50
Recherche en soins infirmiers N°60 - Mars 2000
EFFETS DE LA PRÉPARATION SUR LANXIÉTÉ AVANT
LA FIBROSCOPIE BRONCHIQUE
Recherche en Soins infirmiers retenue dans le cadre de lAppel dOffres 1996
pour le soutien à la recherche clinique par le C.H.U de Toulouse.
ECHERCHE
R
Investigateur principal: Pr Paul Léophonte, Chef de service, Pneumologie Hôpital Rangueil
Investigateur coordonnateur: Simone Delon, Cadre Supérieur Infirmier,
Direction de Service de Soins Infirmiers Hôtel-Dieu
Investigateurs associés: Simone Dalbiès, Infirmière Conseillère de Santé,
Service de Chirurgie Maxillo-Faciale du Pr Boutault Hôpital Purpan
Martine Fontes-Carrère, Infirmière Sophrologue,
Service de Soins Infirmiers Hôpital Rangueil
Edgar Gonçalves de Carvalho, Infirmier Sophrologue,
Service de Soins Infirmiers Hôpital Purpan
Sylvie Lepage, Infirmière Sophrologue,
Service de Pneumologie du Pr Léophonte Hôpital Rangueil
RÉSUMÉ
EFFETS DE LA PRÉPARATION SUR LANXIÉTÉ
AVANT LA FIBROSCOPIE BRONCHIQUE
Dans la pratique quotidienne les infirmières consta-
tent chez les patients hospitalisés pour des examens
diagnostiques un état danxiété.
Au regard de cette observation nous avons voulu
évaluer les bénéfices potentiels apportés par les
techniques comportementales et relationnelles,
telles que la sophrologie, lentretien de relation dai-
de, la relaxation-visualisation.
Pour réaliser cette étude nous avons retenu le modè-
le de Betty NEUMAN qui sappuie sur le concept de
lhoméostasie des systèmes et sur la théorie de stress
de Hans Seyle.
La mesure de lanxiété par le STAI (State Trait
Anxiety Inventory), échelle élaborée par SPIELBER-
GER nous a permis de démontrer que ces outils rela-
tionnels, utilisés par les infirmières permettaient aux
patients de mieux mobiliser leurs stratégies dajuste-
ment ou coping.
Des recommandations en matière de prise en char-
ge de lanxiété ont été énoncées afin de ne pas
déclencher une attitude de coping vigilant.
Mots clés : Anxiété, stress, Stratégies d’ajustement,
Techniques comportementales, Relation d’aide,
Betty Neuman.
SUMMARY
EFFECTS OF THE PREPARATION ON
ANXIETY BEFORE BRONCHIAL FIBRESCOPY
In their daily practice, the nurses note the
patientsanxiety when they are in hospital for dia-
gnosis exams.
Considering this observation, we wanted to assess
the potential benefits provided by the behavioural
and relational techniques, such as sophrology,
maintenance of the help relation, visualization-
relaxation.
In order to carry out this survey, we adopted the
model of Betty NEUMAN, who relies on the concept
of homeostasis and on the stress theory of Hans
Seyle.
The measurement of anxiety by the STAI (State Trait
Anxiety Inventory), a scale worked out by SPIEL-
BERGER, enabled us to prove that these relational
tools, used by the nurses, made it possible for the
patients to better mobilize their adjustment or
coping strategies.
Recommandations concerning the management of
anxiety were set out as not to trigger an attitude of
vigilant coping.
Key Words : Anxiety, stress, adjustment strategies,
behaviourist techniques, help relation, Betty
Neuman.
INTRODUCTION
La profession infirmière est en constante évolution.
Dès 1993, la Direction du Service de Soins Infirmiers a
conduit une réflexion sur les capacités à développer,
les aptitudes requises et la place de nouvelles fonc-
tions.
Avec le concours de la Direction de la Formation les
infirmières ont développé de nouvelles compétences.
Aujourdhui nous comptons des infirmières titulaires
de Master en Sophrologie, de certificat de Conseillère
de Santé, de certificat de stomathérapie, de certificat
de sexologie.
Ces formations ont été réinvesties dans les pratiques
cliniques soit à temps plein, soit à temps partiel.
