dans un monde équilibré, tout le monde
mangerait à sa faim. Dans un monde équi-
libré, le patriotisme ne consisterait plus à
se vouloir plus gros, plus fort, plus mena-
çant que les autres, mais à échanger des
richesses dont les principales ne s’évaluent
pas en argent. Dans un monde équilibré,
le rayonnement de la France serait d’abord
porté par Racine, Pasteur, l’abbé Pierre,
l’inventivité de sa jeunesse ou la beauté de
Paris, plutôt que par les rois du pétrole ou
de l’armement.
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