dossier de presse "Des couteaux dans les poules" - cultures

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présente
deDavid Harrower
Traducteurs
Jérôme Hankins
© L’arche édition
Mise en scène
Jean-­Camille Sormain
Avec
Catherine Creux
Alain Azérot
Jean-­Philippe Pertuit
Musique
Robert Vetter
2-­1057135
Lumière
Philippe Didier
Vidéo
Jean-­Camille Sormain
Sons
Quali’sons
Motion Desing
Côme Gaillard
ACACIA THEATRE
des couteaux dans les poules
Table des matières
Extraits
p.3
Note de mise en scène p.4
L’auteur
p.5
Le metteur en scène
p.6
Les comédiens
p.7-8
Créateur lumière et compositeur
p.8
Présentation de l’Acacia Théâtre
p.9
Créations et événements depuis 1994
p.10
Dans la presse
p.11
Extrait « des couteaux dans les poules » dans l’émission
Bastille TV du 16 mai 2015
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ACACIA THEATRE
des couteaux dans les poules
Extraits
L’histoire se déroule dans un milieu rural, empli de superstitions et où le qu’en dira-ton et le
regard de l’autre sont omniprésents.
Une femme vit avec simplicité auprès d’un mari rustre et terrien. Un jour, elle va faire moudre son grain chez le meunier. Ayant perdu sa femme et son enfant et étant différent des villageois, celui-ci a été mis au ban par eux. Nous suivons cette jeune femme qui accède, par l’écriture, au maniement des mots, et ainsi, à la liberté.
JEUNE FEMME - J’ai vu une… une flaque, une
flaque où tu peux voir la terre dessous. Flaque
d’eau claire après la pluie fraîche. Voir les fentes
dans la terre là. Voir les pattes d’oiseau. Voir le
soleil briller. Tu as un nom pour ça ?
WILLIAM - Flaque.
JEUNE FEMME - Non. Le nom juste.
WILLIAM - Nom juste est flaque.
JEUNE FEMME - Comment ?
WILLIAM - Tu vas droit où tu vas, femme. Tu
marches et t’arrêtes pas.
JEUNE FEMME - Flaque est sombre, eau
boueuse. Voit rien dedans. C’était quoi ce que j’ai
vu ? Eau claire qui brille. Quoi ?
WILLIAM - Flaque. Toujours flaque. Déjà dit.
Flaque sombre, flaque claire. Pareil.
JEUNE FEMME - Les choses changent chaque
fois que je les regarde.
WILLIAM - Certaines oui. Certaines pas. Colle à
ce que tu connais. Meilleur moyen. Pas s’arrêter à
regarder. Le village va voir. Et parler. Tu connais
ce village.
JEUNE FEMME - Je connais pas beaucoup.
Connais pas assez. Quand le vent fait faire ça à
l’arbre…
Elle se secoue.
Qu’est-ce que c’est ? Y a un nom pour ça ?
Pourquoi ça fait ça ? Vois droit sous les feuilles
alors. Sais pas si c’est bien de regarder. Qu’estce que c’est ?
WILLIAM - Ça viendra. T’arriveras à connaître. Tu
doutes de Dieu ?
JEUNE FEMME - Non. Doute jamais de Dieu.
GILBERT - J’é… cris…
JEUNE FEMME - Quoi tu écris ?
GILBERT - Ce que j’ai fait.
JEUNE FEMME - Moudre le blé. Cesser de moudre. Moudre le blé. Cesser de moudre.
GILBERT - Plus que ça. JEUNE FEMME - Doit être le nouveau jeu du seigneur. Que lui pour écrire le rien qu’il fait.
Tu veux être le seigneur alors, meunier ?
GILBERT - J’ai plus de vie que de blé. J’écris ce qui est ici-dedans, dans ma tête. Fin du
jour, chaque jour. Ici… à ici.
Il tient en l’air une liasse de papier. Regarde la quantité de moi qu’il y a. Je peux dire quoi dans ma tête hier, ou… l’hiver
dernier, et la plupart des jours depuis.
JEUNE FEMME - Alors c’est une ruse du mal !
GILBERT - Mal ?
JEUNE FEMME - Bon pour le feu.
GILBERT - Mal —ça ? Comment ?
JEUNE FEMME - C’est Dieu qui met des choses dans ta tête et c’est lui qui les enlève.
