possèdent ici leur plus grande usine au monde. «Tanger, explique-t-on à la mairie,
dispose de tout ce qu'il faut pour accueillir les cadres français et leurs familles : école et
lycée, consulat général, centre culturel, liaisons aériennes et liaisons maritimes directes».
Outre Jean-François Copé, le patron de l'UMP (Union pour un mouvement populaire), la
délégation marocaine a rencontré Luc Chatel, ancien ministre et président du groupe
d'amitié France-Maroc à l'Assemblée nationale ainsi que les ministres écologistes Pascal
Canfin (Développement durable) et Cécile Duflot (Logement et habitat). Sans oublier
l'ancienne ministre franco-marocaine Rachida Dati.
Pour le secrétaire général de la mairie de Tanger, Noureddine Badraoui, «nos liens
avec Malaga et Barcelone par exemple sont motivés par l'histoire et la géographie, ceux
avec Paris sont motivés par l'histoire mais aussi la force des liens culturels et
économiques». La France reste le premier partenaire financier et économique du Maroc
et 39 des 40 entreprises françaises de l'indice boursier parisien CAC 40 sont représentés
au Maroc. Mais en 2012 l'Espagne est devenue le premier partenaire commercial du
Maroc.
Pas plus tard que les 21 et 22 juin derniers, une délégation d'hommes d'affaires de
Malaga conduite par le maire de la cité de la Costa del Sol était à Tanger s'intéressant
particulièrement aux marchés relatifs au projet de rénovation du port de Tanger-Ville qui
doit s'achever en 2016 : téléphérique, construction et équipement d'hôtels, palais des
congrès, musée et parkings souterrains notamment.
Sur le volet économique, la délégation de Tanger a eu des contacts avec les
responsables du Medef international (la CGEM française) et de la Chambres de
commerce de Paris et de l'Ile-de-France. Dès ce mois de juillet deux comités de suivi des
relations entre Tanger et Paris vont être mis en place dans chacune des villes avec
l'objectif de se revoir dès le mois de septembre et de commencer à travailler sur des
projets communs : le tourisme d'affaires, la promotion de la colocalisation et
l'organisation d'une conférence internationale sur le développement durable en 2014 à
Tanger.
Les partenaires français, s'ils ont leurs canaux traditionnels d'affaires au Maroc qui
passent par la Chambre française de commerce et d'industrie de Casablanca ou par des
relations anciennes dans les milieux politiques marocains, n'hésitent plus aujourd'hui à
suivre d'autres voies pour approcher le marché marocain.
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