Division de la Documentation Division de l’Ajustement et de la Macro-économie E-mail : [email protected] BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE THEMATIQUE _______________ BANQUE/FINANCE ET DEVELOPPEMENT n° 3 - Décembre 1998 Avant propos Cette bibliographie thématique a été réalisée conjointement par la Division de la documentation et la Division de l’ajustement et de la macro-économie de l’AFD entre les mois de Juillet et de Décembre 1998. Elle présente une sélection d’ouvrages et d’analyses sur les liens entre la libéralisation financière, l’intermédiation bancaire et le développement des économies - thème auquel la crise récente des pays émergents a donné une certaine acuité. Ce document a été conçu comme un instrument de travail à destination de tous les agents du groupe de l’AFD intéressés par ces questions afin qu’ils puissent nourrir leur propre réflexion. Partant du fait que les politiques d’aide au développement appuyées par les bailleurs de fonds, tant multilatéraux que bilatéraux, s’efforcent d’accroître le niveau d’insertion des pays dans l’économie mondiale, cette bibliographie qui comprend 186 références s’est attachée à approcher ce thème dans sa globalité, avec le triple souci de laisser place à des points de vue contradictoires, permettre des comparaisons entre pays ou zones géographiques différentes, enfin souligner les limites et les risques de ces liens. Elle traite successivement des sujets suivants : 1 - Libéralisation financière et mobilisation de l’épargne 2 - Liens entre marché financier et développement 3 - Réformes bancaires , intermédiation / désintermédiation 4 - Crises bancaires, risque systémique et contrôle prudentiel 5 - Délinquance financière et lutte contre le blanchiment de capitaux Chaque partie est divisée en 3 catégories de références, avec, d’une part, des ouvrages de connaissance générale ou d’analyses spécifiques, incluant les documents de travail ou « working papers » des institutions internationales, d’autre part, des articles et études, puis enfin, des documents internes rédigés par les départements d’étude, d’évaluation , ou d’analyse des risques de l’AFD, référencés dans la base de données Mémoria - ou bien des documents des institutions de Bretton Woods à caractère confidentiel référencés dans la base de données CFI. A l’intérieur de chaque souspartie, les références sont présentées en allant de la plus récente à la plus ancienne. Il a été retenu par convention de limiter la recherche aux analyses publiées après 1992. Les principales références réglementaires, tant internationales, européennes que françaises relatives à la surveillance prudentielle et au contrôle des établissements de crédit sont recensées en annexe. A titre préliminaire, le texte d’introduction d’Eric BARTHALON, Directeur de la recherche économique du groupe Paribas, au dossier « Tant qu’il y aura des hommes : libres réflexions sur les crises financières » est proposé à la sagacité du lecteur. Tous les documents sont disponibles à DCI/DOC qui attend vos remarques et vos suggestions. Aliénor LAMBESE, Bertrand NORA -2- Sommaire INTRODUCTION 4 1- LIBERALISATION FINANCIERE ET MOBILISATION DE L’EPARGNE 7 Ouvrages Articles et études Mémoria 8 10 15 17 2- MARCHE FINANCIER ET DEVELOPPEMENT Ouvrages Articles et études Mémoria 18 19 28 3- REFORMES BANCAIRES, INTERMEDIATION /DESINTERMEDIATION Ouvrages Articles et études Mémoria CFI 30 31 33 37 40 4- CRISES BANCAIRES, RISQUE SYSTEMIQUE ET CONTROLE PRUDENTIEL Ouvrages Articles et études ! Crises bancaires " Risques et supervision prudentielle # Stratégie, métiers Mémoria CFI 41 42 45 45 52 54 56 57 5- DELINQUANCE FINANCIERE ET BLANCHIMENT DE CAPITAUX Ouvrages Articles et études Mémoria 59 60 61 63 Annexe Glossaire 65 66 NB : Mémoria est la base de données des références internes de l’AFD; CFI est la base de données des références du groupe de la Banque mondiale et du FMI -3- Introduction Tant qu’il y aura des hommes - Eric Barthalon (Extrait de Conjoncture Paribas, numéro spécial, octobre 1998) D epuis près de trois siècles, des convulsions financières scandent les strophes de l’histoire économique. Leurs apparitions coïncident généralement avec l’apogée des cycles économiques. Dresser ici la longue liste des crises prendrait trop de place. Pour l’économiste qui veut bien considérer l’histoire comme une source légitime de connaissance économique, les crises financières constituent donc une matière première abondante. Aussi l’intérêt qu’elles suscitent ne date-t-il pas d’aujourd’hui : pour ne citer qu’eux, Adam Smith, John Stuart Mill, Karl Max, Vilfredo Pareto, Irving Fisher s’y sont intéressé. Pourtant, la place que les manuels d’économie réservent aux crises financières est réduite, voire inexistante. Le plus souvent, il n’y a nulle trace de bulle dans les tables des matières des manuels de macroéconomie ; dans le meilleur des cas, on n’y trouve que quelques lignes. L’espace qu’accorde à ce sujet « le » dictionnaire d’économie par excellence, le New Palgrave, est à peine plus important. Cela peut sembler bien singulier. La médecine aurait-elle fait autant de progrès si la santé, ce silence des organes, avait été le seul objet de ses recherches ? Au risque de décevoir, l’économiste, celui en tout cas qui se complaît dans l’analyse des situations d’équilibre, n’est donc pas a priori bien placé pour traiter des crises financières : il l’est sans doute moins que l’historien, le psychologue ou le sociologue. A vrai dire, d’un point de vue orthodoxe, la question des bulles financières ne se pose même pas. Ce n’est que récemment que l’analyse économique a reconnu leur existence. Les bulles ont donc été à l’analyse économique ce que les OVNI sont à l’aéronautique. Pour transparentes et non identifiées qu’elles soient lorsqu’elles se gonflent, les bulles finissent généralement par éclater et cela prouve de façon irréfutable, mais tardive, leur existence. En ajoutant une nouvelle étape à une chronique déjà longue, la crise qui, depuis juillet 1997, se propage à partir de l’Asie, ravive donc trois vieilles questions : les crises financières sont-elles prévisibles ? A supposer qu’il faille le faire, peut-on les endiguer ? Comment, enfin, les prévenir ? Telles seront les trois grandes articulations des développements qui suivent. La première partie passera en revue les différents mécanismes, certains rationnels, d’autres non, qui conduisent à une situation de crise. La seconde partie analysera le rôle du prêteur en dernier ressort et les trois dilemmes auxquels il se trouve confronté : l’aléa moral, la socialisation des pertes et la gestion des actifs qu’il récupère du fait de son intervention. La troisième et dernière partie présentera les différentes propositions faites pour prévenir les crises : certaines d’entre elles ne remettent pas en cause nos institutions monétaires, d’autres sont plus radicales. L’ensemble de ces développements ne prétend pas à l’originalité, mais plutôt à la synthèse : il fait en effet de multiples emprunts à des auteurs eux-mêmes nombreux. Au premier rang d’entre-eux vient sans aucun doute Charles Kindelberger qui - avec Manias, Panics and Crasbes - a écrit l’ouvrage de référence sur le sujet. Mais avant d’aller plus avant, il nous faut définir ce qu’est une crise financière, en présentant brièvement la fonction et les grands principes d’organisation des systèmes bancaires et des marchés financiers. Il y a crises et crises Une crise financière peut être définie comme une oscillation de grande ampleur affectant tout ou partie d’un ensemble de variables financières : volumes d’émission et cours des obligations ou des actions, encours de crédits et de dépôts bancaires, taux de change. C’est seulement lorsque s’effondre la valeur de ces variables que l’on parle de crise financière. Mais la crise commence en fait pendant la phase de hausse, elle aussi accentuée, qui précède généralement. Cette asymétrie dans la qualification et la perception des phénomènes de hausse et de baisse mériterait sans doute à elle seule de longs développements. -4- La phase de « crise » au sens habituel du terme -c’est-à-dire de baisse ample et rapide des quantités et des prix qui mesurent les activités bancaires et financières- se caractérise par un comportement de fuite en dehors des actifs jusque-là détenus : soudainement, tous les acteurs souhaitent en même temps échanger leurs avoirs contre des instruments leur semblant offrir à la fois une négociabilité (capacité à être échangé sans délai) et une liquidité (capacité à être échangé sans risque de perte en capital) plus grandes. De façon générale, une crise financière se définit comme une brutale augmentation de la demande de monnaie à des fins de précaution. Mais, autour de ce thème général, des variations sont possibles, qui s’imbriquent les unes dans les autres telles des poupées russes : si le doute porte sur la valeur des actions ou des obligations, c’est dans les dépôts bancaires que l’on cherchera refuge ; si c’est la solidité des banques émettrices de ces dépôts qui est en doute, c’est la monnaie émise par la banque centrale qui sera recherchée ; si la monnaie nationale n’est plus crédible, c’est vers une monnaie étrangère que le marché se retournera ; enfin, si ce sont les monnaies-papier inconvertibles qui font l’objet d’une défiance généralisée, c’est vers l’or ou tout autre forme de monnaiemarchandise, n’ayant pas le caractère d’une créance sur autrui, que pourra se porter la demande de monnaie. D’où la distinction, faite par les monétaristes, entre crises authentiques -celles qui dégénèrent en paniques bancaires- et « pseudo-crises financières », qui se limitent à de fortes fluctuations des prix des actifs financiers et des volumes échangés, mais sont néanmoins susceptibles d’avoir des répercusssions systémiques. Sont qualifiées de systémiques les secousses suffisamment importantes pour entraîner la défaillance d’un ou plusieurs intermédiaires financiers, perturber le système de paiement, ou empêcher le processus d’allocation de capital par le système financier. On conviendra sans doute qu’il ne s’agit là que d’une différence de degrés. Nécessaire mais illusoire promesse de liquidité Les instruments de placement qui viennent d’être énumérés peuvent être classés en deux grandes familles : ceux qui, d’une part, sont inscrits aux passifs des bilans des banques et ceux, d’autre part, qui négociés sur les marchés financiers, mettent directement en relation les agents qui ont des liquidités à placer avec ceux qui ont des besoins de financement. Les banques sont liées, de façon quasi irréversible, avec chacun de leur clients débiteurs comme avec chacun de leurs déposants, pour des durées explicitement précisées, qui sont généralement courtes, voire très courtes pour les dépôts. Elles garantissent la valeur nominale des dépôts qu’elles reçoivent. En revanche, les actifs qu’elles détiennent -prêts non négociables ou titres- sont généralement remboursables à un terme plus éloigné que celui des dépôts et ils sont, en outre, moins liquides. Les actifs des banques sont, en effet, loin de se composer uniquement de billets ou pièces émis par la banque centrale. Dans le cas des titres -actions ou obligations- leur négociabilité sur un marché secondaire vise aussi à favoriser la mobilisation de ressources, mais à plus long terme. Cette négociabilité des titres sur le marché secondaire, qui est en fait un marché de l’occasion, permet à leurs détenteurs de les convertir en monnaie en cas de besoin, mais à cours incertain. Il leur suffit de revendre leurs titres à d’autres agents. De son côté, l’entreprise ou l’entité émettrice de ces titres n’a pas à vendre les actifs productifs (usines, machines, etc.) que l’émission de titres lui permet de financer. Dans les deux cas, dépôts bancaires ou valeurs mobilières, une forte instabilité est donc techniquement possible, si tous les déposants ou tous les porteurs de titres cherchent en même temps à liquider leurs avoirs. Compte tenu de l’incertitude fondamentale qui affecte l’avenir lointain, il serait très difficile, voire impossible, de financer certains types d’investissements, si la possibilité n’était pas donnée aux bailleurs de fonds de convertir leurs titres en monnaie, en les revendant à d’éventuels repreneurs sur le marché secondaire. L’incertitude dont il est ici question n’est pas seulement celle qui touche la rentabilité de l’investissement qu’il s’agit de financer (usine, route, etc.), c’est aussi, et peut-être surtout, celle qui affecte la situation future du bailleur de fonds : quel acheteur de titres peut être absolument certain qu’il n’aura pas besoin de liquidités au cours des quinze, vingt ou trente années à venir ? Là est donc la difficulté : si l’on veut pouvoir drainer des capitaux en volume important et à moindre coût, il faut donner à leurs détenteurs la possibilité de liquider leurs titres à tout moment. Un terrain idéal pour la spéculation Or, il se trouve que les valeurs mobilières sont, par excellence, des instruments de spéculation. Peut être qualifiée de spéculative toute opération d’achat ou de vente dont le « seul motif est l’anticipation d’un -5- changement imminent du prix en vigueur ». On peut certes acheter des titres pour leur valeur d’usage : tel est le cas de l’épargnant qui constitue un portefeuille afin de jouir de revenus financiers. Le spéculateur est celui que seule la valeur d’échange intéresse : s’il achète, généralement en empruntant de l’argent, c’est dans l’espoir de revendre à un prix plus élevé ; s’il vend, le plus souvent en empruntant des titres, c’est pour racheter à un prix plus bas. Les valeurs mobilières sont par excellence des instruments de spéculation parce qu’elles sont négociées sur des marchés qui sont techniquement parfaits ou semi-parfaits -efficients dans le vocabulaire comtemporain- et que leurs coûts de conservation sont faibles. Elles sont standardisées ; un public nombreux et divers s’y intéresse ; contairement à certaines matières premières, elles supportent bien les outrages du temps ; leur valeur marchande est grande par rapport à leur volume physique, lequel se réduit de plus en plus à celui d’un simple enregistrement électronique ; enfin, elles rapportent un rendement courant. Etat normal et pathologie La plupart du temps, les systèmes bancaires et les marchés financiers fonctionnent sans heurt : l’équilibre des marchés de capitaux se déplace certes à chaque instant, mais sans discontinuité majeure. Les systèmes bancaires et les marchés financiers servent à allouer une ressource rare : le capital, qui permet de financer l’investissement, lui-même source de gains de productivité. Ce faisant, systèmes bancaires et marchés financiers contribuent à la croissance des économies qu’ils financent. Il n’y a là-dessus aucun doute à avoir : au regard du temps long, les pays les moins développés sont aussi ceux où les marchés de capitaux sont les plus embryonnaires, voire inexistants. Les crises financières relèvent donc de la pathologie d’un système qui fonctionne généralement bien. Elles sont comme une caricature qui grossirait les traits essentiels de la vie économique. Leur analyse présente donc un intérêt aussi bien pratique que théorique. L’intérêt pratique est évident : les crises financières tendent à discréditer l’économie de marché, elles font apparaître la tentation de « jeter le bébé avec l’eau du bain ». D’un point de vue théorique, les crises financières éclairent d’un jour particulier, parfois dérangeant, certaines hypothèses ou questions essentielles de l’analyse économique. Sur le comportement des agents et leurs anticipations, les crises financières posent, en effet, les questions suivantes : qu’est-ce qu’un comportement économique rationnel ? Comment se forment les anticipations ? Comment sont-elles affectées par les variations passées des prix ? Quelle est la validité de l’hypothèse d’efficience informationnelle des marchés financiers ? La spéculation est-elle toujours stabilisante ? Sur la monnaie et le crédit, les crises financières soulèvent d’autres problèmes : qu’est-ce que la monnaie ? Peut-elle être source d’illusions ? Le processus de création monétaire est-il endogène ou au contraire exogène ? Quel est son impact sur les prix ? Quels sont les indicateurs pertinents pour la conduite de la politique monétaire ? Enfin, sur les politiques à mener, d’autres questions encore valent d’être examinées : le partage de la valeur ajoutée entre salariés et détenteurs de capitaux joue-t-il un rôle dans l’apparition des crises ? Sont-elles utiles à quelque chose ? Faut-il toujours laisser les marchés à eux-mêmes ? Quels risques prend-on en intervenant pour corriger les déséquilibres ? Faut-il, par souci de prévention, être monétariste pendant les périodes de boom, quitte -si la pévention a échoué- à être keynésien pendant les périodes de contraction ? La thèse défendue dans ce qui suit est que les crises financières ne sont pas prévisibles, si pronostiquer une crise veut dire en connaître le jour, l’heure et, surtout, l’ampleur. Mais si prévoir veut dire identifier un terrain à risques et en déduire une probabilité subjective d’accident, alors les crises sont sans doute prévisibles. L’intervention d’un prêteur en dernier ressort permet de les contenir, à condition de ne pas devenir systématique. Enfin, si l’on veut éviter que ces interventions ne génèrent à terme des coûts sans cesse croissants pour la société, il faut se souvenir que nos institutions monétaires sont contingentes et donc réformables. -6- 1 - LIBERALISATION FINANCIERE ET MOBILISATION DE L’EPARGNE -7- Ouvrages 001 - Financial liberalization and financial fragility. Libéralisation financière et fragilité financière. Demirgüç-Kunt, Asli; Detragiache, Enrica - IMF Working paper, n° 98/83, june 1998, 36 p. Cote ORI Ce document analyse de manière empirique la relation entre les crises bancaires et la libéralisation financière dans 53 pays durant la période 1980-1995. L’étude montre que la libéralisation financière accroît la probabilité des crises bancaires et que cette probabilité diminue avec le degré de solidité de l’environnement institutionnel (respect de la réglementation, faible niveau de corruption, force des contrats). Ces données montrent aussi, qu’après la libéralisation, la pratique d’une politique restrictive tend à conforter la structure et le développement du secteur financier. En conclusion, les auteurs estiment qu’il convient de prendre de nombreuses précautions avant d’engager la libéralisation externe des systèmes financiers lorsque les institutions sont fragiles, même si la stabilisation macroéconomique est parachevée. 002 - Financial liberalization and financial markets in Sub-Saharan Africa. Libéralisation financière et marchés financiers en Afrique subsaharienne. Journal of African Economics, Part II . Supplement to vol. 6, n°1, 1997, 272 p. - Cote US Cet ouvrage présente les actes de la session plénière du consortium de la recherche économique africaine de 1994/95 consacrée à la libéralisation économique en Afrique. Il comprend notamment 3 articles sur les liens entre libéralisation financière et restructurations bancaires, établissant un bilan à mi-parcours (1994) des programmes mis en oeuvre dans ces domaines. 003 - Financial sector reforms in Algeria, Morocco, and Tunisia : a preliminary assessment. Les réformes du secteur financier en Algérie, au Maroc et en Tunisie : un premier bilan. Jbili, Abdelali; Enders, Klaus; Treichel, Volker - IMF Working paper, n° 97/81, july 1997, 38 p. - Cote ORI Cette étude propose une revue des secteurs financiers dans les pays du Maghreb. Après avoir décrit la situation des secteurs financiers avant la réforme, elle explique les principales dispositions du processus de réformes dans chaque pays. Elle présente en outre la séquence des réformes, puis tire les conclusions des études de corrélation effectuées dans le but de mesurer l’impact des réformes sur l’évolution de l’épargne et de l’intermédiation. Enfin, des orientations visant à renforcer le secteur bancaire et à développer les instruments du marché financier sont proposées. 004 - The GATS agreement on financial services, a modest start to multilateral liberalization. Les accords mondiaux sur le commerce des services : un point de départ modeste de la libéralisation multilatérale. Sorsa, Piritta - IMF Working paper, n° 97/55, FMI, may 1997, 57 p. - Cote ORI Cette étude analyse les liens étroits qui existent entre les dimensions multilatérale et unilatérale de la libéralisation financière, la première étant matérialisée par les accords mondiaux sur le commerce des services ou GATS (General Agreements on Trade in Services). Elle propose une présentation des principales dispositions du GATS ainsi que de la place des établissements bancaires et financiers dans ce dispositif. Elle compare les dispositions relatives à la libéralisation externe du secteur financier à l’état d’avancement de la libéralisation financière interne dans les pays. En conclusion, l’auteur -8- souligne que (i) dans de nombreux pays les politiques de libéralisation financière externe sont plus contraignantes que les politiques de libéralisation financière interne, (ii) de nombreux pays émergents qui se sont peu ouverts dans le cadre multilatéral possèdent des secteurs financiers développés, (iii) la libéralisation financière externe n’a pas toujours permis l’essor des secteurs financiers dans les pays en développement. 005 - Savings accross the world : puzzles and policies. L’épargne mondiale : déterminants et politiques. Schmidt Hebbel, Klaus; Serven, Luis - World Bank discussion papers, 1997/01, 159 p. Cote E4. 197 Les taux d’épargne dans le monde ont baissé mais, dans ce domaine, le fossé entre pays développés et pays en développement s’élargit depuis les années 70. A l’intérieur même du monde en développement l’écart est préoccupant : si les taux ont doublé en Asie de l’Est, stagné en Amérique latine, en revanche, ils se sont effondrés en Afrique subsaharienne jusqu’au milieu des années 1990. Ces disparités ont souvent été liées aux performances économiques. Cette étude donne un aperçu des tendances de l’épargne dans le monde, des politiques économiques ainsi que des recherches sur le thème de l’épargne et de la consommation. 006 - Financial development policy and growth. Développement financier et croissance. Berthélemy, Jean-Claude; Varoudakis, Aristomène - Centre de développement de l’OCDE, 1996, 146 p. - Cote E4. 236 Cette étude est extraite des travaux du programme de recherche du Centre de développement de l’OCDE consacrés aux « Systèmes financiers, allocation de ressources et croissance ». Elle pose, d’une part, que l’investissement et la croissance économique dépendent de la dynamique et de l’efficacité du secteur financier, et, d’autre part, que développement économique et développement financier sont interdépendants. Sur la base d’études théoriques et empiriques (les cas de la Tunisie, du Sénégal et du Kenya sont notamment analysés au chapitre 4), elle formule des recommandations pour les politiques publiques d’appui aux secteurs financiers. Elle note en particulier qu’un système financier moderne et efficient est nécessaire pour assurer une meilleure mobilisation de l’épargne et favoriser le succès des politiques de libéralisation commerciale et d’ajustement macro-économique, notamment en raison de leur rôle dans l’orientation du capital vers de nouveaux secteurs. 007 - Nouvelles approches financières pour l’Afrique : Quels enseignements tirer des pays émergents ? Forum des 16 et 17 février 1995. Epargne sans Frontière; OCDE/Centre de développement, février 1995 - Cote E4. 215 Ce document regroupe les actes du colloque organisé par ESF et le Centre de développement de l’OCDE sur les nouvelles approches financières pour l’Afrique. Au cours de leurs interventions, les participants ont débattu des thèmes relatifs : aux liens entre développement financier et croissance; aux déterminants de l’épargne; aux rapports entre politique macro-économique et système financier; aux rôles des banques de développement; aux conditions et conséquences du développement des marchés financiers; aux rôles des systèmes financiers. Ils se sont enfin interrogés sur le choix de systèmes financiers adaptés pour l’Afrique. 008 - Libéralisation des mouvements de capitaux dans les pays en développement : pièges, exigences et perspectives. Fischer, Bernhard; Reinsen, Helmut - OCDE, collection Etudes, 1993, 165 p. - Cote E4. 132 -9- L’objectif fondamental de l’ouverture financière est de promouvoir l’efficacité et la croissance, mais il faut pour cela préparer avec soin le processus de réforme. La présente étude vise à aider les pays qui décident de libéraliser officiellement les mouvements de capitaux. Elle fournit les éléments de base permettant de répertorier les contraintes macro-économiques et les contraintes du secteur financier qu’il faut lever pour assurer le succès de la déréglementation financière. 