Est pêché de les garder.
GILBET - Paysanne, pourrait pas être que Dieu nous a donné ça…
JEUNE FEMME - Pas à nous.
GILBERT - …pour que nous puissions connaître plus du monde ?
JEUNE FEMME - Est un bâton de mal que tu as fabriqué.
GILBERT - Je peux dire qui est venu au moulin, qui est resté dehors, qui est entré pour
boire, qui a pas dit un mot, qui m’a maudit et remaudit, qui est resté sur mon seuil, qui a
eu si peur de Gilbert Horn qu’on a tourné et fui au village avec… du mari…
Écrit…
cheval et charrette.
Pause. Elle comprend.
JEUNE FEMME - Toi enlève ça de là !
GILBERT. L’encre est sèche.
JEUNE FEMME - … Alors brûle-le. Fais-le, salaud ! Donne-le au feu.
GILBERT - Je le remercie de pas être né dans ce village. Un trou noir. Arraché de la matrice plus vieux que quand tu meurs. Des anciens restent au pied du lit et se servent de
couteaux pour écouler le sang. Ne reste que nuit sombre autour des tes os. Arrachent les
yeux et laissent des cailloux froids dans les orbites.
JEUNE FEMME - Tu pues les mots de mal et saleté, toi ! PAGE 3
ACACIA THEATRE
des couteaux dans les poules
Note de mise en scène
« Tout ce que je dois faire c’est pousser des noms dans ce qui est là, pareil que
quand je pousse mon couteaux dans une poule. » Jeune femme
Sur un plateau presque nu, des codes couleurs font exister deux espaces.
La lumière en délimite d’autres, elle détermine également les différents moments de la journée.
Les quelques objets, soigneusement choisis, servent l’action, la magnifient, accompagnent et définissent
les personnages qui les utilisent.
Des vidéos montrent des images d’une grande poésie ;
de l’herbe en gros plan, des nuages, des mots qui s’inscrivent dans le ciel et sur le sol… Elles sont là pour amplifier ou anticiper un propos, souligner ce qui pourrait passer pour un détail,
accompagner une attitude. Des séquences d’ombres projetées installent les changements de lieu
et permettent de comprendre certaines parties de l’action.
Les personnages se meuvent dans cet espace comme des papillons attirés sous un lampadaire un soir de juillet,
tournant et retournant, sans pouvoir échapper à leur destin. Par moment, on sent la frénésie qui s’en dégage
et à d’autres, le calme de l’épuisement. Je travaille essentiellement sur l’épure dans le jeu des comédiens
pour atteindre la vérité de l’action et non une quelconque poésie verbale.
J’ai choisi cette pièce car elle nous montre une autre facette de notre monde.
C’est une pièce à plusieurs facettes, plusieurs entrées, plusieurs injustices dénoncées.
Elle offre tout d’abord un très beau rôle pour une comédienne dans un registre différent de nos grands classiques.
En effet, il s’agit de la métamorphose d’une femme, mais qui ne passe pas par la séduction qu’utilise Lady Macbeth,
le mensonge comme dans Phèdre, la souffrance à l’image de Bérénice ou la vengeance de Médée.
Ce nouveau personnage féminin que nous propose Harrower se métamorphose par la pensée intellectuelle.
En tentant de nommer les choses qu’elle voit, la jeune femme, qui elle-même n’a d’ailleurs pas de nom, va réussir à
installer sa vision du monde. Comme le titre de la pièce nous l’indique, poser des mots sur des choses, c’est comme
pousser des couteaux dans les poules. On comprend ainsi toute l’importance du langage et de la liberté
que procure l’art de le manier.
Mais c’est aussi une pièce contre l’ostracisme. Elle nous montre l’hostilité ordinaire d’une communauté à l’égard
de l’un de ses membres, nourrie de superstitions ou de préjugés, une communauté dont la bêtise est de penser
que la différence n’est pas une richesse, mais une tare.
Dans un monde où la violence prend trop souvent le dessus sur la réflexion et la parole,
le message de cette pièce est fondamental.
