Ministère des Affaires Étrangères et de la Coopération Direction de la Communication Revue Économique hebdomadaire N° 31 du 12 août 2011 SOMMAIRE Zoom international Zoom national Label’Vie switche vers Carrefour Market Finance: Le S&P 500 à la loupe 05 09 Presse économique nationale 07 02 02 02 08 Désordres collatéraux Fatal La phobie des classements nous rend machiavéliques Le port de Tanger Med cartonne OCP : 7 milliards de DH de plus à l’export IDE au plus bas depuis 2006 Presse économique internationale Le krach évité de justesse Brèves Eco 08 08 08 Trichet presse les Gouvernements « de faire leur travail » Colère de Pékin après l’abaissement de la note des États-unis Liquidité: BAM sert 28 milliards de DH La commission européenne veut responsabiliser les 8000 banques européennes Les pays du G20 prêts à agir de concert pour stabiliser les marchés Nouveau record pour l’once d’or Facture sucrée salée pour le Ramadan 08 Or: retour vers le futur L’Amérique sur la pente grecque 08 Cette crise est plus qu’une récession 08 La vraie leçon de la crise de l’euro Critique de la raison économique Eco zoom La gouvernance: facteur de risque ou de progrès ? 09 Label’Vie switche vers Carrefour Market Page Finances 09 Un bouleversement 07 Le raffinage de pétrole moins cher en juin 07 Le S&P 500 à la loupe 04 04 05 05 06 6 07 Analyse: La vraie leçon de la crise de l’euro Un Bouleversement 03 03 03 09 Revue Nationale: Éditoriaux et Chroniques Désordres collatéraux tangibles de printemps. D’abord les décorations qui sont allées au différents corps de sécurité, y compris les renseignements, récompensent leur patience et leur savoir faire. Maintenir la liberté en même temps que la sécurité n’est pas une affaire d’amateurs. Ensuite, le discours de SM Mohammed VI a remis sur l’agenda des évidences économiques et sociales perdues de vue dans les désordres ambiants. Les équilibres financiers doivent à nouveau guider une politique économique, qui doit elle-même être remise sur pieds. Les emplois doivent être productifs de valeurs, l’enseignement doit redevenir utile, la couverture médicale doit redevenir efficiente… Le Discours Royal est allé jusqu'à employer l’expression de « nouveau pacte » économique, attentif à l’appareil productif, à la liberté d’initiative et à la libre entreprise. Reste maintenant à faire descendre des références de base jusque dans la vie de tous les jours. Ils étaient, ils sont, fort nombreux ceux qui s’inquiètent de voir monter les nouvelles formes de passe-droit: recrutement sans concours ni diplôme ni budget, occupations des espaces publics par des marchants au noir , audience judiciaires violemment perturbé par des employés du Ministère de la Justice, des services publics essentiels (santé, éducation, conservation foncière, transports…) paralysés par des minorités activistes, des usines attaquées en plein jour par des bandes armées… Les citoyens avaient bien compris que l’Etat, craignant de fabriquer un martyre, ait battu en retraite. Il a gravement négligé le principe de base qui veut que la solidarité nationale passe d’abord et avant tout par des services publics compétents, efficaces et disponibles. Cette fête du Trône devrait marquer la réinstallation des références de la vie en société. Et, il fait espérer, la fin des désordres collatéraux aux avancées fortes et L’Économiste Mur de son La facture sociale envoie depuis un moment des signaux inquiétants, et cela ne semble pas troubler le gouvernement. La cote d’alerte vient d’être franchie avec les contractuels de l’OFPPT (Office de la Formation Professionnelle et de la Promotion de Travail) qui ont donc obtenu leur titularisation de force. Alors que pareil établissement public de formation est probablement attendu sur l’amélioration de ses indicateurs de productivité, de service, et non sur le gonflement de sa masse salariale, cette mesure peut faire tiquer légitimement entreprises et contribuables que nous sommes. D’abord sur l’idéologie. Maintenant que les campings des grévistes sur le boulevard Ba Hmad (siège de l’OFPPT à Casablanca) ont porté leurs fruits, Fatal L’investissement et le climat des affaires dépendent, certes, de la justice, de l’équité et de la stabilité, mais aussi et surtout de la sécurité. Le Maroc, qui entame son processus de démocratisation avec sérénité et assurance, ne devrait surtout pas sous-estimer les derniers incidents. Les qualifier de simples faits divers serait une erreur fatale. Certes, les annonces d'intention d'investissement de la part de nouveaux partenaires tels que les Britanniques sont un bon signe. La stabilité politique a certes été un des facteurs stimulants d’une telle décision, de l’aveu même de ces derniers, mais cela ne constitue nullement un chèque en blanc. Les derniers incidents et agressions constatés ces derniers jours devraient interpeller à plus d'un titre. Les crimes commis à Casablanca, à Fès, à Rabat, à Oujda et dans plusieurs autres villes posent avec acuité la problématique sécuritaire. Cette situation est des plus inquiétantes, si l'on considère que parallèlement, avec les signaux de désordre, de pagaille et d'atteinte à la liberté du travail qui commençaient déjà à peser, il y a de quoi faire fuir les investisseurs les plus déterminés et les touristes les plus fidèles. L'anarchie a atteint son summum avec la prolifération de grèves aléatoires et de sitin improvisés, avec en prime, l’interdiction d’accès aux sites d’exploitation décrétée par les grévistes. Jamais le Maroc n’a connu une pareille situation. Il est plus qu'urgent de prendre les devants et d'envoyer des signaux rassurants. C'est maintenant qu'il faut agir, car prendre des mesures après coup équivaudrait à mettre un