Séminaire sur la maîtrise des dépenses publiques et la mobilisation des ressources intérieures _31 Octobre_2
Novembre 2016, Tanger(Maroc)
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CONTEXTE ET JUSTIFICATION
Depuis quelques années, les pays africains sont engagés dans un processus accéléré de
développement placé sous le vocable «d’Emergence». Ce projet attire les attentions tant des
Gouvernements que des populations. Celles-ci entendent par ce biais y prendre une part active
aussi bien du point de vu régional qu’international.
Ce vaste processus de développement de l’économie et de facilitation de la vie des
citoyens entamé sur le continent, se décline, notamment, en politiques d'aménagement du
territoire et du service public. Ils correspondent à la création ou à l’amélioration des
infrastructures de bases (dont le transport, le logement, la santé, l’éducation, l’eau potable
pour tous, l’énergie, l’auto suffisance alimentaire et la télécommunication) qui caractérisent
les sociétés contemporaines.
L’exécution des projets d’investissement publics sus-évoqués amène inéluctablement
les Etats africains à avoir recours à des fonds divers émanant des recettes publiques, et surtout
du financement extérieur. Il s’agit notamment des aides ou des dons. Ces sources de
financement extérieures en provenance d’accords de prêts bilatéraux avec d’autres pays ou
des prêts multilatéraux gérés par des institutions internationales telles que la Banque
Mondiale ou le FMI, se retrouvent au fil des années en proie aux difficultés intrinsèques qui
affectent considérablement leurs capacités d’actions.
En effet, les pays d’Amérique et d’Europe, régulièrement confrontés depuis 2007 à des
degrés variés de vicissitudes issues des crises financières, constituent de plus en plus des
fonds de sécurité, capables de financer les déficits budgétaires éventuels. C’est ainsi qu’ils ont
réduit la part de l’aide publique au développement ainsi que d’autres flux financiers
internationaux
selon les exigences de la reforme dite de « Bâle III »
en vue de
l’établissement d’un cadre réglementaire complet orienté, entre autre, vers une meilleure
gestion des risques au sein des établissements financiers.
Face à ces défis, les Etats africains, déterminés à poursuivre le processus d’émergence,
se sont trouvés en quête de stratégies viables pouvant renforcer l’auto financement du
développement du continent. C’est ainsi qu’ils ont pensé à réformer le financement de leurs
projets de développement de manière plus efficace et plus fiable. Cette stratégie a donc
consisté à substituer à l’aide extérieure des mécanismes d’activation et d’optimisation des
recettes de l’Etat ainsi que des stratégies innovantes de maîtrise de la dépense publique.
D’après les chiffres du FMI, la participation croissante des Etats africains dans les
investissements publics depuis une dizaine d’années est remarquable. Cependant, l’examen
des éléments constituants ces fonds Etatiques laisse apparaitre une faible part des
prélèvements obligatoires (c’est à dire des impôts, des cotisations sociales, et des taxes
fiscales) contre un apport significatif de la rente des ressources premières, quoique dénué
d’une forte valeur ajoutée.
Le FSB (Conseil de stabilité financière) et le G20 à Séoul ont contribué à la mise au point de nouvelles mesures de stabilité pour le
système bancaire mondial.
Bâle III comprend un ensemble de mesures destinées à renforcer la résilience des grandes banques internationales ainsi que des mesures
spécifiques sur le risque de liquidité. https://acpr.banque-france.fr/international/les-grands-enjeux/les-accords-de-bale/bale-iii.html