Jean-Camille SORMAIN
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ACACIA THEATRE
des couteaux dans les poules
L’auteur
David Harrower est né à Edimbourg en 1966. Sa première pièce Knives in
Hens (Des couteaux dans les poules) est créée au Traverse Theatre
d’Edimbourg en 1995 puis reprise en 1997, année où le texte obtient le prix
de la meilleure pièce étrangère en Allemagne. En 1998, le Traverse Theatre lui commande et crée sa seconde pièce, Kill the
old, torture their young (Tuer les vieux, torturer leurs jeunes) pour laquelle il
reçoit le Meyer-Whitworth Award en 1999. Par ailleurs, il adapte pour le
théâtre The Chrysalids, adaptation théâtrale de la nouvelle de John
Wyndham et écrit un livret d’opéra, Cat man’s tales (tournée au Royaume-Uni
en 1997), ainsi qu’une pièce radiophonique pour la BBC - radio 4 :
54% Acrylic (1998).
Présence, sa troisième pièce originale, est jouée en avril 2001 au Royal Court
Jerwood Theatre Upstairs. Il adapte en anglais Six personnages en quête
d’auteur de Pirandello, jouée en 2000 au Young Vic, Ivanov de Tchekhov,
jouée à l’automne 2002 au National Theatre et enfin Woyzeck de Büchner,
jouée à l’Edinburgh Lyceum la même année. Il traduit également en 2002 The
Girl on the sofa, de Jon Fosse, créée au Festival International d’Edimbourg
en coproduction avec la Schaubühne de Berlin. Oeuvres principales
1995 Des couteaux dans les
poules
1998 Tuer les vieux, torturer
leurs jeunes
1999 Chrysalides 2000 Cat Man’s tales
2001 Presence
En 2003, sa pièce Dark Earth est jouée au Traverse Theatre d’Edimbourg. La
même année, le National Theatre de Londres crée sa nouvelle traduction des
contes de la forêt viennoise d’Ödön von Horvàth. En 2005 a lieu la création de sa dernière pièce, Blackbird, écrite sur
commande du Festival International d’Edimbourg et présentée au King’s.
2003 Dark Earth 2005 Blackbird
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ACACIA THEATRE
des couteaux dans les poules
Le metteur en scène
Jean-Camille Sormain
Conservatoire supérieur de Paris, classe de Jean-Laurent Cochet
Conservatoire du XVe et VIIIe Arrondissements de Paris
Stage de réalisateur de films, CIFAP (Paris)
Réalisateur • Évidence : court-métrage, Les productions de la lanterne
• Ich hab im Traum geweinet : court métrage sur un poème de Heinrich Heine
Metteur en scène de Théâtre et directeur artistique de la compagnie Acacia-Théâtre
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Microfictions de Régis Jauffret Huis Clos de Jean-Paul Sartre Douce France de Catherine Creux
La potion magique n°341 de Christine Rolland
L’Astronome de Didier Van Cauwelaert L'infanticide de Peter Turrini Mémoire d’isles d’Ina Césaire
Saint-Germain mon amour (montage théâtre chansons)
Promenades créoles de Jean-Camille Sormain
La sauvage de Jean Anouilh Les liaisons dangereuses d’après Choderlos de Laclos
Comédien
• Bal masqué de Mikhail Lermontov, mise en scène d’Alexandre Vassiliev, rôle d’Ivan
Comédie Française, Paris
• Les liaisons dangereuses d’après Choderlos de Laclos, Rôle de Valmont
Espace Saint-Sabin, Paris
• Edwige Feuillère en scène, montage et mise en scène de Jean-Luc Tardieu, rôle d’Asraël
Théâtre de la Madeleine, Paris
• La Rayonne de Philippe Combenègre, mise en scène de Philippe Naux, rôle du lieutenant Bern Espace Kiron, Paris
• La philosophie dans le boudoir d'après Sade, mise en scène de Constantin Ranin, rôles de Sade et du chevalier de Mirvel
Espace Saint-Sabin, Paris
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des couteaux dans les poules
Les comédiens
Catherine Creux Jeune femme
Formation au Conservatoire National d'art dramatique de Graz (Autriche), puis
à Paris au Studio 18 et à l'école supérieure du spectacle au forum du mouvement. Maîtrise d’études théâtrales à Paris III.
