
CONFIRMATION ADULTES 
(Baccarat– 7 juin 2014) 
 
 
  Nous voici parvenus au terme du Temps pascal. Durant 50 jours, nous avons reçu le 
témoignage des Apôtres au sujet de la Résurrection de Jésus et nous avons fait mémoire des 
commencements de l’Eglise. Il y a 10 jours, nous avons célébré l’Ascension du Seigneur. En 
quittant définitivement notre terre, Jésus avait promis à ses disciples qu’il ne les laisserait pas 
orphelins. Promesse tenue ! Alors qu’ils étaient en  prière au Cénacle avec Marie, l’Esprit vint 
sur eux. Ce fut la Pentecôte que nous célébrons dès ce soir avec l’Eglise entière.  
 Chers  amis  confirmands,  peut-il  y  avoir  meilleur  jour  que  celui-ci  pour  recevoir 
l’Esprit Saint dans le sacrement de la confirmation ? Parmi vous, certains ont reçu le baptême 
au cours de la dernière nuit pascale. Pour les autres, cela date de plus longtemps. Mais pour 
tous, il s’agit du même et unique baptême qui vous a unis à Jésus jusque dans sa mort pour 
vous faire renaître et vivre avec lui. Le baptême vous a faits enfants de Dieu. Il vous a faits 
entrer dans cette grande famille qu’est l’Eglise, Corps du Christ, Temple de  l’Esprit. Vous 
êtes devenus des frères et des sœurs en Christ. Car on ne peut pas être un chrétien isolé, coupé 
des autres chrétiens. Dieu n’a pas voulu que nous soyons sauvés indépendamment les uns des 
autres. En  même  temps  qu’il  nous  rapproche  de  Dieu, l’Esprit Saint nous relie les uns aux 
autres. C’est ainsi que se construit l’Eglise au sein de laquelle chacun, jeune ou adulte, doit 
tenir sa place pour le bien de tous. Aux quelques jeunes confirmands de la paroisse qui nous 
accueille, je pose donc cette question : comment allez-vous continuer après la confirmation à 
vous retrouver avec d’autres jeunes chrétiens ? On vous fera certainement des propositions. 
Accueillez-les favorablement. Et vous les adultes qui allez être confirmés, comment allez-
vous  concrétiser  et  développer  cette  appartenance  à  la  communauté  chrétienne  que  va 
confirmer l’Esprit que vous allez recevoir ? De quelle manière serez-vous les uns et les autres 
des pierres vivantes de cette grande construction qu’est l’Eglise ? Demander la confirmation 
implique de se poser ces question et de chercher à y répondre. Il en va de la vérité et de la 
fécondité du sacrement que vous allez recevoir. 
 
L’Esprit Saint est aussi l’Esprit du témoignage, l’Esprit de la mission. L’Eglise n’est 
pas faite pour elle-même. Elle existe pour faire connaître Jésus et pour annoncer l’Evangile. 
Une communauté chrétienne qui ne se préoccuperait pas de cela ne serait pas vraiment une 
communauté chrétienne. Un chrétien qui ne chercherait pas  comment témoigner de  l’amour 
de Dieu pour tous ne serait pas vraiment un chrétien. Dans une de ses lettres, saint Paul a écrit 
cette phrase très forte : « Malheur  à  moi  si  je  n’annonçais  pas  l’Evangile ! » Faisons nôtre 
cette parole de saint Paul : oui, « malheur à moi si je n’annonçais pas l’Evangile ! »   
 
Ce désir d’être des témoins du Christ, vous l’avez. Je l’ai souvent lu dans vos lettres. 
C’est pourquoi vous demandez la force de l’Esprit Saint. Car, jeunes ou adultes, vous savez 
qu’il  n’est  pas  facile  aujourd’hui  de  manifester  publiquement  sa  foi,  de  dire  en  qui  nous 
croyons, de manifester ce que cela produit dans notre vie. Ce n’est pas facile parce que vous 
ne savons pas toujours comment faire et comment dire. Ce  n’est pas  facile parce  que nous 
craignons les réactions. Alors nous gardons pour nous le trésor de l’Evangile qui pourtant fait 
tellement notre joie. Or,  disait  Benoît  XVI dans  sa  lettre  aux jeunes  en  vue  des  Journées 
Mondiales de la Jeunesse à Madrid, « le Christ n’est pas seulement un bien pour nous-mêmes, 
il  est  le  bien  le  plus  précieux  que  nous  avons  à  partager  avec  les  autres… »  Et  plus 
récemment,  c’est  le  pape  François  qui  écrivait :  « La  joie  de  l’Evangile  est  une  joie 
missionnaire ».