cautère sur une jambe de bois. Les Échos (Maroc) demain, à qui le tour et pour demander quoi? Le Gouvernement, visiblement tétanisé par le contexte du printemps arabe, et en manque de volonté pour redresser la situation du pays, se borne à éteindre les feux d’incendie, même s’il piétine au passage le fonctionnement normal du marché de l’emploi. A l’issue de cette tournure, il ne faut pas s’étonner si l’intérim en prend un coup, les entreprises hésitant à recruter par ce biais, de peur d’avoir à gérer ce genre de situation. Ensuite, sur le fond. Cette titularisation, il faut bien que quelqu’un en paye la facture. Et à ce titre, c’est faire preuve de myopie que de croire que le modèle social marocain dispose de manoeuvres inépuisables de financement. Le budget est sous pression, on le sait. En plus des nombreux fronts sociaux, qui se sont ouverts, il faut peut-être compter aujourd’hui avec les menaces sérieuses qui planent sur les cotisations des régimes institutionnels d’assurance maladie et de retraite, l’Etat risquant probablement de ne pas verser ses parts à temps. Nos régimes sont sans doute habitués depuis longtemps aux lourds déficits mais cela risque de s’aggraver. Le mur du son de la paix sociale a été franchi. Gare à celui de la paix économique. Maroc Eco P2 Analyses Le port de Tanger Med cartonne Plus de 2.900 mouvements de navires sont projetés au port Tanger Med passagers à l’issue de cet été 2011. La superstructure garantit une très grande fréquence des dessertes maritimes pour la traversée du détroit. Ce qui fait de la ligne Tanger Med/ Algésiras un véritable pont maritime entre les deux rives, affirme le directeur du port Tanger Med passagers. D’un investissement de 2,2 milliards de DH, le port Tanger Med passagers, second port du complexe Tanger Med, assure un accès portuaire entièrement dédié au trafic ferry et roulier sans interface nautique avec les autres trafics de commerce (Tanger Med 1 et Tanger Med 2). Actuellement, 10 ferries et 2 fast-ferries desservent en lignes régulières le port d’Algésiras, soit une rotation de 46 navires quotidiens, assurés par 5 compagnies maritimes. Initié au mois de mai 2010, le transfert des trafics passagers et roulier du port de Tanger Ville vers Tanger Med passagers s’est achevé le 15 janvier 2011, avec le transfert de la totalité des lignes ferries et fast-ferries desservant Algésiras, Sète, Barcelone et Gênes. Ce port a totalisé 1.156.731 passagers, 384.667 véhicules et 5.010 autocars, faisant progresser la part du trafic détroit de et vers Tanger de 5,4%, en l’établissant à près de 60% de l’ensemble du trafic détroit contre 56% un an auparavant. Le trafic roulier s’est élevé, quant à lui, à 99.518 unités TIR contre 34.555 en 2009. Pour sa part, le port Tanger Med (commerce) a réalisé en 2010 un trafic global de 23 millions de tonnes, soit le double du trafic traité en 2009, et a enregistré un trafic de plus de 2 millions de conteneurs, en hausse de 68,4% par rapport à 2009. Le port Tanger Med a continué sur ce trend haussier au cours du premier semestre 2011, totalisant un trafic de 16,3 millions de tonnes, soit une augmentation de 82% par rapport au premier trimestre de l’année passée et 1.246.321 conteneurs manipulés. Les Échos (Maroc) Les IDE au plus bas depuis échanges. D’un autre côté, la cam2006 L’On s’en doutait dans les milieux économiques. Les mouvements sociaux du 20 février et ceux qui ont suivi n’ont certainement pas rassuré les investisseurs étrangers, surtout dans un contexte régional marqué par l’instabilité. Les investissements et prêts privés étrangers sont donc ressortis à 11 milliards de DH à fin juin, en baisse de 15% sur un an. C’est le volume le plus faible enregistré sur les six premiers mois de l’année depuis 2006. Un niveau qui traduit le non transfert des investissements prévus dans les pays de la région vers le Maroc compte tenu de leur situation politique. En témoigne aussi l’évolution des indices bousiers de la place casablancaise (-12% depuis le début de l’année) et le faible niveau des OCP: 7 milliards de DH de plus à l’export des phosphates et dérivés à hauteur de 50,1%. A lui seul, le phosphate brut a enregistré une hausse de ses ventes de l’ordre de 47,3% (5,7 milliards de DH contre 3,8 milliards de DH à fin juin 2010). Toutefois, en volume, les exportations de phosphates ont chuté de 2%. Cette variation est attribuée essentiellement à la hausse du cours du phosphate. Ce surplus d’exportation, de 7 milliards, sera le bienvenu pour financer les différents investissements et surtout favoriser la paix sociale dans les différents sites où le groupe opère. Sur ce registre, l’opération «OCP Skills» lancée par l’Office pour promouvoir l’emploi dans les régions d’implantation, semble enfin prendre forme. Pour rappel, cette opération est venue débloquer une situation de crise qui avait violemment éclaté dans la ville de Khouribga en mars. Malgré les tensions sociales que traverse l’Office chérifien des phosphates (OCP), celui-ci affiche d’excellentes performances. Au premier semestre, les exportations des phosphates et dérivés ont enregistré une hausse de plus de 44% (22,8 milliards de DH contre 15,8 milliards de DH à fin juin 2010). Ainsi, l’OCP aura augmenté la valeur de ses exportations de plus de 7 milliards de DH. Cette performance a dopé l’ensemble des exportations de marchandises du Maroc. Au terme du premier semestre, les exportations se sont chiffrées à 84,6 milliards de DH contre 70,6 milliards à fin juin 2010, enregistrant ainsi une progression de 19,8% (soit un surplus de près de 14 milliards de DH). Cette progression est La Vie Eco imputable aux exportations s’il est vrai que cette liste est composée essentiellement