Ces compétences spécifiques sont reconnues des
équipes soignantes et du corps médical au travers des
demandes des unités de soins et des prescriptions
médicales.
Néanmoins, il nous appartient d’évaluer de façon
scientifique la plus value apportée dans la prise en
charge des malades par les expertises professionnelles
en sophrologie et conseil de santé.
Cest dans ce cadre d’évaluation que se situe notre tra-
vail de recherche financé par la Délégation Régionale
à la Recherche Clinique en 1996.
Nous proposons de montrer leffet dune préparation,
par des techniques comportementales et relationnelles,
sur lanxiété ressentie par le patient avant une fibro-
scopie bronchique, à partir dune étude réalisée dans
le service de Pneumologie de lhôpital Rangueil.
Nous abordons successivement :
le concept de stress en introduisant le modèle
conceptuel de Betty Neuman qui sappuie sur le
concept de lhoméostasie des systèmes et sur la théo-
rie de Selye.
Ce modèle a servi de cadre de référence à notre étude.
le concept danxiété, décrit comme un signe psy-
chologique de la réaction au stress est souvent expri-
mé par les patients qui vont subir un examen.
Ensuite, nous développons les techniques utilisées par
les infirmières sophrologues et les infirmières
conseillères de santé.
Puis, après avoir décrit la méthodologie, nous présen-
tons les résultats, leur analyse et la discussion.
1. LA PROBLÉMATIQUE
1. 1 Constat
Dans la pratique quotidienne les infirmières constatent
un état danxiété chez les patients hospitalisés qui doi-
vent subir des examens diagnostiques, entre autres, la
fibroscopie bronchique. Le bon déroulement de lexa-
men repose sur deux éléments essentiels : la collabo-
ration du patient et son état de relaxation.
Malgré les explications qui leur sont données par les
professionnels de santé du service de Pneumologie
concernant le déroulement de lacte, sous anesthésie
locale, et la connaissance quils peuvent en avoir, cet
état danxiété persiste.
Ils expriment la peur dune gêne respiratoire allant jus-
qu’à l’étouffement, lié à lidée de lintroduction du
fibroscope dans les voies respiratoires.
En outre, les personnes qui ont régulièrement une
fibroscopie bronchique définissent cet examen comme
le «plus stressant » parmi toutes les investigations
pneumologiques, de part les sensations désagréables
quil provoque. Il se surajoute une peur liée au dia-
gnostic et la difficulté davoir un sommeil de qualité la
veille de lexamen. Ces émotions vécues par les
patients peuvent se répercuter sur la qualité de lexa-
men mais aussi sur sa durée.
Au regard de cette observation, il nous est apparu
important d’évaluer les bénéfices potentiels que pou-
vaient apporter des techniques comportementales et
de relation daide, sur l’état danxiété des personnes
soignées par les expériences professionnelles en
sophrologie et conseil de santé.
1. 2 Question
Quels sont les effets dune préparation sur lanxiété du
patient avant la fibroscopie bronchique?
1. 3 Hypothèses
La préparation avant la fibroscopie bronchique permet
de :
Réduire l’état danxiété exprimé par le patient à lan-
nonce dune fibroscopie bronchique par des tech-
niques comportementales et relationnelles :
51
Recherche en soins infirmiers N°60 - Mars 2000
EFFETS DE LA PRÉPARATION SUR LANXIÉTÉ AVANT
LA FIBROSCOPIE BRONCHIQUE
ECHERCHE
R
le conseil de santé
la sophrologie
Déterminer lefficacité des outils utilisés par les infir-
mières sophrologues et infirmières conseillères de
santé.
2. MODELES CONCEPTUELS
2. 1 Modèle conceptuel de Betty Neuman
Betty Neuman, chercheur en soins infirmiers, se place
dans l’école des effets souhaités dont le chef de file est
Callista Roy. Son modèle permet l’évaluation efficace
des agents de stress lors dun déséquilibre de l’état de
santé. Il est basé sur les théories dadaptation au stress
et visualise la personne en tant quun tout multidimen-
sionnel en interaction dynamique constante avec len-
vironnement.
