Les polyphénols anti-cancer !
Actuellement, plusieurs études ont été effectuées sur l'impact qu'ont
les polyphénols à inhiber les différents mécanismes de prolifération des
signaux cancéreux.
La première étude porte sur le Resvératrol qui est un type de
polyphénol appelé phytoalexine, une classe de composés produits dans
une plante par son système de défense à la suite d'une invasion de
champignons, le stress, les blessures, d'infection ou ultraviolet
irradiation. Le vin rouge contient des niveaux élevés de resvératrol, ainsi
que les raisins, les framboises, les arachides et autres plantes.
Resvératrol a été étudié et il a été montré qu'il pouvait réduire l'incidence
des tumeurs chez les animaux en affectant une ou plusieurs étapes de
développement du cancer. Il a été démontré qu'il inhibait la croissance
de nombreux types de cellules cancéreuses en culture. . Il existe aussi la
preuve qu'il peut réduire l'inflammation. Il réduit également l'activation de
NF kappa B, une protéine produite par le système immunitaire du corps
quand il est attaqué. Cette protéine affecte la croissance des cellules
cancéreuses et les métastases.
La seconde étude porte sur les bienfaits du thé vert, dans un premier
temps on a recensé chez les femmes japonaises déjà diagnostiquées
avec un cancer du sein. Celles qui consommaient au moins trois tasses
de thé vert par jour et dont le cancer était encore à un stade précoce
(non metastasé) on fait 57% de rechutes en moins que celles qui
consommaient seulement une tasse ou moins par jour (Inoue et al.,
2001). Pour les hommes, une autre étude japonaise (c’est le pays où il
est le plus facile de faire des études sur le thé vert…) a constaté que
ceux qui font un cancer de la prostate bénéficiaient notablement de la
consommation de CINQ tasses ou plus par jour. Celles-ci réduisaient de
50% leur risque de voir leur cancer de la prostate atteindre un stade
avancé (Kurahashi et al., 2007)Effectivement, comme le souligne un
article du Dr. Béliveau dans le Lancet (2004), les quantités de
polyphénols de thé vert obtenues avec simplement trois tasses (de 120
ml - volume normal d'une tasse de thé européenne) dans la journée sont
suffisantes pour bloquer en grande partie l’activité du récepteur VEGF.
Ce récepteur permet aux cellules cancéreuses d’envahir les tissus
avoisinants, et stimule aussi la fabrication des nouveaux vaisseaux
sanguins dont elles ont besoin pour se développer en tumeurs
dangereuses. Une grande partie des « traitements ciblés » du cancer
développés par l’industrie pharmaceutique se concentrent aussi sur le
bloquage, par d’autres voies biochimiques, de ce récepteur.