Théâtre avec Patrice Chéreau dans Phèdre (Allemagne et Autriche), KlausMaria Brandauer dans Das Spiel im Berg (Autriche), Volker Geissler dans La
Loreley et la liberté (Paris), Stephanie Mohr dans Songe d'une nuit d'été et
Alice au pays des Merveilles (Autriche), Joëlle Daissier spectacles de théâtre et
marionnettes (France), Serge Limwani dans La Déchéance (Ouagadougou),
Farah Khosravi dans Le corps en trois dimensions (Allemagne) et déjà avec
Jean-Camille Sormain dans Microfictions, Le bel indifférent, La potion magique n°341, L'Infanticide, L'Astronome et dans Les liaisons dangereuses.
Fait aussi de nombreuses lectures, notamment bilingues.Cinéma avec Karin
Brandauer dans Ein junger Mann aus gutem Hause, Peter Reinhard dans 9
femmes à Paris, Alix Barbey dans Contagion, Alain Carville dans Rue des Sans
papiers, Dariush Hashemi dans Ainsi dansait Alexandra et déjà avec Jean Camille Sormain dans Evidence ? et Ich habe im Traum geweinet.Télévision avec
Hermann Leitner Katrin et Jacques Malaterre dans L'assassinat d'Henri IV.
Alain Azérot
Gilbert Horn
Formation dans la classe libre du Cours Florent et lors de nombreux
stages dont un d’improvisation avec «The True Fiction Magazine» (Master
Class of San Fransisco) et «The impulse company» (Master class avec
William SCOTT).
Théâtre avec La cage de Michaël Batz, Ladies Night de Thierry Lavat,
Merlin ou la terre dévastée de Jorge Lavelli, Hair de Marco Bjurstorm, Les
nègres de Alain Ollivier, Le balcon de Greg Germain, Playland et West
side story de Raija Rantala, Le jardin des cerises de Romuald Sciora, Medea de Stéphane Fievet, Edwige Feuillere en scène de Jean-Luc Tardieu,
Alerte 3 de Régis Braun.
Cinéma avec Fièvres Icham Ayouch, Les âmes de papier de Vincent Lanoo, Je ne suis pas mort de Medhi Ben Attia, 8th Wonderland de Nicolas
Auberny & Jean Mach, Belle de Evgueniy Vengre (coprod Russe), Pur
weekend de Olivier Doran, The third wave de Anders Nilsson (Suède). Télévision dans Ceux qui dansent sur la tête, Julie Lescaut, Une famille
Parfaite, Navarro, Cordier, Juge et flic.
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ACACIA THEATRE
des couteaux dans les poules
Jean-Philippe Pertuit
William
Formation au conservatoire de Créteil, FOOTSBARN Theater, les ateliers du Sapajou,
ainsi qu’un master et une licence pro sur la Pédagogie et la Transmission théâtrale à Paris III. Théâtre avec Alain Adaken dans L’Ours de Tchékhov et L’Allégorie de la caverne de
Platon, Anne Delbée (comédie Française) dans Hernani, J-P Basiconni dans Le Barbier de Séville, Alain Souchère & J-B Verquin dans Volpone de Ben Jonson et La Cerisaie.
Dramaturgie, mise en scène, interventions avec les compagnies Terrain de jeu et Le
petit théâtre souterrain ; assistant dramaturge pour Théâtre Ouvert - C.D.N dirigé par
Lucien et Micheline Attoun ; assistant mise en scène chez Cambrure Fragile avec
Dominique Paquet & Christina Fabiani ; metteur en scène et pédagogue pour La
Ligue de
l’Enseignement 94 ; administrateur de tournée chez Théâtre Flamenco
Production pour Paco de Lucia, Joaquin Grilo et Vicenté Amigo.
Le créateur lumière
Le compositeur
Robert Vetter
Philippe Didier
Il a étudié le piano et l’orgue au conservatoire de Vienne en
Autriche. Il est organiste à l’église des Servites de Vienne,
compositeur, arrangeur, chanteur, chef de chœur et répétiteur.
Formation à l’école d’art dramatique au Studio 34 à
Paris. Directeur artistique de la compagnie de théâtre le
T3M ainsi que régisseur général (certification niveau 2).
En tant que compositeur, il écrit pour le cinéma et le théâtre, en tant qu’arrangeur, il s’intéresse particulièrement à la
musique sacrée. Il a écrit la musique du court-métrage
Évidence de Jean-Camille Sormain, ainsi que celle de la
pièce pour enfants La potion magique n°341 de Christine
Rolland, mise en scène par Jean-Camille Sormain et produit par l’Acacia Théâtre.