de pays pétroliers ou, de façon générale, qui disposent de ressources minières importantes. Les cours de ces matières premières qui volent de sommet en sommet depuis des mois nourrissent davantage l’intérêt pour ces pays. Pour le Royaume, l’objectif est de rallier les investisseurs à ses projets structurants, le plan Émergence, le plan Maroc Vert, Halieutis, le tramway ou encore Casablanca Finance City. La tâche n’est pas aisée. pagne de communication des autorités à l’étranger durant la première moitié de l’année n’a pas donné des résultats concrets, pour l’instant. Après Paris en mars, une délégation marocaine conduite par Salaheddine Mezouar s’est rendue à New York à la National association of securities dealers automates quotations (Nasdaq) pour marqueter le produit Maroc. Au-delà de la conjoncture, le Maroc a encore du mal à attirer les capitaux étrangers. L’année dernière, il était par exemple absent du top 10 du continent, L’Économiste selon un classement de la Cnuced. Même P3 Revue internationale: Éditoriaux et Chroniques Or: retour vers le futur... seurs publics de toute nature n'avaient accumulé autant d'or. Jusqu'à la Corée, qui a Comment expliquer la flambée actuelle de triplé ses réserves en or au cours des deux l’or sinon par la sensation de fragilité finan- derniers mois, effaçant ainsi le triste souvecière extrême que renvoient les pays développés, États–Unis en tête? Le fait même que la Maison-Blanche et le Sénat aient laissé jouer l’opinion et les marchés avec l’hypothèse d’un défaut des États-unis est le signe que, même si les Gouvernements veulent donner l’impression qu’ils gardent la main, la situation n’a jamais été aussi précaire, et les solutions proposées partielles, provisoires et imprécises. Les transactions sur l’or ont d’ores et déjà atteint 200 tonnes cette année. Nous sommes presque au record de 1981, période de grand trouble sur nir de la crise financière de 1997-1998 lorsles marchés où 276 tonnes d’or s’étaient que les Coréens faisaient don de leurs biéchangées. Jamais depuis la fin des accords joux en or à la banque centrale pour aider de Bretton Woods, en 1971, les banques au redressement du pays... Autre fait remarcentrales, les fonds souverains, les investis- quable: les nouvelles classes moyennes indiennes et chinoises achètent de l'or, par- L’Amérique sur la pente grecque fois sur l'instigation de leur Gouvernement, particulièrement en Chine où des campagnes de publicité financées par l'État ont fait la promotion de l'achat d'or auprès des épargnants. Chinois et Indiens ont représenté 58% de la demande physique d'or au cours du premier semestre de cette année. Ainsi en Inde, autrefois concentré dans les périodes de fêtes religieuses et à la saison des mariages, entre septembre et décembre, l'achat d'or fait maintenant partie de la stratégie de gestion de patrimoine de la classe moyenne. Le retour de l'or comme valeur refuge n'est pas une bonne nouvelle. Elle est le signe d'une grande circonspection devant la capacité des économies développées à gérer conjointement une faible croissance et une forte dette et surtout à démontrer leur volonté de poser des actes politiques forts pour restaurer la confiance. La Tribune rable de leur rythme de croissance. Le Congress Budget Office, dont les prévisions font autorité en matière de finances publiques, prévoit par exemple une croissance moyenne de 3,2% dans les cinq années à venir. Or l’activité a monté d’à peine 1,7% l’an lors de la dernière décennie. Les chiffres publiés ont révélé que l’Amérique avait connu non pas une, mais deux années de récession, que la chute entre le pic et le creux à été de 5%, et non de 4%, et que l’activité n’a pas encore retrouvé son niveau d’avant crise après deux ans de redémarrage, du jamais vu depuis les années 1930. L’Amérique sort de la récession sur un chemin de croissance moins soutenu qu’avant la catastrophe financière. Il y a vingt ans, l’économiste devenu depuis chroniqueur Paul Krugman avait écrit un livre titré « The Age of Diminished Expectations », l’ère des anticipations rapetissées. Mais l’essor des technologies de l’information a dopé les années 1990. Puis la dette a sauvé les années 2000. Aujourd’hui, il n’y a plus de relais et la dette est à rembourser. L’Amérique va devoir vivre pendant des années avec une croissance anémiée. Les rentrées fiscales seront moins abondantes que prévu, les dépenses sociales plus élevées. Le trou va donc se creuser. Ce scénario méconnu et pourtant imparable se déroule en ce moment même en Grèce, où la croissance ne cesse de décevoir L’Amérique ne s’est finalement pas cogné la tête dans le plafond. Les débats enflammés de ces derniers jours au Congrès des Étatsunis ayant débouché sur un accord, ils ne laisseront guère de traces dans l’histoire. Le Trésor va continuer d’emprunter des dizaines de milliards de dollars sans le moindre problème. Comme les investisseurs et les banques centrales du monde entier continuent de bousculer au portillon, le Gouvernement Fédéral peut lever de l’argent pour un taux d’intérêt modique moins de 3% à dix ans. Il serait cependant illusoire de croire que la dette publique américaine cesse d’être un problème majeur qui menace jusqu'aux fondements de la finance mondiale. Car l’accord trouvé à grande peine par les parlementaires américains ne suffira pas à mettre les finances publiques du pays sur un chemin soutenable à long terme. Bien sûr, l’effort de réduction est conséquent, puisqu’il porte sur 2.500 milliards de dollars d’économies en dix ans, 1.000 milliards déjà définis et 1.500 milliards encore à préciser. Mais les Américains ont pris de piètres habitudes budgétaires. Ils se prélassent pour la troisième année