Les migrations en Afrique, au cœur des enjeux de développement

publicité
L’inégale répartition des hommes et des richesses sur la terre
SECONDE
Les migrations en Afrique, au cœur des enjeux de développement
1. Présenter l’ensemble des documents.
2. Classer les différents flux migratoires dans le tableau suivant :
Flux légaux
Flux illégaux
Types de migrations
((économique / politique)
Qualification des
migrants
Origine géographique
Destination
géographique
3. Quels sont les causes et les freins aux migrations des Africains ?
4. Quelles sont les conséquences des migrations des Africains pour leur continent ?
5. Quels sont les moyens envisagés par la France pour limiter les migrations africaines ?
6. Réponse argumentée : Pourquoi peut-on dire que les migrations du continent africain
sont étroitement dépendantes de son développement ?
Document 1
Les lieux de passages de routes bitumées aux frontières en Afrique de l’Ouest (2 000)
Source B. Steck, d’après IGN et Michelin
Document 2 Les Français qualifiés expatriés en Afrique
Source Le monde diplomatique 2002
L’inégale répartition des hommes et des richesses sur la terre
SECONDE
Document 3
Poussés au départ par des conditions économiques, sociales ou politiques défavorables, les
migrants sont avant tout des femmes et des jeunes souvent peu qualifiés […]. Mais de nombreux
cadres africains (informaticiens, enseignants, chercheurs, ingénieurs, médecins) figurent également
parmi les expatriés […] Selon un rapport publié en 2004 par l’UNESCO, un tiers des scientifiques
africains vivent et travaillent ainsi dans les pays développés, principalement en Europe, aux EtatsUnis, au Canada ou en Australie.
En 2001, le rapport sur le développement humain du PNUD indiquait également que plus de
21 000 médecins nigérians exerçaient aux Etats-Unis. Il y aurait au total plus de cadres africains qui
travaillent aux Etats-Unis qu’en Afrique. Cette fuite des cerveaux et des compétences entrave
évidemment le développement du continent. […] Chaque année selon l’UNESCO, l’Afrique perdrait
l’équivalent de 1,2 milliard de dollars US pour les 60 000 scientifiques qui ont émigré vers les EtatsUnis entre 1985 et 1990.
Environ 20 000 cadres ou étudiants quittent chaque année l’Afrique. En France, 63 % des
étudiants étrangers dans les filières scientifiques sont africains. Pour juguler cette fuite des cerveaux,
le gouvernement français travaille depuis quelques années […]
Il cherche d’abord à agir sur les raisons qui poussent à l’exode, afin que la mobilité ne soit
plus vécue comme une obligation. Le gouvernement français réfléchit à la consolidation des systèmes
universitaires nationaux, à l’équipement des laboratoires de recherche, à l’aide à l’insertion des
chercheurs africains dans la communauté scientifique internationale avec la mise en place de systèmes
de communication de leurs travaux, mais aussi à l’établissement de réseaux d’établissements français
et africains et à la constitution de structures hospitalières de bon niveau sur le continent (sachant que
le secteur de la santé est particulièrement touché par le départ de ses cadres).
La France essaie également de trouver des solutions pour permettre à ceux, déjà expatriés, qui
le souhaitent, d’exercer leur métier chez eux, définitivement ou non. Un système de « double-chaire1 »
(l’une en France, l’autre dans le pays d’origine) pour les enseignants, la mise en place d’un mécanisme
de complément de salaire, la mobilisation de scientifiques africains sur des projets de développement
dans leur pays d’origine figurent parmi les mesures aujourd’hui envisagées.
Source F. Pineau, Compte-rendu du XXIIIe Sommet France Afrique, 2007
Document 4
Les migrants maliens injectent chaque année une manne de 80 millions d’euros dans
l’économie du Mali. Sur 1000 € gagnés par les Maliens contraints à l’exil, 300 sont envoyés dans les
familles restées au pays. C’est l’effort et la compétitivité des migrants qui colmatent les brèches de
l’économie malienne. Cet argent passe le plus souvent dans la construction d’infrastructures (écoles,
dispensaires…).
Le jeune qui n’a pas pu partir ne trouve pas de fiancée et a beaucoup de mal à trouver une
place dans la société rurale. Ceux qui sont refoulés sont disgraciés aux yeux de leur mère car ils en
avaient obtenu la bénédiction. Être refoulé c’est avoir été déclassé. Les parents de la jeune fille
demandent aujourd’hui au futur époux s’il compte partir ou s’il connaît quelqu’un en France. […]
Si l’on se demande qui sont les passeurs, force est de constater qu’il s’agit des refoulés qui se
saisissent de l’occasion pour se faire de l’argent sur le dos de leurs compatriotes. Le passage coûte
souvent plus cher que le billet d’avion pour une issue qui est souvent le refoulement. Tout ceci
témoigne de l’échec de la politique salariale du monde paysan et donc de la chute des prix des
matières premières […].
Il n’est pas dans l’intérêt de l’Afrique de voir fuir ses cerveaux et ses bras (…)
D’après C. Meunier (Collège J-Ph Rameau, Tours), Compte-rendu de la conférence de
Aminata Dramane Traore, ancienne ministre de la culture et du tourisme du Mali,
membre de la Commission mondiale sur la dimension sociale de la globalisation,
consultante internationale pour la PNUD, l’UNESCO, l’UNICEF,
directrice du Centre Amadou Hampâté Bâ pour le développement humain et la qualité de vie) 2006.
1
c’est-à-dire « poste de professeur » à l’université
L’inégale répartition des hommes et des richesses sur la terre
SECONDE
Document 5
Téléchargement