Ministère des Affaires Étrangères et de la Coopération
Direction de la Diplomatie Publique et des Acteurs non Étatiques
Revue Économique hebdomadaire
N°98
Du 18 Décembre 2013
Maroc - Union Européen :
Bientôt une procédure
plus simple pour
l’obtention de visa
Le Maroc et l’Union
Européen vont lancer
bientôt les négociations en
vue de la conclusion...
Le rapatriement des
avoirs liquides boosterait
l'économie
Rapatrier les avoirs liquides
ou comptabiliser les actifs
détenus à l'étranger
"permet ..
La baisse des salaires avait
permis de “maintenir le plus
grand nombre possible de
postes de travail”
Le chef du gouvernement
espagnol Mariano Rajoy a
assuré….
Le trafic maritime
reprend du tonus
Les effets de la crise sur
le transport maritime
sont limités! La
performance...
S O M M A I R E
La CDG et les notaires
renforcent leur
partenariat
M. Anass Houir Alami,
Directeur Général de la
Caisse de Dépôt et de
Gestion (CDG),et
M. Ahmed Amine El
Ouazzani, Président ...
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Presse économique nationale
-Le Maroc à un tournant dans le développement de
la gestion d’actifs :
-Le rapatriement des avoirs liquides boosterait
l'économie
-Immatriculation foncière :
Le far west rural, un gros réservoir financier
Presse économique internationale
- Le trafic maritime reprend du tonus
- BNP Paribas s'allie avec le constructeur chinois
Geely dans le crédit automobile
- L’Irlande sort du plan d’aide, mais le chemin reste
long
Page Finances
- Eqdom : nomination d’une nouvelle équipe
dirigeante
- La CDG et les notaires renforcent leur
partenariat
- Nouveau site web pour Air Arabia
- Entrepreneuriat : Leila Cherif récompensée
-La croissance inclusive d’après la BAD
-Compromis budgétaire aux Etats-Unis
- Accord sur le renflouement interne des banques
- La croissance du PIB du G20 s’accélère
Eco zoom
- Maroc - Union Européen : Bientôt une
procédure plus simple pour l’obtention de visa
-La baisse des salaires avait permis de
maintenir le plus grand nombre possible de
postes de travail”
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Brèves Eco
Revue Nationale: Éditoriaux et Chroniques
P 2
Le Maroc à un tournant dans le
développement de la gestion d’actifs :
Le secteur de la gestion d’actifs au Maroc
s’est doté d’acteurs sérieux – 18 au total-
comme BMCE Capital gestion, Wafa Gestion
ou CDG Capital Gestion, qui nt su améliorer
leur organisation, mais ont du mal depuis
deux ans à développer leur activité. A la fin
Septembre 2013, les encours s’élevaient à
233 milliards de dirhams (21 milliards
d’euros, un niveau proche de celui de 2011.
Ils sont en baisse de 3,5% depuis le début de
l’année, avec une décollecte nette de 760
millions de dirhams qui a affecté l’ensemble
des classes d’actifs, à l’exception de
l’obligataire court terme. Plus globalement,
les encours sous gestion représentent
seulement 29% du PIB contre 140% en
France.
« La concurrence des dépôts bancaires dans
un environnement de taux d’intérêt
relativement attrayant, la forte aversion au
risque des investisseurs particuliers, après
deux années de baisse des indices actions, et
le manque d’épargne » selon l’agence de no-
tation Fitch.
Surtout, la faible liquidité des marchés
locaux, notamment en actions, pèse sur le
développement de la place. Le 6 novembre
dernier, le Maroc est sorti de l’indice MSCI
Emerging Market pour rejoindre le MSCI
Frontier Markets, un indice qui regroupe les
marchés moins développés que celui des
émergents. Le MSCI a justifié sa décision par
la faiblesse de la liquidité au Maroc.
Les atouts des investisseurs :
Reste que les choses ne sont pas pour autant
perdues et que le Maroc fait ds efforts pour
retourner la situation. Ainsi, la BMCE Bank a
été le premier établissement non souverain
autorisé à émettre il y a quelques jours des
eurobonds. D’un total de 300 millions de
dollars, l’émission a eu beaucoup de succès à
l’étranger. Elle a payé un coupon et un
rendement équivalent à 6,5 %.