009 - Financial liberalization : the keys issues. Libéralisation financière : questions clés. Akyuz, Yilmaz - UNCTAD Discussion paper, 1993/03, 48 p. - Cote E4. 127 Se référant à l’expérience récente de la libéralisation financière aussi bien dans les pays industrialisés que dans les PED, l’auteur examine plusieurs questions cruciales comme ses effets sur l’épargne, l’économie financière et l’économie réelle. Il examine également le rôle des réglementations prudentielles et de la régulation des taux d’intérêt dans la promotion de la stabilité et de l’efficacité financière, puis analyse les effets de l’ouverture financière et des apports de capitaux extérieurs sur l’industrialisation et la compétitivité des économies. L’une de ses principales conclusions est que la libéralisation financière a apporté dans beaucoup de pays plus d’inconvénients que d’avantages, en particulier lorsqu’elle était adoptée pour remédier à l’instabilité et à la stagnation. Au lieu d’élever le niveau de l’épargne intérieure et de l’investissement, elle a accentué l’instabilité financière. L’activité s’est accrue mais sans effet notable sur l’accumulation de capital dans les secteurs productifs. Articles et Etudes 010 - Capital control liberalization and stock market development. Dérégulation des mouvements de capitaux et développement des marchés financiers. Levine, Ross; Zervos, Sara - World development, vol. 26, n° 7, july 1998 - pp. 1169-1183 Cette étude se propose de mesurer l’impact de la suppression du contrôle des mouvements de capitaux avec l’extérieur sur la taille, la liquidité, la volatilité et l’intégration au marché mondial des capitaux de 16 pays émergents. Par ailleurs, elle souligne l’impact favorable de la mise aux normes internationales des états financiers et du régime des investissements étrangers. Les auteurs analysent en particulier les effets des restrictions aux rapatriement de dividendes et de capital, d’une part sur le comportement des investisseurs étrangers, et d’autre part sur l’essor du marché financier local. Ils analysent plus particulièrement l’impact de ces dispositions sur la liquidité du marché financier ainsi que les interrelations entre liquidité du marché et croissance de l’investissement. 011 -The effect of financial liberalization on capital flight in African economies. Les effets de la libéralisation financière sur les fuites de capitaux dans les économies africaines. Lensink, Robert; Hermes, Niels; Murinde, Victor -World development, vol 26, n° 7, july 1998, pp. 1349-1368 Sur la base d’un échantillon de 9 pays africains, cet article étudie les effets de la libéralisation financière sur les mouvements de capitaux entre 1970 et 1991 en Afrique. Les estimations du modèle suggèrent que la libéralisation financière a entraîné une dynamique des mouvements de capitaux privés avec l’extérieur. Après analyse plus approfondie des secteurs bancaires, des entreprises publiques, et du secteur extérieur, le modèle a montré en outre que les effets de la déréglementation des taux, de la diminution des réserves obligatoires et de la libéralisation du taux de change ont été - 10 - limités. Au total, si les politiques de libéralisation financière ont été utiles dans les tentatives de réduction des fuites de capitaux, elles ont toutefois montré les limites de leur efficacité. 012 - Developing countries and the globalization of financial markets. Les pays en développement et la globalisation des marchés financiers. Knight, Malcom - Wold development, vol 26, n° 7, july 1998, pp. 1185-1200 Cette étude analyse l’impact de la globalisation financière sur les pays en développement et en transition. Elle souligne qu’une concurrence interne imparfaite du secteur bancaire peut entrainer des chocs économiques préjudiciables. Les institutions financières non bancaires (IFNB) peuvent contribuer à améliorer la compétitivité globale du secteur bancaire. Toutefois, l’auteur note qu’il existe des différences importantes entre la structure financière des pays en développement où les IFNB sont inexistantes ou peu efficientes, et celle des pays en transition où elles sont plus développées. L’atténuation de ces différences passe par le renforcement des disciplines de marché et l’adapation des instruments de supervision des établissements financiers. 013 - Liberalizing trade in financial services : the Uruguay round and the Arab countries. La libéralisation du commerce des services financiers : l’Uruguay round et les pays arabes. Whaba, Jackline ; Mohieldin, Mahmoud - World development, vol. 26, n° 7, july 1998, pp. 1331-1348 A la suite des accords de l’Uruguay Round, les membres de l’OMC ont été invités à engager progressivement la libéralisation du secteur des services afin d’ouvrir leurs marchés intérieurs aux prestataires étrangers. Cette étude analyse pour les pays du monde arabe les perspectives et aussi les limites de l’ouverture des services. Elle passe en revue les différentes étapes, performances, et modes de régulation des systèmes bancaires dans une dizaine de pays arabes, dont le Maroc, la Tunisie et le Liban. Les auteurs avancent que ces pays ne sont pas en situation d’ouvrir leurs marchés domestiques dans ce secteur et recommandent le développement de la libéralisation intérieure avant l’ouverture à la concurrence internationale. 014 - Les réformes financières au Maroc et en Tunisie. Jbili, Abdelai; Enders, Klaus; Treichel, Volker - Finances et développement, vol. 34, n°3, 1997/09, pp. 29-31 Depuis le milieu des années 80, la Tunisie et le Maroc se sont engagés dans des réformes essentielles en vue de promouvoir l’épargne, l’investissement et la croissance. Des progrès notables ont été accomplis au cours des dix dernières années sur le plan de l’assainissement bancaire et le développement des marchés de capitaux. Selon l’auteur, il faut poursuivre dans la voie des réformes de manière à garantir que les systèmes financiers fonctionnent sur la base de mécanismes du marché. 015 - Shifting fortunes : the political economy of financial liberalization in Nigeria. Fortunes changeantes : l’économie politique de la libéralisation financière au Nigeria. Lewis, P.; Stein, H. - World development, vol. 25, n° 1, 1997/01, pp. 5-22 Sur les recommandations de la Banque Mondiale, le Nigeria a commencé à libéraliser son secteur financier en 1986. La dérégulation bancaire a entraîné le déclin de l’épargne et de l’investissement. En 1995, le système financier nigérian a connu une crise grave. Ce document analyse la cause de cet échec des réformes dans ce secteur et conclut à l’insuffisance des mécanismes institutionnels. La - 11 - libéralisation financière a, en effet, profité d’abord à l’Etat clientéliste. L’instabilité macroéconomique a été un facteur d’échec supplémentaire de ce programme. 016 - Financial indicators and financial change : a comparaison of Africa and Asia. Les indicateurs financiers et le changement : une comparaison entre l’Afrique et l’Asie. Pill, Hull; Pradham, Mahmood - Savings and development, n° 2, 1997, pp. 123-150 L’efficacité du processus de déréglementation du système financier va souvent de pair avec la stabilisation du cadre macro-économique dans les pays en transition. Cette étude présente un modèle dans lequel les deux processus peuvent entrer en conflit et montre que certaines variables financières peuvent perdre leur stabilité avec le processus de libéralisation. Judicieusement sélectionnés, d’autres agrégats financiers peuvent en outre contenir des informations sur l’activité économique utiles aux responsables de la politique économique pendant le processus de stabilisation. 017 - Growth, savings and investment in Bostwana. Croissance, épargne et investissement au Bostwana. Kempe, Ronald Hope - Savings and development, n°2, 1997, pp. 195-210 Entre 1980-1994, l’investissement intérieur brut et l’épargne intérieure brute ont beaucoup fluctué mais ont largement excédé les niveaux recensés ailleurs en Afrique. En 1994, le taux d’investissement intérieur brut était identique à celui du taux d’épargne. Le Botswana a acquis une réputation internationale pour la réussite de son programme de libéralisation financière et la qualité de sa gestion économique. L’analyse de ce succès est centrée sur les politiques menées et les relations empiriques qui en découlent. 018 - Les pays ACP et l’accord OMC sur les services financiers : les opérations bancaires et financières. Sorsa, Piritta - Courrier ACP/Union Européenne, n° 157, 1996/05, pp. 13-14 Même si les pays industrialisés dominent toujours les marchés des actifs bancaires et des valeurs mobilières, de nombreux pays en développement se transforment peu à peu en importantes places financières. Ainsi, les opérations bancaires représentent une part élevée du PIB des Bahamas ou de Maurice dans le groupe ACP, fournissant par là un indicateur potentiel de leur compétitivité internationale en tant que pourvoyeurs de services bancaires. Cela étant, la plupart des pays ACP ne sont pas dotés d’un secteur financier très développé. (résumé IBISCUS-ISTOM) 019 - L’impact de l’internationalisation des services sur les pays en développement. Primo Braga, Carlos A. - Finances et développement, vol. 33, n° 1, mars 1996, pp. 34-37 Les progrès des technologies de l’information ont considérablement augmenté le négoce des services échangeables dans le monde. Les pays en développement pourront doublement tirer profit de cette internationalisation, en accroissant leurs exportations de services et en accédant à des services nouveaux, s’ils réforment leur cadre réglementaire et développent le capital humain et physique nécessaire. 020 - Savings and interest rate : the case of Kenya. Epargne et taux d’intérêt : le cas du Kenya. Azam, Jean-Paul - Savings and development, n°1, 1996, pp. 33-43 - 12 - L’analyse économétrique des liens entre épargne et taux d’intérêt au Kenya montre l’effet positif du taux d’intérêt réel sur le développement de l’épargne. Les fondements théoriques du modèle utilisé dans cette étude reposent sur le rôle du taux d’intérêt implicite que les banques doivent payer sur les dépôts quand le taux d’intérêt réel est négatif. Cette analyse montre incidemment que le taux d’épargne au Kenya aurait pu être beaucoup plus élevé dans les années 1970 si le taux d’intérêt réel avait été nul au lieu d’être négatif. 021 - The impact of interest rate liberalization on financial savings : the case of Kenya. L’impact de la libéralisation financière sur l’épargne : le cas du Kenya. Kariuki, Peninah - African review of money and finance banking. Supplementary issue of « Savings and development », n°1-2, 1995, pp. 5-23 Le Kenya est un des pays d’Afrique subsaharienne a avoir engagé très tôt des réformes de sa politique monétaire suivant les recommandations du FMI et de la Banque Mondiale. De nombreuses modifications ont été opérées dans les années 1980 pour aboutir à la déréglementation de juillet 1991. Dès 1983, la plupart des taux d’intérêt réels sont devenus positifs. En applicant le modèle de demande monétaire de Mc Kinnon-Shaw aux données kenyanes, l’étude montre que la corrélation entre taux d’intérêt réels positifs et développement de l’épargne n’est pas vérifiée dans le cas du Kenya et que l’évolution de l’épargne financière a été plutôt influencée par d’autres facteurs tels que la politique fiscale et la dépréciation de la monnaie. En conclusion les auteurs estiment que si l’existence de taux d’intérêt positifs sur les dépôts est nécessaire, elle ne suffit pas pour accroître la mobilisation des dépôts par les institutions financières. 022 - L’épargne nationale est-elle sensible au taux d’intérêt au Cameroun ? Tefemba, Gabriel - BEAC. Etudes et statistiques, n°221, 1995/11, pp. 285-301 Après avoir fait un inventaire des différentes approches des déterminants de l’épargne, l’auteur estime que l’évaluation théorique de l’épargne est rendue difficile du fait que les théories de base élaborées pour les pays développés doivent être adaptées dans les PED où les conditions économiques et culturelles sont très différentes. De plus, l’examen des facteurs agissant sur l’épargne est handicapé par la qualité et la disponibilité des données statistiques. L’analyse économétrique proposée est en conséquence complétée par la présentation de certains facteurs qualitatifs de l’épargne non pris en compte dans le modèle. 023 - Les produits de l’épargne : le cas du Maroc. Klaoua, Samir - Techniques financières et développement, n°40-41, 1995/09, pp. 118-122 En dépit d’un accroissement annuel moyen d'environ 23% entre 1980 et 1994, le niveau d’épargne nationale brute au Maroc reste en deçà des besoins de financement. L’épargne des ménages est thésaurisée et, même si l’on assiste à l’émergence d’un marché boursier, les dépôts bancaires connaissent une évolution mesurée. Le poids des charges de la dette reste élevé et les autorités, de concert avec l’administration et le système bancaire, se doivent de mettre en place des réformes capables de mobiliser les capitaux étrangers et l’épargne nationale. 024 -Credit supply, monetary policy and structural adjustment in Ghana. Offre de crédit, politique monétaire et programme d’ajustement structurel du Ghana. Brownbridge, Martin - African review of money and finance. Supplementary issue of « Savings and development », n°1-2, 1995, pp. 155-175 - 13 - Le Ghana a mis en oeuvre au début de 1983 toute une série de programmes d’ajustement structurel accompagnés de mesures visant à renforcer l’épargne. Le succès des réformes dans le secteur financier a été entravé par divers facteurs, dont la limitation des concours mis à la disposition du secteur privé. La banque centrale a dû imposer des restrictions monétaires pour juguler l’inflation et le marché financier naissant n’a pas pu prendre le relais des crédits bancaires insuffisants. Selon l’auteur, cette expérience a mis en lumière les difficultés rencontrées dans l’adéquation des financements aux besoins d’investissements du secteur privé et dans le maintien de la stabilité macro-économique en l’absence de marché financier développé. 025 - Limits of financial liberalization : the experiences of Indonesia and the Philippines. Les limites de la libéralisation financière : l’expérience de l’Indonésie et des Philippines. Sikorsky, Trevor - Savings and development, n°4, 1994, pp. 393-426 Cet article établit un premier bilan des expériences de libéralisation financière menées en Indonésie et aux Philippines. Il montre que la politique financière de ces deux pays dans les années 70 a assujetti la politique monétaire aux besoins du développement (politique monétaire laxiste). Il en est résulté une institutionnalisation de l’endettement des entreprises industrielles et un important essor des banques. Cette caractéristique des deux économies a créé un climat hostile à une totale libéralisation du secteur financier. Les autorités monétaires ont, en effet, dû appliquer un contrôle plus strict sur le crédit faisant ainsi apparaître la fragilité des grands groupes industriels. Le retour à une politique monétaire plus restrictive dans les années 1980 a permis de souligner qu’une libéralisation financière trop rapide peut provoquer une hausse des prix supérieure à ce que les pays en développement peuvent supporter pour leur croissance économique. 026 - Financial deregulation in Malaysian banking. La libéralisation financière dans le système bancaire malaysien. Ismail, Abdul; Smith, Peter - Savings and development, n°.4, 1994, pp. 457-472 Cet article cherche à évaluer la portée et l’effet de la dérégulation du système bancaire malaysien. Il tente de déterminer ses effets sur la concurrence, la redistribution des portefeuilles et la liquidité du système bancaire. Il montre une augmentation du degré de concurrence, une baisse de la liquidité et une amélioration de la qualité des portefeuilles bancaires. La fragilité financière et la faible qualité des actifs ont cependant contraint la banque centrale à prendre des mesures supplémentaires pour maintenir la confiance. Finalement, on attend une interaction marquée entre le niveau des taux d’intérêt, l’activité économique et l’inflation. (Résumé de l’édition) 027 - Success and pitfalls with financial reforms in developing countries. Succès et échecs des réformes financières dans les pays en développement. Fischer, Bernhard - Savings and development, n° 2, 1993, pp. 111-135 Au cours de la décennie 1970-1980, plusieurs pays émergents d’Amérique latine et d’Asie se sont lancés dans des programmes de libéralisation financière et d’ouverture des marchés financiers. La dérégulation des taux d’intérêt a favorisé la mobilisation des épargnes financières, mais la progression de l’offre de crédit à long terme est restée modeste dans les pays à taux d’inflation élevé et volatile. Dans la plupart de ces pays, les épargnes nettes ont stagné face à des taux d’intérêt réels élevés. L’ouverture financière n’a pas contribué à la croissance des investissements et de l’économie en général. Par ailleurs, il n’a pas été relevé, comme le soulignent les prévisions théoriques, de convergence entre les taux d’intérêt nationaux et internationaux, notamment en Amérique latine. Presque tous les pays émergents ayant mené des programmes de réformes trop ambitieuses ont connu des crises financières plus prononcées que les pays qui avaient opté pour une stratégie de réformes plus graduelles. - 14 - Documents de travail à usage interne Mémoria 028 - L’épargne à l’heure de la réforme fiscale : Compte rendu des 6èmes rencontres parlementaires annuelles françaises de l’épargne. Nora, Bertrand - DPE/DAM, janvier 1997, 20 p. - Cote DPE 0526. Les rencontres parlementaires annuelles de l’épargne qui ont réuni la plupart des spécialistes français de l’épargne ont permis de rappeler l’importance des ajustements fiscaux opérés en France depuis 15 ans en faveur de l’épargne longue et à risques, la complémentarité entre retraite par répartition et retraite par capitalisation dans une société marquée par une évolution défavorable du rapport des actifs aux inactifs. Il a notamment conclu à la nécessité d’abaisser le niveau des prélèvements obligatoires qui sont les plus élevés de l’OCDE ainsi que de mener une approche globale et dynamique de la fiscalité de l’épargne reposant sur une analyse prospective des besoins de l’épargnant et la notion de cycle de vie. 029 - La mobilisation de l’épargne en Afrique de l’Ouest - Groupe de travail BCEAO/CFD. Nora, Bertand - DPE/DAM, décembre 1995, 6 p.- Cote DPE Bien que les théories économiques ne se soient pas vraiment accordées sur le sens de la causalité entre épargne et investissement, il a toujours existé un lien fort entre ces deux agrégats. On a constaté dans les pays émergents que la croissance économique a souvent résulté du développement de l’épargne dont le niveau s’est fortement accru au cours des années 1980 à la faveur de la libéralisation des systèmes financiers (taux d’épargne voisins de 30 % du PIB). Dans le même temps en Afrique de l’Ouest, les taux d’épargne qui sont structurellement bas ont sensiblement diminué pour s’établir autour de 15 % du PIB. Cette situation, qui a résulté principalement des politiques monétaires de répression financière (taux d’intérêt réels négatifs), de la faillite des systèmes bancaires (défiance des épargnants) et enfin du recentrage sur les zones urbaines des banques commerciales restructurées, a nettement changé depuis la dévaluation du Franc CFA. En effet, on a constaté le retour de la croissance, un développement important de la liquidité des économies et l’élévation des taux d’épargne domestique. En raison du rôle central joué par les systèmes bancaires dans l’allocation des ressources et la modernisation des agents économiques, il est proposé au groupe de travail que soient étudiés plus avant le niveau, la structure et les canaux actuels de collecte de ressources, de s’interroger sur les facteurs (structurels ou conjoncturels) de cette liquidité, et enfin de réfléchir aux approches de mobilisation de l’épargne alternatives pour l’Afrique de l’Ouest (transformation des maturités ou collecte de ressources nouvelles). 030 - La mobilisation de l’épargne et la reprise de l’investissement en zone franc. Jurgensen, Philippe - CFD/DPE/DSP, 20 février 1995, 11 p. La principale question qui se pose depuis la dévaluation du Franc CFA est de savoir comment mobiliser les liquidités disponibles en zone franc et les orienter vers le financement de l’activité productive. Ceci exige une appréciation précise de cette liquidité au moins sur trois points : son origine, l’estimation de son niveau et l’appréciation de sa durabilité. Il faut souligner cependant que cette liquidité est aujourd’hui, peut-être temporairement mais nettement, surabondante dans la plupart des pays. Après avoir rappelé que l’investissement dépendait fortement de l’environnement juridique, administratif et politique (problème de la confiance), l’analyse précise les principes de base sur lesquels doivent s’appuyer les propositions d’appui à la mobilisation de l’épargne et d’encouragement de l’investissement. Elle pose en conclusion que la création de nouvelles institutions ne peut - 15 - s’envisager que lorsqu’il n’est pas possible de faire évoluer celles qui existent déjà et, en tout état de cause, cette voie ne peut-être empruntée qu’en étroite synergie avec elles. - 16 - 2 - MARCHE FINANCIER ET DEVELOPPEMENT - 17 - Ouvrages 031 - La politique monétaire à l’heure du marché mondial des capitaux. Cailleteau, Pierre; Gruspan, Thierry - Banque de France, 1998/02, 290 p. - Cote E5. 145 La politique monétaire tant en France qu’à l’étranger a souvent été au cours des années 1990 au coeur des débats économiques. Ce livre analyse la conduite monétaire dans un environnement complexe et en pleine mutation (libéralisation, diffusion des nouvelles technologies de l’information, mondialisation des capitaux). Face à ces mutations, la Banque de France, comme ses homologues étrangères, a dû repenser ses moyens d’action et se fixer comme priorité de comprendre et d’influencer les anticipations des agents économiques, bien que la gamme des instruments à sa portée soit plus réduite, leur utilisation plus délicate que jamais, et les effets de ses actions ne soient pas faciles à appréhender. La 1ère partie de l’ouvrage présente la transformation de l’environnement et les nouveaux paramètres pour la politique monétaire. La 2ème partie est consacrée aux nouvelles conditions d’efficacité de la politique monétaire en mettant l’accent sur deux thèmes : les banques et les marchés, la crédibilité. La 3 ème partie examine la stratégie monétaire en France et la dernière partie présente les grands traits de la future politique monétaire unique en Europe. 032 - International financial liberalization : the impact on world development. Libéralisation financière internationale : l’impact sur le développement mondial. Eatwell, John - PNUD Discussion paper series, 1997/07, 66 p. - Cote. E4. 201 Cet ouvrage s’attache à démontrer l’impact négatif de la libéralisation des marchés financiers sur le développement économique mondial. La volatilité croissante des marchés impose aux gouvernements de maintenir des taux d’intérêt réels élevés qui pèsent sur la croissance et le niveau des investissements. Ces politiques monétaires conduisent en outre à des situations déflationnistes. Enfin, selon l’auteur, cette déréglementation et le développement de nouveaux produits dérivés ont pour effet d’augmenter le risque systémique. Les pays émergents, fortement dépendants des marchés internationaux, sont les plus exposés. 033 - Emerging stock markets factbook 1997. Marchés émergents : rapport 1997. IFC, 1997, 338 p. - Cote ORI Au début de l’année 1996, les marchés émergents ont connu les derniers soubresauts de la crise du peso mexicain de 1994-95 et de son effet tequila. L’année a été marquée sur ces marchés par la faiblesse des taux d’intérêts internationaux. Les investisseurs étrangers et nationaux sont revenus sur ces marchés qui selon la SFI ont une croissance positive depuis le boum de 1993. Les indices de la SFI ont progressé et notamment l’indice composite qui a augmenté de 5,8 %, les gains les plus forts ayant été enregistrés en Amérique latine puis en Asie. 034 - Stock market equilibrium and macroeconomic fundamentals. L’équilibre du marché boursier et les fondamentaux macro-économiques. Leigh, Lamin - IMF Working paper, n° 97/15, january 1997, 41 p. - Cote ORI Ce document étudie l’efficacité de la Bourse de Singapour et la relation entre le marché boursier et la réalité économique. Il utilise toute une batterie d’indicateurs pour tester l’efficacité du marché et conclut que ce marché bousier n’est pas très efficient. - 18 - 035 - La Bourse. Capul, Jean Yves - La Documentation française, coll. Les cahiers français, 1996/09, 100 p. Cote E4. 