Il a chanté au Volkstheater de Vienne et lors du festival de
musique de Salzbourg dans des œuvres de Verdi, Strauß,
Donizetti ou Benatzky.
Eclairagiste pour Extermination du peuples de Werner
Schwab, Wanted chorégraphié de Thierry Thieu Niang.
Eclairagiste sous la mise en scène de Saccomano avec
Evocation sur des musique de John Cage, Le bruit de
la Mer à partir de textes de M. Duras, Le monde était-il
renversé? à partir de textes de Kafka, Le poème de
Beyrouth de Mahmoud Darwich, C’est bien, C‘est mal
de Saccomano.
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ACACIA THEATRE
des couteaux dans les poules
Présentation de l’Acacia Théâtre
D’ou vient l’Acacia Théâtre ?
D’une rencontre entre un metteur en scène métis antillais et
une comédienne franco-autrichienne nait en 1994 l’envie
impérieuse de lutter contre tous les racismes et l’inculturation rampante. Pourquoi l'acacia ?
L'acacia, cet arbre au bois dur, presque imputrescible,
aux épines redoutables, présent sur tous les continents
incarne le lait et le sang. Il est un symbole solaire de
renaissance et d'immortalité. S’inspirant de la symbolique
véhiculée par son emblème, notre compagnie voudrait souligner l’immortalité du théâtre et de la littérature et créer une
alliance entre les amoureux du théâtre et des lettres de
tous horizons et de toutes nationalités, aussi bien ici
qu’ailleurs. Elle désire également contribuer à susciter chez
certains l'engouement pour ces arts.
Que veut l'Acacia Théâtre ?
Notre credo est la promotion d'une culture métisse.
Cependant, la compagnie n'entend pas proposer un travail
uniquement tourné vers l'Afrique ou l’Asie. Elle veut profiter
de textes, de savoir-faire, de visions, de sensibilités venus de partout, en en extrayant leur valeur universelle.
Pour ce faire, l'ACACIA THEATRE se propose d'agir sur
plusieurs niveaux :
- spectacles de théâtre dans le sens classique du terme
- spectacles scéniques mêlant différents modes d’expression artistique
- ateliers théâtre (collèges, lycées, quartiers difficiles, maisons d'arrêt).
Sous l’appellation LES LETTRES DE L'ACACIA, notre compagnie élargit son champ d’action et fait la promotion de la
littérature et de la poésie (lectures, organisation de manifestations autour de la littérature, ateliers d’écriture).
En effet, nous croyons que la découverte des mots et de
leur pouvoir en général et la pratique du théâtre en particulier peuvent redonner confiance à des jeunes, fragilisés par
une situation difficile.
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ACACIA THEATRE
des couteaux dans les poules
Créations et événements depuis 1994
Des couteaux dans les poules de David Harrower
Côté jardins à Montfermeil, festival off d’Avignon 2015
avec Catherine Creux, Alain Azérot, Jean-Philippe Pertuit
Microfictions II de Régis Jauffret
Festival off d’Avignon 2013
avec Catherine Creux
Le secret du hérisson d’Olaf Krätke
Espace Chauzy à Bondy 2014, Festival off d’Avignon 2013
avec Isabel de Francesco et Nicolas Djermag
La Campagne de Martin Crimp
Festival off d’Avignon 2012, Théâtre de Rousset 2013
avec Catherine Creux, Florence Le Corre / Chloé Hollings,
Patrick Mancini
Microfictions de Régis Jauffret,
Palais Behague Ambassade de Roumanie (Paris) 2011,
festival off d’Avignon 2011
avec Catherine Creux, Nathalie Vairac, Eugen Jebeleanu
Douce France de Catherine Creux
Tournée de 3 mois en Autriche, Italie et Allemagne 2007
avec Clémentine Niewdanski, Elya Birman, Christophe Nouveau Huis Clos de Jean-Paul Sartre
Espace Saint-Sabin (Paris) Studio Molière (Vienne, Autriche)
1995, Théâtre du Nord-Ouest 2006, Vienna’s English Theatre
(Vienne, Autriche) et Centre Lounès-Matoub (Montreuil) 2007
avec Catherine Creux, Marianne Jamet / Gaël Rebel, Patrick
Mancini / Jean-Camille Sormain