consécutive dans un déficit de plus de 10% du PIB, alors que l’Europe impose à ses membres de revenir à 3% sans traîner. Et, surtout, ils n’ont pas encore pris la mesure d’un changement majeur: l’abaissement du- Les Échos (France) P4 Analyses Cette crise est plus qu’une auquel il sera impossible de remédier rapidement sans la récession Pourquoi continuons-nous de qualifier la dernière crise financière de « Grande Récession » ? Après tout, le terme repose sur une grave erreur de diagnostic des problèmes auxquels sont confrontés les États-unis et d'autres pays, à l'origine des prévisions erronées et des politiques inappropriées. L'expression « Grande Récession » répand l'idée selon laquelle l'économie actuelle suivrait les contours d'une récession classique, certes plus sévère, un peu comme on souffrirait d'un très mauvais rhume. C'est en cela que les prévisionnistes et les analystes qui, tout au long de la crise, ont tenté d'établir des analogies avec les récessions américaines d'après-guerre, sont dans l'erreur la plus grossière. Par ailleurs, bon nombre de décideurs politiques se sont appuyés sur la conviction qu'il s'agirait simplement en fin de compte d'une récession profonde, qu'il serait possible de maîtriser en recourant abondamment aux outils politiques conventionnels tels que les mesures budgétaires ou les plans de sauvetage massif. Pourtant le vrai problème n'est autre que l'endettement catastrophique qui touche l'économie à l'échelle mondiale et mise en place d'un système de transfert de la richesse des créanciers aux débiteurs, en recourant soit au choix du non-paiement, soit de la répression financière, soit de l'inflation. Bien que peu rassurant, le terme plus précis de « Seconde Grande Contraction » désigne la crise actuelle de manière plus appropriée. Il repose sur un diagnostic de la crise comme étant celui d'une crise financière classique très sérieuse, et non d'une récession classique très sérieuse. La première « Grande Contraction » remonte bien évidemment à l'épisode de la Grande Dépression, comme l'ont montré les travaux d'Anna Schwartz et du regretté Milton Friedman. La contraction ne concerne pas seulement la production et l'emploi, comme c'est le cas dans une récession normale, mais également la dette et le crédit, ainsi que le désendettement, qui nécessite généralement plusieurs années. Pourquoi argumenter sur la sémantique ? Eh bien, imaginez que vous ayez une pneumonie, mais vous pensiez qu'il s'agit seulement d'un mauvais rhume. Vous pourriez aisément vous tromper de remède, et vous vous Les Échos (France) La vraie leçon de la crise de ble fondé sur des activités supposées non délocalisal’euro La leçon fondamentale des crises de la zone euro n’est pas la fragilité de celle-ci (finalement pas si grande). Elle est que l’euro n’est pas une assurance tout risque permettant une gestion insouciante. La contrainte extérieure, que l’on croyait écartée, est de retour à travers les écarts de coût du financement de la dette souveraine. Et ces écarts sont indexés sur la compétitivité des pays. Ainsi, à travers les écarts de taux sur les dettes souveraines, les marchés réintroduisent de salutaires différenciations internes à la zone euro. En effet, ces écarts sont la mesure de l’efficacité perçue des politiques de compétitivité des pays européens. Ce faisant, ils rappellent à leurs dirigeants politiques quelques principes simples. Le premier est que 80 % du commerce mondial porte sur des échanges de biens. En exporter est donc indispensable pour l’équilibre de la balance courante. Pour tout pays qui n’est pas richement doté de produits de base, cela signifie l’obligation d’exporter des produits industriels. Il n’y a pas de modèle économique soutena- attendriez certainement à un rétablissement bien plus prompt qu'il n'est en réalité possible. Dans une récession classique, la reprise de la croissance s'effectue dans un retour raisonnablement rapide à la normalité. L'économie retombe non seulement sur ses pattes, mais retrouve en un an une tendance croissante à long terme. Les lendemains d'une crise financière classique et profonde sont quelque chose de totalement différent. De nombreux commentateurs soutiennent que la relance budgétaire a considérablement échoué, non pas parce qu'elle était menée de manière incorrecte, mais parce qu'elle n'était pas suffisante pour s'attaquer à une « Grande Récession ». Pourtant, dans une « Grande Contraction », c'est la dette qui constitue le problème numéro un. Le seul moyen pratique d'écourter la douloureuse période de désendettement et de croissance ralentie à venir consisterait en un recours modéré à l'inflation, disons de 4 à 6 %. A cet égard, l'inflation frappera quoi qu'il arrive, d'une manière ou d'une autre, et c'est ce que l'Europe est en train de comprendre dans la douleur. bles comme les services à la personne, la construction, l’immobilier ou le tourisme. Tout simplement parce qu’il en résulte un déficit commercial chronique qui engendre un déficit tout aussi chronique et croissant de la balance courante. Qui ne se finance alors que par endettement. Le deuxième est que la régulation “à l’ancienne” est effectivement périmée. Dans un monde ultra- concurrentiel et ouvert, il n’est pas raisonnable de compter sur la limitation volontaire des plus excédentaires , ni sur l’appauvrissement contrôlé des plus déficitaires. Il n’y a pas d’échappatoire à la compétitivité et plus précisément à la compétitivité industrielle. Le troisième est que ces déséquilibres n’ont aucune raison de se résorber spontanément comme nous le constatons. Les exportateurs puissants sont de plus en plus riches et les importateurs chroniques de plus en plus fragiles et dépendants