Cest un modèle de systèmes qui sinspire de la Gestalt
théorie, de la philosophie de Pierre Teilhard de
Chardin, et de la théorie des systèmes. Il sappuie sur le
concept de lhoméostasie des systèmes et sur la théorie
de stress de Hans Selye. Il tient compte de la personne,
de lenvironnement, de la santé et des soins infirmiers.
La personne est un tout, un système organisé et dyna-
mique cherchant l’équilibre entre les facteurs inter -
intra et extra-personnels :
les facteurs intrapersonnels peuvent être dordre phy-
siologique, psychologique (altération de limage de
soi, émotions, sentiments), socioculturel.
les facteurs interpersonnels : changement de rôle
familial (retraite, éloignement de la famille).
les facteurs extra-personnels : problèmes financiers,
de travail.
Tous ces facteurs interagissent avec lenvironnement
interne et externe de la personne et influencent l’équi-
libre de son système et donc son état de santé.
Lenvironnement est vu comme la totalité des forces
internes et externes qui entourent une personne et sur
qui elles interagissent à tout moment
Ces forces incluent les facteurs de stress intraperson-
nels et extra-personnels qui peuvent affecter la ligne de
défense normale de la personne et la stabilité du systè-
me. B. Neuman conceptualise la protection de la per-
sonne contre les agents de stress par une série de lignes
de défense et de résistance organisées en cercles
concentriques. Le but de ces lignes est de protéger le
noyau central de lindividu.
Ces lignes sont au nombre de trois autour du noyau
central :
la ligne flexible (en partant de lextérieur vers linté-
rieur) perméable et en mouvement, permet de modi-
fier ses habitudes de vie afin de ne pas toucher à la
ligne normale de défense. Elle représente l’état actuel
de la personne,
la ligne normale de défense est ce que la personne
est devenue après avoir adopté certains modes ou
habitudes de vie,
les lignes de résistance comprennent les idiosyncra-
sies de la personne qui protègent le noyau central.
Elles permettent à la personne de retrouver son
homéostasie (exemple : réaction régulatrice du systè-
me immunitaire).
Le noyau central est la structure de base qui renferme
les éléments essentiels à la survie (température, pouls,
respiration, structure génétique, égo,).
Si les lignes de résistance narrivent pas à combattre les
agents stresseurs, le noyau peut être affecté au point de
présenter des séquelles de maladie ou une mort immi-
nente.
B. Neuman (1982) définit les soins comme les actions
qui aident lindividu à maintenir un niveau maximum
de bien être. Le but primaire est la stabilité du système
du patient par des interventions de soins afin de rédui-
re les facteurs de stress.
Les soins sont négociés avec le patient et tiennent
compte de ses perceptions. Ils se divisent à leur tour en
52
Recherche en soins infirmiers N°60 - Mars 2000
prévention
primaire
prévention
secondaire
noyau
schéma inspiré du modèle conceptuel de Betty Neuman
prévention
tertiaire
Agent de Stress
Agent de Stress
Agent de Stress
Agent de Stress
Réaction
Réaction
ligne mormale de défense
lignes de résistance
ligne flexible de défense
R
E
C
O
N
S
T
I
T
U
T
I
O
N
4ème Journée Scientifique Infirmière - D.S.S.I. - Hôpitaux de Toulouse Janvier 1999
trois types de prévention : primaire, secondaire et ter-
tiaire.
Les soins de prévention primaire permettent au systè-
me de conserver son équilibre, de réduire la possibili-
té de rencontre avec les agents de stress.
Les soins de prévention secondaire aident au rétablis-
sement des dommages en cours et traitent les symp-
tômes.
Les soins de prévention tertiaire sont orientés vers la
réadaptation, la rééducation, et empêchent le déséqui-
libre de se reproduire par le maintien de la stabilité du
système.
Les interventions infirmières se basent sur la sévérité de
la réaction de lindividu au stress, ses ressources dis-
ponibles et ses objectifs.
Dans le cadre de notre étude, nous avons pu observer
que les personnes sollicitées se situent entre la ligne
normale de défense et les lignes de résistance.