Saint-Germain mon amour
(montage théâtre chansons) : Le bel Indifférent de Cocteau,
chansons d’amour de l’époque de Saint-Germain des Prés Théâtre Elvire Popesco (Bucarest, Roumanie) et Studio
Berthelot (Montreuil) 2000, Théâtre municipal de Fort-deFrance (Martinique) 1999
avec Catherine Creux, Tania Lefebvre / Christophe Nouveau,
Jean-Camille Sormain
La potion magique n°341 de Christine Rolland
Espace la Jonquière (Paris) 2002
avec Jenny Alpha, Catherine Creux, Malaïka Nanninck,
Jean-Camille Sormain
L’astronome de Didier Van Cauwelaert
Théâtre au fil de l’eau (Pantin) 2001
avec Catherine Creux, Marianne Jamet, Lou Exposito,
Philippe Agaël
Mémoire d’Isles d’Ina Césaire
Théâtre du petit Hébertot (Paris) 2000
avec Jenny Alpha, Firmine Richard, Irène Bicep
L’infanticide de Peter Turrini
Théâtre de Petit Hébertot 1998, Théâtre de Proposition 1999
avec Catherine Creux, Bettina Brosche / Elisabeth MartinUrlic
Les liaisons dangereuses
d’après Choderlos de Laclos par Jean-Camille Sormain
Espace Saint-Sabin (Paris) 1994
avec Ioana Craciunescu, Sandrine Casola / Catherine Creux,
Marthe Felten, Audrey Schmid, Philippe Derdemont, Filip
Goma, Jean-Camille Sormain
Le Printemps des poètes - 2011
Pendant une journée, dire des poèmes aux passants de la
place des Vosges
avec Catherine Creux, Nathalie Vairac, Florian Westerhoff
Le Che s’invite au grand Rex
Organisation d’un concert 2007
Brigitte Fontaine, Olivia Ruiz, Nathalie Cardone, Eva Garcia
Heinrich Heine - La Loreley et la Liberté
Exposition-spectacle au Couvent des Cordeliers 1997
avec Myriam Allais, Laurence Bienvenu, Mireille Coffrant, Catherine Creux, Sesilia Plasari, Jean-Camille Sormain
Un conte contre l’esclavage
Dans les écoles primaires et élémentaires en 2000
avec Roselaine Bicep
Bertolt Brecht - Histoire épistolaire
Lecture scénique au Goethe-Institut et à la R.A.T.P 1998
avec Catherine Creux, Jean-Camille Sormain Pépites de la mémoire Créole
Lecture de textes d’auteurs antillais retraçant l’histoire des
Antilles 1997
avec Jenny Alpha, Catherine Creux, Jean-Camille Sormain
Parcours initiatique des cultures du Monde Lecture de textes fondateurs de notre civilisation 1996
avec Catherine Creux, Jean-Camille Sormain
Salon du livre de l’Outre-Mer
Organisation du 4ème salon au Secrétariat d’Etat à l’OutreMer 1997
Cours de théâtre
Ecoles Supérieures : ESIEE Paris, ISCPA Paris, HETIC,
CIFACOM, Webschool factory, Ponts et Chaussées
Lycées : Condorcet, Louis Armand, Abbé Grégoire, Turbigo,
Balzac, J.B Buffault
Collège : Françoise Dolto Coaching en entreprises
PSA (Peugeot, Citroën) France, Allemagne, Autriche, Belgique, Société Générale, RATP, EDF, Elior Services, ADP
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Dans la presse
MICROFICTIONS (AVIGNON OFF)
L’HUMANITÉ À LA LOUPE
22 juillet 2011, par Ange Lise
Microfictions pour un macrocosme décortiqué au scalpel de Régis Jauffret. Et il aura
fallu l’intervention chirurgicale de Jean-Camille Sormain, metteur en scène plasticien
de l’âme littéraire, pour découper ce corps de texte de 1000 pages et 500 nouvelles
en morceaux choisis. Opération réussie! La greffe prend bien sur un public qui apprécie la finesse des coutures théâtrales.
Kaléidoscope social où trois comédiens, Catherine Creux, Nathalie Vairac et Eugen
Jebeleanu, vont interpréter sur scène plus de dix-huit personnages. Les scènettes,
teintées d’humour noir, s’attellent à dépeindre en clair-obscur le quotidien des laissés-pour-compte, écorchés vif ou borderline au bord du vide. Les scènes s’enchaînent comme une page que l’on tourne où les personnages nous racontent leur
histoire en nous prenant parfois à témoin. Un récit comme une chute pour certains,
pour d’autres, il révèle leurs petites bassesses ou entrouvre un peu plus grand leur
faille.