de leurs créanciers et des marchés financiers. Cela résulte de ce que la compétitivité industrielle est une accumulation de recherche, d’innova- tion, d’investissement, de savoir… Comme une espèce en voie d’extinction dont les reproducteurs sont trop rares pour se rencontrer assez, si les entreprises capables de ces efforts sont trop peu nombreuses, elles ne suffisent plus à diffuser assez d’innovation, d’investissement et de gains de productivité pour restaurer la compétitivité. Un récent rapport estime que certains pays européens pourraient en être là, ce qui expliquerait la difficulté à faire remonter les dépenses de leurs entreprises malgré des politiques publiques reconnues comme intelligentes et volontaristes. Le quatrième est que la solidité de la zone euro suppose effectivement une meilleure intégration politique. Il n’y a pas moyen d’y échapper comme est en train de le découvrir l’Allemagne. Mais la réciproque est également vraie : il n’y a pas moyen non plus d’échapper à la convergence des politiques économiques vers le modèle le plus vertueux car c’est en référence à lui que se calculent les écarts de coût de financement. Ainsi, l’Allemagne n’est plus un exemple mais une norme. P5 Analyses Critique de la raison écono- Eh bien, la réponse est positive. Car c'est une réflexion assez mique novatrice que nous proposent Les critiques acérées des hypothèses sur lesquelles repose la réflexion économique dominante, notamment celles de la rationalité sans faille des acteurs et de la recherche par homo oeconomicus de son seul intérêt personnel, ne manquent pas, de Karl Marx dénonçant «les eaux glaciales du calcul égoïste » à Amartya Sen parlant des « idiots rationnels ». Et l'on pourrait en citer bien d'autres. Pourtant, tout cela n'a pas empêché la pensée dominante de poursuivre imperturbablement son chemin et de conquérir la pensée économique «aussi complètement que la Sainte Inquisition avait conquis l'Espagne », pour reprendre l'expression de John Maynard Keynes à propos de l'affirmation de la pensée qu'il qualifiait de « classique », selon laquelle il ne pouvait exister de chômage involontaire. Aussi, est-ce avec un certain scepticisme que le lecteur pouvait légitimement aborder cet ouvrage : à quoi bon dénoncer une fois de plus, et sans plus d'effet, une construction idéologique qui, toute critiquable qu'elle soit, parvient à se faire passer pour scientifique ? Bases réductrices. certains économistes. Leur intention n'est en effet pas de tout jeter de cette pensée dominante, mais de la relativiser, afin de mettre en cause ses prétentions à la scientificité. Une phrase résume le propos : « La fiction de l'homo rationalis, aussi commode que séduisante, affaiblit la « science » économique, car l'édifice classique est bâti sur des idées claires mais réductrices ». Il ne s'agit donc pas d'affirmer que la démarche économique n'a rien de scientifique, mais de souligner qu'elle repose sur des bases réductrices, qui ne rendent pas parfaitement compte de la complexité humaine. En d'autres termes, il existe incontestablement une part de vérité dans l'approche économique classique (ou dominante), mais une part de vérité ne suffit pas à expliquer, justifier ou légitimer les conclusions que les économistes en tirent. Elle repose sur de nombreuses hypothèses qui sont loin d'être toutes et toujours vérifiées, si bien, par exemple, qu'il est loin d'être certain que l'équilibre concurrentiel soit le meilleur ou même qu'il soit possible. Alternatives Économiques Simili-science. L'économie est aussi, pour La gouvernance: facteur de a pris corps autour de « bonnes pratiques » convergentes internarisque ou de progrès? Il est encore trop tôt pour savoir quelles sont les initiatives que l’Union européenne va prendre dans les mois à venir dans le domaine de la gouvernance d’entreprise, mais on peut s’attendre à quelques mesures structurantes. Le sujet n’est-il pas identifié dans le livre vert sur « The EU Corporate Governance Framework » comme un « élément essentiel » de la confiance des Européens à l’égard du marché unique? La consultation lancée sur ce document vient juste de s’achever. Elle abordait trois thèmes placés par la Commission « au coeur » de la gouvernance: le conseil d’administration, l’implication des actionnaires et l’application de l’approche « Comply or Explain ». Si ce document a le mérite d’avoir ouvert un large débat, il comporte deux lacunes importantes. La première porte sur une préconisation aveugle de pratiques dont l’efficacité n’a pas toujours été démontrée par la recherche académique. Grâce à l’action de grands investisseurs anglo-saxons, la gouvernance d’entreprise une autre part, une " science humaine ", ce que nie l'approche impérialiste car il faudrait alors faire place aussi à l'irrationalité des comportements grégaires, au poids des désirs, à la difficulté de la connaissance. Cela ne signifie pas qu'il faille rejeter la formalisation mathématique ou l'effort de scientificité, mais prendre acte de ce que cette formalisation repose sur des bases fragiles et, surtout, réductrices, toujours en raison de la complexité des sociétés humaines. Les mathématiques apparaissent comme le garde-fou d'un discours économique mou, susceptible d'affirmer tout et son contraire. "Mélange de rationalité et d'idéologie, l'économie ne sera jamais qu'une «simili-science», comme toutes les sciences humaines. Ce discours mesuré fait mouche. Reste à espérer qu'il ébranle un peu tous ceux qui pensent que la « science » économique définit objectivement les normes de fonctionnement de toute société, et qui qualifient de « pensée magique » tout ce qui ne va pas dans ce sens. texte que leurs vertus ne sont pas