Les facteurs intrapersonnels physiologiques les plus
souvent rencontrés sont dus à une altération de l’état
général avec :
douleurs
fatigue
dégradation des fonctions respiratoires
diminution de la mobilité physique
Les facteurs intrapersonnels psychologiques sont :
un état danxiété en rapport avec le résultat de la
fibroscopie bronchique, lattente du diagnostic et le
déroulement de lexamen,
la sensation de perte de contrôle sur la maladie,
laltération de limage de soi : chirurgie, chimiothé-
rapie, radiothérapie,
lisolement et la solitude
Les facteurs intrapersonnels socioculturels sont :
un état de précarité;
un mode de vie différent de la population
Les facteurs interpersonnels les plus souvent rencon-
trés sont des problèmes familiaux en rapport avec le
changement de rôle, un deuil
Les facteurs extra-personnels sont liés au milieu hos-
pitalier et ses contraintes organisationnelles.
Tous ces facteurs nous permettent de mettre en éviden-
ce un diagnostic infirmier réel d’anxiété. Ils font appa-
raître que lanxiété peut être le signe ou la manifesta-
tion multifactorielle d’autres diagnostics infirmiers tels
que : peur, fatigue, sentiment dimpuissance, intoléran-
ce à lactivité, perturbation dans le rôle parental, deuil
par anticipation, deuil dysfonctionnel
Le but de nos actions infirmières, avec les techniques
utilisées, telles que la sophrologie et lentretien de rela-
tion daide avec relaxation/visualisation, est de mettre
en place une prévention primaire pour permettre aux
personnes de développer leurs propres stratégies
dajustement afin de renforcer leur ligne normale de
défense et leurs lignes de résistance.
2.2 Le stress
Hans Seyle, physiologiste canadien, a considérable-
ment influencé les recherches scientifiques menées sur
le stress. Il définit le stress comme une réaction de
défense de lorganisme à un agent dagression ou un
traumatisme quelconque.
Le stress se manifeste par un syndrome général qui
intéresse notamment lhypothalamus, lantéhypophy-
se, et les glandes corticosurrénales.
Il a élaboré la théorie de ladaptation au stress appelé
le syndrome général d’adaptation (S.G.A) qui com-
prend trois stades :
la réaction d’alarme répond à une situation soudai-
ne et déclenche immédiatement des réactions phy-
siologiques qui préparent le corps à laction,
la phase de résistance où il y a adaptation physiolo-
gique,
la phase d’épuisement, quand lagression persiste en
durée et intensité, lorganisme perd ses ressources
adaptatives et finit par mourir.
Henri Laborit (1979), neurophysiologiste français, repère
les voies neuronales de stress quil isole en trois voies :
la voie de l’action organise le comportement de fuite
ou de lutte
la voie de l’inhibition de laction, quand il est impos-
sible dagir
le faisceau de la récompense ou faisceau du plai-
sir correspond à une situation où lon ne peut ni fuir,
ni combattre la cause du stress, mais où une action
détournée est possible (ex : le sport).
Avec le modèle interactionniste de Lazarus (1984) le
stress nest plus la réponse linéaire de lorganisme à un
événement, mais linteraction entre la personne tout
entière avec ses facteurs affectifs, cognitifs, sociaux,
physiologiques et l’événement.
Pour Lindsay et Norman (1980), «dans une situation
stressante l’évaluation subjective de l’événement
53
Recherche en soins infirmiers N°60 - Mars 2000
EFFETS DE LA PRÉPARATION SUR LANXIÉTÉ AVANT
LA FIBROSCOPIE BRONCHIQUE
importe plus que les faits objectifs ». Pour Dantzer
(1989) «ce nest plus une réaction de survie qui se
déroule de façon stéréotypée quel que soit lagent
agresseur, mais une relation transactionnelle qui
implique dabord la perception et linterprétation de la
situation ».
Cohen, Kamarch, et Mermelstein (1983) ont adopté le
nom de «stress perçu» pour désigner ce facteur.
Dans le cas dune maladie physique le patient doit
faire face à diverses sources de stress : la douleur, lin-
validité, les conditions dhospitalisation et de traite-
ment, en même temps il doit préserver son équilibre
émotionnel, une image de soi satisfaisante, tout en
veillant à conserver de bonnes relations avec sa famil-
le et son milieu social Ces multiples préoccupations
nécessitent le déploiement de stratégies dajustement
ou coping très diversifiées.