Brèves on the rock
Pas le temps de reprendre son souffle. Le spectateur est happé par ces faisceaux
d’existence, immergé dans ces tranches de vie qui plongent au coeur de la psychologie des personnages plutôt que de prendre le temps de l’intrigue. Ces désaxés du
quotidien se livrent en patient sur le divan. Le public freudien reçoit leurs confessions
ou leurs confidences sans juger, faute de recul temporel, mais en recevant l’émotion
en pleine face. La mise en scène a heureusement programmé une oscillation
constante du tensiomètre pour relâcher la pression par des scènes colorées de
drôlerie. Texte au vitriol, trio de comédiens qui n’ont d’autres accessoires que leur
talent pour composer une série de personnages en proie à leurs névroses, mise en
scène empreint de sobriété qui s’articule comme des séquences cinématographiques, Microfictions fait partie du bon cru du festival qui nous fait boire les déboires de l’humain jusqu’à la lie.
Le parti pris de Jean Camille Sormain est génial, des vidéos font l’intermède, elles ont
des points communs, une esthétique, une symbolique…elles nous permettent de respirer de digérer. Ensuite la comédienne, Catherine Creux, entre dans une tenue blanche
organisée différemment selon son personnage. Elle prend un accent, une posture et
joue le protagoniste. C’est carré, bien investi, on entre rapidement dans le sujet, on
frémis on bondit, les portraits sont tirés au cordeau. On ri sous cape, on est parfois
gêné par tant de monstruosité, mais c’est la vie qui se déroule, il n’y a pas que des
super héros. (MICROFICTIONS 2)
Le pari de mettre en scène ces micros histoires est admirablement réussi bravo Jean
Camille, c’est bien vivant, tonique, et réglé à merveille.
Jean Michel Gautier
L’infanticide (Kindsmord) a été représentée pour la
première fois en France vingt-six ans après sa création
au Stadttheater de Klagenfurt. Jean-Camille Sormain en
signant la mise en scène. Il a découvert Peter Turrini à
l’occasion d’une lecture publique de la Bataille de
Vienne ; c’est à sa demande que Heinz Schwarzinger a
traduit l’Infanticide.
Contre « le mot avant tout », Jean-Camille Sormain, a
présenté une mise en scène visuelle et riche, l’organisation crescendo dans le registre des émotions, avec une
grande sûreté de moyens. Il sert là une pièce qui, après
un quart de siècle, n’a rien perdu de sa force. La réception tardive de l’Infanticide, pièce de jeunesse de Peter Turrini, lui fait gagner en
profondeur : tout comme Charlie Brozzoni dans Tout ce souffle, Jean-Camille Sormain a
entrecroisé le texte dramatique et des poèmes du recueil Au nom de l’amour, mettant en
place, dans un fond parfait, un dialogue entre la femme blessée et l’homme blessé, tous
deux ayant en commun une souffrance, celle de tout ce qu’on leur demande au nom de
l’amour. L’univers de Peter Turrini est cohérent, voilà un auteur qui sait écouter sa souffrance et celle des autres. Jean-Camille Sormain l’a bien senti et l’a bien montré, adoignant
à la pièce le sous-titre Naissancce d’une femme, qui réconcilie le passé et l’avenir, comme
pour marquer le résultat d’une rencontre féconde avec l’univers d’un autre créateur.
Elles se sont mises en quatre durant près de trois mois au Petit Hébertot avec Mémoire d'Isles, Jenny Alpha, Firmine Richard, Irène
Bicep, les interprètes, et Ina Césaire, l'auteur. Et quand des femmes
de leur trempe se mettent en quatre, les jeunes metteurs en scène
n'ont qu'à bien se tenir ! Mais Jean-Camille Sormain se tient, et avec
élégance et poésie qui plus est. Il ne plie pas sous le poids des talents qu'il a su réunir pour ce spectacle : le texte dense et tendre
d'un écrivain dont la réputation n'est plus à faire et trois générations
d'artistes antillaises : Jenny Alpha, l'Ancêtre, figure mythique du
théâtre noir qui a connu Habib Benglia et le Paris des années jazz
d'après guerre, Firmine Richard, star du cinéma et du petit écran,
drôle et plantureuse, et la belle Irène Bicep au corps de déesse,
danseuse et chorégraphe à succès. Trois générations, trois disciplines, trois talents, trois tempéraments.