199 Cet ouvrage présente l’ensemble des mécanismes et des opérations boursières et met en lumière le rôle économique fondamental de la Bourse dans les économies de marché. La première partie traite des activités boursières, en faisant l’analyse des produits, des marchés et de leur mode de régulation. La seconde présente les marchés financiers et leur rôle dans le financement de l’économie. La troisième montre l’intérêt et les conséquences de l’introduction en Bourses des grandes entreprises et des PME. 036 Privatization and capital market development : strategies to promote economic growth. La privatisation et le développement des marchés de capitaux : stratégies pour promouvoir la croissance économique. Mc Lindon, Michael - Praefer, 1996, 176 p. - Cote T2. 093 Alors que d’autres études s’attachent à l’aspect technique ou comparatif des programmes de privatisation, l’auteur suggère que la puissance publique utilise la privatisation des entreprises d’Etat comme un moyen pour promouvoir les marchés de capitaux. Il estime que ces deux opérations qui vont de pair, sont susceptibles de favoriser la croissance même si elles ne peuvent résoudre tous les problèmes d’une économie. 037 - Les marchés émergents Grimbert, David; Mordacq, Pierre; Tchemeni, Emmanuel - Economica, coll. Gestion poche, 1995, 112 p. - Cote E4. 180 Les marchés émergents qui se développent de l’Amérique latine, à l’Asie, l’Europe et l’Afrique, ont connu un véritable essor à partir des années 80 (crise de la dette). Ainsi, leur capitalisation boursière est passée de 146 milliards $ en 1984 à 1 600 milliards en 1994 à plus de 1 920 milliards en 1995. En raison de leur rendement élevé, ces marchés ont attiré de nombreux investisseurs avant le retournement de tendance de 1994. Ce livre montre l’intérêt de ces marchés et les opportunités qu’ils offrent. Il est divisé en quatre chapitres : attrait des marchés émergents et évolution du financement des économies émergentes; marchés boursiers émergents; mise en évidence d’une nouvelle classe d’actifs; gestion d’une nouvelle classe d’actifs. Articles et Etudes 038 - The birth of a new star ? Special report : Africa’s emerging markets. Naissance d’une nouvelle étoile ? Enquête spéciale : les marchés émergents africains. African business, june 1998, pp. 28-31 Après les récents déboires en Asie du sud-est, un certain nombre d’investisseurs internationaux sont en train de tester les marchés émergents africains. Cet article propose un tour d’horizon des places - 19 - financières africaines. Il analyse notamment leurs forces et faiblesses, ainsi que le rôle des fonds africains d’investissement dans leur développement. 039 - Premières émissions obligataires du marché financier régional de l’UEMOA. Bemaco, Anne - Marchés Tropicaux, 12 juin 1998, pp. 1224-1225 Cinq brasseries du groupe Castel opérant au Bénin, au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, au Mali et au Sénégal ont émis sur le nouveau marché régional de l’UEMOA, 17 milliards FCFA de titres obligataires. Ces ressources sont destinées au financement des programmes de modernisation et d’extension des capacités de production et/ou de renforcement de leurs moyens de distribution. Ce type d’opération, première du genre pour des entreprises, a permis d’obtenir un financement important à un coût moindre qu’un crédit bancaire classique, d’ajuster les ressources aux emplois financés, et de mieux consolider la structure de leur bilan. Cette opération est un succès et le placement des titres a été opéré en moins de six semaines, principalement auprès d’investisseurs institutionnels. 040 - Les marchés primaires d’actions dans les marchés émergents. Heald, Richard; Marc-Olivier, Laurent; Javary, Sophie - Revue d’économie financière, n° 47, mai 1998, pp. 127-138 Le volume global des émissions primaires d’actions a considérablement augmenté durant les années 1990. En 1997, le volume global d’émissions s’est élevé à 203 milliards $, et il devrait approcher 235 milliards en 1998. Depuis 7 ans, la croissance du volume du marché primaire des actions a surtout été le fait des marchés d’Europe de l’est, d’Asie et d’Amérique latine plus que des marchés mûrs des Etats-Unis et du Royaume Uni. A court terme, ces marchés émergents ont tous subi directement les effets des turbulences de la crise financière asiatique. Mais à moyen et long-terme, l’impact de ces crises devrait fortement varier suivant les régions. En effet, selon les auteurs, l’activité du marché primaire des pays émergents devrait continuer à croître fortement, portée par les vagues de privatisations, les besoins de diversification des portefeuilles des investisseurs institutionnels et le développement de l’épargne domestique investie en actions. 041 - Stock markets in Africa : emerging lions or white elephants ? Les marchés boursiers en Afrique : des lions émergents ou des éléphants blancs ? Kenny, Charles; Moss, Todd - World development, vol. 26, n° 5, may 1998, pp. 829-843 Au cours des sept dernières années, le nombre de bourses des valeurs a doublé en Afrique. Bien que ces marchés soient étroits et illiquides, ceux-ci ont progressé rapidement et pourraient devenir un élément important de bon nombre d’économies africaines. Se basant à la fois sur les expériences d’autres régions en développement et le passé récent des économies africaines, ce document analyse les différentes critiques d’ordre économique formulées à l’égard des bourses de valeurs et les échecs politiques imputables à leurs opérations. Il conclut que les effets économiques bénéfiques des bourses sur les économies africaines surpassent les inconvénients. L’analyse propose quelques dispositions concrètes visant à améliorer l’efficience des marchés financiers émergents et à terme en réduire les coûts. 042 - Bourses du Maghreb et du Moyen-orient : des « marchés à part » pour les investisseurs. Benmansour, Hacene - Credit Lyonnais international, avril 1998, pp.15-20 - 20 - Les marchés boursiers du Maghreb et du Moyen-Orient ont connu au cours de ces dernières années un rapide essor favorisé par de nouvelles conditions économiques et les privatisations. Ils sont peu internationalisés et n’ont pas été secoués par les turbulences qui frappent les bourses d’Asie et d’Amérique latine. Si les comportements et les volumes de capitalisation diffèrent selon les places financières, elles sont dans leur ensemble vulnérables aux données politiques régionales et dépendantes de la bonne volonté des acteurs extérieurs (étrangers ou non-résidents) en termes de flux financiers. 043 - How governments can aid growth of stocks exchanges. Comment les autorités peuvent aider la croissance des bourses. Moors de Giorgio, Emmanuelle - African business, march 1998, pp. 30-32 Cet article passe en revue les mesures que les autorités politiques peuvent mettre en place pour encourager le développement de leur marché boursier. Tirant les leçons des politiques menées au Kenya, au Ghana, en Zambie, en Afrique du sud et en Tunisie, l’auteur retient l’instauration d’un environnement macro-économique sain, l’adoption d’une fiscalité non discriminatoire, la libéralisation du contrôle des changes, la limitation voire la levée des restrictions sur les investissements étrangers de portefeuille ou lors des privatisations. 044 - Les crises financières d’Amérique latine et d’Asie : quelles leçons pour les pays en développement ? Solano, Daniel - Marchés Tropicaux, n° 2718, 1997/12/12, pp. 2708-2710 Au cours de la période récente, on a assisté à la multiplication des crises financières dans les pays en développement. La « crise de la dette » des années 80 a été suivie de nouveaux accidents : en 1997, la dévaluation du baht thaïlandais a été à l’origine d’une onde de choc qui a touché non seulement l’Asie, mais également les places boursières des pays industrialisés. Ces crises ont éclaté dans un contexte caractérisé par la libéralisation des mouvements de capitaux à l’échelle internationale et le développement spectaculaire d’une « sphère financière ». La récurrence des crises incite à s’interroger sur la nature de ce phénomène et ses conséquences. Sommes-nous placés devant un nouveau phénomène de nature « périodique » qui affecterait les pays en développement ? Y a-t-il une fatalité de la crise financière ? Comment s’en prémunir ? (résumé IBISCUS-INADES). 045 - Marchés financiers méditerranéens : une nécessité pour le financement des entreprises. Forum de Casablanca, juin 1997. Techniques financières et développement, n° 47, 1997/07, 103 p. Ce numéro spécial reprend les actes du forum qui s’est tenu à Casablanca sous l’égide d’Epargne sans frontière et de l’Union Européenne. Les intervenants ont débattu autour de quatre points ; le financement des économies méditerranéennes (épargne, flux de financement extérieurs); les besoins des entreprises en capitaux; les places financières (bourses de Casablanca, de Tunis, de Beyrouth, et du Caire.); les voies et les moyens d’un développement boursier (expérience chilienne, rôle des intermédiaires, préparation de l’entreprise à l’entrée en Bourse). 046 - La Bourse des valeurs de Casablanca. Techniques financières et développement, n° spécial, 1997/06, 19 p. Ce numéro spécial porte sur le renouveau et les perspectives du marché des actions de la Bourse des valeurs de Casablanca. Cette place financière qui a connu une évolution remarquable au cours de ces dernières années a réalisé d’importantes rénovations techniques au cours du premier trimestre 1997 - 21 - avec le concours de la Société des Bourses françaises. Outre l’analyse de ce renouveau (opérations de privatisation, réforme du marché des capitaux, mesures fiscales) et les perspectives de développement, des informations chiffrées sur la capitalisation boursière, l’indice composite de la place, les rendements des valeurs et le chiffre d’affaires sont joints. 047 - Marchés boursiers des pays émergents : une grande diversité dans le développement. Azour, Jihad - Banque, n° 582, juin 1997, pp. 54-57 Après un recul en 1995, dû à la crise financière mexicaine, la reprise a été substantielle sur les marchés boursiers émergents latino américains. Si leur croissance a été supérieure à celle des pays industrialisés, des divergences subsistent néanmoins entre ces différents pays. Les performances réalisées par les marchés émergents sont très hétérogènes et leur volatilité reste élevée. 048 - Financement des investissements en zone BEAC : blocages actuels et stratégie de relance par le marché financier. Andely, Rigobert Roger - BEAC. Etudes et statistiques, n° 236, 1997/04, pp. 154-187 Depuis la dévaluation du franc CFA, le faible niveau des investissements contraste avec une abondante liquidité bancaire en zone BEAC. Autant dire que ces pays sont confrontés à un problème de circuit de financement qui fait obstacle à la transformation en investissements locaux des ressources que dégagent les économies des six pays de la zone. L’étude propose des solutions à ces difficultés en retenant « une stratégie interne de financement long ». L’auteur s’interroge notamment sur les moyens de lancer dans la région un marché financier doté d’une bourse des valeurs en mettant en particulier en évidence les écueils à éviter pour le succès d’un tel marché financier. (résumé IBISCUS-INADES). 049 - Marchés boursiers émergents et financement des infrastructures en Amérique latine. Minda, Alexandre - Revue économique, vol. 48, n° 2, mars 1997, pp. 295-320 Cet article montre que le développement des nouveaux marchés boursiers en Amérique latine est susceptible d’améliorer le financement des infrastructures. Leur rôle dans la mobilisation de nouvelles ressources est examiné à trois niveaux : financement de la privatisation des infrastructures, financement obligataire et apports des investisseurs institutionnels. Selon l’auteur, les performances des marchés émergents ne doivent pas masquer certaines imperfections propres à ces marchés naissants. Il estime qu’un élargissement et un approfondissement de ces marchés sont susceptibles de corriger ces imperfections afin de concourir à en faire des relais efficaces pour le financement de projets d’infrastructures. 050 - Les tendances internationales expliquent les performances des marchés émergents. Atlan, Frédéric; Lakhoua, Fadhel; Nicolaï, Jean-Paul; Ricoeur-Nicolaï, Nathalie - Lettre de la CDC, n° 84, janvier 1997, 6 p. Cette étude montre l’influence des variables financières internationales (taux de rendement des actions aux Etats-Unis, en Allemagne et au Japon) sur les rentabilités annuelles des marchés émergents depuis le début des années 1990, notamment dans le cas des actions et des obligations Brady. Cette sensibilité des marchés émergents à l’environnement international montre que ces marchés sont désormais pris en compte dans les stratégies globales d’arbitrage des investisseurs internationaux. - 22 - 051 - Les marchés de capitaux émergents. de Boissieu, Christian; Henriot, Alain; Rol, Sandrine - Problèmes économiques, n° 25412542, 5-12 novembre 1997, pp. 15-19. Extraits d’un dossier paru dans le numéro de janvierfévrier 1997 d’AcComEx, sous le titre : « Les marchés de capitaux émergents : une vue perspective » Depuis le début des années 1990, les marchés de capitaux émergents ont connu une forte progression en raison de l’afflux des capitaux privés internationaux. Cette expansion profite peu à l’Afrique et au Moyen-Orient. La croissance spectaculaire des marchés boursiers émergents est très hétérogène. Si certaines bourses ont atteint des tailles comparables à celles des pays développés, d’autres sont de dimension réduite. Les performances de ces marchés sont aussi très contrastées, disparités qui se retrouvent dans la volatilité des cours. 052 - La Bourse de Tunis : une naissance difficile. Saidane, Ezzedine - Techniques financières et développement, n° 44-45, 1996/12, pp. 45-56 Créée en 1969, la bourse de Tunis a été jusqu’en 1990, un simple bureau d’enregistrement où les rares transactions ne portaient que sur des valeurs mobilières. Le développement de la bourse a été freiné par un cadre réglementaire et fiscal inapproprié et l’absence d’un tissu adéquat d’entreprises. La mise en place d’une nouvelle méthode de cotation en juillet 1990 a permis à la bourse de prendre corps et de se développer. De 1990 à 1995, le volume des transactions a fortement progressé, de même que le nombre de titres traités. La capitalisation boursière est ainsi passée de 448 millions de dinars à 3.967 et le nombre de sociétés de 13 à 26. Cet essor ne doit pas masquer les faiblesses de la bourse de Tunis. En effet, la flambée de l’indice BVM (indice de la bourse des valeurs mobilière) est surtout d’ordre spéculatif et reflète une demande bien supérieure à l’offre, les émissions obligataires sont insuffisantes, et les investisseurs institutionnels sont bien loin de remplir leur rôle. En dépit d’une seconde réforme en 1994, la bourse de Tunis connaît, en 1996, une passe difficile qui se caractérise par une situation de quasi-illiquidité. 053 - Le système financier algérien. Bouhouche, Mohamed Tahar - Techniques financières et développement, n° 44-45, 1996/12, pp. 64-67 La loi « monnaie et crédit » de 1990 qui déconnecte le système financier du système productif a mis en lumière toutes les insuffisances d’un système bancaire longtemps soumis à un système économique de type administré et à une logique productiviste. Il a fallu traiter le lourd endettement des entreprises publiques et la réforme financière s’est poursuivie avec une ouverture du secteur aux participations privées. En 1990, la bourse d’Alger a été créée mais celle-ci a du mal à décoller car elle reste marginalisée par le contexte économique global et par les entraves touchant aussi bien les entreprises du secteur public que celles du secteur privé. 054 - Marchés financiers méditerranéens émergents. Techniques financières et développement, n° 44-45, 1996/12, pp. 14-67 Ce dossier donne un aperçu de la situation et de l’évolution des bourses dans les pays émergents de la Méditerranée. Si certaines d’entre elles figurent au palmarès des pays émergents, la plupart ont encore du mal à prendre leur essor. - 23 - 055 - Créer un marché émergent de capitaux dans la zone franc d’Afrique centrale : opportunités et contraintes. Mavoungou, J.K. - Marchés Tropicaux, 9 août 1996, pp. 1737-1739 S’inspirant des fondements théoriques de la désintermédiation financière, cet article expose les enjeux de la géofinance (désintermédiation, dérégulation, déréglementation et globalisation des marchés financiers), tels qu’ils affectent les économies concernées par les flux de capitaux, notamment les pays en développement. Après avoir défini les marchés émergents et expliqué les facteurs à l’origine de leur croissance, il propose des réformes monétaires et financières en vue de la création en Afrique centrale d’un véritable marché émergent de capitaux, dynamique et ouvert aux investisseurs étrangers, sous l’autorité de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC). Les réformes proposées reposent sur trois axes : les marchés, les produits, les prix pratiqués. Y sont également analysés les conséquences prévisibles de ces réformes en terme d’allocation des ressources disponibles, de diversité de choix pour les épargnants, de réduction de coût des ressources. Enfin, cet article montre comment l’interconnexion des marchés de capitaux affecte la fonction de régulation monétaire des banques centrales, dans sa conception et dans son exécution. 056 - A symposium issue on stock market and economic development. Compte rendu d’un symposium sur la bourse des valeurs et le développement économique. The World Bank economic review, vol. 10, n° 2, 1996/05, 396 p. Les marchés financiers connaissent depuis quelques années un énorme succès dans lequel les marchés émergents occupent une part non négligeable. Les spécialistes présents à ce symposium se sont donc efforcés d’identifier les relations entre les marchés financiers et le développement économique. Tirant les leçons de la crise mexicaine, les experts n’ont pas estimé que chaque pays devrait absolument créer sa propre bourse des valeurs, la localisation géographique du marché des capitaux n’étant pas un élement prépondérant dans les décisions des opérateurs. En revanche, ils ont posé qu’un pays sera gagnant si les résidents et les non-résidents peuvent facilement avoir accès à un marché financier efficace, sûr et liquide pour effectuer leurs opérations d’achat et de vente. En conclusion, les experts ont affirmé que la création d’une bourse de valeurs dans chaque pays n’était pas nécessaire, les gouvernements devant prioritairement lever les entraves fiscales et réglementaires au développement des opérations financières. 057 - L’émergence d’un marché obligataire en Asie de l’est. Dalla, Ismail; Khatkhate, Deena - Finances et développement, vol. 33, n° 1, 1996/03, pp. 1113 En Asie de l’est, la libéralisation financière a permis l’apparition d’un vaste éventail d’instruments, notamment des actions et des obligations et a attiré de nombreux opérateurs étrangers. A la fin de 1994, la capitalisation boursière globale de ces places financières représentait 71 % du PIB régional, dont 22 % pour des obligations. L’expansion rapide des marchés obligataires reflète le développement spectaculaire de la région et devrait se poursuivre au cours de la prochaine décennie pour atteindre, hors Hongkong et Singapour, 1.000 milliards $ (net de remboursements), d’ici à 2004. 058 - Les marchés boursiers stimulent la croissance. Levine, Ross - Finances et développement, vol. 33, n°1, 1996/03, pp. 7-10 Les marchés boursiers émergents connaissent un essor spectaculaire. Ils représentent en 1995, 17 % des transactions effectuées sur les marchés boursiers mondiaux et ce rapide développement a attiré de nombreux investisseurs internationaux. Mais, quel est l’impact sur le développement économique ? - 24 - Quels bénéfices les PED en tirent ? Cette étude, menée sur la base de trois indicateurs de liquidité d’un marché (transactions/PIB, transactions/capitalisation boursière, transactions/volatilité des cours), montre que les marchés boursiers, en créant des liquidités, influent sur l’activité économique en stimulant voire en précédant la croissance. 059 - Marchés d’actions émergents : y-a-t-il un syndrome mexicain? Atlan, Frederic; Lakhoua, Fadhel; Miotti, Luis; Quenan, Carlos; Ricoeur-Nicolaï, Nathalie La lettre de la CDC Marchés, mars 1996, 6 p. A travers l’examen de plusieurs indicateurs (flux de capitaux, PER, prime de risque et de sensibilité), les auteurs montrent qu’en dehors de quelques pays d’Amérique latine, il paraît difficile d’établir un impact généralisé du choc mexicain sur les performances des marchés émergents. Il semble toutefois qu’un an après la crise, l’allocation des portefeuilles entre les différents marchés a évolué vers une plus grande sélectivité. 060 - Emerging equity markets : growth, benefits, and policy concerns. Marchés émergents d’actions : croissance, performance et surveillance. Feldman, Robert; Kumar, Manmohan - The World Bank research observer, vol. 10, n° 2, 1995/08, pp. 181-200 Depuis le milieu des années 80, l’activité des bourses de valeurs a considérablement augmenté et ce dans un nombre croissant de pays en développement. Cet article examine en premier lieu les principales caractéristiques des marchés émergents et l’évolution des cours des valeurs boursières sur ces marchés durant la dernière décennie. Les auteurs analysent en second lieu les causes de la croissance de ces marchés, puis évaluent les retombées des politiques nationales et des facteurs exogènes, leurs avantages, les effets induits d’une variation abrupte des cours des actions sur l’économie et enfin la manière d’accroître leur rentabilité. 061 - Conditions et conséquences du développement des marchés financiers en Afrique. Techniques financières et développement, n° 38-39, 1995/06, pp. 75-83 Au Maroc, le développement de la bourse des valeurs de Casablanca s’est opéré après la mise en place de réformes structurelles, l’assainissement des finances publiques, la réduction des déficits, le contrôle de l’inflation et le retour à la confiance. Mais en Afrique subsaharienne, on s’aperçoit que les marchés financiers, quoiqu’en constante évolution, affichent de mauvais indicateurs (faible capitalisation boursière, turn over réduit, nombre restreint de sociétés cotées). Toutefois, l’avenir semble se dessiner sous de meilleurs auspices et certaines places africaines suscitent un intérêt croissant de la part des investisseurs étrangers en raison des efforts réalisés pour favoriser le développement du secteur privé et l’émergence de nouveaux instruments financiers. 062 -Emerging equity markets in middle eastern countries. Marchés émergents d’actions dans les économies du Moyen-Orient. El-Erian, Mohamed; Kumar, Manmohan - IMF Staff paper, vol. 42, n° 2, june 1995, pp. 313-343 Cet article compare les marchés d’actions dans six pays du Moyen-Orient. L’analyse, qui repose sur une série d’indicateurs, identifie les principales caractéristiques de ces marchés et étudie leur position ainsi que leurs perspectives sur le plan international. En conclusion, les auteurs montrent que ces pays ont su utiliser le développement de ces marchés pour conforter le développement de la croissance - 25 - économique. Ce succès repose sur quatre facteurs : diminution des risques pays avec l’application des programmes d’ajustement, renforcement des régimes de change couplé à une politique d’endettement prudente, programmes de privatisations, volonté politique de développement des marchés financiers. 063 - Le financement des entreprises dans les pays en développement : dette ou capital ? Glen, Jack; Pinto, Brian - Finances et développement, vol 32, n° 1, 1995/03, pp. 38-41 Les apports de capitaux aux marchés naissants se sont énormément accrus ces dernières années. Sur sept grands pays naissants (Corée, Jordanie, Malaisie, Pakistan, Phillipines, Turquie, Zimbabwe), les nouvelles émissions d’actions et d’obligations des sociétés ont augmenté respectivement de 41 % et de 68 % entre 1990 et 1992. Sur les marchés internationaux, les instruments des marchés naissants ont connu un grand succès auprès des investisseurs. Néanmoins, le financement des entreprises des pays en développement se heurte à un certain nombre de contraintes, en particulier la réglementation et le marché. 