
La coopération sectorielle, surtout dans les domaines de l'agriculture, de l'artisanat et de l'économie sociale et
solidaire, du tourisme, de l'industrie ou des douanes donnent une nouvelle impulsion à l'arsenal institutionnel
et juridique régissant le partenariat fécond et modèle qui ne cesse de se renforcer entre le Maroc et le Sénégal,
tout comme la mise en place d'un Groupe d'impulsion économique et la promotion du partenariat public-privé
(PPP) qui renforce le rôle du secteur privé dans la dynamique de développement des échanges économiques et
commerciaux bilatéraux.
Institution d'une portée stratégique, ce Groupe contribuera certainement à structurer et dynamiser leurs
relations de partenariat économique, favoriser la co-émergence, promouvoir le partenariat entre les secteurs
privés des deux pays et assurer le suivi de réalisation des accords privé-privé et public-privé.
Sans oublier les autres accords de coopération dans les domaines de la logistique, de l'assistance administrative
mutuelle en matière douanière, de l'administration territoriale, des filières laitière et équine, de la santé
animale et de la santé publique vétérinaire, de la formation professionnelle, de l'assainissement et de l'eau,
lesquelles accords donnent un véritable coup d'accélérateur au partenariat économique bilatéral et renforcent
la position du Maroc en tant qu'acteur incontournable en matière de développement durable et solidaire.
Il n'est pas donc étonnant si de plus en plus de nombreux pays africains se tournent vers le Maroc, non
seulement pour s'inspirer de l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH) qui vient de célébrer
ses dix ans, mais également pour bénéficier de l'appui d'un véritable partenaire de développement, comme le
relève Peter Pham, Directeur de l'Africa Center, relevant de l'influent think tank US, Atlantic Council.
La construction d'un quai de pêche à Dakar par la Fondation Mohammed VI pour le développement durable,
pour une enveloppe estimée à 20 millions de Dirhams, ou les dons de médicaments et d'équipements, remis
par SM le Roi au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Fann à Dakar, et au Conseil national sénégalais de
lutte contre le SIDA, s'inscrivent dans le sillage de la vision de SM le Roi qui n'a eu de cesse d'oeuvrer pour
conférer un contenu humaniste à la solidarité du Maroc avec les pays du continent par le biais d'actions
concrètes visant à les aider à lutter de manière efficace contre les pandémies et à améliorer les conditions de
vie des couches sociales vulnérables.
Le projet de raccordement au réseau national électrique sénégalais de deux villages, concrétisé dans le cadre
de deux concessions d'électrification rurale attribuées à l'Office national de l'électricité et de l'eau potable
(ONEE) par l'Etat Sénégalais suite à deux appels d'offres internationaux, le projet immobilier "Cité des
fonctionnaires", réalisé dans le pôle urbain de Diamiadio à Dakar par Peacock Investments, filiale du groupe
marocain Holmarcom, ou encore la conversion du site de l'aéroport international Léopold Sédar Senghor en
pôle urbain intégré, grâce à l'expertise de la Caisse de dépôt et de gestion (CDG), sont autant de projets qui
illustrent, à leur tour, l'engagement du Royaume, sous l'impulsion de SM le Roi, pour la contribution au
développement socioéconomique des pays frères et amis, dont le Sénégal, à travers des projets à fort impact
social.
Ils reflètent également l'approche du partenariat gagnant-gagnant fondant la politique africaine du Royaume et
visant à faire profiter les pays du continent africain en général et le Sénégal en particulier, de l'expertise
marocaine, hautement appréciée, dans le domaine du logement, de l'habitat et des infrastructures
notamment.
La nouvelle dynamique imprimée à la relation maroco-sénégalaise n'a pas échappé à la presse sénégalaise qui
relève, à l'image du quotidien "Le Soleil", que la visite royale à Dakar est "tout à fait exceptionnelle" entre les
deux pays amis, que l'histoire, la géographie et l'islam en partage unissent depuis fort longtemps.