux pluviales seront récupérées et les
matières résiduelles gérées par un système
par aspiration.
La construction de la phase un coûtera
55 millions $. La première pelletée
de terre pourra être effectuée au
printemps 2013. ■ SV
La ville de Salaberry-de-Valleyfield vient de
se doter d’un écoparc qui se spécialisera dans
la récupération des résidus industriels. Les
extrants résultant du cycle de production de
certaines entreprises serviront d’intrants
pour d’autres.
Les infrastructures de la phase 1 du nouveau
parc ont coûté environ sept millions.
L'écoparc comporte plusieurs innovations.
L'eau de pluie, par exemple, ne suit pas le
même chemin qu'ailleurs en ville. Habituel -
lement, elle se retrouve dans les égouts après
être allée au puisard. Elle a préalablement
lavé les terrains, les trottoirs et la rue, se
chargeant de toutes sortes d'ordures indus -
trielles qui alimenteront les sédiments du
fleuve. Dans l'écoparc, la pluie est recueillie
par des bandes filtrantes qui la débarrassent
des impuretés et l'envoient per coler directe -
ment dans la nappe phréatique.
Certaines conditions particulières sont à
satisfaire pour devenir résidant de l'écoparc.
Les toits devront être blancs ou verts. Blancs,
ils sont pourvus d'une membrane élasto -
mère blanche qui réfléchit un maximum de
lumière et réduit d'autant les besoins en
climatisation. Ils sont aussi entièrement
recyclables au terme de leur vie utile,
contrairement aux couvertures d'asphalte.
Ils durent aussi jusqu'à deux fois plus
longtemps que les toitures traditionnelles.
Les résidants pourront aussi avoir une
toiture verte. Par-dessus la membrane, un
terreau est étendu et du gazon, des tomates
ou autres végétaux sont plantés. On a là des
gains importants en termes de chaleur, pas
seulement pour l'édifice ainsi chapeauté,
mais encore pour le quartier alentour. Les
toitures vertes atténuent l'effet d'îlot de
chaleur urbain.
L'Écoparc de Salaberry-de-Valleyfield étant
situé dans le secteur boisé et marécageux, des
normes de conservation ont été édictées afin
de préserver au maximum cette portion de
territoire.
Enfin, dans l'écoparc, chaque entreprise doit
se doter d'un puits géothermique d'environ
500 pieds de profondeur qui servira à
chauffer le bâtiment. ■ SV
URBANITÉ AUTOMNE2012
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ACTUALITÉS
Les écoquartiers à Québec,
vers le début des travaux
Un écoparc industriel à Salaberry-de-Valleyfield
Esplanade – Pointe d’estimauville
VILLE DE QUÉBEC
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