064 - Les bourses du Maghreb : les contraintes de l’émergence. Dubois, Jean-Marc - Revue d’économie financière, 2 ème trimestre 1995, pp. 191-200 Depuis 1993, les places boursières de Tunis et de Casablanca se développent et peuvent désormais figurer au titre de places pré-émergentes. Mais l’essor de ces Bourses est conditionnée par la poursuite des réformes engagées, notamment le programme de privatisation et la réorganisation du marché financier. 065 - Les bourses africaines suscitent un intérêt croissant chez les investisseurs. Gilguy, Christine - Marchés tropicaux, n° 2572, 1995/02/24, pp. 384-386 Une enquête menée auprès d’investisseurs européens et américains en juin 1994 montrait que l’Afrique était considérée comme une zone marginale comparée à l’Asie et à l’Amérique latine. Cependant, l’auteur note « une lueur d’espoir », après la crise mexicaine. En effet, l’analyse des chiffres de « ces marchés en développement » est encourageante. L’auteur énumère les critères qui garantiraient le succès de tels marchés en Afrique, qui sont ceux que retiennent la Banque mondiale et le FMI pour la politique économique. L’engouement actuel des investisseurs se canalise plus particulièrement sur l’Afrique du sud, le Maroc et l’Egypte, par le biais de fonds d’investissement américains. (résumé IBISCUS). 066 -The emergence of equity investment in developing countries : overview. L’émergence des investissement de portefeuille dans les pays en développement : tour d’horizon. Claessens, Stijn - The World Bank economic review, vol. 9, n° 1, january 1995, pp. 1-17 Des observations empiriques ont montré que jusqu’au début des années 1980, les marchés boursiers des pays émergents n’étaient pas bien intégrés aux marchés financiers mondiaux et exerçaient un pouvoir attractif sur les investisseurs des pays industrialisés. Par la suite, leur intégration croissante aux marchés financiers mondiaux a rendu leurs coûts plus proches de ceux des marchés mondiaux. Selon l’auteur, les pays en développement devront abaisser, voire supprimer, les entraves aux mouvements de capitaux s’ils veulent continuer à bénéficier de cette manne. Il estime par ailleurs qu’il n’existe aucune étude prouvant que les investissement de portefeuille sont plus volatiles que d’autres catégories de capitaux ou bien que ceux-ci ont un impact négatif sur la volatilité du prix des actions. - 26 - 067 - The risk exposure of emerging equity markets. L’exposition au risque sur les marchés naissants d’actions. Harvey, Campbell - The World Bank economic review, vol. 9, n° 1, january 1995, pp. 19-50 Cet article explore la sensibilité des rendements des marchés boursiers émergents aux conséquences des mesures de politique économique générale. Après avoir examiné cinq facteurs de risque parmi lesquels le rendement du marché mondial des actions, les variations du prix du pétrole, le taux de croissance dans les pays industrialisés ou le taux d’inflation mondial, l’auteur démontre que seul une poignée de pays émergents montre une exposition évidente à ces facteurs. Selon lui, ceci s’explique par la faible intégration des marchés émergents à l’économie mondiale. 068 - Market integration and investment barriers in emerging equity markets. Intégration des marchés et freins à l’investissement sur les marchés d’actions émergents. Bekaert, Geert - The World Bank economic review, vol. 9, n° 1, january 1995, pp. 75-107 Après avoir calculé un indice de rendement pour mesurer le degré d’intégration au marché mondial des capitaux de 19 marchés boursiers émergents, les auteurs étudient la relation entre, d’une part, cet indice et d’autres facteurs de rendement, et, d’autre part, les entraves à l’investissement. Selon l’auteur trois leçons peuvent être tirées de cette analyse : 1 - les facteurs globaux n’entrent que pour une faible part dans la variation attendue des rendements, 2 - les marchés émergents présentent des degrés divers d’intégration au marché américain et ces différences ne sont pas forcément liées à des entraves à l’investissement; 3 - les plus importantes barrières à l’intégration au marché mondial des capitaux semblent être une faible notation financière, un taux d’inflation élevé, le manque ou l’absence de contrôle de qualité, de schéma comptable, de fonds d’investissements nationaux, ou de listes de valeurs sûres, et la taille limitée de certains marchés boursiers. 069 - Les marchés financiers émergents. Revue d’économie financière, vol. 2, n° 29-30, 1994/06, 354 p. + 307 p. Le phénomène général de privatisation a entraîné la création de marchés boursiers pour assurer la liquidité des titres des nouvelles entreprises ouvertes au public. Mais, une Bourse, ce n’est pas seulement des ordinateurs de cotation, c’est aussi une réglementation, un système de régulation, un dépositaire, un système de réglement-livraison, des organismes de supervision, en définitive beaucoup de savoir-faire. La Revue d’économie financière a souhaité faire le point dans ce numéro des réflexions en cours sur les différents aspects des marchés financiers émergents. Elle regroupe en particulier des extraits de certaines interventions des experts et responsables de marchés émergents tels que le FIBV (Fédération internationale des bourses de valeurs) réunis à Paris en juin 1994 à l’occasion d’un symposium international sur les marchés émergents. Elle comprend également les contributions d’universitaires et de professionnels français ou étrangers spécialistes des marchés émergents. 070 - L’internationalisation des marchés des valeurs naissants. Papaionnou, Michael; Duke, Lawrence - Finances et développement, vol. 30, n° 3, 1993/09, pp. 36-39 A la fin des années 70, et au début des années 80, des marchés de valeurs se sont créés dans les PED, s’inscrivant ainsi dans le processus de développement de ces pays. Ces places se multiplient notamment dans les économies en transition. Elles ont connu une très forte croissance en 1993 et commencent à se faire accepter par les places internationales et les investisseurs internationaux qui y prennent position. En dépit d’avantages potentiels, ces marchés de valeurs naissants comportent autant, voire plus, de risques que les marchés développés : instabilité politique et économique, fortes - 27 - fluctuations des cours des valeurs, restrictions administratives, etc. L’essor de ces marchés sousentend la mise en oeuvre de politiques de stabilisation, de réformes institutionnelles et de libéralisation du cadre réglementaire. 071 - Les émissions obligataires des pays latino-américains depuis 1989. Georgopulos, Marianne-Alexia - Revue Tiers Monde, n°27, juin 1992- pp. 49-54 L’auteur retrace l’émergence puis l’essor des marchés obligataires en Amérique latine au début des années 1990. Il met en relief l’intérêt de cet instrument dans le cadre des questions de traitement de la dette extérieure, l’évolution des modes de financement des grandes entreprises qui ont substitué émissions internationales au crédit bancaire, le rôle important joué par les banques d’affaires (First Boston, J.P. Morgan, Paribas, Citybank, Chase, Salomon, Merill Lynch) dans l’ingénierie et la syndication de ces opérations, ainsi que la complémentarité en termes d’insertion à l’économie mondiale entre les approches économiques (privatisations, swaps de dettes contre actifs), et les approches financières (marchés de capitaux, syndications régionales ou internationales). Documents de travail à usage interne Mémoria 072 - Maroc : Séminaire d’Epargne sans frontière sur les marchés financiers méditerranéens : (compte-rendu de mission du 17 au 20 juin 1997). Nora, Bertrand - DPE/DAM, 1997/07/01, 54 p. - Cote DPE 0559 La problématique de l’essor des marchés financiers émergents a été examinée lors de ce séminaire. La libéralisation financière, les modes de financement des économies méditerranéennes, le besoin des entreprises en capitaux, les déterminants de l’épargne, la situation des bourses méditerranéennes, et enfin le rôle des intermédiaires financiers dans la restructuration des entreprises ont été les principaux thèmes développés au cours de cette rencontre, organisée conjointement par l’Union Européenne et Epargne sans Frontière. 073 - Marché financier, mobilisation de l’épargne et développement : limites et opportunités du marché financier régional en Afrique de l’ouest - Communication aux journées portes ouvertes d’Abidjan sur le secteur financier et l’épargne. Nora, Bertrand - DPE/DAM, 1997/03/19, 5 p. - Cote DPE 0538 Cette note résume le processus général de structuration des marchés financiers tant au niveau géographique qu’au niveau financier dans les pays en développement. Après avoir souligné les principaux objectifs des marchés financiers (accroissement des taux d’épargne, renforcement du financement long et abaissement du coût des transactions de capitaux notamment), puis rappelé les principales caractéristiques du tissus productif en Afrique de l’ouest (spécialisation sectorielle, concentration du capital), l’auteur conclue que le potentiel de développement d’un marché financier en Afrique de l’ouest reste conditionné essentiellement par la capacité des entreprises à formuler des stratégies d’investissement et d’insertion à l’économie sous-régionale et mondiale. 074 - Marché financier et développement : conditions générales de création et facteurs de réussite en Afrique centrale - Communication à l’atelier de l’Institut du FMI/Minicoop de Libreville. Nora, Bertrand - DPE/DAM, 28 novembre 1996, 16 p. - Cote DPE 0507 - 28 - Au regard des expériences des marchés financiers émergents et de certaines faiblesses des Bourses africaines, cet atelier a identifié les objectifs possibles de création d’un marché financier. Il a souligné la nécessité d’adapter tant le cadre que les instruments aux objectifs assignés à cette création, puis a proposé une démarche pour tenter de cerner en amont le potentiel a priori limité d’une Bourse en Afrique centrale. 075 - Afrique centrale : marché financier et bourse des valeurs. Nora, Bertrand; Debroise, Emmanuel - DPE/DAM, 1996/02/07, 9 p. - Cote DPE 0431 Cette note propose une analyse critique d’un rapport de la BEAC, de septembre 1995, relatif au « Projet de marché financier en Afrique centrale ». Divers thèmes sont commentés dont : le rôle de la banque centrale dans le système financier; la création d’une Bourse sous-régionale des valeurs mobilières en Afrique centrale; la restructuration de la BDEAC; la création d’institutions sousrégionales spécialisées dans le financement à long terme. Parmi les conclusions opérationnelles proposées par les auteurs on relève : l’intégration éventuelle de l’expertise de la CFD dans le processus de conception du projet; la redéfinition de l’ordinogramme en liaison avec l’entrée en vigueur du traité de la CEMAC et la mise en place d’un droit harmonisé des affaires dans la région. - 29 - 3 - REFORMES BANCAIRES, INTERMEDIATION, DESINTERMEDIATION - 30 - Ouvrages 076 - Les banques : nouveaux enjeux, nouvelles stratégies. Plihon, Dominique - Notes et études documentaires, n° 5078, 4ème T. 1998, 180 p. Cote E5. 149 Cet ouvrage rappelle l’importance des changements intervenus au cours des 20 dernières années, tant dans l’environnement qu’au niveau des métiers de la banque, et se propose d’anticiper ce que sera la banque du futur. Il dresse tout d’abord un panorama des systèmes bancaires européens et français ainsi que de leurs transformations récentes, en s’attachant à analyser le rôle économique des banques sur la base des notions d’intermédiation bancaire et d’intermédiation de marché. Il analyse ensuite l’impact de la globalisation financière sur les agents financiers (qui en sont le plus souvent les acteurs) puis décrit les nouvelles formes de réglementation en vigueur ou en cours d’élaboration visant à prévoir l’émergence de crises systémiques. Enfin l’auteur étudie les nouvelles stratégies à mettre en oeuvre pour affronter les prochains défis de la profession, notamment autour des questions de la taille critique, du degré de spécialisation et d’industrialisation de la production des services et de l’impact de l’essor des nouvelles technologies (Internet) sur les métiers. 077 - Banque et finance en Afrique. Marchés tropicaux et méditerranéens, n° Hors série, décembre 1998, 58p. - Cote AFR Ce numéro hors série est le premier réalisé par cette revue sur ce thème. Plutôt que de tracer un panorama exhaustif des banques dans la région, il privilégie la présentation de performances bancaires ou d’innovations financières originales, dans un souci de développement d’échanges d’expériences. Il insiste plus particuièrement sur les évolutions récentes en Afrique de l’ouest, laissant pour un prochain numéro le système bancaire en Afrique australe. Il consacre un développement particulier à l’évolution du système financier en Tunisie, considéré comme le plus développé du continent. 078 - Classement des banques africaines en 1998. Jeune Afrique économie, n° Hors série, novembre 1998, 240p. - Cote AFR Ce document propose un bilan des évolutions des banques africaines en 1998 ainsi que le classement des établissements par total de bilan, niveau de rentabilité, taux d’emploi, ou zone géographique. Il consacre un développement particulier aux nouveaux instruments financiers en Uemoa, au rôle de la Banque africaine de développement dans le financement des économies, ainsi qu’à la restructuration bancaire dans quelques pays de la zone Franc comme le Cameroun, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso et le Togo. 079 - Financial sector development in Sub-Saharan African countries. Développement du secteur financier dans les pays d’Afrique subsaharienne. IMF.Occasional paper, n° 169, june 1998, 104 p. - Cote ORI Dans un contexte international marqué par les conclusions du Sommet du G8 à Lyon en 1996 sur le développement d’un partenariat entre les pays industrialisés et l’Afrique subsahariene, le FMI a réalisé une étude visant, d’une part à établir un bilan de la situation du secteur financier dans 32 pays, puis d’autre part à formuler des recommandations afin de leur permettre d’accélérer leur modernisation. Après avoir rappelé le panorama des agents et instruments financiers, l’étude s’est livrée à une analyse comparative des législations et modes de supervision bancaire. Elle a ensuite mis en évidence les changements des instruments de politique monétaire et du marché financier, établi les - 31 - liens entre le régime de change et la libéralisation externe, mesuré le degré d’autonomie des banques centrales, souligné les faiblesses des systèmes de paiements et les insuffisances des infrastructures informatiques. A cet égard, l’étude souligne le rôle important incombant aux Banques centrales dans la préparation des établissements de crédit à l’échéance de l’an 2000, mais aussi la faiblesse des ressources tant humaines que financières dont elles disposent pour mener à bien, et à temps, les ajustements nécessaires. 080 - Financial sector reform. Les réformes du secteur financier. Mathieu, Nicolas - Banque Mondiale/OED, 1998/06, 85 p - Cote E5. 153 L’étude propose une synthèse des programmes d’évaluation rétrospective de la Banque mondiale en matière de réformes des secteurs bancaires et financiers. Elle porte à la fois sur l’analyse d’indicateurs de performance macro-économiques et financiers et tire un jugement globalement satisfaisant des programmes engagés dans 12 pays sur un échantillon de 23 (dont la Côte d’Ivoire, le Maroc, le Kenya, la Tanzanie, la Tunisie, et le Sénégal). Selon les évaluations, les conditions de départ sur lesquelles s’appuient les programmes ont eu une incidence fondamentale sur l’issue des réformes. La réalisation d’études sectorielles préalables approfondies a contribué à en renforcer l’efficacité. D’une façon générale, la Banque Mondiale considère que l’ajustement du secteur bancaire est un processus long et complexe et que les prêts d’ajustement ont connu une plus grande efficacité que les prêts en intermédiation financière. Afin d’améliorer en amont la faisabilité et l’efficacité de ses programmes ainsi que son appréhension des risques, elle recommande notamment le renforcement de ses propres systèmes d’information et d’analyse. 081 - L’argent des autres. Banques et petites entreprises en Afrique : le cas du Cameroun. Monga, Célestin - L.G.D.J, Bibliothèque africaine et malgache, tome 54, 1997, 354 p. - Cote E5. 152 Dans cet ouvrage, l’auteur offre une réflexion sur les mécanismes et les fondements institutionnels, politiques et juridiques du financement des petites entreprises par les banques au Cameroun. Ce faisant, il propose une réflexion sur « la violence de l’argent », sur le rôle de l’Etat, et se livre à une approche pluridisciplinaire (histoire, sociologie, culture, économie) pour analyser les fondements et la crise du système financier camerounais. Partant du constat d’échec des institutions bancaires importées, l’auteur incite les gouvernants africains à une refonte des institutions financières. Il leur suggère de tourner délibérément le dos au modèle impersonnel des banques européennes pour s’inspirer des pratiques qui légitiment les tontines, à savoir la prévalence des liens personnels et la faiblesse de la dimension institutionnelle dans les cultures africaines. 082 - Bank soundness and macroeconomic policy. Les liens entre la solidité bancaire et la politique macro-économique. Lindgreen, Carl-Johan; Garcia, Gillian; Saal, Matthew - IMF, 1996, 215 p. - Cote E5. 148 Depuis 1980, près des 3/4 des pays membres du FMI, soit plus de 130 pays ont été confrontés à des problèmes bancaires. Ce phénomène touche aussi bien les pays industrialisés que les pays en développement ou les économies en transition. Cet ouvrage examine les liens entre la solidité des banques et la politique macro-économique. Il analyse les causes et les conséquences des difficultés du système bancaire dans une perspective mondiale et considère comment ce secteur pourrait être consolidé au plan domestique et international. La première partie étudie le rôle des banques dans l’activité économique tout en mettant l’accent sur les moyens de définition et de mesure de la solidité des banques. La deuxième partie traite des causes et des conséquences macro-économiques de la fragilité des banques. La troisième discute des contributions de l’environnement économique en - 32 - matière d’infrastructures, de gouvernance, de régulation et de supervision. En conclusion, les auteurs posent que la solidité des banques doit être considérée comme un objectif de la politique macroéconomique. 083 - Financial systems in sub-saharan Africa : a comparative study. Systèmes financiers en Afrique subsaharienne : une étude comparative. Popiel, Paul - World Bank discussion papers Africa technical department series, n° 260, 1994, 106 p. - Cote E4. 179 Les systèmes financiers de 11 pays subsahariens ont subi les contrecoups de la détérioration économique de la région au cours des années 1980. Face à cette crise, les composantes des systèmes monétaire et financier de chaque pays ont été analysées et comparées et des propositions pour les renforcer ont été avancées. 084 - Assessing development finance institutions, a public interest analysis. Evaluer les performances des institutions financières de développement. Yaron, Jacob - World Bank Discussion paper, n° 174, august 1992, 36 p. - Cote E2. 100 Les donateurs aussi bien que les gouvernements ont largement utilisé et renforcé les institutions financières de développement (DFI) pour canaliser les crédits vers les secteurs prioritaires. Mais la plupart de ces institutions ont dû faire face à de nombreux problèmes, défauts de paiement, coûts élevés de fonctionnement, insolvabilité, ou dépendance à l’égard des subventions. Les ratios conventionnels de profitabilité utilisés pour mesurer leurs performances (retour sur capital ou investissement) se sont avérés inadéquats pour apprécier leur pérennité. A cet égard, cette étude démontre que les subventions utilisées pour les maintenir à flot n’étaient pas prises en compte, d’où une mauvaise connaissance du coût réel de leurs opérations et de leur équilibre avant subventions. L’auteur propose le SDI (Index de dépendance de subvention) pour analyser et mesurer les performances financières de ces institutions et leur dépendance à l’égard des subventions. Elle trouve son originalité dans la prise en compte de la totalité des coûts sociaux entraînés par les opérations des DFI. Articles et Etudes 085 - African banking and development - Banque africaine et développement. Hawkins Tony - Financial times Survey, 1998/06/02, 6 p. Avec la baisse de l’aide publique, le capital privé devrait jouer un rôle plus important dans le développement du continent africain au cours des prochaines décennies. Les banques et établissements de crédit devraient, dans ce contexte, jouer un rôle plus central dans le financement des économies. Après avoir rappelé les conditions de la reprise de la croissance, cet article propose un bilan des politiques de libéralisation financière menées dans une dizaine de pays africains. Il souligne la nécessaire concomitance entre ce processus et le renforcement de la supervision bancaire en l’absence de laquelle les investissements à faible rentabilité ou à hauts risques peuvent être financés, entraînant comme en Asie de graves crises systémiques. L’article souligne par ailleurs qu’en dépit du retour à des niveaux de rentabilité très élevés, les banques africaines restent confrontées à des problèmes domestiques importants, comme le poids des charges d’exploitation, la progression des portefeuilles de créances improductives, la pression sociale et de l’Etat pour le financement de la - 33 - petite entreprise, et la concurrence des institutions financières spécialisées non-bancaires. Le cas des créances improductives dans les secteurs du café et du cacao est présenté dans un encadré consacré à la Côte d’Ivoire. 086 - Vers une amélioration des systèmes bancaires et financiers africains : qu’attendent les entreprises des évolutions en cours ? CCIP de Bordeaux, Juin 1998, 106 p. Ce rapport réalisé par la Chambre de commerce et d’industrie de Bordeaux présente les actes de la Convention eurafricaine qui s’est tenue à Bordeaux en Mai 1998 sur le thème de l’amélioration des systèmes bancaires et financiers africains. Elle rend compte d’échanges nourris entre les différents participants, professionnels français et africains de la banque ou de l’entreprise et bailleurs de fonds. Après avoir souligné la diversité des situations des systèmes bancaires africains, les participants se sont interrogés sur les liens à établir ou à développer entre banques commerciales et PME./PMI en Afrique. 087 - Stratégies de développement des banques françaises. Marois, Bernard - Les Echos, 15 et 16 mai 1998, pp. V-VI Cet article analyse les forces et les faiblesses des banques françaises, tout en anticipant les évolutions futures de l’environnement européen. L’auteur procède ensuite à l’identification des stratégies des banques face à ces changements. Ces stratégies sont variées en fonction des métiers exercés et des moyens dont les banques disposent. De nouveaux concurrents apparaissent sur ce marché (compagnies d’assurances, sociétés de distribution) alors que se profilent la « banque à distance » ou la « banque directe ». Au niveau européen, les banques françaises s’efforcent de se renforcer, soit par acquisitions, soit par alliance. 088 - Banques : taille critique, quelle taille critique ? Boutitie, Eric; Burnand, Romain; Marcellier, Christiane - Conjoncture Paribas, février 1998, n°2, pp.2-7 Aux Etats-Unis, les nombreuses études théoriques qui ont été menées n’ont pas démontré l’existence d’une taille critique des banques supérieure à celle déjà atteinte par les principaux établissements européens. Au moment où les interrogations sur ce sujet et les rapprochements commencent à prendre de l’ampleur en Europe, il apparaît que la notion de taille critique est plus ou moins applicable selon la spécialisation des établissements et le critère que l’on examine : coûts totaux, gestion du risque, capacité à attirer les meilleurs professionnels. 089 - Le retour de l’intermédiation bancaire en France. Nguyen, The Van - Lettre conjoncure BNP, mai 1998, pp. 5-8 Au début de 1998, et pour la première fois depuis près de cinq ans, les crédits bancaires aux entreprises ont augmenté de 4,3 % sur douze mois, entraînés par les crédits de trésorerie qui progressent de 9%. Après une longue période de désintermédiation, la reprise de l’intermédiation bancaire constitue un bon soutien à la croissance économique. 