Par ailleurs, les fonds marocains pourraient
davantage utiliser l’autorisation qu’ils ont
depuis 2008 d’investir jusqu’à 10% de leur
actifs net en dehors du Maroc.
Source : Les Echos
Le rapatriement des avoirs liquides
boosterait l'économie
Rapatrier les avoirs liquides ou comptabiliser
les actifs détenus à l'étranger "permet de
revitaliser l'économie (nationale), d'améliorer
la position du pays et d'augmenter les
réserves des changes", a affirmé le directeur
général de l'Office des changes, Jaouad
Hamri.
Le projet d'amnistie sur les avoirs des
Marocains à l'étranger est une "opportunité
sans précédent de remettre tout le monde
dans la légalité", ce dispositif prévoit un délai
pour la mise en conformité par rapport à la
réglementation de changes et du fisc, les
banques et les établissements financiers
mandatés pour réceptionner
les déclarations et assurer
les formalités, notant que
des espaces privés seront
mis en place et les transac-
tions seront sous le secret
bancaire conformément à la
loi.
M. Hamri a fait savoir que cette mesure libère
la personne du paiement des amendes et
pénalités relatives aux infractions à la
réglementation des changes. En matière de
réglementation des changes ou de législa-
tion fiscale.
Source : Office des Changes
P 3
P 3
Analyses
Immatriculation foncière :
Le far west rural, un gros réservoir
financier
Si l’immatriculation foncière a gagné du terrain
dans les villes, ce n’est pas le cas dans les
campagnes. Ce que le DG de
Quoique gratuite, l’immatriculation foncière
dans le monde rural pourrait générer de
nouvelles ressources: un terrain titré prend de
la valeur tout en devenant plus facilement
vendable. En 2012, les recettes de l’Agence
nationale de la conservation foncière, du
cadastre et de la cartographie ont dépassé les
4,16 milliards de DH. Soit une hausse de 12%
par rapport à 2011
l’Agence nationale de la conservation foncière,
du cadastre et de la cartographie, Taoufik
Cherkaoui, qualifie de «challenge»
particulièrement au niveau des petites et très
petites propriétés. Même le patrimoine foncier
de l’Etat en milieu rural ou appartenant à des
établissements sous sa tutelle est
sous-immatriculé. Alors qu’elle fête un siècle de
vie, la Conservation foncière -doyenne des
administrations- a donc de beaux jours devant
elle (cf. L’Economiste du 29 novembre 2013).
Pour assainir ce passif historique, l’Agence a
lancé des opérations grandeur nature visant
«l’immatriculation collective et gratuite de
propriétés implantées dans les communes
rurales».
Dans la foulée, plusieurs conventions ont été
signées avec le ministère de l’Intérieur, la
Direction des domaines, le Haut commissariat
aux eaux et forêts… «1,85 million d’hectares de
forêt immatriculés en 2013 contre seulement
13.000 ha en 2006», se félicite-t-on à la
Conservation foncière. L’immatriculation des
biens fonciers de l’Etat en milieu rural se fait
gratuitement ou presque.
Mais là où le dossier prend vraiment de
l’ampleur, c’est lorsqu’un banquier entre en
scène pour exposer, arguments à l’appui, en
quoi les terres du monde rural sont une mine
d’or. Bref et précis, le DG du Crédit Agricole,
Karim Tajmouati, va faire plonger son auditoire
dans les méandres de la finance. La scène se
passe le 29 novembre à Skhirat.
«L’immatriculation foncière est un formidable
levier de développement du secteur bancaire.
Sachant que le Maroc est leader dans la région
en termes de taille et de profondeur. Son statut
n’est comparable qu’avec le système bancaire
sud-africain», annonce-t-il.
L’immatriculation foncière comporte, selon le
top management du Crédit Agricole, «trois
vertus»: D’abord, source d’épargne pour les
particuliers et qui a servi de fondement pour le
développement bancaire durant les 20 dernières
années. Ensuite, c’est un support
d’investissement pour les entreprises, agricoles
par exemple, qui parviennent à «valoriser leur
patrimoine foncier dans leurs bilans». Le
banquier va briser
par la même occasion un cliché: «La difficulté de
financement vient d’une opacité
informationnelle».
Un siècle après sa création, la Conservation
foncière possède plus de 1.500 cartes
topographiques de base, générales et
thématiques. Documents qui recèlent des
informations pour les promoteurs ou les
activités touristiques (randonnées par exemple).
Les échelles donnent une idée sur le degré de
précision des cartes établies par les équipes de
l’Agence nationale de la conservation foncière.
L’Agence nationale de la conservation foncière,
du cadastre et de la cartographie assure que les
procédures d’immatriculation des terrains situés
dans les communes rurales se font gratuitement
pour encourager les petits propriétaires à titrer
leurs biens.
Source : Agence nationale de la conservation foncière
P 4
Revue internationale: Éditoriaux et Chroniques
Le trafic maritime
reprend du tonus
Les effets de la crise sur le
transport maritime sont limités!
La performance positive s’est
poursuivie en 2012 avec une
croissance annuelle des
volumes estimée à 4,3% et un
chiffre record de 9,2 milliards
de tonnes, indique la Cnuced
dans son rapport sur les
transports maritimes 2013. Ceci
s’explique par plusieurs facteurs
dont la croissance de la
demande intérieure en Chine et
du commerce intra-asiatique et
Sud-Sud. La Cnuced constate
une augmentation du débit
mondial des ports de
conteneurs dans une proportion
estimée à 3,8%, atteignant
601,8 millions d’équivalents 20
pieds (EVP) en 2012. Cette
croissance s’est répercutée sur
l’attractivité des ports auprès
des investisseurs. Ces derniers
se sont tournés vers
l’infrastructure pour obtenir des
rendements à long terme
stables, d’après les experts. En
2011, le Maroc était classé au
42e rang (41 en 2010) en
termes du trafic portuaire
conteneurisé. Au total, les ports
du Royaume ont traité 2
millions de conteneurs (EVP).
Un autre constat de la Cnuced:
«Malgré un nombre plus
restreint de navires neufs, la
capacité mondiale de port en
lourd a continué à croître en
2012, enregistrant plus de 6%
par rapport à janvier de la
même année. En conséquence,
l’excédent généralisé de
capacité s’est maintenu tout au
long de 2012». Parmi les
difficultés auxquelles le secteur
est confronté, l’institution
internationale cite «les coûts et
la sécurité énergétiques et la
question connexe du
changement climatique et de la
viabilité écologique». Environ
80% du commerce mondial en
volume et plus de 70% en
valeur sont acheminés par mer
et manipulés par les ports du
monde entier. La proportion est
encore plus élevée pour la
pl u p a r t des pays en
développement, selon la
Cnuced. A noter que le Maroc
est passé de la 77e place en
2004 à la 18e place depuis
2010 dans l’indice de
connectivité de transport
maritime de la Cnuced. Le
Royaume se trouve aussi
connecté à plus de 125 ports à
travers le monde. Le Maroc a su
améliorer sa compétitivité sur le
marché international grâce à
une meilleure capacité du
système portuaire et une flotte
marchande capable de couvrir
une partie du commerce
extérieur sur différentes
destinations, avait indiqué Aziz
Rabbah, le ministre de
l’Equipement et du transport,
lors d’un déplacement à Dakar.
Source : CNUCED
BNP Paribas s'allie avec le
constructeur chinois Geely
dans le crédit automobile
Le bonhomme vert de Cetelem
met le cap sur la Chine. BNP
Paribas Personal Finance, la
branche des financements aux
particuliers du groupe bancaire,
a signé, lundi 16 décembre, un
partenariat avec Geely, le plus
international des constructeurs
a u t o m o b i l e s c h i n o i s ,
propriétaire du suédois Volvo et
de Manganese Bronze, le
fabricant des taxis noirs
londoniens.
Les deux partenaires vont créer
une coentreprise détenue à
80 % par le constructeur et à
20 % par la banque, destinée à
financer les ventes domestiques
du 7e constructeur automobile
chinois ainsi que ses 981
concessionnaires. Cette captive
sera capitalisée à hauteur de
108 millions d’euros, pour
commencer.
« Cet accord recèle pour nous
un fort potentiel de croissance
», anticipe Thierry Laborde,
PDG de BNP Paribas Personal
Finance. La première banque
française poursuit ainsi ses
efforts pour grossir tous
azimuts en Asie et notamment
en Chine.
Source : Le Monde
Analyses
L’Irlande sort du plan d’aide, mais le
chemin reste long
L’Irlande deviendra dimanche le premier pays de
la zone euro sous assistance financière à
s’affranchir de l’aide de ses partenaires mais le
pays a encore de nombreux obstacles à franchir
avant d’avoir pleinement réussi son pari.
“Nous sortons du plan d’aide (…) Bien sûr, ce
n’est qu’une première étape et nous savons que
ce n’est pas la fin du voyage”, reconnaissait le
ministre des Finances Michael Noonan, dans un
discours la semaine dernière.
La République d’Irlande va récupérer sa pleine
souveraineté après avoir été contrainte
d’accepter un plan d’aide international de 85
milliards d’euros en 2010, quand l’explosion de la
bulle immobilière menaçait son système bancaire
d’une faillite totale.
La troïka – Commission européenne, Banque
centrale européenne (BCE) et Fonds monétaire
international (FMI) – lui a imposé en échange des
hausses d’impôts, ventes d’actifs publics et
autres “réformes structurelles” douloureuses.
Vendredi, le FMI a versé son treizième et dernier
prêt de 650 millions d’euros au pays en saluant
la mise en oeuvre “sans relâche” du programme
de réformes par les autorités de Dublin.
La sortie du petit pays du plan d’aide au terme
de ces années d’austérité en fait désormais un
exemple pour les trois autres États européens
sous assistance – Chypre, la Grèce et le Portugal
– et son paysage économique est aujourd’hui
bien différent.
Les petites banques ont été fusionnées dans des
établissements viables tandis qu’Anglo Irish Bank
a été liquidée en février avec ses actifs toxiques.
“La réduction du système bancaire a été
significative, et il est désormais d’une taille plus
appropriée à l’économie irlandaise”, salue Philip
O’Sullivan, économiste en chef d’Investec
Ireland.
La croissance reste pour sa part encore en dents
de scie. Dublin prévoit seulement 0,2% de
croissance cette année mais attend 2% l’an
prochain. Le pays a toutefois convaincu les
investisseurs: de retour sur les marchés, il
emprunte à des taux convenables – en tout cas
inférieurs à ceux de l’Italie et de l’Espagne.
“Les objectifs budgétaires sont en bonne voie,
résument les économistes du courtier Goodbody,
insistant toutefois sur le “défi” posé par le
secteur bancaire.
Malgré l’assainissement des établissements
irlandais, les tests de résistance du secteur
bancaire menés à travers l’Europe l’an prochain
risquent de mettre en lumière des faiblesses
héritées des prêts hypothécaires risqués.
“L’Irlande fait encore face à d’importants défis”, a
résumé la directrice générale du FMI, Christine
Lagarde, citant également les inquiétudes sur la
“viabilité” de la dette publique du pays.
L’Irlande dépend beaucoup de ses exportations,
ce qui la place en situation de fragilité en cas de
retournement de tendance chez ses principaux
partenaires commerciaux. Son sort reste ainsi
encore lié à celui d’une zone euro convalescente.
Signe d’un malaise, les Irlandais émigrent en
masse, avec près de 90.000 départs chaque
année. Plus d’un quart de la population a été
touché par le départ d’un proche et la moitié des
18-24 ans envisagent d’émigrer, selon
l’organisation de jeunesse NYCI.
Malgré ces ombres au tableau, le gouvernement
a choisi de sortir du plan d’aide sans filet,
renonçant à demander à ses partenaires
internationaux une ligne de crédit de précaution,
qui aurait pu servir d’amortisseur en cas de coup
dur.
La Commission européenne continuera de
surveiller de près les progrès de l’Irlande jusqu’à
ce que 75% des aides soient remboursées. Et le
prochain budget, en octobre 2014, promet déjà
des nouvelles coupes dans les dépenses ainsi que
des hausses d’impôts.
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