démontrées, mais il ne faut les mettre en place qu’après avoir mené une véritable réflexion au sein du conseil sur leur utilité pour la société. Seconde lacune, la focalisation exagérée sur l’administrateur/contrôleur au détriment de l’administrateur/conseil de la direction générale. La gouvernance d’entreprise part du principe que le dirigeant d’entreprise non actionnaire doit être strictement contrôlé par ses mandants afin d’éviter qu’il ne les lèse. Nos conseils ont donc adopté une approche essentiellement disciplinaire. Cette philosophie a été renforcée par les crises successives qui ont toutes montré l’insuffisance des réglementations et ont incité les régulateurs à augmenter sans cesse le pouvoir de contrôle des conseils. À l’heure où nos économies sont à la recherche d’une croissance plus forte, les régulateurs pourraient peut-être se demander non pas comment nos conseils peuvent éviter la prochaine crise, mais plutôt comment ils peuvent contribuer à la relance de nos entreprises. tionalement. Quelle que soit sa taille, sa nationalité ou son secteur, la société cotée est invitée à respecter certains principes dans la constitution de son conseil d’administration: séparation du président et du directeur général, diversité et indépendance des administrateurs, limitation des mandats, etc.… Mais la recherche académique, pourtant prolixe sur ces questions, est loin d’être affirmative sur les bénéfices supposés de ces principes d’organisation. On en trouvera une excellente revue dans un livre qui vient d’être publié par David Larcker et Brian Tayan, « Corporate Governance Matters ». Si les études convergent sur quelques questions comme les bienfaits de l’indépendance des comités, de la présence d’experts financiers ou les dangers du cumul des mandats, elles ne sont pas conclusives sur les bénéfices de certaines recommandations comme l’indépendance du président ou des administrateurs ou la féminisation des conseils. Il ne s’agit pas de remettre en cause systématiquement ces « bonnes » pratiques sous pré- L’Expansion P6 Finances Le raffinage de pétrole moins cher en Maroc. A fin juin, la facture énergétique a avoisiné les 44 milliards de DH avec 15 milliards de DH dédiés au pétrole brut. juin Cette baisse des coûts atténue un tant soit peu la pression sur la Caisse de compensation qui risque d’être Après une hausse continue durant les à sec les prochains moins si la flambée derniers mois, l’indice des prix à la prodes cours internationaux se poursuit. A duction industrielle, énergétique et minil’origine de cette variation, la fluctuation ère (IPPEM) a enfin affiché une baisse à du cours du baril. Pour rappel, l’activité fin juin. Un léger recul de 0,8% qui avait enregistré des hausses record de concerne le secteur des industries manu8,7% en mars. La tendance s’est inversée facturières. Selon les résultats de l’endepuis mai. Toutefois, les tensions actuelquête mensuelle du Haut-commissariat les sur la dette américaine réduisent la au plan (HCP) sur les IPPEM, cette visibilité sur le prix de l’or noir. A ce tibaisse est attribuée au recul du coût du tre, il convient de signaler que plusieurs raffinage de pétrole de 2,8%. L’indice est enquêtes du HCP confirment la grande passé de 403,7 à 392,5. Ainsi, cette activité est la seule à avoir vu ses prix de production baisser. Une dépendance de l’économie nationale à la conjoncture internatioréduction qui ne peut être que la bienvenue lorsque l’on tient nale. compte de l’importance de la facture énergique sur le budget du L’Économiste Le S&P 500 à la loupe Wall Street confirme sa surperformance par rapport aux bourses européennes et notamment au marché parisien. Son indice de référence, le S&P 500, gagne un peu plus de 3% depuis le début de l’année, pendant que le Cac 40 évolue en territoire légèrement négatif sur la même période. Moins sensible à la problématique des dettes souveraines, qui concerne pourtant les États-Unis, la Bourse américaine reste soutenue par la qualité des publications des sociétés pour le deuxième trimestre et par les mouvements de fusions/ acquisitions. L’indice S&P 500 évolue à 4% de ses records annuels, atteints début mai à 1363 points, alors que la Bourse de Paris accuse encore un retard de plus de 12% par rapport à ses sommets. La configuration du S&P 500 reste neutre à court terme à l’intérieur d’une zone de fluctuations comprise entre 1305 et 1363 points. Le sens de la sortie de cette figure d’accumulation sera déterminant pour la tendance à plus long terme. Le franchissement de la résistance à 1363 points libérerait un potentiel haussier et permettrait au marché américain de rallier un objectif fixé à 1404 points correspondant au niveau de mai 2008. Il s’attaquerait ensuite au record d’octobre 2007, à 1556 points. Toutefois, en cassant son support à 1305 points, l’indice a pris une configuration plus négative qui pourrait le ramener sur un soutien à 1257, déjà testé à deux reprises mi-mars après la catastrophe de Fukushima, en début juin. A long terme, la configuration reste haussière au dessus du support des 1200 points. Valeurs Actuelles Le krach évité de justesse les marchés, mais aussi sur les économies, encore en convalescence. Les places asiatiques ont toutes clôturé nettement dans le rouge, tandis que le pétrole poursuit son plongeon. Le baril de « light sweet crude » pour livraison en septembre s'échange à 83,02 dollars, en recul de 3,89 dollars par rapport à vendredi. L'or continue son envole dépassant la barre des 1.700 dollars au fixing du matin contre 1.658,75 dollars. Jusqu'ici, la mobilisation du G7, du G20 et surtout de la BCE a permis d'éviter le krach. Or, il ne faut exclure le fait que les ingrédients d'un autre malaise économique sont réunis. Vers 13h, l'AFP relevait que l'euro repartait à la baisse face au dollar, dans un marché empreint d'inquiétudes à propos de la vigueur de la reprise économique mondiale. Dans le même temps, peu avant l'ouverture de Wall Street, la Bourse de Paris perdait plus de 3%. Après l’une des semaines boursières les plus inquiétantes depuis la crise des subprimes, puis la dégradation de la note souveraine du pays de l’Oncle Sam par Standard & Poor’s à la clôture des Bourses occidentales, la tension est arrivée à son paroxysme, vendredi soir. Sur fond de crise des dettes d’État, les groupements des puissances mondiales ont organisée dans l'urgence plusieurs réunions pour tenter de sauver les meubles. Après le G7 samedi dernier, c'était au tour du G20 pour une réunion téléphonique et avant que les membres de la Banque centrale européenne (BCE) ne prennent la relève dans l'après midi et ce, le lendemain Dans ce contexte, le spectre d'un début de semaine noir à la réouverture des cotes planait encore il y a quelques heures avec insistance. Et cela non seulement sur Les Échos (Maroc) P7 Brèves Eco Brèves Eco Trichet presse les gouvernements « de faire leur travail » oeuvre aussi rapide que possible du plan européen annoncé le mois dernier. Face à la chute des marchés financiers internationaux, la BCE a infléchi sa politique ce week-end en relançant son plan d'achats d'obligations d'État sur les marchés, un geste qui devrait profiter principalement à l'Italie et à l'Espagne Le président de la Banque centrale européenne, JeanClaude Trichet, a appelé mardi l'ensemble des gouvernements de la zone euro à réduire leurs déficits budgétaires et a souhaité une mise en Les Échos (France) Brèves Eco Colère de Pékin après l’abaissement de la note des États-unis Contrairement à d’autres capitales plus prudentes, la Chine a réagi avec colère à l’abaissement de la note souveraine des États-unis par Standard & Poor’s, fustigeant la politique économique de la « seule superpuissance mondiale ». « Le Gouvernement américain doit se résigner à un état de fait douloureux: le bon vieux temps où il n’avait qu’à emprunter pour se tirer du pétrin qu’il avait lui-même créé est terminé », a estimé l’agence officielle Chine nouvelle dans un commentaire particulièrement virulent. La Vie Financière/Money Week Liquidités: BAM sert 28 milliards de DH Léger recul, à la fois, des interventions de Bank Al-Maghrib et de la demande des banques sur le marché secondaire. Au cours de l’appel d’offres du 27 juillet 2011, BAM a, ainsi servi 28 milliards de DH au titre des avances à 7 jours au taux de 3,25%, près de la totalité du montant demandé par les banques. Un montant qui s’est chiffré à plus de 28,5 milliards de DH. L’Économiste La Commission européenne veut responsabiliser les 8000 banques européennes La Commissions Européenne a présenté des propositions « visant à modifier le comportement des 8 000 banques présentes en Europe ». Selon le communiqué publié par la CE, « les banques sont au centre de la crise financière à laquelle l'économie mondiale est confrontée depuis 2008. Des enseignements ont été tirés de cette crise et il ne faut pas que les erreurs du passé se reproduisent ». Ces établissements vont devoir être plus forts et plus responsables. Bruxelles parle même de « renforcer la résilience du secteur bancaire dans l'Union européenne ». Pour ce faire, les banques présentes en Europe (qui pèsent 53% des actifs mondiaux) devront détenir davantage de fonds propres, de meilleure qualité pour résister par ellesmêmes aux futurs chocs et devront se conformer à l'accord Bâle III sur les ratios de solvabilité. Econostrum Les pays du G20 prêts à agir de concert pour sta- Facture sucrée biliser les marchés salée pour Les pays du G20 ont déclaré cette semaine être prêts à le Ramadan agir de concert pour stabiliser les marchés financiers et protéger la croissance, dans un communiqué conjoint, contribuant à apaiser les marchés européens. Le communiqué a été publié par la Corée du Sud après les nettes baisses enregistrées par les Bourses asiatiques. Les États membres vont rester en contact rapproché au cours des prochaines semaines et agir de manière à «assurer la stabilité financière et des liquidités sur les marchés financiers», indiquent-ils. de 29.000 tonnes, pour des besoins estimés à 20.000 tonnes pour le présent mois, soit une différence fragile de près de 8.000 tonnes. Le ministère ajoute pourtant que «l'approvisionnement du marché national est largement assuré, et les prix des dattes les plus consommées restent à des niveaux très raisonnables, équivalant ceux de 2010».Les légumineuses alimentaires font également état de la même stabilité générale des prix affichés, en comparaison avec le Ramadan précédent. Le Ministère de l’Agriculture et de la pêche maritime vient de livrer son traditionnel état des lieux sur la situation dans les marchés, au vu des productions relevées et des stocks disLa Vie Eco ponibles des principaux produits de base Nouveau record pour l’once d’or consommés pendant le L'or flambe toujours. Le prix de l'once est monté à 1.782 dolRamadan. Constat génélars en début de semaine avant de redescendre à 1.772 dollars, ce qui repré- ral : l’offre couvre «de sente une hausse de 3,4% par rapport à la veille. Les indices boursiers dans le justesse» la demande rouge, les investisseurs reportent en effet leur confiance sur cette « valeur pour certains produits refuge ». Depuis plusieurs mois, le métal jaune s'apprécie régulièrement. La phares, tandis que d'audégradation de la note des États-unis par l'agence Standard & Poor"s ainsi tres pèchent en qualité. que la crise des dettes souveraines en Europe accélère ce mouvement. La filière des dattes Les Échos affiche une disponibilité (Maroc) La Tribune P8 Ecozoom National Labal’Vie switche vers Carrefour Market La guerre est-elle déclarée dans le secteur de la grande distribution des produits alimentaires? S’interroge L’Économiste. En tout cas, l’événement Label’Vie ne passera pas inaperçu, renchérit le quotidien. L’ensemble des magasins de la chaîne Label’Vie bascule dans l’enseigne Carrefour Market. Un projet à l’étude depuis la signature en 2009 du partenariat métier avec Carrefour, numéro 2 mondial de la grande distribution. Le concept a déjà été appliqué dans cinq magasins il y a six mois dans le cadre de l’approche de convergence des enseignes. Une démarche qui consiste à réunir sous la même marque Carrefour tous les magasins à dominance alimentaire, couvrant ainsi différents formats de distribution (hypermarchés et supermarchés). Cette phase de test a permis d’évaluer la réaction du marché et apporter les ajustements dictés par les exigences du consommateur marocain. Pour le top management, les tests ont été concluants : le chiffre d’affaires a progressé de 10 à 15% selon les magasins. Il s’agit d’ailleurs d’une condition fixée par Hyper SA avant de basculer dans l’enseigne Carrefour. Pas moins de 40 millions de DH seront nécessaires pour financer le remodeling des magasins, l’achat de nouveaux équipements… Concrètement, le nouveau concept, qui a été déployé au niveau de 12 magasins depuis fin 28 juillet, consiste en la reconfiguration des International magasins pour une meilleure circulation de la clientèle. La conversion des 22 magasins restants est prévue avant fin 2011. «Notre objectif est d’élargir notre assortiment de produits grâce au compactage qui consiste en l’optimisation de l’espace pour accueillir une plus grande offre de produits diversifiés. Ce qui permet de gagner jusqu’à 20% de linéaire sans aucune extension», explique-t-on auprès du management de la chaîne. Le basculement des magasins Label’Vie sous la bannière Carrefour ne manquera certainement pas d’avoir des répercussions sur le secteur de la grande distribution au bonheur du client. Le management a bien déclaré les hostilités en affichant sa détermination à jouer plusieurs cartes. Il s’agit d’abord de l’application de prix compétitifs sur plus de 2.000 produits de grande consommation. En outre, les 1.300 produits badgés Carrefour doivent obligatoirement être positionnés moins chers de 20% par rapport aux produits référencés de la même catégorie. Par ailleurs, la chaîne s’engage à respecter les prix affichés sur les rayons. Cela va de soi, mais il arrive souvent que le prix indiqué sur un produit n’est pas le même qu’à la caisse. En cas d’écart de prix, Label’Vie remettra à ses clients un bon d’achat de 10 DH. Mieux encore, la chaîne introduit le concept satisfaits ou remboursés, admet L’Économiste. Un bouleversement En abaissant pour la première fois depuis soixante-dix ans la note de la dette publique des États-unis, l'agence Standard & Poor's bouleverse la finance mondiale, Et, au-delà, l'économie et même la politique, pointe Les Échos (France). Et d’expliquer que la finance mondiale est bâtie sur une idée simple : la dette des États-unis est sûre à 100 %. Tous les produits financiers se définissent par des écarts de taux d'intérêt et donc de risque par rapport aux obligations fédérales américaines. Bien sûr, la notation n'est pas une parole d'évangile. Ce n'est qu'un avis parmi d'autres. Mais elle proclame une évidence : l'Amérique ne peut pas continuer sur cette lancée, avec un déficit public maximal (plus de 10 % du PIB cette année pour la troisième fois de suite) et une croissance minimale (moins de 1 % en rythme annuel sur la première moitié de 2011). Pour la première fois depuis plus de deux siè- cles, elle risque de ne plus pouvoir rembourser sa dette. Avec l'annonce de Standard & Poor's, banquiers, assureurs et investisseurs du monde entier ne peuvent plus fermer les yeux sur cette réalité dérangeante. Ils vont devoir réviser toute leur politique d'allocation du capital, un mouvement qui va faire valser des milliers de milliards de dollars au cours des semaines et des mois à venir( les Chinois ont déjà exprimé leur fureur). Les régulateurs vont, eux aussi, devoir reprendre tous leurs calculs. L'argent va fatalement devenir plus cher. Même si, dans un premier temps, nombre d'investisseurs auront le réflexe paradoxal d'acheter de la dette publique américaine pour se protéger des turbulences du marché, ce qui pourrait contenir les taux d'intérêt américains dans un premier temps et donc rassurer les myopes. Mais la finance n'est pas la seule à être secouée. Car c'est la dette publique qui est en cause et donc la politique. La démocratie représentative dans laquelle nous vivons est née il y a trois siècles autour d'une idée elle aussi simple : pour éviter une spirale de la dette qui mène à la faillite, les comptes publics doivent être contrôlés par des représentants du peuple et non laissés au bon plaisir du roi. Aujourd'hui, cette mission fondatrice n'est plus menée à bien aux Étatsunis, qui furent pourtant longtemps considérés comme le modèle de cette démocratie représentative. Et, dans notre vieille Europe, le doute monte aussi sur la capacité des États à assumer leurs engagements financiers, comme on l'a vu la semaine dernière sur les marchés. Les dirigeants politiques multiplient les propos rassurants, mais ils perdent leur crédibilité au fur et à mesure que la dette publique grandit. Pour ramener la confiance, il faut des actes plus que des paroles. Il en va non seulement de la santé des marchés financiers, mais aussi de l'avenir de la démocratie, conclut Les Échos (France). P9