090 - La banque menacée de désintermédiation. - 34 - Verfaille, Guy - Problèmes économiques, n°2565-2566, 22-29 avril 1998, pp. 44-45. Extrait de l’article « La banque : une profession en pleine mutation - Bulletin de la Générale de banque, n°388, novembre 1997 Dans le monde entier et en Belgique en particulier, les banques sont de plus en plus menacées par la désintermédiation en raison de l’essor du financement direct par les marchés financiers. Le rôle traditionnel de bailleurs de fonds du secteur bancaire se réduit. De plus, les banques doivent faire face à la concurrence d’entreprises extérieures au secteur financier désireuses de développer certaines activités bancaires qui gagnent en importance. 091 - Les liens entre la restructuration des banques et la politique macro-économique. Bulletin du FMI, 17 mars 1997, pp. 70-72 Au cours des 15 dernières années, plus de 30 Etats membres du FMI ont lancé des programmes de restructuration bancaire. Cette étude analyse, à partir de l’expérience de 24 de ces pays, les conditions du succès d’une stratégie de restructuration bancaire. Elle décrit les principales phases du programme, souligne l’importance de leur concomitance avec les interventions de l’Etat en matière de stabilisation macro-économique et préconise d’analyser en amont les répercussions macro-économiques éventuelles. 092 - L’effet tequila et la réforme bancaire en Argentine. Carrizosa, Mauricio; Leipzigzer, Danny; Shah, Hemant - Finances et développement, vol. 33, n° 1, 1996/03, pp. 22-25 Le système bancaire argentin a longtemps souffert de plusieurs maux tels que : la faible mobilisation des dépôts bancaires, la prépondérance des banques publiques, l’inefficacité et la segmentation des banques privées. De 1991 à 1994, les pouvoirs publics ont mis en oeuvre un certain nombre de mesures visant à régler ces trois principaux problèmes, mais, la crise de confiance qui s’est installée en 1994, et par ricochet en Argentine, a accéléré la restructuration et la consolidation du secteur bancaire puis in fine a permis de le renforcer. 093 - De la crise à la réforme des institutions bancaires africaines : l’expérience du Cameroun. Tamba, Isaac; Tchamamde Djine, Louise - Revue Tiers monde, vol. 36, n° 144, 1996/01, pp. 813-835 Bien avant le retournement conjoncturel du milieu des années 80, la plupart des banques commerciales et de développement au Cameroun, étaient touchées par une crise de solvabilité sans précédent. Le marasme économique qui secoue le pays depuis l’exercice 1986/87 a révélé les causes micro-économiques, sectorielles et institutionnelles des difficultés du système bancaire. Selon les auteurs, le mouvement de réformes engagé en 1989 pour restaurer durablement l’équilibre du système bancaire reste inachevé. Après avoir évalué les plans de réhabilitation mis en oeuvre à la fin des années 80 puis précisé les origines et les manifestations de la crise financière, l’article expose le nouveau programme de restructuration bancaire. Il s’intéresse ensuite au bilan des mesures arrêtées dans le cadre de cette réforme, puis en tire les enseignements dont la prise en compte permettrait d’accroître les chances de succès de la deuxième génération de réformes. (résumé IBISCUS-IEDES) 094 - Réformes bancaires dans les pays en transition. - 35 - Borish, Michael; Long, Millard; Noel, Michel - Finances et développement, vol. 32, n°3, 1995/09, pp. 23-26 Les pays en transition vers l’économie de marché ont entrepris de réformer leur secteur bancaire, mais il reste encore beaucoup à faire, car, en dépit des réformes, les systèmes bancaires ne réussissent pas encore à satisfaire les besoins du secteur privé naissant. Selon les auteurs, s’il convient de mettre en place des systèmes bancaires fonctionnant selon les principes du marché et les lois de la concurrence, il faut aussi les doter de solides structures de gestion et de contrôle interne sans lesquelles l’intermédiation peut régresser. L’ouverture du marché aux banques étrangères, l’accélération des privatisations des banques et des entreprises, l’amélioration de la réglementation et de la supervision bancaire sont les conditions de la réussite de la transition dans le domaine bancaire. 095 - Savings collectors and financial intermediation in Ghana. Les collecteurs d’épargne et l’intermédiation financière au Ghana. Aryeetey, Ernest; Steel, William - Savings and development, vol.19, n°2, 1995, pp. 191-212 Les banquiers ambulants jouent un rôle important dans la mobilisation de l’épargne des ménages et des micro-entreprises et offrent de bonnes possibilités d’intermédiation financière à certains pays d’Afrique. Cet article analyse le cas des GASCCS (Greater Acera Susu Collectors Cooperative Society) au Ghana. Les épargnants sont prêts à payer pour la commodité et la sécurité qu’offrent les collecteurs qui se rendent sur leurs lieux de travail et qui accumulent leur épargne quotidienne sur un mois et parfois davantage. Les collecteurs consentent quelquefois des avances mais leur capacité de prêt est gravement limitée, faute de capitaux et d’accès au crédit. Ce système informel pourrait évoluer grâce aux liaisons avec le système bancaire formel et ainsi augmenter la capacité des collecteurs à servir d’intermédiaire. 096 - Intermédiation financière et croissance endogène. Berthélemy, Jean-Claude; Varoudakis, Aristomène - Revue économique, n°3, mai 1994, pp. 737-750 Cette étude présente un modèle mettant en relation des facteurs réels de la croissance et des facteurs liés au développement du secteur financier. La croissance endogène, propre au secteur de l’économie réelle, est modélisée à travers l’introduction d’externalités d’apprentissage et le secteur financier opère dans des conditions de concurrence monopolistique. Son rôle est d’améliorer l’efficacité de l’accumulation du capital physique en permettant une meilleure allocation de l’épargne et de l’investissement. Le secteur financier doit utiliser, pour ce faire, des ressources réelles d’autant plus efficacement que le montant de l’épargne intermédiaire est élevé. Le modèle met en évidence l’existence d’équilibres multiples de croissance endogène associés à différents niveaux de développement à long terme du secteur financier. 097 - Forging collaboration between formal and informal financial markets : some thoughts. Elaborer une collaboration entre marchés financiers institutionnels et non-institutionnels : quelques réflexions. Hulme, David; Montgomery, Richard - Savings and development, n°3, 1994, pp. 323-333 On considère généralement que la croissance future des pays les moins développés dépend de l’effort accompli pour développer le secteur rural et améliorer les ressources de ses populations. Aussi, la non accessibilité aux services financiers des populations rurales est considérée comme l’un des principaux freins au développement du secteur rural des PMA. Les gouvernants et les agences de développement explorent diverses voies pour améliorer, voire accroître, l’accès de ces populations à ces services. - 36 - Parmi les différentes approches expérimentées figure la collaboration entre les marchés financiers institutionnels et non-institutionnels. Ce document examine les différents moyens pour renforcer ces liens. 098 - Analyse du risque et réintermédiation de l’épargne en Afrique subsaharienne. Bloy, E.; Mayoukou, C. - Africain review of money and finance. Supplementary issue of « Savings and development », n° 1/2, 1994, pp. 73-94 Ce document propose une réflexion méthodologique sur les modalités de réintermédiation de l’épargne informelle. Selon les auteurs, il conviendrait d’orienter les recherches dans deux voies, d’une part une détermination du risque adaptée au contexte local, et d’autre part le choix d’institutions ou de combinaisons d’institutions plus à même d’optimiser et de distribuer l’épargne collectée. 099 - Les fondements d’une décentralisation financière : mémoire, culture et proximité. Servet, J.M - Techniques financières et développement, n° 33, 1994/01, pp. 37-39 Dans cet entretien, l’auteur souligne l’erreur consistant à souhaiter réaliser en cinq ans la décentralisation financière en Afrique alors qu’en France, elle a pris plusieurs décennies. Il propose de repenser les institutions financières en Afrique avec des notions proches de celles des populations locales et d’établir des liens de proximité reposant sur la confiance entre épargnants et institutions financières. En conclusion, l’auteur propose de réfléchir à la manière de dynamiser les articulations existants entre le système bancaire classique et l’informel (tontines, banquiers ambulants) Documents de travail à usage interne Mémoria 100 - L’articulation entre banques et institutions de micro-finance. Quelques exemples concernant des IMF appuyées par l’AFD. Communication au colloque de Bamako des 8-9 décembre 1998. L’Heriteau, Marie-France; Humbert, Lucien; Forestier, Pierre - AFD, 1998/12, 5 p. Cote DPE Cette note précise les articulations naturelles entre banques et institutions de microfinance (IMF) en Afrique, liste les réalisations de l’AFD dans leur rapprochement, et enfin souligne les pistes les plus récentes comme la participation à un fonds de cautionnement au Burkina Faso, l’adaptation du créditbail à la micro-finance au Ghana, et la labellisation extérieure à Madagascar et au Cameroun. Elle pose la question du rapprochement capitalistique, à terme, entre banques et IMF qui pourrait résulter de la recherche d’image et de clientèles nouvelles et de la nécessité de diversifier les portefeuilles de risques bancaires. 101 - Situation et perspectives du système bancaire dans le contexte de la mise à niveau industrielle en Tunisie. Nora, Bertrand - DPE/DAM, août 1998, 33 p. - Cote DPE 0640 - 37 - Cette étude vise un triple objectif. En premier lieu elle cherche à établir un bilan des importantes réformes déjà engagées depuis 1989 dans le secteur financier en Tunisie. Elle vise également à mesurer leur impact sur le développement du secteur bancaire qui est devenu l’un des plus diversifié du continent africain. Enfin, elle tente d’apprécier la solidité du système bancaire et financier, sa capacité d’adaptation ainsi que les stratégies de développement ou d’alliances alternatives pour les établissements confrontés à la poursuite de la mise à niveau industrielle et soucieux d’anticiper la mise en oeuvre à partir de 2001 de l’Accord général sur les services. 102 - Revue du secteur bancaire au Ghana. Nora, Bertrand - DPE/DAM, mai 1998, 36 p. - Cote DPE 0628 Le programme d’ajustement du secteur financier (FINASAP) mené sous l’égide de la Banque mondiale sur la période 1989-1995 a donné quelques résultats probants (assainissement et libéralisation du système monétaire et financier), néanmoins les agents financiers semblent déconnectés de la réalité économique principalement informelle. Actuellement, les banques ghanéennes se contentent de certaines rentes de situation, concentrent leurs risques sur les grandes entreprises et participent peu à l’approfondissement du paysage financier du pays. Face à cette frilosité dans un environnement marqué par les obstacles au développement du secteur privé, des programmes de développement d’institutions financières non-bancaires privées sont soutenus par la Banque mondiale et les acteurs économiques. La Bourse des valeurs mobilières qui pourrait prendre le relais des banques pour le financement des grandes entreprises est de création récente et son rôle reste encore limité. 103 - Situation et perspectives du système financier au Maroc. Nora, Bertrand - DPE/DAM, 1997/04/24, 6 p. - Cote DPE 0540 Le système financier marocain est l’un des plus développés d’Afrique. Depuis 1993, il a bénéficié d’une politique de restructuration active et se trouve globalement assaini. Il reste cependant confronté aux défis de la banalisation des institutions spécialisées et de la mise à niveau des entreprises. 104 - Restructuration bancaire et développement des marchés financiers - Relevé de conclusions de l’atelier de Libreville FMI/Minicoop. Nora, Bertrand - DPE/DAM, janvier 1997, 3 p. - Cote DPE 0519 Cet atelier portait sur les conditions de réussite des restructurations bancaires et de développement du marché financier en Afrique centrale. En matière de restructurations bancaires, les principaux facteurs de réussite mis en évidence portent sur l’assainissement du cadre macro-économique, la réhabilitation de l’appareil judiciaire et la formalisation du droit bancaire, le renforcement de la supervision bancaire, puis le retrait de l’Etat du capital et de la gestion des banques commerciales. 105 - Le systèmes bancaire ivoirien dans la perspective de mobilisation de l’épargne pour le financement de l’investissement. Nora, Bertrand - DPE/DAM, 1996/12/01, 20 p. - Cote DPE 0506 Cette étude établit un premier diagnostic des moyens existants et de la capacité d’innovation du secteur financier pour répondre aux besoins de financement de l’économie nés de la reprise postdevaluation. Elle vise également à identifier ses éventuelles contraintes dans la problématique de mobilisation de l’épargne à moyen et long terme. Elle propose des pistes de réflexion à approfondir en vue, d’une part d’adapter les modes d’intervention de la CFD, et d’autre part de nourrir les travaux - 38 - préparatoires d’un programme d’assistance au secteur financier que les autorités ivoiriennes pourraient mettre en oeuvre. 106 - Le secteur bancaire et le partenariat Nord-Sud. Intervention au forum de la BEI de Madrid Pouillieute, Antoine - AFD/DGL, octobre 1996, 6 p. Cote DPE A l’occasion du forum de la BEI consacré à la Méditerranée, un espace pour le partenariat, ce propos met l’accent sur le rôle des services financiers comme vecteurs de développement et de partenariat. Après avoir souligné la dynamique récente de financement des infrastructures dans les pays du Maghreb, l’analyse considère que les privatisations et l’essor des instruments financiers collectifs (OPCVM) confortent le développement des entreprises. En ce qui concerne les PME souvent engagées dans d’ambitieux programmes de mise à niveau, le développement des sociétés d’investissement est recommandé. Dans ce contexte, le groupe de l’AFD concourt à l’essor des secteurs bancaires, acteurs importants du partenariat dans l’espace méditerranéen, à travers notamment la mise en oeuvre d’accords cadre et de lignes d’intermédiation en faveur des banques. 107 - La débancarisation en zone franc (1988-1994). Nora, Bertrand - DPE/DAM, septembre 1996, 2 p. - Cote DPE 0475 Après une présentation de plusieurs critères de mesure du niveau de bancarisation/débancarisation, cette note analyse leur évolution depuis la mise en place des programmes de restructuration bancaire à la fin des années 1980 dans les pays de la zone franc. Cette tendance à la débancarisation, différente selon les pays, est plus marquée en Afrique centrale qu’en Afrique francophone de l’ouest. Au total, si la débancarisation a conduit à la consolidation des structures de bilan et des niveaux de rentabilité des établissements, il semble en revanche que les concentrations bancaires opérées dans le contexte postdévaluation en zone franc ont été défavorables au développement de la concurrence nécessaire à l’adaptation de l’offre de services aux besoins de financement et d’ingénierie des entreprises. 108 - Evaluation rétrospective du programme de réforme du secteur bancaire de la Côte d’Ivoire. Kamelgarn, Daniel - DCG/PEV, 1996/03/01, 39 p. - Cote DCG 0039 Aux termes de la restructuration menée dans le cadre d’un programme d’ajustement structurel sectoriel de 1991, la situation financière des banques restait fragile en Côte d’Ivoire et les objectifs fixés étaient partiellement atteints. Ces faibles résultats sont imputables à une implication tardive des autorités, une mauvaise coordination de l’action des partenaires extérieurs, une mauvaise préparation du programme et un non-respect des engagements des parties concernées, Etat et établissements bancaires. 109 - Evaluation rétrospective de la restructuration du secteur bancaire du Sénégal. Kamelgarn, Daniel - DCG/PEV, 1995/10/01, 47 p. - Cote DCG 0034 La restructuration du système bancaire sénégalais entamée dès 1987/89 avec l’appui des bailleurs de fonds (dont la CFD) a permis un assainissement global du secteur bancaire. En dépit de son coût entièrement supporté par les bailleurs de fonds, l’Etat, les déposants non indemnisés et les salariés licenciés, cette opération a été un succès technique. Cependant, le système bancaire sénégalais est encore fragile : faible rentabilité, certaine réticence à financer l’économie. Il reste encore à réformer l’environnement institutionnel (bancaire et politique). 110 - La situation du secteur bancaire et les canaux de financement en Afrique de l’ouest. - 39 - Nora, Bertrand - DPE/DAM.. Groupe de travail BCEAO/CFD, décembre 1995, 8 p. Cote DPE Le système bancaire et financier étant au coeur de la relance économique, il est proposé d’engager des réflexions sur les thèmes des limites au redéploiement des banques en UEMOA, des modalités pratiques de supervision des unités financières de crédit décentralisé rentrant dans le champ de la loi PARMEC, des perspectives de leur essor à moyen et à long terme, ainsi que de la nature des liens envisageables entre les systèmes de micro-finance et le secteur bancaire commercial ou mutualiste. Cfi 111 - Tunisia : Banking system issues and statistical appendix. Tunisie : problèmes du système bancaire et annexes statistiques. FMI, 1998/06/01, 69 p. - Cote SM/98/122 La réforme et la libéralisation du système financier font partie intégrante des efforts d’ajustement entamés par les autorités tunisiennes à la fin des années 1980 et au début des années 1990. En dépit du développement graduel d’autres institutions financières, comme les intermédiaires de bourse, les fonds commun de placement, les sociétés de crédit-bail, l’intermédiation financière et la mobilisation de l’épargne restent dominées par le système bancaire. Les autorités avaient inscrit la « mise à niveau » du système bancaire au coeur de leurs priorités, et ce, bien avant le début des crises systémiques en Asie. 112 - Ghana: Selected issues - banking sector issues. Ghana : les problèmes du secteur bancaire. FMI, 1998/11/18, pp. 17-29 - Cote SM/98/255 Cette étude sur le Ghana consacre un chapitre à l’analyse de la stratégie menée pour restructurer le système bancaire et en tire quelques enseignements. La 1ère section passe en revue le développement du système financier au début des réformes de 1989-91, la seconde section décrit la génération de réforme menées depuis 1992, et la 3ème établit la situation actuelle du secteur bancaire sur la base de comparaisons avec celle d’autres pays en développement. La dernière section résume les principaux enseignements de ces réformes et met l’accent sur les problèmes qui restent à résoudre. - 40 - 4 - CRISES BANCAIRES, RISQUE SYSTEMIQUE ET CONTROLE PRUDENTIEL - 41 - Ouvrages 113 - Leading indicators of banking crises : was Asia different ? Principaux indicateurs de crises bancaires : l’Asie est-elle différente ? Hardy, Daniel C; Pazarbasioglu, Ceyla - IMF Working paper, n° 98/91, june 1998, 32 p. Cote ORI Cette étude analyse les différents épisodes des défaillances bancaires intervenues dans 38 pays développés et en développement au cours des 20 dernières années, dans le but d’identifier le rôle des indicateurs macro-économiques, bancaires, et du secteur des entreprises dans la prévention des difficultés du système bancaire. Elle a permis de préciser que les crises bancaires survenues en Asie sont de natures différentes de celles survenues précédemment. A cet égard, les tests empiriques réalisés montrent que les défaillances bancaires peuvent être associées à une décélération du taux de croissance du PIB, une reprise de l’inflation, une expansion du crédit et des mouvements des capitaux à court terme, un accroissement des taux d’intérêt réels, une nette détérioration du taux de change ou un choc du commerce extérieur. Ils montrent également que des spécificités régionales doivent être prises en compte dans l’appréhension de la probabilité des défaillances bancaires, l’analyse ayant mis en évidence la prépondérance des facteurs d’origine interne dans la survenance de la crise en Asie. Dans les cas les plus graves, l’expansion du crédit finançant des biens de consommation, ainsi que l’appréciation des taux d’intérêts sur les dépôts, auraient été considérés comme des indicateurs complémentaires et pertinents. A lire également « Peut-on prévoir les crises bancaires ? », article de Daniel Hardy tiré de cette étude et publié dans Finances et développement, vol.35, n° 4, décembre 1998, pp. 32-33 114 - Crises monétaires et bancaires : caractéristiques et indicateurs de vulnérabilité. FMI Perspectives de l’économie mondiale, mai 1998, p. 80-105 - Cote ORI Les crises financières survenues au second semestre 1997 dans les pays asiatiques ne sont pas des événements nouveaux. En effet, notre siècle a connu de nombreuses crises de ce type. Au cours des années 1990 des crises monétaires se sont déroulées soit en Europe occidentale, en Europe centrale ou en Amérique latine. Sur cette base, l’analyse du FMI s’attache à identifier les différents types de crise qui peuvent affecter les systèmes financiers (crise monétaire, crise bancaire, crise financière, crise de la dette). Elle souligne que leurs conséquences peuvent être lourdes pour les pays en raison du coût élevé des restructurations bancaires. Enfin, cette étude s’attache à préciser les principaux canaux de transmission de la crise. En conclusion, elle préconise le renforcement de la réglementation prudentielle (contrôle interne et externe, modalités d’agrément, ratios, certification des comptes), puis la mise en place d’indicateurs avancés de vulnérabilité comme le crédit intérieur/PIB, M2/M1, la variation des cours de bourse, les entrées de capitaux à court terme, le solde des transactions courantes/PIB, l’appréciation des taux de change réel, le taux de créances irrécouvrables et le risque de change à court terme des entreprises et des banques. 115 - Lessons from systemic bank restructuring. Des enseignements tirés de la restructuration systémique des banques. Dziobek, Claudia; Pazarbasioglu, Ceyla - IMF Economic issues, n°14, 1998/04, 17 p. Cote E5. 151 Au cours des dernières décennies, de nombreux pays ont été confrontés à des problèmes voire des crises bancaires. Nombre de ces problèmes trouvent leur origine dans des insuffisances internes - 42 - (manque de contrôle, insuffisance de capitaux), et ont dans certains cas mis à mal le système bancaire dans son intégralité. Après avoir défini ce qu’ils entendent par restructuration bancaire systémique, les auteurs s’appuient sur les expériences menées dans divers pays (Côte d’Ivoire, Chili, Espagne et Philippines) pour en tirer quelques leçons. Selon eux, le rétablissement de la situation des banques exige une réaction rapide des autorités de tutelle. Par ailleurs, durant la période de restructuration, la banque centrale doit se tenir prête à accorder des liquidités pour supporter les banques viables, mais elle ne doit en aucun cas accorder des financements à long terme ou s’impliquer dans l’activité des banques commerciales en raison notamment des risques de conflits possibles avec les objectifs de la politique monétaire. 116 - Toward a framework for financial stability. Vers une nouvelle architecture pour la stabilité financière. Folkerts-Landau, David; Lindgreen, Carl-Johan - IMF World economic and financial surveys, 1998/01, 81 p. - Cote ORI La globalisation et la libéralisation financière ont permis de mieux se rendre compte de l’importance de la corrélation entre la politique macro-économique et le développement du secteur financier. Le FMI s’est engagé, après l’appel du G7 de Lyon en juin 1996 en faveur du renforcement du contrôle prudentiel, a accorder plus de place aux systèmes financiers dans ses relations avec les pays membres. Cette étude définit les principes généraux des systèmes financiers solides pour faciliter la surveillance des indicateurs financiers présentant une importance du point de vue macro-économique. Les sept chapitres traitent notamment du rôle du FMI dans la promotion de la stabilité financière, des éléments essentiels de l’architecture d’un système financier solide en accord avec les recommandations du comité de Bâle, des systèmes de protection des déposants contre les faillites bancaires, des ratios prudentiels, ou des problèmes soulevés par la mise en oeuvre d’un dispositif de supervision internationale. 