Elles donnent vie à trois femmes " ni tout à fait la même ni tout à fait
une autre ". Deux vieilles qui se racontent et l'époque de leur jeunesse qui les hante, deux portraits aux cadres dorés, deux fenêtres
aussi sur le monde passé, sur une époque arborescente dont il ne
reste qu'une souche massive et large qui envahit le plateau, espèce
d'îlot qui surnage comme un radeau, mais aussi autel sur lequel Aure
rendra son dernier soupir. L'une, Firmine Richard, est ronde et mutine, un peu maniaque avec sa canne et son petit sac à main noir,
boudinée dans un ensemble de ville jupe droite et corsage rouge.
C'est Hermance, son nom rime avec Garance dont elle endosse
autant la couleur que la gouaille populaire, façon créole bien sûr.
L'autre, Jenny Alpha, porte un habit traditionnel or orangé, un foulard
rouge et un jupon de dentelle. Fière de son instruction, elle se drape
dans sa dignité, joue la distinction et le raffinement pour se donner
des airs de princesse. C'est Aure qui, au crépuscule de sa vie, brille
encore des derniers rayons oranges et pourpres de l'aurore.
Deux vieilles resplendissantes de vitalité et une Ophélie couleur de
lune couleur du temps, qui porte sur sa robe un cadran aux aiguilles
déboussolées comme les horloges de Dali. Elle est le cyclone qui
tournoie et ravage tout sur son passage, la fillette qui joue à la marelle, la jeunesse qui danse autour des vieilles et leur chuchote aux
oreilles. Le temps qui passe comme le temps qu'il fait, le temps
insouciant et ravageur, le temps insensible, joueur et inexorable. Elle
est l'étrange et séduisante visiteuse du soir.
La mise en scène de Jean-Camille Sormain est tout en harmonie,
harmonie des couleurs et des formes, complémentarité des êtres et
des corps, paroles qui s'accordent malgré leur dissonance : vieilles
dentelles sans arsenic. En dépit des souffrances qu'elles ont dû
traverser, les vieilles de Jean-Camille Sormain, n'ont pas d'amertume
; elles sont restées sucrées comme les mangues acidulées dont elles
portent la couleur : vieilles dentelles et galettes au beurre, vieilles
dentelles et boudoirs que l'on trempe dans le mousseux. Que reste-t-il du passé ? Cette vieille souche d'un manguier dont on
devine, au diamètre du tronc, qu'il a été énorme, peut-être deux ou
trois fois centenaire. Le manguier a été coupé. Ses branches, son
feuillage, ses fruits ne sont plus, mais la sève suinte encore aux
interstices du souvenir, et les anneaux s'enroulent au cou de la mémoire comme ces halos qui rayonnent en ondes concentriques autour des " Isles ". Et la souche est bien enracinée dans la terre, elle
déploie ses profondes racines autour d'elle. L'arbre a été coupé. " Le
passé ne doit pas courir devant nous ", dit Aure. Mais il est le socle
sur lequel s'appuie l'avenir.
C'est un bel hommage que le jeune Jean-Camille Sormain rend là à
celles qui ont fait front à " l'omni-niant crachat " (Aimé Césaire) et
n'ont cessé de porter avec fierté leurs îles à bout de bras.
« Les comédiens sont prodigieux de crédibilté... on n'est
plus dans le jeu mais dans le témoignage! Un spectacle qui
fait mouche. Un auteur à découvrir. Un message des plus
actuels! »
Edmond Thanel, responsable projet (production diffusion), au
théâtre de l’An Demain (MICROFICTIONS)
Marie Reygnier
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ACACIA THEATRE
des couteaux dans les poules
Contacts
Jean-Camille Sormain : 06 09 90 55 85
[email protected]
https://www.facebook.com/acacia.theatre
avec le soutien du ministère de l’Outre-Mer,
Audiens, Euler Hermès, Hetic, HK Diffusions,
ville de Bondy,
Spectacle SNES
Co-réalisation Artéphile
"La plus belle expérience que nous puissions faire est celle du mystère
la source de tout vrai art et de toute vraie science"
Einstein.
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