BTS AGTL1 3ème partie – chapitre 10 suite Economie
partielle jusqu'à 75 % du salaire brut, incitation
à la formation professionnelle pour les salariés en activité
partielle, attribution d'une prime forfaitaire de 500 € pour les demandeurs d'emploi notamment,
négociation avec les banques pour étaler les échéances pour le remboursement des prêts immobiliers pour
les salariés en activité partielle) ;
des jeunes (former les jeunes sans qualification, développer les formations en alternance,
accentuer le suivi des jeunes dans la recherche d'emploi) ;
des entreprises et des salariés (le comité d'entreprise sera informé et consulté lors de
l'attribution d'aides par l'État, par les collectivités territoriales, par l'Union européenne. Les dirigeants
d'entreprises en difficulté devront s'engager
à
ne pas percevoir un bonus de rémunération. Suppression de
la taxe professionnelle).
Toutes ces mesures doivent permettre une relance de l'économie. Cependant les effets escomptés
peuvent ne pas être obtenus. En effet, les agents économiques peuvent privilégier l'épargne au détriment
de la consommation. C'est pourquoi les mesures prises concernent surtout les ménages à forte propension
à consommer.
Par ailleurs, la relance peut profiter aux pays étrangers car les agents économiques peuvent
privilégier la consommation de biens importés plutôt que les biens nationaux ce qui n'aura aucun effet sur
l'emploi, la production et le revenu national.
Parallèlement, le gouvernement mène la relance par l'investissement. Ainsi ont été validés des
investissements prévus depuis de nombreuses années, liés aux grandes entreprises publiques pour
moderniser et développer les infrastructures ferroviaires (construction de 4 lignes TGV), à l'énergie et aux
services postaux ou encore des investissements massifs dans l'enseignement supérieur et la recherche.
1 000
projets ont ainsi été validés et répartis dans les régions. L'objectif étant de relancer l'activité
économique, l'emploi et la compétitivité des territoires.
Pour qu'il soit efficace, ce plan doit être pensé au niveau européen et international.
À
défaut, certains
pays se comporteront comme des « passagers clandestins» et tireront profit des relances effectuées par les
autres pays par l'augmentation des exportations sans avoir à gérer une dette publique importante.
La France a surtout travaillé seule notamment sur des secteurs fortement fragilisés comme
l'automobile. L'État français souhaite une relocalisation des entreprises automobiles. Pour des raisons de
coûts, les entreprises concernées ont délocalisé leur production à l'étranger et notamment dans des pays
européens comme la République tchèque. L'Angleterre, qui subit elle aussi la crise de plein fouet, a préféré
laissé flotter sa monnaie pour bénéficier d'une baisse des prix des produits nationaux et ainsi favoriser ses
exportations.
En France, est-il nécessaire d'augmenter le déficit public déjà important (plus de 40 milliards d'euros)
pour enrayer la récession ? Compte tenu des engagements pris par le gouvernement français en février
2009,
le déficit public devrait dépasser 70
% du produit intérieur brut. Un seuil qui dépasse de loin les
critères de convergence imposés par Maastricht. Cependant, même si la France est le pays de l'Union dont
la dette a le plus augmenté, c'est le pays dont le montant de la dette est le moins élevé. L'intervention de
l'État dans la résorption de la crise semble être une nécessité pour réduire la récession ou tout du moins
pour éviter que le pays n'entre dans une récession encore plus importante. Les mesures prises paraissent
cependant insuffisantes. Il est recommandé en cas de grave récession, d'augmenter davantage les
dépenses plutôt que de diminuer les impôts car les effets attendus sont atteints plus rapidement.