117 - Islamic banking : issues in prudential regulations and supervision. Banque islamique : problèmes liés à la réglementation prudentielle et à la supervision. Lucca, Errico; Farahbaksh, Mitra -IMF Working paper, n° 98/30, march 1998, 32 p. Cote ORI Cette étude analyse les implications des préceptes islamiques sur la structure et les activités des banques, en s’attachant en particulier à la supervision bancaire. Elle propose une analyse comparative avec les banques conventionnelles, puis examine le cas des banques islamiques confrontées à des contraintes réglementaires conventionnelles. Elle conclut que les dispositions du Comité de Bâle ne sont pas adaptées pour les banques islamiques et qu’un cadre approprié permettrait à ces établissements de mieux maîtriser leurs risques. A cet égard, le système CAMEL de notation des banques islamiques est discuté. 118 - La crise bancaire française et mondiale. Bonin, Hubert - PUF. coll. Que sais-je ?, n° 3265, 1997/11, 127 p. - Cote E5. 142 Ce livre présente les mutations structurelles des systèmes bancaires nationaux en pleine crise conjoncturelle. La crise française reflète les différentes tensions et problèmes d’adaptation causés par la déréglementation et la compétition sur les marchés de l’argent, la volatilité des stocks, flux et valeurs de l’argent ainsi que par l’édification de technologies de l’information capitalistiques. Le premier chapitre traite de la crise d’adaptation à l’internationalisation, le second de la crise d’adaptation à la déréglementation; le troisième de la crise managériale. Les deux derniers chapitres traitent des crises cycliques et de la crise sans krach. - 43 - 119 - Banking sector fragility and systemic sources of fragility. La fragilité du secteur bancaire et les facteurs systémiques de cette fragilité. Gonsalez-Hermosillo, Brenda - IMF Working paper, n° 96/12, 1996/02, 38 p. - Cote E5. 134 Cette étude propose un modèle théorique pour évaluer le degré de fragilité ou la solidité d’une banque ou d’un système bancaire. Elle démontre qu’une banque peut être, à n’importe quel moment, en état d’insolvabilité et que son degré de fragilité est fonction de sa capacité à surmonter un choc déstabilisateur. Les effets externes sont tout aussi importants car ils peuvent constituer une source sérieuse de risques. Au total, le modèle estime que les chocs propres à un établissement bancaire relèvent de ratios individuels de régulation, tandis que ceux qui touchent tout le système relèvent de la macro-économie et de normes prudentielles globales. L’étude essaie par ailleurs d’identifier une éventuelle connexion entre les crises bancaires et les crises monétaires. 120 - Systemic bank restructuring and macroecomic policy. Les liens entre la restructuration systémique des banques et la politique macro-économique. Alexander, William; Davis, Jeffrey; Ebrill, Liam; Lindgreen, Carl-Johan - IMF, 1997, 181 p.Cote E5. 147 En réponse aux risques de contagion systémiques liés aux défaillances, de nombreux pays membres du FMI ont restructuré leur secteur bancaire au cours de la dernière décennie, ou sont sur le point de le faire. Cette étude évalue l’expérience d’un certain nombre de pays en matière de restructuration bancaire. L’analyse met en évidence la nécessité d’une profonde restructuration au niveau microéconomique et dégage des principes généraux et des orientations pratiques à l’attention des pouvoirs publics. Dans le chapitre 3 consacré aux expériences d’un panel de pays, les cas de deux pays africains, la Côte d’Ivoire et la Mauritanie, sont développés. (pp. 76-82) 121 - Etablissements de crédit : appréciation, évaluation et méthodologie de l’analyse financière. Calvet, Henri - Economica, 1997, 484 p. - Cote E5. 150 La survenance des défaillances, les exercices de notation, ou les opérations de restructuration des établissements bancaires font ressortir l’importance de l’analyse financière. Dans cette optique, ce livre propose une démarche d’analyse financière susceptible d’être appliquée à tout établissement, à travers l’identification d’un périmètre d’activités, la détermination d’un profil de risques, l’étude de la structure financière et la prise en compte de l’organisation mise en place. A titre d’illustration, deux analyses portant respectivement sur un établissement spécialisé dans les interventions sur les marchés financiers (CPR) et sur une banque ayant une vocation généraliste (CCF) sont proposées. 122 - Authorities’ roles and organizational issues in systemic bank restructuring. Le rôle des autorités et les problèmes d’organisation dans les restructurations systémiques des banques. Nyberg, Peter - IMF Working paper, n° 97/92, july 1997, 17 p. - Cote ORI L’étude défend que la restructuration bancaire systémique doit être menée sous la responsabilité d’une seule autorité. Elle sous-entend un solide et profond consensus politique, et ce, afin d’éviter les conflits d’intérêt entre les domaines réservés au ministre des Finances, à la banque centrale et aux autorités de contrôle. Durant la restructuration, les autorités permanentes continuent de remplir leurs charges respectives, et l’organisme de restructuration doit avoir la responsabilité de l’allocation des actifs. - 44 - 123 - The determinants of banking crises : evidence from developed countries and developing countries. Les déterminants des crises bancaires : l’expérience des pays développés et des pays en développement. Demirgüç-Kunt, Asli; Detragiache, Enrica - IMF Working paper, n° 97/106, may 1997,26 p. Cote ORI Le but de cette étude est d’identifier les éléments les plus caractéristiques de l’environnement économique qui tendent à exacerber la fragilité du système bancaire et à conduire en dernier lieu à une crise systémique. A partir d’un modèle économétrique, ce document étudie sur la période 1981-94 les facteurs déterminants de la probabilité de l’apparition de cette crise. Selon les auteurs, l’émergence des crises bancaires est principalement liée à une détérioration de l’environnement macro-économique (faible croissance du PIB, taux d’inflation et taux d’intérêt réel élevés). 124 - Monetary policy and banking supervision in the two unions of the Cfa franc zone. Politique monétaire et supervision bancaire dans les deux unions monétaires de la zone franc. IMF Occasional paper, n° 138, may 1996, annex III, pp. 72-78 - Cote ORI La politique monétaire en zone franc est régie par les accords monétaires de l’Uemoa et de la Cemac avec la France. Les deux unions disposent d’une monnaie commune et la politique monétaire est conduite au niveau sous-régional en relation avec le rattachement au Franc français. En raison du taux de change fixe et d’un niveau substantiel de mobilité du capital, le champ de la libéralisation financière demeure limité. Néanmoins, l’étude rapelle les évolutions récentes des instruments de la politique monétaire dans les deux sous-régions. Elle précise en particulier les modalités de passage à des instruments de gestion indirecte en 1993/94, le développement de marchés monétaires et interbancaires sous-régionaux, la structure des taux d’intérêt, et l’état d’avancement de la réforme des commissions bancaires. Articles et Etudes ➊ crises bancaires 125 - The determinants of banking crises in developing and developed countries. Les déterminants des crises bancaires dans les pays industrialisés et dans les pays en développement. Demirgüç-Kunt, Asli; Detragiache, Enrica - IMF Staff papers, vol. 45, n° 1, march 1998, pp. 81-109 Les auteurs proposent un modèle économétrique pour analyser les déterminants des crises bancaires systémiques qui secouent aussi bien les pays industrialisés que les pays en développement depuis le début des années 1980. L’étude porte sur un vaste échantillon de pays et s’étend sur la période 198094. Les résultats suggèrent que les crises ont tendance à survenir lorsque l’environnement macroéconomique est défavorable, en particulier lorsque la croissance est faible et l’inflation élevée. Ainsi, des taux d’intérêt réels élevés et la vulnérabilité à la dégradation de la balance des paiements sont clairement associés aux risques systémiques du secteur bancaire. Les régressions indiquent par ailleurs que l’existence d’un système d’assurance-dépôts de place pour les cas de défaillance tend à accroître la probabilité des risques systémiques en instituant un aléa moral. - 45 - 126 - Public disclosure and bank failures. L’information des déposants et les faillites bancaires. Cordella, Tito; Levy Yeyati, Eduardo - IMF Staff papers, vol. 45, n°1, march 1998, pp. 110-131 Ce document étudie l’impact de la révélation aux déposants des difficultés du système bancaire. Le modèle utilisé montre que lorsque les banques maîtrisent parfaitement la volatilité de leur portefeuille de prêts, l’information du public réduit la probabilité des crises bancaires. Dans le cas contraire, la présence de déposants informés peut accroître le risque de défaillance en accélérant les retraîts des dépots et en aggravant l’illiquidité de la place. 127 - La situation des banques japonaises. Estiot, Alexandra - Revue Conjoncture BNP, mars 1998, 8 p. Les banques japonaises, à l’inverse de leurs homologues américaines et britanniques, connaissent de sérieuses difficultés que la crise asiatique risque d’amplifier. Un afflaiblissement marqué du système financier japonais est à craindre, mais les importantes marges de manoeuvre dont elles disposent devraient écarter tout risque systémique. Selon l’auteur, les autorités de tutelle se doivent de tout mettre en oeuvre pour consolider le système financier, en privilégiant deux canaux : le renforcement de la surveillance et l’assainissement des institutions. 128 - L’influence des acteurs privés sur la régulation financière internationale. Chavagneux, Christian; Nicolas, Eric - Politique étrangère, 1998, pp. 386-397 Cet article s’interroge sur la portée du ratio Cooke à l’heure de la globalisation. Il constate ses insuffisances face à la dynamique de la finance mondiale, ce qui a contraint le Comité de Bâle, à partir des années 90, à prôner un autocontrôle de la part des intermédiaires financiers eux-mêmes. Sur les questions relatives à l’efficacité et à la capacité de l’autocontrôle à maîtriser les risques, les auteurs n’apportent pas de réponse définitive. Ils s’attachent à apporter quelques propositions visant à améliorer la maîtrise, notamment publique, du risque qu’il génère dans un contexte de globalisation croissante. 129 - Difficultés et enjeux de la réglementation des activités bancaires. Problèmes économiques, n° 2541-2542, 5-12 novembre 1997, pp. 68-71. Article de Thomas Hoening « Bank regulation : asking the right questions » parue dans le numéro du 1er trimestre de la Federal reserve bank of Kansas City economic review Les transformations du marché financier ont eu un impact important sur les transactions effectuées par les banques. Pour leur permettre de suivre ces changements, les autorités doivent élaborer et appliquer des projets de réformes réglementaires souples et capables de s’adapter aux mutations passées et à venir des marchés financiers. L’obtention et la réussite d’un consensus sur les projets de réforme réglementaires peuvent être facilitées si l’objectif principal de la démarche est de maintenir la confiance dans le système de paiements. Selon l’auteur, cette protection du système des paiements pourrait à terme amener à réduire la réglementation et la surveillance des établissements individuels, leur permettant de mieux répondre à la discipline du marché et les rendant davantage capables de s’adapter à un environnement financier très mobile. 130 - Les défaillances bancaires sont-elles dues à l’absence de réglementation ou aux chocs macro économiques ? - 46 - Problèmes économiques, n°2541-2542, 5-12 novembre 1997, p.60. Article parue dans Financial Times du 15 avril 1997 sous le titre « Banking crisis » La plupart des dirigeants des banques centrales s’inquiètent de la moindre capacité des autorités de surveillance à s’adapter aux changements rapides de la nature des risques inhérents à l’activité des banques commerciales. Dans ce contexte, le président de la Réserve fédérale des Etats-Unis a émis l’idée de la privatisation de la réglementation bancaire au XXIème siècle. Selon lui, l’intérêt bien compris des participants du marché est le plus souvent source d’une réglementation plus satisfaisante que celle imposée par les autorités de tutelle. La force principale de cette thèse est de démontrer que l’aléa moral conduit les banques à prendre des risques inconsidérés car elles savent qu’elles pourront, à l’occasion de la résolution des crises systémiques, s’appuyer sur un filet de sécurité, comme par exemple le système de garantie des dépôts ou les fonds de restructuration mis en oeuvre par les institutions internationales. 131 - The case for an international banking standard - Un exemple de cadre bancaire international. Goldstein, M. - Bulletin du FMI, 2 juin 1997, pp. 160-162 Depuis une quinzaine d’année, les trois quarts des pays de la planète ont eu à affronter des crises bancaires graves. Les directives bancaires de la BRI, les ratios de fonds propres notamment, conçues essentiellement à l’intention des pays du G10 ou des autres pays industrialisés, paraissent selon l’auteur inadaptées pour les systèmes bancaires des pays en développement. En effet, on note dans ces pays des interventions massives de l’Etat, de mauvais usages en matière de provisionnement ou de classement d’actifs, et la faiblesse des systèmes d’information. Afin de dépasser les accords bancaires internationaux en vigueur, l’auteur préconise la mise en place d’une norme bancaire internationale. Cette norme viserait en particulier à répondre à 8 priorités identifiées par le diagnostic de l’étude, que sont l’accroissement de la transparence du rôle joué par l’Etat actionnaire dans la banque, l’encouragement d’une meilleure diffusion dans le public de la situation financière des banques, l’adoption de normes comptables internationales rigoureuses, l’amélioration du contrôle bancaire, l’augmentation du ratio de fond propres au regard de l’importance des risques de contrepartie, le plafonnement des prêts liés, le réaménagement des dispositifs officiels de protection et la soumission du contrôle prudentiel à une supervision internationale. 132 - Les crises bancaires en Amérique latine. Bulletin du FMI, 24 novembre 1997, pp. 366-368 Cet article propose un résumé d’un document de travail d’Alicia Garcia-Herero intitulé : Banking crisis in Latin America in the 1990s, lessons from Argentina, Paraguay and Venezuela. Dans cette publication, l’auteur analyse les divers éléments qui influent sur les conséquences macroéconomiques des crises bancaires. Ainsi il relève l’importance des caractéristiques économiques et structurelles des pays (régime de change, degré de « dollarisation » et structure du système bancaire) et le contenu de la réaction des autorités publiques. 133 - A credit crunch ? Finland in the aftermath of the banking crisis. Un « crédit crunch » ? La Finlande après la crise bancaire. Pazarbasioglu, Ceyla - IMF Staff papers, vol. 44, n° 3, september 1997, pp. 315-327 Ce document teste un modèle de déséquilibre entre l’offre et la demande de crédit pour évaluer s’il y a eu un « crédit crunch » en Finlande après la crise bancaire de 1991-92. L’observation statistique montre que le recul prononcé des prêts bancaires s’inscrit plutôt dans un cycle de baisse dans la demande de crédit, vraisemblablement exacerbé par le niveau élevé de l’endettement des emprunteurs. - 47 - Il apparaît également que les banques sont moins enclines à octroyer des crédits durant les périodes de détérioration de la qualité des actifs obtenus en garanties. 134 - Determinants of banking system fragility : a case study of Mexico. Les déterminants de la fragilité d’un système bancaire : le cas du Mexique. Gonzàlez-Hemosillo, Brenda; Pazarbasioglu, Ceyla; Billings, Robert - IMF Staff papers, vol. 44, n° 3, september 1997, pp. 295-314 Ce document teste de manière empirique l’hypothèse selon laquelle la fragilité bancaire et les possibilités de contagion sont déterminées par les risques propres à la banque mais aussi par ceux liés à l’environnement macro-économiques. Après avoir construit un index de fragilité du système bancaire calculé à partir d’indicateurs individuels, le schéma est appliqué au cas du Mexique dont la crise financière a débuté en 1994. 135 - Contexte macro-économique et crises bancaires. Gavin, Michel; Hausman, Ricardo - Techniques financères et développement, n° 46, 1997/04, pp. 14-23 Cet article examine, les interactions entre régimes institutionnel, réglementaire, macro-économique et bancaire. Les auteurs considèrent qu’une crise bancaire ne peut-être indépendante d’un choc macroéconomique telle une récession majeure, une détérioration des termes de l’échange ou une baisse de vulnérabilité des emprunteurs et par la même de leur capacité à rembourser leur dette. Selon les auteurs, un choc extérieur ne sera toutefois suceptible de générer une crise que si certains facteurs sont réunis comme : vulnérabilité résultant d’une concurrence effrénée des banques, prise inconsidérée de risque, aveuglement vis-à-vis de certains clients ou secteur en forte croissance (immobilier par exemple), libéralisation financière dégagée de toute contrainte prudentielle des autorités de tutelle, illiquidité ou politique macro-économique inadéquate. 136 - L’épidémie des crises bancaires dans les pays de l’OCDE. Lambert, Thomas; Lecacheux, Jacques; Mahuet, Audrey - Techniques financières et développement, n° 46, 1997/04, pp. 5-13 Depuis le milieu des années 80, les pays industrialisés ont été frappés par une vague de crises bancaires d’ampleur et de durée variables selon les pays. Il semble qu’en dépit de la multiplicité des causes, l’une des causes majeures de nombreuses défaillances bancaires est l’insuffisance de contrôle par les autorités de tutelle. L’étude propose un scénario type de surveillance de crise bancaire : les banques en phase de croissance exceptionnelle financent un secteur particulier de l’économie durant 3 à 4 ans, puis lors du retournement de tendance, les impayés augmentent et la valeur des actifs chute. Les auteurs recommandent que cette expérience des crises bancaires aident à la formulation de recommandations pour l’organisation des systèmes de surveillance bancaire dans la future Union économique et monétaire. 137 - Les crises bancaires. Techniques financières et développement, n° 46, 1997/04, 70 p. Ce numéro propose un dossier sur les crises bancaires qui ont secoué ou continuent de secouer à divers degrés aussi bien les pays développés que les pays en développement, depuis la décennie 80. Il montre que les crises bancaires ont des origines diverses : macro-économiques, crise de confiance d’illiquidité ou de solvabilité. On y trouve également des analyses sur la crise bancaire en Argentine - 48 - (pp. 24-39); la crise bancaire des années 1980 en Afrique subsaharienne francophone (pp. 40-44); la crise du système bancaire camerounais (pp. 45-56), les banques et le système financier en Europe de l’est (pp. 57-61) et la crise financière en Thaïlande (pp. 62-70). 138 - Banking in emerging markets surveys. Enquêtes sur le secteur bancaire dans les pays émergents. The economist, 12 avril 1997, 48 p. Ce dossier propose un survol de la situation des banques dans les pays émergents. Il montre qu’après les périodes fastes des décennies 1960 et 1970, les deux dernières décennies ont été celles des crises à répétition. Depuis 1980, plus de 100 pays en développement ont souffert d’une sérieuse crise de leur secteur bancaire. En Afrique, la Banque mondiale estime que la crise systémique a frappé 20 pays et 5 d’entre eux ont consacré plus d’un dixième de leur PNB pour réparer les dommages. En Asie, l’Inde et Chine semblent pour le moment avoir été épargnées. En Europe de l’est, toutes les banques connaissent des difficultés et font l’apprentissage de l’économie de marché. En Amérique latine, les banques sont dévastées. Le Chili a souffert d’une sérieuse crise bancaire au début des années 1980. La crise du peso mexicain de la fin de 1994 a durement frappé les banques et s’est propagée en Argentine. Selon les auteurs, la crise bancaire ne s’est pas confinée aux seuls pays émergents. Les pays riches ont eu eux aussi à faire face à des turbulences avec quelques fiascos dans les pays scandinaves, aux Etats-Unis (caisses d’épargne), en Grande Bretagne (Barings), en France (Crédit Lyonnais), ou plus récemment au Japon. 139 - La crise bancaire en France et dans le monde. La lettre du CEPII, n° 155, mars 1997, 3 p. Des crises bancaires secouent les pays développés depuis plus de vingt ans. Les pays anglo-saxons ont été touchés dans les années 70 pour les banques britanniques et les années 80 pour les banques américaines. Elles ont éclaté dans les pays scandinaves au début des années 90, puis en Europe du sud. La France et le Japon ont rencontré des problèmes beaucoup plus tardivement mais plus durablement que les pays anglo-saxons. En France, ces problèmes ne tiennent pas à des handicaps structurels particuliers. Ils s’expliquent par la manière dont a été gérée la réforme imposée par la libéralisation financière, environnement macro-économique très médiocre, absence de reconnaissance du caractère systémique des problèmes (bulle immobilière) et de traitement global par les autorités. La lenteur dommageable des restructurations a accru ainsi les coûts insidieux qu’un mauvais fonctionnement du système bancaire fait peser sur la collectivité. 140 - Crises bancaires en Amérique latine : bis repetita ? Boysson, Olivier de - Conjoncture Paribas, décembre 1996, pp. 12-16 Les crises bancaires en Amérique latine interviennent souvent à partir d’un détonateur extérieur (forte récession) ce qui laisse penser qu’elles sont liées aux crises de financement externes. La crise bancaire généralisée de 1982, tout comme celle de 1995, s’est traduite par une rapide détérioration de la qualité des portefeuilles de crédits domestiques. Les réponses apportées à cette dernière crise diffèrent des précédentes en raison de l’amélioration du cadre macro-économique. 141 - La gestion des crises bancaires à l’étranger. Vaillant, Isabelle; Amouriaux, Geneviève - Banque, mai 1996, pp. 62-64 L’ampleur de la crise bancaire qui a secoué la plupart des grands pays industrialisés (Etats-Unis, pays nordiques et Japon) à partir des années 80 a nécessité une intervention sans précédent des pouvoirs - 49 - publics, même dans les pays à tradition ultralibérale comme les Etats-Unis. A côté des formes traditionnelles d’intervention (injonction de capital par exemple), l’Etat a également mis en place des structures particulières de traitement des défaillances bancaires (création de fonds spécifiques pour traiter les structures défaillantes - titrisation). Cette intervention a mis en exergue la nécessité d’une nouvelle politique prudentielle portant sur une gestion rigoureuse des risques et visant notamment au respect des ratios de solvabilité, de division des risques, et d’adéquation des fonds propres. 142 - Quelle sortie de crise pour les banques ? Marion, Florence - Problèmes économiques, n° 2484, 4 septembre 1996, pp. 19-24 L’année 1995 a été une année faste pour les banques américaines. Elles ont dégagé des bénéfices records pour la quatrième année consécutive alors qu’elles avaient connu à la fin des années 1980 et au début des années 1990, la plus grande crise depuis 1929. La sortie de la crise a été largement orchestrée par les autorités fédérales qui ont mis en place des mesures d’accompagnement s’apparentant à une véritable subvention pour aider les banques à reconstituer leurs marges (maintien du taux de l’argent au jour-le-jour entre banques à un niveau très bas, taux de placement élevé des bons du Trésor, faible répercussion de la baisse du coût de refinancement sur les taux à la clientèle). Les banques ont aussi été poussées à reconstituer leur capital. Les nouvelles équipes dirigeantes des banques ont pris également des mesures radicales et efficaces (réduction massive des effectifs, cession des actifs immobiliers non performants, mise en place de systèmes de contrôle interne et de gestion des risques sophistiqués, et instauration d’outils d’allocation différenciée des fonds propres. 143 - Leçons mexicaines. Pisani-Ferry, Jean; Sgard, Jérôme - La lettre du CEPII, n° 134, avril 1995, 4 p. La crise monétaire et financière mexicaine a de part son ampleur débouché sur un important ajustement macro-économique, des incertitudes quant à la solvabilité externe du pays et des menaces sur la solidité du système financier interne. Tirant les leçons de cette crise, différentes solutions sont proposées pour éviter sa répétition : renforcer la discipline de marché, établir des Currency boards, freiner la mobilité des capitaux, mettre sur pied un fonds d’assurance multilatéral. 