Ainsi, un même individu peut, dans certaines situa-
tions, mettre en place plutôt des stratégies cognitives
de coping destinées à réduire la tension et, dans
dautres, des stratégies comportementales destinées à
résoudre le problème (Folkman et Lazarus 1988).
Selon une étude de Pearlin et Schooler (1978), les stra-
tégies cognitives seraient davantage adoptées dans les
cas où l’événement est de nature incontournable
(maladies graves) tandis que les stratégies comporte-
mentales le seraient cette fois, dans le cas où un effort
pourrait amener un changement de la situation (situa-
tion de perte demploi par exemple).
Le choix des stratégies de coping est très étroitement
dépendant des variables environnementales (les carac-
téristiques de la situation, les ressources sociales ou
soutien social).
Les stratégies de coping centrées sur le problème à
résoudre sont davantage utilisées en présence de situa-
tions susceptibles de changer ou d’évoluer.
Par contre, des stratégies centrées sur la diminution de
la tension émotionnelle sont préférentiellement utili-
sées lorsque la situation ne peut être modifiée ou si elle
est incontournable.
Selon de nombreux travaux, en particulier ceux de
Lazarus et Folkman (1984) les personnes qui attribuent ce
qui arrive à des causes internes et contrôlables, utilisent
davantage des stratégies de coping centrées sur le problè-
me plutôt que les personnes qui attribuent ce qui leur arri-
ve à des causes externes incontrôlables (ex : la fatalité).
L’évitement est la stratégie la plus utilisée. Il peut sagir
dactivités de substitution à expression comportemen-
tale ou cognitive (activité sportive, relaxation, jeux, loi-
sirs). Elles permettent de liquider la tension émotion-
nelle et aident ainsi lindividu à se sentir mieux. Ce
type de stratégie est efficace associée à la confrontation
avec l’événement stressant.
À lopposé de l’évitement qui détourne lattention du
problème, la vigilance focalise lattention sur celui-ci
pour mieux le prévenir ou le contrôler.
Janis et Mann (1977) distinguent deux formes de
coping vigilant :
la recherche dinformation pour en savoir plus sur
la situation
la mise en place de plan de résolution de problème.
Le recours à ce type de stratégies peut permettre de
diminuer la détresse émotionnelle tout en facilitant le
contrôle de la situation. Ainsi, le fait davoir davantage
dinformations sur la nature du problème peut aider à
mettre en place des plans daction. (Rothebaum, Weisz
et Snyder 1982). Cependant, le coping vigilant peut
aussi augmenter lintensité de l’émotion quand la
recherche de linformation révèle que les choses sont
pires que ce que lon pensait ou que rien ne peut être
fait pour changer le cours des événements.
« Il n’y a pas de stratégie de coping efficace en soi,
indépendamment des caractéristiques personnelles et
perceptivo-cognitives du sujet et des particularités des
situations stressantes » (I. Paulhan, M. Bourgeois)
1995.
2. 3 Lanxiété
L. J Carpenito (1995) définit lanxiété comme « un sen-
timent de malaise (d’appréhension) individuel ou col-
lectif, d’origine généralement inconnue, se manifestant
par une activation du système nerveux autonome ».
Elle se manifeste par des symptômes dordre physiolo-
gique, émotionnel et cognitif qui varient suivant son
intensité.
Ses caractéristiques :
physiologiques se traduisent par une augmentation
de la fréquence cardiaque, de la pression artérielle,
et de la fréquence respiratoire, des tremblements de
la voix, causées par des bouffées vasomotrices ou
pâleurs...
émotionnelles laissent apparaître des sentiments de
nervosité, le manque de confiance en soi, des ten-
sions, la crainte dun malheur imminent
comportementales se manifestent le plus souvent par
lirritabilité, les pleurs, les tressaillements les cri-
tiques de soi ou dautrui, la passivité.
54
Recherche en soins infirmiers N°60 - Mars 2000
1 / 17 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !