4Littoral Dunkerquois
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Pouvez-vous vous présenter ?
Je m’appelle Ketty Billaut, j’ai
22 ans, et je suis auxiliaire de
bureau. J’ai demandé à être
baptisée avec mon futur mari,
Thierry Flahou, qui a 25 ans,
et avec notre fi lle Ketty, qui a
deux ans et demi.
Quelle a été votre première
approche de Dieu, pour vous
et pour Thierry ?
J’ai découvert Dieu vers l’âge
de 7 ans. Je venais de faire
un cauchemar et ma maman
m’avait dit pour me rassurer
que quelqu’un dans le ciel
veillait sur moi et qu’on l’appe-
lait Dieu. Elle m’avait dit aussi
qu’en lui parlant à travers une
prière, il m aiderait à me ren-
dormir. C’est à ce moment que
j’ai prié pour la première fois.
Quant à Thierry, sa première
approche de Dieu remonte
aussi à l’enfance. Quand il
était petit, il avait interrogé ses
parents sur la photo d’un bébé
qu’il ne connaissait pas, dans
la salle à manger. Ils lui ont
expliqué que c’était son frère
Mickaël, qu’il était au ciel,
mais qu’il n’était pas seul, que
Dieu veillait sur lui et le pro-
tégeait.
Pourquoi avez-vous demandé
le baptême ?
Pour ma part, c’était un désir
ancien. J’avais foi en Dieu, je
portais une croix de temps en
temps, et j’avais même appris
le Notre Père vers 12 ans avec
une amie. Mais je me sen-
tais étrangère à l’Eglise, tout
en ayant le désir d’en savoir
plus. Je me représente l’Eglise
comme un cercle et le bap-
tême comme un premier pas
pour entrer dans ce cercle,
pour me rapprocher du groupe
des chrétiens. Pour Thierry
comme pour moi, c’est une
façon d’être plus proches de
Dieu. Et c’est l’envie de faire
baptiser notre fi lle qui nous
a poussés à franchir le pas
pour nous-mêmes. Nous avons
voulu qu’elle grandisse avec ce
qui nous paraît bon et ce qui
nous a touchés.
Comment se passe
le catéchuménat qui vous
prépare au baptême ?
Et qu’en retirez-vous ?
Une fois par mois environ, des
rencontres sont organisées.
C’est l’occasion d’échanger au-
tour de textes de la Bible, sur
ce qui nous touche, nous ques-
tionne. J’en profi te pour poser
toutes mes questions, parce
que j’en ai beaucoup ! Cela me
permet de mieux comprendre
l’Evangile, et les homélies.
C’est aussi un enrichissement
personnel, je regarde la vie au-
trement, de façon plus tolé-
rante, en évitant de juger trop
vite. La foi lui donne du sens.
Et puis, peu à peu, je me sens
plus pleinement chrétienne.
Au début, par exemple, à l’idée
d’avoir un crucifi x chez moi,
j’ai pensé que je n’étais “pas
apte”, parce que je n’étais pas
baptisée, que je n’avais pas as-
sez de connaissances de la re-
ligion chrétienne. Mais le ca-
téchuménat m’a permis de me
sentir plus à l’aise, de me diri-
ger lentement, mais sûrement
vers ce fameux cercle !
Propos recueillis
par Loïc Figoureux
Qu’est-ce qui pousse un homme d’un peu moins de 30 ans à
frapper à la porte d’une église pour demander le baptême ? Pour
Julien Ratynski, se rendre à la permanence de l’église Saint-Eloi,
en quête d’informations, fut l’aboutissement d’un long chemine-
ment, qu’il fait remonter à l’enfance.
Il vit alors à Tourcoing, dans une famille qui ne pratique plus.
Julien dit “avoir toujours été plus ou moins croyant”, mais ce en
quoi il croit a beaucoup évolué. Il se souvient que, lorsqu’il était
enfant, il croyait à “quelque chose, une force, une entité”, diffi -
cile à défi nir, et qu’il ne mettait pas vraiment en question. C’est
en grandissant qu’il prend contact avec l’idée de Dieu unique,
au contact des amis musulmans de son quartier et à l’occasion
d’une visite – unique ! – au catéchisme. Il a alors 10 ans, et ac-
compagne des camarades. Il en revient avec un Nouveau Testa-
ment, qu’il n’ouvrira que neuf ans plus tard.
C’est, en effet, à la sortie de l’adolescence, alors qu’il est à la re-
cherche de sa propre voie et de repères, qu’il ouvre le Nouveau
Testament. Un passage le frappe plus particulièrement : le Ser-
mon sur la montagne, dont le message fraternel le séduit. Mais
ce n’est pas encore de la foi. Commence alors une période de
dix ans durant laquelle il lit beaucoup : le Nouveau Testament
qu’il avait reçu au catéchisme, mais aussi l’Ancien Testament,
et de nombreux ouvrages de vulgarisation, dans le but de mieux
connaître la religion chrétienne.
Pourtant, pendant tout ce temps, il n’ose pas frapper à la porte
d’une église, bien qu’il en ressente le besoin, convaincu que
l’on ne peut être chrétien seul. Quelle Eglise choisir d’ailleurs ?
L’Eglise catholique ne l’attire guère dans un premier temps,
parce qu’il en a une image quelque peu poussiéreuse, désuète.
Pourtant, c’est à Saint-Eloi qu’il se rend, lorsqu’il se décide à de-
venir catéchumène. C’est qu’entre-temps il a tranché, frappé par
la place donnée à Pierre dans la Bible, et séduit par la dimension
universelle de l’Eglise catholique.
Le catéchuménat peut commencer. Plusieurs personnes accom-
pagnent Julien durant son cheminement, qui est l’occasion de
rencontrer d’autres catéchumènes, d’échanger et d’approfon-
dir sa connaissance de l’Eglise. Comme il l’explique, il faut un
peu de temps pour dépasser les images toutes faites, pour com-
prendre la liturgie et ne pas se sentir intrus lors des messes, qui
peuvent sembler obscures pour le profane : quand se lever ?
Quand répondre au prêtre ? Et où sont les carnets de chants ?
Durant le catéchuménat, Julien a particulièrement apprécié le
partage avec ses accompagnants, la confrontation d’idées, mais
aussi des étapes plus “offi cielles” ponctuant son cheminement.
Ainsi est-il demandé aux catéchumènes de réécrire, avec leurs
propres mots, le Notre Père et le Credo, afi n de dire ce en quoi
ils croient. Pour Julien, c’est la radicalité du message du Christ,
son jusqu’au-boutisme d’amour, et la conviction que Dieu fait à
chaque homme le don de vivre une relation avec lui qui consti-
tuent le socle de la foi.
Il se prépare à être baptisé à Pâques, dans la joie d’une foi se-
reine et ouverte aux autres.
Loïc Figoureux
Paul Tiersen et Julien lors d’une messe du catéchuménat à Saint-Jean-Baptiste.
Ketty et Thierry lors d’une messe du catéchuménat
à Saint-Jean-Baptiste en décembre 2009.
ADULTES, ILS DEMANDENT LE BAPTÊME. QUI SONT LES CATÉCHUMÈNES D’AUJOURD’HUI ?
“Etre plus proches de Dieu”
“L’aboutissement d’un long cheminement”
C’est aussi un enrichissement personnel,
je regarde la vie autrement, de façon plus
tolérante, en évitant de juger trop vite.
La foi lui donne du sens. Et puis, peu à peu,
je me sens plus pleinement chrétienne.
Il se souvient que, lorsqu’il était enfant, il croyait à “quelque chose, une force, une entité”, diffi cile à défi nir...
UNE REALITE LOCALE DIFFI-
CILE A VIVRE : la crise de l’éco-
nomie mondiale entraîne des
souffrances, des tensions, des
confl its, des exclusions... des
restructurations, fermetures
d’usines ; situations des mi-
grants, des sans-papiers ; né-
cessité d’adaptation des struc-
tures, mais aussi des femmes
et des hommes… Mais un re-
gard positif, optimiste plutôt
qu’un repli sur soi.
“Chrétiens, on n’a pas le droit
de baisser les bras.”
L’ECOUTE LA RENCONTRE DE
L’AUTRE : “Cela demande du
temps, mais l’autre, dans sa
différence, m’apporte quelque
chose, me nourrit.” “La ren-
contre est transformation in-
térieure. On rencontre l’Es-
prit, quand on rencontre les
autres.” “Je ne me cache pas
derrière des concepts, je parle
à la première personne, en vé-
rité.”
LA CONFIANCE : dans les
groupes, on a parlé en vérité,
en confi ance… “Malgré les dif-
fi cultés, j’ai confi ance en l’ave-
nir.” “La confi ance des parents
permet aux jeunes de réussir.”
“Parents, on s’interroge : ai-
je fait assez confi ance ? Mon
fi ls va vivre une situation diffi -
cile, je lui fais confi ance.” “La
confi ance nous ouvre à l’autre.
Je prends le risque de faire
confi ance.”
TEMOIGNER : “Chrétiens,
on essaie d’être fi dèle au mes-
sage du Christ… ce n’est pas
pour rien qu’on a des compor-
tements humanistes.”
“Je trouve un appui, une aide
dans ce que m’apporte un
mouvement d’action catho-
lique.” “Les valeurs de l’Evan-
gile nous aident à y voir clair,
elles donnent un sens à notre
action.”
“Si je n’étais pas chrétien, je
ne réagirais, sans doute, pas
comme je le fais aujourd’hui.”
DIRE SA FOI : “Ce n’est pas
facile de nommer la personne
qui nous fait vivre !”
“La façon de dire sa foi diffère
selon notre enracinement hu-
main.”
“Aller dire pourquoi on agit…
même aux sceptiques, aux in-
crédules.”
“Créons des ponts non seu-
lement entre nous, entre nos
mouvements, mais aussi avec
ceux qui sont sur l’autre rive et
attendent notre témoignage.”
ET PUIS :
“Cet après-midi j’ai reçu une
page vivante, incarnée de
l’Evangile…”
“La réalité du monde du tra-
vail, du monde des exclus, des
migrants, des sans-papiers
nous interpelle… nous atten-
dons de l’Eglise qu’elle soit
non seulement compatissante,
mais aussi qu’elle rappelle,
sans cesse, la dignité de l’être
humain.”
“Dieu n’a pas fi ni de me (nous)
surprendre…”
EN CONCLUSION, MONSEI-
GNEUR COLICHE s’est dit émer-
veillé des paroles entendues et
a relevé quelques pistes.
Il a été le témoin de “gens
qui bougent dans leur tête” :
face à une réalité diffi cile, “on
a changé notre regard ; chré-
tiens, on se convertit à une dé-
marche positive.”
“Nous acceptons la réalité de
la vie avec ses contradictions ;
c’est un principe de réalité, un
principe de vie et nous cher-
chons la meilleure manière de
vivre en fi délité à l’Evangile.
Nous prenons le temps d’écou-
ter nos différences, de partager
et cela nous fait vivre.”
Après cet après-midi riche
d’échanges, les participants se
sont retrouvés à l’église Saint-
Jean-Baptiste pour la célébra-
tion eucharistique suivie d’un
repas convivial.
François Lefebvre
C’est sur ce thème qu’étaient invités à se rassembler, samedi 6 février, les membres des mouvements
et associations de l’Apostolat des laïcs et des Equipes d’animation pastorale (EAP) et des services
d’Eglise de la zone de Dunkerque autour de Monseigneur Gérard Coliche représentant Monseigneur
Ulrich. Après un diaporama et des témoignages enregistrés, chacun des participants était invité à réagir
en carrefour ; en voici quelques échos.
Créons des ponts…
passons-les
“La réalité du monde du travail,
du monde des exclus, des migrants,
des sans-papiers nous interpelle…
nous attendons de l’Eglise qu’elle
soit non seulement compatissante,
mais aussi qu’elle rappelle, sans cesse,
la dignité de l’être humain.”