144 - Recapitalisation des banques et aléa moral en Hongrie et en Pologne. Sgard, Jérôme - Revue économique, vol. 46, n° 2, mars 1995, pp. 481-498 Cet article analyse les programmes hongrois et polonais de recapitalisation bancaire mis en oeuvre depuis 1992 et les intègre dans le processus plus long de restructuration des systèmes financiers. Il montre comment ils ont eu des effets opposés en raison principalement de dispositifs divergents de contraintes et d’incitations micro-économiques. Il apparaît, en particulier, que dans le contexte de la transition le risque d’aléa moral est renforcé par la situation de capture des banques par les grandes entreprises, et plus généralement par la résistance de nombreux agents au renforcement des contraintes concurrentielles et financières. (résumé de l’édition) ➋ - risques et supervision prudentielle 145 - Framework for international control systems in banking organisation. Schéma de développement d’un dispositif de contrôle interne dans les établissements bancaires. - 50 - BRI Comité de Bâle, september 1998, 31p. Sur la base des principes édictés par le Comité de Bâle, cette étude décrit les éléments essentiels d’un dispositif de contrôle interne efficient dans la banque. Elle passe en revue successivement les objectifs et le rôle du dispositif de contrôle interne, les éléments nécessaires à son bon fonctionnement, les modes d’évaluation par les autorités de contrôle, ainsi que le rôle et les responsabilités des auditeurs externes. Une annexe particulière (annexe II) est consacrée à l’analyse des défaillances des systèmes de contrôle interne à lumière des crises bancaires récentes. 146 - Enhancing bank transparency : public disclosure and supervisory information that promote safety and soundness in banking system. Promouvoir la transparence bancaire : information et supervision pour encourager des systèmes bancaires sains et solides. BRI. Comité de Bâle, september 1998, 26p. Cette note de la BRI discute le rôle de l’information dans la création des disciplines de marché et l’efficacité de la supervision bancaire. Elle pose que les marchés financiers contiennent des mécanismes de discipline qui peuvent concourir au renforcement des efforts de la supervision dans sa recherche d’une connaissance fidèle et conforme de la situation des établissements. En outre, elle montre que les disciplines de marché ne peuvent fonctionner que si les acteurs disposent à temps d’informations fiables leur permettant de formuler une opinion sur la réalité des activités et des risques de l’établissement. Elle propose enfin des orientations générales pour les organismes nationaux de supervision dans le but d’inciter les établissements bancaires à améliorer leurs systèmes de contrôle et de reporting internes. 147 - Vers une nouvelle doctrine prudentielle. Aglietta, Michel; Scialom, Laurence - Revue d’économie financière, n° 48, juillet 1998, pp. 47-73 Ce texte montre que la théorie néoclassique des contrats n’apporte aucune réponse satisfaisante à la question du contrôle des risques dans le système financier et dans le système bancaire en particulier, en raison d’un traitement inadéquat de l’interdépendance des niveaux de décision. Dans un premier temps, les auteurs s’appuient sur des arguments théoriques qui mettent en perspective les caractéristiques des contrats. Puis, s’attaquant au problème concret de régulation prudentielle, ils se penchent, d’une part sur la question du contrôle des risques sur les marchés dérivés et la reconnaissance corrélative des modèles de contrôle interne des banques, et d’autre part sur les problèmes prudentiels posés par l’émergence de conglomérats financiers. 148 - Gestion des risques dans le système bancaire international. FMI, Département des études - Finances et développement, vol. 33, n° 4, 1996/12 pp. 26-28 Au cours des dix dernières années, les turbulences sur les marchés financiers menaçant la stabilité du système monétaire international ont conduit les pays du G-10 à renforcer la réglementation et le contrôle bancaires, via le concordat de Bâle. Pour préserver la stabilité et l’efficacité du système financier mondial, il faudrait maintenant élargir et étendre ces accords aux pays émergents qui jouent désormais un rôle sur les marchés financiers. Même si la BRI s’ouvre aux banques centrales des pays émergents, l’élargissement aux pays tiers des accords passés au sein du G-10 ne semble pas faire l’unanimité. Des initiatives régionales voient le jour et pourraient compléter une approche mondiale en facilitant les rapprochements d’idées, la diffusion des informations et l’adaptation des usages les plus efficaces. - 51 - 149 - Controlling loan default and improving the lending technology in credit institutions. Le contrôle des restrictions de crédit et l’amélioration de l’offre des prêts dans les établissements de crédit. Kenrich Hunte, C. - Savings and development, n° 1, 1996, pp. 45-58 Ce document analyse la restriction de crédit du point de vue des prêteurs et les efforts de remboursement des emprunteurs dans le cadre d’une institution de crédit rural. Il montre que si les critères de rationnement peuvent promouvoir l’accès au crédit, elles peuvent aussi réduire la capacité de remboursement des emprunteurs. 150 - Gérer les risques de contrepartie. Nicolas, Eric - Economie internationale, n° 75, 1er trimestre 1998, pp. 3-30 Les risques de marché ont progressivement pris au cours des années quatre-vingts et quatre vingt-dix une place dominante dans les préoccupations des économistes de la finance, des banquiers et des autorités de tutelle. Dans le même temps, les risques de crédit qui constituent les premiers risques en importance pour les intermédiaires financiers semblent être passés au 2ème plan. Dans ces conditions, la maîtrise technique des risques de marché est certainement plus forte aujourd’hui que celle des risques traditionnels de contrepartie. Cet article montre que le transfert de savoir-faire issu de la sophistication de l’analyse de risque du marché en faveur des risques de contrepartie est important. Elle a notamment conduit à généraliser la technique de type « Value at Risk » visant à identifier le potentiel de crédit maximum sur un groupe de contreparties. Ce transfert se manifeste également sur la phase d’élaboration des produits et des procédures de l’industrie bancaire, notamment lors de l’utilisation de la titrisation comme instrument de gestion des déséquilibres de bilans. 151 - Taille, rentabilité et risque bancaire. Goyeau, D.; Sauviat, A.; Tarazi, A. - Revue d’économie politique, mai-juin 1998, pp. 340360 L’analyse des liens entre la taille des banques et leurs caractéristiques en terme de risque/rentabilité permet de porter un jugement critique sur l’uniformité des règles prudentielles internationales. Après, un bref rappel des contributions théoriques sur le sujet, l’étude fait un bilan de tests empiriques menés sur un échantillon hétérogène de banques commerciales internationales (Allemagne, USA, Espagne, France, Italie, Japon, Royaume Uni). Elle met en évidence une corrélation positive entre le levier d’endettement et la taille de l’établissement ainsi qu’une corrélation négative entre le risque et la taille de l’établissement. 152 - Banking system failures in developing and transition countries : diagnostic and prediction. Les faillites bancaires dans les pays en développement et en transition : diagnostic et prévention. Honohan, P. - BRI, 1997, 39 p. L’expérience a montré que la plupart des faillites systémiques pouvaient être expliquées par une combinaison plus ou moins étroite de trois syndromes : (a) les épidémies de type macro-économique, (b) les faiblesses micro-économiques du système bancaire, (c) l’implication excessive des états dans le fonctionnement du secteur financier. Les pays industrialisés semblent être plus sensibles au premier des trois syndromes (macro-économique) alors que les crises bancaires intervenant dans les pays en développement et en transition présentent un caractère endémique dans un environnement d’illiquidité et d’insolvabilité persistant. Sur la base de l’analyse du comportement d’un échantillon de 24 pays émergents au cours des années 90, et après avoir passé en revue les faiblesses des dispositifs de - 52 - renforcement des secteurs financiers, l’auteur retient en conclusion 7 indicateurs qui permettent d’anticiper le risque de défaillances bancaires en considérant les différents types de syndromes. Il s’agit de crédit/dépôt, endettement extérieur/dépôts, taux de croissance des crédits à décision exclusivement bancaire, liberté de gestion des ressources par les établissements de crédit, part des crédits publics, niveau de refinancement par l’Etat, déficit budgétaire rapporté au PIB. 153 - Les banques centrales face aux défis à venir : la stabilité du système financier. Fischer, Stanley - Finances et développement, mars 1997, pp. 14-16 Les récentes crises du système financier dans les pays industrialisés et en développement ont provoqué un réexamen des mesures de prévention et d’action à prendre pour y faire face. La clé de ces problèmes réside dans une amélioration du système de réglementation et de contrôle. (Résumé de l’auteur). 154 - Dossier : Gestion globale des risques. Banque, mars 1997, pp. 19-41 Les banques sont de plus en plus nombreuses à se convertir à la gestion globale des risques. La fonction de « risk manager » est encore peu répandue et lorsqu’elle existe, son périmètre reste très variable. S’il existe un large consensus sur la nécessité de privilégier l’informatisation, reste le problème de la nature des données à collecter et de leur structuration. 155 - Banques et risk management : l’intention y est ... mais est-ce suffisant ? Delzanno Pierre - Banque, mars1997, pp. 20-22 Selon les résultats d’une enquête réalisée par Management Data, l’existence d’une fonction « risques » apparaît de plus en plus comme une nécessité. Mais, des insuffisances demeurent, comme le formalisme de la culture risque, l’hétérogénéité des systèmes et la pertinence des restitutions. 156 - Le risque de crédit est plus délicat à évaluer que le risque de marché. Nouy, Danièle - Banque, mars 1997, pp. 23-25 Dans cet entretien, l’auteur définit les principaux objectifs du Comité de Bâle sur le problème de contrôle des risques. Après ses travaux sur les risques de marché, le Comité poursuit sa politique d’incitation pour un meilleur contrôle des risques de crédit et met l’accent sur l’amélioration du contrôle interne. 157 - Risques de contrepartie : les points clés pour un système d’information. Vitron, Philippe - Banque, mars 1997, pp. 26-28 La gestion du risque de contrepartie est une préoccupation majeure dans un groupe bancaire car elle s’exerce dans toutes les phases de la vie d’un crédit ou d’une relation bancaire (sélectivité du dossier, suivi des risques, gestion du portefeuille). Elle concerne tous les niveaux de l’organisation et la maîtrise du risque par l’établissement dépend notamment de la pertinence des principes et de l’organisation, de la rigueur de la formation et des contrôles mais aussi de la qualité des systèmes d’information tant dans leur conception que dans leur utilisation. Si la conception d’un système d’information est propre à chaque établissement, il convient cependant de résoudre les difficultés communes à tous pour accroître leur fiabilité et leur efficacité. - 53 - 158 - De la mesure des risques au pilotage stratégique. Caen, Jean-Bernard - Banque, mars 1997, pp. 39-41 Se référant à la théorie de Markowitz sur le concept de diversification stratégique auquel s’apparente le « risk management », l’auteur estime que la gestion globale des risques évolue vers un savoir-faire générateur de valeur ajoutée qui aidera les banques à mieux identifier et valoriser leurs vraies compétences, puis à opérer des choix stratégiques. 159 - Le risque bancaire : un aperçu théorique. ChiapporiI, Pierre-André; Anelle, Marie-Odile - Revue d’économie trimestre 1995, pp. 97-111 financière, 2 ème Il existe différentes catégories de risque bancaire : risque de change, de taux, de transformation, de contrepartie, etc., et les frontières sont souvent floues entre les elles. Cet article a pour objet d’esquisser quelques éléments de classification des différents risques et d’indiquer quelques points de repère pour cadrer la réflexion. Pour comprendre les différents aspects du risque bancaire et sa spécificité, les auteurs s’interrogent sur les rôles de l’intermédiation financière et ses dangers spécifiques. Ils utilisent une démarche classique en étudiant en premier lieu les risques liés à la structure de l’actif (activités de prêt et de financement et les aléas qui en découlent), puis ceux qui proviennent de la nature et des spécificités du passif. Ils distinguent deux types de risques liés à l’activité de transformation des intermédiaires : le risque de liquidité (l’aléa ne concerne que la disponibilité immédiate des fonds placés) et le risque de solvabilité (risque provenant d’un rendement incertain de l’actif des banques et d’une information imparfaite des déposants sur ce problème). En conclusion, les auteurs mettent en jeu les deux côtés du bilan : le fonctionnement de la concurrence interbancaire et les comportements de prise de risque par les banques. ➌ - stratégies, métiers 160 - Euro, an 2000, et nouvelles technologies. Banque, Supplément au n°595, septembre 1998, 58p. Ce supplément de la revue Banque propose un bilan de la préparation des établissements de la place de Paris aux différentes échéances du passage à l’Euro et à l’an 2000. Il rend compte des différentes démarches intégrées mises en oeuvre par les banques ainsi que des adaptations technologiques qui y sont liées. Il souligne l’importance à terme des systèmes d’information et de l’intranet dans la performance des établissements. 161 - L’organisation par lignes de métiers mondiales. Banque, janvier 1998, pp. 62-65 Face à l’internalisation de leurs activités et aux attentes de leurs clients, les banques françaises ont abandonné le mode d’organisation traditionnel par zone géographique pour adopter une structure par lignes de métiers mondiales qui permet aussi de mieux cerner les sources de profits. Cette structure est articulée sur deux grands niveaux. Le premier consiste en une répartition fondée sur les métiers : la banque de proximité (le réseau), la banque d’investissement, la gestion d’actifs et les lignes de production telles la conservation de titres ou de moyens de paiement. Ces axes sont déclinés sur le plan mondial selon le mode transversal. Au second niveau, à l’intérieur de chaque métier, des - 54 - déclinaisons sont formalisées mais les mises en oeuvre sont plus diverses, lignes de produits, types de clients ou mode géographique. Selon l’auteur, la mise en place d’une telle structure rencontre quelques difficultés notamment en ce qui concerne les systèmes d’information, et ne peut être que progressive. 162 - Stratégies de métiers dans l’entreprise bancaire. Lamarque, Eric - Banque, avril 1997, pp. 48-49 Les métiers bancaires sont largement marqués au sein de la banque commerciale par une approche produit-client. L’apparition de certains produits ou familles de produits (financements spécialisés, produits d’assurance) oblige à opérer des distinctions dans les approches clientèles et favorise l’émergence de métiers transversaux autonomes. 163 - Le crédit-bail en UEMOA : un secteur qui se développe. Marchés Tropicaux, 19 avril 1997, p. 799 En 1992/93, les cinq credit-bailleurs agréés dans l’UEMOA finançaient 6 milliards de francs CFA d’investissements. En 1996, le volume d’activité des huit sociétés existantes a dépassé 28 milliards de francs CFA et plusieurs nouvelles demandes d’agrément ont été déposées. Cette forte croissance s’explique par l’adaptation du produit aux besoins des entreprises, le dynamisme des crédits-bailleurs, les efforts de promotion de ce mode de financement, la création de plusieurs structures et l’amélioration de l’environnement économique. 164 - La comptabilité par activité : de l’industrie à la banque. Kerebe, Pascal - Banque, décembre 1997, pp. 60-62 Les systèmes classiques de contrôle de gestion bancaire sont généralement bâtis sur une approche financière, analytique et budgétaire. Cette approche est basée à la fois sur une logique organisationnelle et commerciale. En dépit de leur fiabilité et performances, ces systèmes restent de simples outils de gestion et ne permettent pas d’éclairer le dirigeant bancaire sur les faits majeurs explicatifs de l’évolution des activités bancaires sous sa responsabilité. Pour remédier à ces lacunes, l’auteur souligne qu’il est possible de transposer à la banque la méthode de « l’activity based costing » (ABC) développée dans l’industrie. Cette forme de comptabilité analytique permet d’appréhender les mécanismes d’élaboration des coûts de revient des produits bancaires et de réduire les activités trop fortement consommatrices de ressources. L’ABC peut être utilisée comme outil de gestion mais aussi comme outil de management dans le cadre de la restructuration du système bancaire. 165 - Le coût du crédit : facteurs normatifs et conditions de marché. Ledoux, Bertrand; Berrebi, Laurent - Revue d’économie financière, 4ème trimestre 1996, pp. 141-159 En juillet 1995, le Gouverneur de la Banque de France, Président de la Commission bancaire et de l’Association des établissements de crédit rapellait dans un discours à la place que « la fonction de distribution de crédit reste l’activité de base d’un système bancaire au sein d’une économie, et qu’il importe dès lors que les conditions de taux qui sont appliquées à la clientèle soient fixées par les établissements de façon à intégrer le coût de la ressource, les coûts opératoires, la couverture normale du risque, ainsi que la rémunération des fonds propres. C’est seulement ainsi que l’on peut considérer qu’un établissemeent de crédit opère dans des conditions d’une exploitation saine ». Sur la base de ce propos, et après avoir fait quelques remarques sur les différentes composantes du coût du crédit et les - 55 - mécanismes de la concurrence sur le marché du crédit, les auteurs montrent que le crédit est un métier complexe soumis à des conditions de production, de distribution, et de tarification très particulières. Après s’être livrés à une analyse comparative rapide de la rentabilité, des dotations nettes aux provisons, et des marges d’intermédiation des principales banques occidentales, ils concluent que les banques françaises sont moins performantes que leurs consoeurs occidentales et que le marché du crédit en France souffre d’un dysfonctionnement structurel qui présente un danger dans la perspective de réalisation d’un marché européen unifié du crédit. 166 - Les quatres piliers du système bancaire britannique. Linnell, Ian - Banque, novembre 1996, pp. 20-37 Outre-Manche, le système bancaire se fonde sur les « Clearing banks » au statut de banque universelle, les building societies spécialistes du crédit hypothécaire, les banques d’investissement au service des grandes entreprises et les établissements étrangers qui sont très nombreux et actifs. Plus ouverts à la concurrence, les établissements britanniques dégagent des niveaux de rentabilité élevés avec des retours sur fonds propres supérieurs à 15%, des actifs de qualité, situations qui facilitent leur redéploiement stratégique. A cet égard, les building societies connaissent de profondes mutations, en particulier avec leur déspécialisation du financement de l’immobilier et la conversion du statut de mutualiste en banque. Le cas de la Banque Woolwich est présenté. Documents de travail à usage interne Mémoria 167 - Indicateurs avancés de crises bancaires et de risque systémique. Nora, Bertrand. - DPE/DAM, décembre 1998, 8p. - Cote DPE Cette note propose une synthèse des travaux et études sur ce thème. Elle retient 14 indicateurs avancés de crises bancaires et de risque systémique dont le suivi est recommandé. Ce suivi, qui reste à mettre en place, pourrait permettre d’anticiper la détérioration éventuelle du portefeuille de risques de l’AFD. Un résumé synthétique du rapport de M. Honohan de la BRI est proposée en annexe. 168 - Maîtrise des risques et développement. Vadjoux, Philippe; Beudin, Dominique; Tirot, François. - AFD/DDR. Intervention au colloque de Jeune Afrique Economie : « Quelles banques en Afrique pour l’an 2000 ?», 13 novembre 1998, 12 p. - Cote DDR A l’occasion d’un séminaire consacré à la Banque africaine dans les années 2000, le thème de la maîtrise du risque a été développé par le département des risques de l’AFD. Cette note met notamment en relief la nécessité de passer d’un dispositif de suivi des risques essentiellement quantitatif et rétrospectif, à un dispositif plus qualitatif et préventif, notamment en relation avec les recommandations du Comité de Bâle et les règlements de la commission bancaire française (BAFI, Contrôle interne). La contribution du groupe de l’AFD à cette évolution dans les pays africains ainsi que la segmentation de son offre financière ont été précisées. 169 - La relation banque/entreprise et le risque systémique dans les pays en développement. - 56 - Nora, Bertrand - DPE/DAM, novembre 1997, 12 p. - Cote DPE Même si sous l’égide de la BRI, les réglementations bancaires ont été nettement renforcées depuis une dizaine d’années, tant dans les pays de l’OCDE. que dans les pays en développement, l’actualité a montré que le risque systémique est difficile à anticiper alors que ses coûts pour la collectivité restent considérables. Très dépendant de la relation financière entre l’intérieur et l’extérieur dans les pays émergents asiatiques, le risque systémique ne paraît pas pour l’instant prégnant à ce niveau dans les pays en développement, et en particulier dans les pays africains au sud du Sahara. En effet, c’est la relation banque/entreprise qui génère les principaux facteurs de risque systémique dans ces pays. On les trouve tout d’abord dans les liens de capital entre la banque et l’entreprise, les liens personnels entre administrateurs et encadrement de la banque, la solvabilité des actionnaires, et enfin les participations financières. Mais on les trouve surtout dans la relation de crédit. Au total, même si le rôle de l’Etat reste important dans la prévention des crises systémiques, l’action du banquier est centrale tant dans le maintien de critères strict d’accès au crédit, dans la mise en place d’instruments de contrôle interne et de « risk-management », que dans la prévention des risques industriels et de concentrations liées à la mise à niveau des économies (compétitivité, taille critique). 170 - Notes d’information n°3. DSF/DSG, juin 1997, 40 p. - Cote SF 0016 Ce document présente et analyse neuf thèmes dont, les principes de gestion du risque de taux global par le Comité de Bâle; la cotation des risques de crédit non souverains de la CFD et la charte banque/entreprise signée le 15 mai 1997 pour améliorer les relations entre les établissements de crédit et les entreprises. 171 - Dispositif prudentiel en UEMOA. DAO/DEE, 1994/09/01, 7 p. - Cote AO 1244 Le système bancaire en zone UEMOA, (Union économique et monétaire ouest africaine), vise à un rapprochement avec les normes et la réglementation comptable du système bancaire français. Il associe d’importantes réformes concernant la création de la Commission bancaire de l’UEMOA, à l’élaboration d’un nouveau dispositif prudentiel et la création de trois commissions. Cfi 172 - Maintaining a sound banking system. Maintenir un système bancaire viable. Fayolle, Ambroise - FMI, february 1996, 31 p. - Cote SM/96/40 Après avoir donné une définition de la banque, le rapport analyse le poids respectif de l’environnement, de la gouvernance interne, de la discipline du marché, et de l’implication des autorités locales, dans la solidité d’un secteur bancaire. Selon l’auteur, la banque peut être considérée comme une industrie de services à l’économie. Intermédiaire entre prêteurs et emprunteurs, elle transforme les maturités, échange les monnaies, facilite les paiements et est à l’origine de l’émission de signes monétaires. A ce titre, elle connaît de fortes vulnérabilités en raison de la nature de ses avoirs et engagements, les actifs étant le plus souvent opaques, illiquides et de maturités plus longues que les passifs payables à première demande. La banque est en outre très sensible aux défaillances du marché liées à l’asymétrie d’information. Dans ces conditions, afin d’assurer la solidité du secteur - 57 - bancaire, l’auteur recommande que les pays combinent maintien des disciplines de marché avec supervision forte. 