Gauthier Hélène – Groupe 3
Economie Séance 8 : Déficit Public
d’engager la procédure de sanction effective. Or le Conseil Ecofin s’est contenté d’exiger des mesures
d’assainissement budgétaire, sans sanctionner les deux pays. La Cour de justice des Communautés
européennes, saisie par la Commission a annulé ce sursis en juillet 2004. Un débat s’est alors engagé
au sein de l’UE qui a conduit le 22 mars 2005 à un accord sur une réforme du PSC.
- Les buts du PSC dans un cadre d’interdépendance des pays de la zone euro
L’équilibre budgétaire recherché par le PSC permet d’une part de faciliter la tâche de la banque
centrale, et sa politique monétaire, pour éviter l’inflation notamment, puisque cette tâche est fondée sur
la stabilité de l’économie. On comprend d’ailleurs dans ce cas la nécessité du PSC, étant donné que la
politique monétaire est commune aux différents Etats de la zone euro. L’assainissement est donc
encouragé par la BCE.
D’autre part, il faut noter que les économies européennes sont interdépendantes : si un pays connaît
un déficit budgétaire trop élevé, nous avons vu que sa croissance risquait d’être affaiblie, ce qui à son
tour affaiblira l’économie de ses partenaires. Mais ce déficit porte d’autres risques encore : déséquilibre
du commerce extérieur de la zone euro, affaiblissement de la monnaie, des taux d’intérêts, risques
d’inflation. Les pays en déficits font de fait peser le financement de leur déficit sur leurs partenaires.
La recherche de l’équilibre budgétaire est donc bien justifiée, dans le cadre européen notamment.
Pourtant, il ne faut pas ériger l’équilibre budgétaire en dogme indiscutable, car il peut être porteur de
risques et de coûts pour l’économie. Nous passons donc à la seconde partie :
II. Les risques d’un ajustement budgétaire pour l’économie
A. Effets négatifs d’une politique budgétaire restrictive
- Effets récessifs d’un ajustement budgétaire (théorie keynésienne du multiplicateur
inversé)
Dans la théorie keynésienne : une des dépenses publiques (dans le cadre d’une politique de
rigueur) entraîne une de la demande globale qui produit à son tour une de l’activité économique par
un effet multiplicateur inversé. Une politique de rigueur trop brutale affecte donc la croissance si elle est
mise en place au mauvais moment :
Ainsi, en 1997, en France, le gouvernement Juppé a pris des mesures d’ des impôts très importante
afin de ramener le déficit public dans les critères de convergence du traité de Maastricht. Or cette des
impôts a eu pour effet de casser la reprise économique.
La réduction de la dépense publique en période de ralentissement économique ou de difficile reprise
s’avère donc dans cette optique la plupart du temps infructueuse, voire négative et risque de provoquer
un cercle vicieux par la baisse de l’activité globale.
- La trop forte rigueur du PSC, frein aux réformes structurelles trop coûteuses
Le Pacte de Stabilité et de Croissance peut aussi être vu comme les risques de récession ou au
moins comme les possibilités de reprise de la croissance après une crise car, par sa trop grande
rigueur et son exigence de baisse des dépenses publiques, il limite (1) la relance et (2)
l’accompagnement du redémarrage de la croissance.
De plus, le PSC empêche des réformes structurelles très coûteuses à CT, du type réforme du
fonctionnement des administrations par exemple mais qui seraient très profitable pour l’économie
nationale, ainsi que pour la gestion du solde budgétaire de l’Etat sur le LT.
De toutes façons, certains pays et notamment la France et l’Allemagne s’autorisent une interprétation
du PSC différente, plus souple de celle des petits pays. Cette différence d’interprétation peut conduire à
une perte de crédibilité du Pacte, qui ne serait pas le même pour tout le monde.
- Le risque de coupes exagérées dans le budget public d’investissement
On peut opérer une distinction entre les dépenses liées à la charge de la dette publique, les
dépenses de fonctionnement et les dépenses d’investissement.
le budget d’investissement (dans la recherche, dans l’éducation…) a des effets sur le LT que les
agents économiques ne perçoivent pas forcément dans l’immédiat, alors que réduire le budget de
fonctionnement, c'est-à-dire notamment baisser les prestations sociales ou les impôts entraîne
immédiatement un refus de la population qui voit sur le très court terme son revenu disponible diminuer.
Politiquement, il est donc plus facile pour un gouvernement et une majorité parlementaire qui
cherchent à se faire réélire au terme de leur mandat, de le déficit public en diminuant les budgets