173 - Review of Bank-Fund collaboration in strengthening financial systems. Revue des collaborations de la BIRD et du FMI dans les politiques d’appui au renforcement des secteurs financiers. Secrétariat du FMI, september 1998, 19 p. - Cote SecM 98 -732 Le rapport fait le point sur les relations du Fonds et de la Banque en matière d’appui au renforcement des secteurs financiers dans le but de préciser les prérogatives respectives de chaque établissement à l’avenir, puis de déterminer les champs de collaboration futurs dans un souci d’optimisation des ressources. - 58 - 5 - DELINQUANCE FINANCIERE ET BLANCHIMENT DE CAPITAUX - 59 - Ouvrages 174 - Le blanchiment de l’argent. Jerez, Olivier - Banque éditeur, 1998/10, 291 p. - Cote E4. 239 Le blanchiment de capitaux est devenu un phénomène mondial accentué par l’internationalisation des échanges et des flux financiers. La connaissance de la nature et des circuits de blanchiment est, selon l’auteur, indispensable pour une lutte efficace. Cette lutte implique d’ailleurs nécessairement les professionnels et la société civile. En effet, selon l’auteur, le développement du blanchiment crée un système économique souterrain qui permet de mettre en oeuvre des desseins criminels qui fragilisent la démocratie. Sur cette base, l’auteur présente les principales sources du blanchiment et la nature des fonds douteux. Puis il propose une analyse approfondie du dispositif législatif et réglementaire ainsi que de ses insuffisances. Alliant des données bancaires, criminologiques et juridiques, cet ouvrage apporte des éclairages nouveaux sur le rôle du secteur financier informel, les mécanismes d’infiltration et les lacunes du système réglementaire français. A cet égard, il peut constituer un guide du blanchiment utile à la prévention du phénomène par tous les professionnels. 175 - Un monde sans loi : la criminalité financière en images. Maillard de, Jean; Grezeaud, Pierre; Bertossa, Bernard - Stock, 1998, 140 p. - Cote E3. 048 Cet ouvrage propose un voyage au coeur de l’économie criminelle. Il explique comment la mondialisation a accompagné le développement parallèle du crime organisé. Les organisations criminelles qui se sont aisément adaptées à la mondialisation peuvent, selon les auteurs, mêler sans difficultés leurs activités illicites à des activités tout à fait légales et investir dans les marchés financiers. L’ensemble des activités s’élèverait à 800 milliards $, soit 15 % du commerce mondial. Les auteurs posent que l’économie du crime s’est fondue dans l’économie légale et dispose d’une imagination inépuisable au point que de nombreuses techniques de blanchiment n’ont pas encore été détectées, ce qui rend difficile le travail d’identification et de prévention du phénomène. 176 - Les seigneurs du crime, les nouvelles mafias contre la démocratie. Ziegler Jean, Le Seuil, 1998, 282p. - Cote E4. 237 Depuis une quinzaine d’années, de nouvelles et redoutables mafias sont apparues. Elles tirent profit de l’effondrement du communisme, de la déréliction de certains Etats, des facilités de la globalisation financière. Les nouveaux parrains avancent masqués, en ayant parfois infiltré les organisations établies. Après avoir décrit les principales caractéristiques du crime organisé et ses développements récents, l’auteur propose au chapitre IV une synthèse de l’aventure de la BCCI (Banque de crédit et de commerce international) comme une illustration du banditisme bancaire. Il met en évidence les moyens et mécanismes développés par les dirigeants de la BCCI pour pénétrer les arcanes du pouvoir économique et politique mondial, puis développer le blanchiment d’argent sale. 177 - Rapport GAFI 1997-98 sur les typologies de l’argent. OCDE, 1998/02/12, 28 p. - Cote ORI Dans ce rapport, les experts du Groupe d’action financière sur le blanchiment des capitaux (GAFI), constatent que les nouvelles techniques de blanchiment ne se sont pas développées au détriment des techniques traditionnelles. Le trafic des stupéfiants, la criminalité financière, la contrebande etc, - 60 - restent les sources les plus importantes de revenus illicites et continuent de prospérer. Les experts se sont aussi penchés sur les questions relatives aux sociétés de transferts internationaux de fonds et des moyens de paiement issus de nouvelles technologies : porte-monnaie électronique, casinos virtuels et tout ce qui se rapporte à l’internet. Ils ont reconnu que la rapidité des transactions dans ce domaine fait peser de lourdes menaces sur les moyens traditionnels de lutte anti-blanchiment. 178 - Rapport moral sur l’argent dans le monde. 1997 : l’éthique financière face à la mondialisation 1998 : la mondialisation des crises financières. Association d’économie financière, 451 p. + 529 p. - Cote MON Les éditions 1997 et 1998 de ce rapport propose des analyses de chercheurs ou de praticiens sur les pratiques délictueuses (argent illicite, affaires, corruption, blanchiment, scandales financiers et systèmes mafieux) à travers le monde. Le rapport 1998 met l’accent sur la lutte contre le blanchiment, et en particulier sur (i) la lutte liée au développement des nouvelles technologies de l’information et de la communication, (ii) la mondialisation de la lutte, (iii) les dispositifs législatifs et leur application au Royaume-Uni et en Europe. 179 - L’économie du blanchiment : détection, prévention, et répression du blanchiment de l’argent issu du trafic des drogues illicites. Kopp, Pierre - AEF; Caisse des dépôts et consignations, coll. Cahiers finance éthique confiance, 1995/09, 259 p. - Cote E3. 043 L’essor du blanchiment de l’argent criminel est l’une des préoccupations majeures des gouvernements, des autorités réglementaires du monde entier comme de la communauté financière internationale. Les diverses actions conduites au cours des dernières années ne peuvent avoir d’effet que si les autorités de chaque pays démontrent leur bonne volonté de lutter contre ce fléau, en mettant en oeuvre les réglementations et en associant l’ensemble des intermédiaires financiers à cet effort. Cet ouvrage apporte sa contribution aux travaux sur l’économie générale des pratiques liées aux activités criminelles. Il soulève des questions fondamentales en matière de répression : le rôle économique de la criminalité organisée, les faiblesses de la coopération internationale et la comparaison des pratiques nationales. Articles et Etudes 180 - Le secret professionnel bancaire et la lutte contre le blanchiment des capitaux. Pezard, Alice - Caisse des dépôts et consignations. Intervention au séminaire de l’EFE, juin 1998, 22 p. Après avoir rappelé le champ d’application du secret bancaire en France, l’auteur s’emploie à démontrer les limites de son opposabilité afin de déterminer les marges de manoeuvre existant en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux. L’auteur précise en particulier que l’opacité du milieu bancaire international, à travers notamment ses relations avec les banques offshore et les paradis fiscaux, ainsi que la complexité des affaires rend difficile l’identification des opérations de blanchiment. A cet égard, l’élargissement de la loi sur le blanchiment en mai 1996 à toutes personnes physiques ou morales qui connaissent ou ont eu à connaître l’origine criminelle des biens constitue - 61 - une étape nécessaire mais insuffisante, la charge de la preuve que le blanchiment a été effectué sciemment incombant au Ministère public. 181 - Money laundering : the importance of international countermeasures - Blanchiment : l’importance d’une réaction internationale. Camdessus, Michel - FMI, février 1998, 4p. Dans cette intervention à la réunion plénière de la « Task force » financière sur le blanchiment des capitaux, le Directeur général du FMI rappelle que la mise en oeuvre des dispositions de la réunion annuelle du Comité intérimaire du FMI d’octobre 1996 visant à organiser la lutte contre le blanchiment constitue un défi majeur pour la communauté internationale. M. Camdesssus explique notamment pourquoi le blanchiment est considéré comme une menace pour le système financier global. Il précise ensuite le rôle qui peut être joué par le FMI dans l’assistance à la « Task force » constituée sous l’égide du G8, puis précise enfin que l’essor de ce phénomène limite l’efficacité de la politique économique. Il recommande en particulier, qu’à coté du travail de « Task force » régionales à mettre en place dans les pays en transition d’Asie, d’Europe centrale et orientale, d’Afrique et du Moyen-Orient, une attention particulière soit portée à l’agrément et à la supervision des banques offshore ainsi qu’à la recherche en matière de statistiques macro-économiques. En conclusion, il établit que le blanchiment introduit des distorsions dans le fonctionnement normal des marchés de capitaux, mais qu’il n’existe pas de contradiction entre libéralisation financière et mise en oeuvre d’une réglementation anti-blanchiment. 182 - Le blanchiment de capitaux : extrait du rapport 1996-1997 du GAFI sur les typologies de l’argent. Problèmes économiques, n° 2524, 11 juin 1997, pp. 1-8 Le trafic des stupéfiants a été en 1996 comme en 1995, la principale activité génératrice de revenus illicites. Le volume des opérations de blanchiment liées à la criminalité financière et à la criminalité organisée est aussi considérable. Il existe une certaine tendance à éviter le secteur bancaire au profit des institutions financières non bancaires. Mais les experts du GAFI n’ont pas constaté de nouvelle méthode de blanchiment en dehors de la contrebande d’espèces déposée sur des comptes de transit, les garanties de prêts, les virements télégraphiques, etc. Pour faire face au durcissement de la réglementation anti-blanchiment, les criminels s’appuient de plus en plus sur des intermédiaires professionnels du blanchiment comme les casinos et autres activités liées au jeu, les bureaux de change, ou se tournent vers d’autres techniques très prisées par les organisations criminelles d’Europe de l’est, comme les investissements dans l’immobilier et les transactions sur les métaux précieux. 183 - Blanchiment de l’argent et statistiques macro-économiques. Quirk, Peter - Finances et développement, vol 34, n° 1, mars 1997, pp. 7-9 Le blanchiment de l’argent qui se répand dans le monde a des conséquences économiques très graves. Pour lutter contre ce fléau dont le vecteur principal reste les banques extra-territoriales, une étroite coopération internationale est plus que nécessaire. Cet article estime que la lutte contre ce fléau n’est pas compatible avec la libéralisation des marchés financiers prônée par le FMI et qu’il convient d’agir au sein des organismes de coopération prévus à cet effet, notamment au sein du GAFI (groupe d’action financière) créé lors du G7 de juillet 1989, à Paris. - 62 - 184 - Association d’économie financière (AEF) : rapport moral sur l’argent dans le monde 1996. Correspondance économique, 1996/09/25, pp. 24-25 Lors de la présentation au Sénat du rapport 1995 de l’AEF, Philippe Lagayette, directeur général de la Caisse des dépôts et consignations et président de l’Association d’économie financière a souligné que comme en 1995, le blanchiment des capitaux et la corruption occupent une place majeure dans les distorsions. Pour l’essentiel, le phénomène se serait développé aux Etats-Unis et au Canada, dans les centres financiers internationaux comme Londres, Zurich, Genève, Hong-Kong et Singapour, et dans les pays organisés pour être des refuges fiscaux. Sur les 122 milliards $ que représentent les revenus de la drogue, première source de capitaux à blanchir, 120 milliards seraient recyclés dans le système financier. Cette opération rapporterait 25 % de marge bénéficiaire aux intermédiaires non bancaires et, selon des sources policières autorisées, entre 10 et 15 % aux banques. 185 - Les effets macro-économiques du blanchiment de l’argent. Bulletin du FMI, vol. 25, n° 15, 1996/08/05, pp. 245-248 La mondialisation de l’économie et l’efficience croissante des marchés de capitaux facilitent le blanchiment des fonds d’origine frauduleuse. Bien qu’elles soient difficiles à évaluer, les sommes en cause et les opérations illégales dont découlent ces revenus ont des conséquences sur l’allocation internationale des ressources et la stabilité macro-économique. De nombreux pays ont choisi de lutter contre les opérations de blanchiment en adaptant leur cadre légal, mais une solution efficace à ce problème ne peut être trouvée qu’au niveau international. Le GSEF (groupe spécial d’experts financiers) créé par le G7 en juillet 1990 a publié 40 recommandations en vue d’enrayer le blanchiment et le FMI suit attentivement leur mise en oeuvre. Documents de travail à usage interne Memoria 186 - Blanchiment, fraude et délinquance financière. Compte-rendu du séminaire interentreprises EFE/AFD. Nora, Bertrand. - DPE/DAM, août 1998, 5p. - Cote DPE Ce séminaire de formation interentreprises avait pour objectifs de faire un point d’avancement des nouvelles dispositions légales et leur caractère exécutoire en Europe en matière de blanchiment, d’apprécier la place du continent africain dans le panorama global de la délinquance financière, d’appréhender les risques nouveaux liés à l’essor d’Internet, des banques virtuelles et des systèmes de paiements électroniques, de préciser les domaines de l’activité des établissements de crédit et de l’ingénierie financière nécessitant une vigilance particulière de la part des établissements de crédits. Le compte rendu souligne notamment que la plupart des orateurs ont spontanément fait par de leur inquiétude devant la persistance du décalage entre, d’une part les réactions des autorités publiques et la mise en vigueur des réglementations, et d’autre par la dynamique d’innovations et de développement des organisations du crime organisé, en particulier en matière financière. - 63 - 187 - Compte-rendu de l’assemblée générale annuelle du Club des dirigeants des banques d’Afrique francophone (Poitiers 21-23 janvier 1997). Nora, Bertrand - DPE/DAM, 1997/02/05, 6 p. - Cote DPE 0532 Le blanchiment de l’argent sale et le réseau internet dans le cadre des services bancaires a été l’un des thèmes traités lors cette assemblée annuelle. *** - 64 - Division des systèmes de gestion et de la réglementation Annexe Textes de référence sur la surveillance prudentielle et le contrôle des établissements de crédit Textes internationaux (recommandations) du Comité de Bâle $ Contrôle bancaire : propositions pour le traitement prudentiel des risques de marché - avril 93 $ Contrôle bancaire : lignes directrices pour la gestion des risques liés aux instruments dérivés - juillet 94 $ Contrôle bancaire : propositions sur le contrôle bancaire - avril et décembre 95 $ Contrôle bancaire : amendement à l'accord sur les fonds propres pour son extension aux risques de marché janv. 96 $ Transparence bancaire : schéma d'information prudentielle sur les instruments dérivés et les activités de marché -septembre 98 $ Contrôle bancaire : cadre pour les systèmes de contrôle interne dans les organisations bancaires - septembre 98 $ Contrôle bancaire : gestion du risque opérationnel - septembre 98 Directives européennes du Conseil des Communautés Européennes $ directive 92/30/CEE sur la surveillance des établissements de crédit sur une base consolidée $ directive 92/121/CEE sur la surveillance et le contrôle des grands risques des établissements de crédit $ directive 93/6/CEE sur l'adéquation des fonds propres des entreprises d'investissement et des établissements de crédit Lois (niveau national) $ loi 84-46 modifiée (1992) relative à l'activité et au contrôle des établissements de crédit - Titre III : contrôle des établissements de crédit (Commission bancaire- Commissaires du Gouvernement) Règlements du Comité de la Réglementation Bancaire et Financière $ CRB 84-09 relatif au contrôle des établissements de crédit par les commissaires aux comptes $ CRB 86-17 relatif au coefficient de fonds propres et de ressources permanentes (modifié par CRB 87-10, 90-04, 91-09, 94-03) $ CRB 88-01 et 88-10 relatifs au ratio de liquidité (modifiés par CRB 90-02, 90-04, 92-06, 94-03, 96-10) $ CRB 90-02 relatif aux fonds propres (modifié par CRB 91-05, 92-02, 93-07, 94-03, 98-03) $ CRB 90-07 relatif aux risques interbancaires (modifié par CRB 94-03, 97-02) $ CRB 91-05 relatif au ratio de solvabilité (modifié par les CRB 93-05, 94-03, 95-02, 95-05, 96-06, 96-07, 96-09, 97-04, 98-03) $ CRB 93-05 relatif au contrôle des grands risques (modifié par CRB 94-03, 96-06, 97-04, 98-03) $ CRB 95-02 relatif à la surveillance prudentielle des risques de marché (modifié par CRB 96-06, 96-08, 96-09, 97-02, 97-04, 98-03) -traitant de l'adéquation des fonds propres$ CRB 97-02 relatif au contrôle interne des établissements de crédit $ CRB 98-03, publié en janvier 99, modifiant divers règlements relatifs à la surveillance prudentielle (introduction de l'euro) Instructions du Comité de la Réglementation Bancaire et Financière $ ICB 87-03 sur le coefficient de fonds propres et de ressources permanentes $ ICB 88-03 sur le ratio de liquidité $ ICB 89-03 sur la prise en compte des accords de refinancement dans le calcul de la liquidité $ ICB 90-01 sur les fonds propres (modifiée par les ICB 91-02, 94-03) $ ICB 91-02 sur le ratio de solvabilité (modifiée par les ICB 93-01, 94-03, 96-04) $ ICB 94-01 sur le contrôle des grands risques $ ICB 96-01 sur la surveillance prudentielle des risques de marché (modifiée par ICB 96-04, 97-03) -traitant de l'adéquation des fonds propres- GLOSSAIRE - 65 - Accumulation Investissement net, c’est-à-dire part de l’investissement qui excède l’amortissement. La notion d’accumulation est générale à toutes les économies, mais le terme est en usage surtout dans la littérature marxiste. Il exprime de façon imagée comment le processus d’investissement aboutit à augmenter progressivement le capital technique. L’accumulation implique un prélèvement de biens et services sur l’ensemble des ressources disponibles. Adjudication (d’effets) Procédure de refinancement du système bancaire auprès de la Banque de France, consistant en un achat ferme à un, deux ou trois mois d’effets de première et, éventuellement, de deuxième catégorie. Anticipation Au sens littéral, fait d’exécuter ou d’imaginer une chose d’avance. En économie politique, les anticipations des agents économiques sont les hypothèses - pessimistes ou optimistes - sur lesquelles ils fondent leurs prévisions, voire leurs calculs, pour aboutir à une décision. Arbitrage Opération combinée d’achat et de vente de valeurs ou de biens, fondée sur l’appréciation de leurs écarts de cours présents ou à venir. Dans le domaine de la banque, l’arbitrage consiste à acheter des valeurs sur certaines places où leur cours est avantageux pour les revendre sur d’autres en profitant de la différence de cours. En matière de finance internationale, l’arbitrage est une opération consistant à substituer, à une créance utilisable dans une devise et sous certaines conditions, une créance utilisable dans une autre devise et sous certaines autres conditions. Banque centrale Banque investie des fonctions d’émission de la monnaie et de modulation directe ou indirecte de la quantité et du coût du crédit dans le cadre national. Ce terme s’emploie aujourd’hui de préférence à celui de banque (ou institut) d’émission. La mission essentielle de la banque centrale est d’assurer la stabilité monétaire et de veiller à sa compatibilité avec l’expansion économique. Elément « central » du système bancaire, elle en règle la liquidité, elle en organise les règlements par compensation entre les banques et joue le rôle de correspondant avec les banques centrales étrangères. Banque des règlements internationaux (BRI) Le « plan Young », proposant à l’Allemagne et à ses créanciers un accord destiné à faciliter le règlement des réparations stipulées par le traité de Versailles, est à l’origine de la création de la BRI, établissement financier international installé à Bâle sur la forme de Société anonyme. L’adoption de ce plan par les participants de la conférence de la Haye (1930) entraînait celle des statuts de la banque qui figuraient en annexe. Toutes les banques centrales européennes ont souscrit à son capital et le gouvernement de la Confédération helvétique lui a accordé immunités et privilèges. Ses statuts établissent une discrimination entre les actionnaires. Seules les banques centrales disposent du droit de vote à l’assemblée générale. Bourse des valeurs Marché public organisé et spécialisé où sont effectuées les opérations d’achat et de vente des valeurs mobilières introduites par leurs émetteurs ou proposées par leurs détenteurs. L’évolution économique a conduit les entreprises privées et les collectivités publiques à se procurer les capitaux dont elles ont besoin par l’émission et le placement de valeurs mobilières (actions, obligations, rentes...). Le grand nombre et la variété de ces valeurs, l’intérêt d’en regrouper la négociation dans des marchés localisés facilitant le contact avec les détenteurs d’épargne, la nécessité de garantir la sécurité et l’homogénéité des transactions ont rendu indispensable l’organisation de marchés spécialisés ou bourses de valeurs. L’organisation et le fonctionnement des bourses de valeur sont variables suivant les pays mais obéissent généralement à des principes analogues. Capitalisation boursière (ou valeur boursière) Valeur d’un titre ou d’un ensemble de titres telle qu’elle résulte de leur cotation à la bourse des valeurs. Le terme de capitalisation boursière (auquel on peut préférer ceux de valeur ou d’évaluation boursière) s’applique aux titres cotés en bourse. Cette notion peut s’analyser comme impliquant la quantité de - 66 - capital (monétaire) qu’il serait nécessaire de fournir pour acquérir un titre ou un ensemble de titres à la bourse des valeurs à un moment donné. Capitaux fébriles Capitaux spéculatifs passant d’une place à une autre, prêts à se placer à court terme, suivant la variation des taux d’intérêt et l’appréciation des risques de change en période de crise. (En anglais : hot money). Cette expression anglaise est parfois traduite par « capitaux flottants », ce qui ne rend pas compte de l’état de crise auquel sont généralement liés les mouvements de hot money. Concentration Au sens général : réunion de facteurs de production autour d’un centre. La concentration géographique est la tendance des entreprises à s’établir et à se développer dans des lieux où se trouvent déjà d’autres entreprises. Le mouvement de concentration géographique des entreprises a été jusqu’à une période relativement récente un phénomène inhérent au processus de développement industriel. La concentration économique est la tendance à l’accroissement de la dimension des entreprises. Le processus de concentration économique des entreprises paraît largement indépendant, dans son principe, du régime économique et social, dans la mesure où il est lié à la recherche d’une amélioration de la rentabilité par la diminution des coûts, qui conduit naturellement à accroître la capacité de production des entreprises pour obtenir des gains de productivité. Cependant, les formes, les modalités et la finalité du processus peuvent sensiblement varier selon les régimes économiques et sociaux. Le processus de concentration peut revêtir deux modalités techniques, soit dans le cas d’une concentration horizontale par réunion des entreprises participant au même stade d’un processus de production donné, soit dans le cas d’une concentration verticale, par regroupement des entreprises intervenant à différents stades du processus de production, ou exerçant des activités différentes mais complémentaires. Consolidation Accroissement du pouvoir et de l’indépendance d’une personne ou d’une collectivité, ou du crédit dont elle dispose, grâce au développement de ses moyens propres, à la diminution de son endettement ou au recul des échéances qui pèsent sur sa trésorerie en compromettant sa liberté d’action. L’emploi de ce terme prend une signification plus technique en matière de crédit, dans le domaine des finances publiques et dans le vocabulaire comptable. La consolidation d’un crédit est l’opération consistant à remplacer un crédit à court terme par un financement plus stable, un crédit de plus longue durée, voire la transformation d’une avance ou d’une créance en participation au capital. La consolidation de la dette publique est la transformation d’une partie de la dette en une autre dette comportant une échéance plus éloignée en vue d’éliminer les dangers que des demandes de remboursement massives font peser sur le Trésor et sur la monnaie. Crédit Acte de confiance comportant l’échange de deux prestations dissociées dans le temps : biens ou moyens de paiement contre promesse ou perspective de paiement ou de remboursement. Pour engager leurs entreprises, financer leurs investissements ou leur consommation, développer leurs échanges, les agents économiques disposent rarement en propre de tous les capitaux ou de tous les moyens de paiement nécessaires, et au moment voulu. Le crédit est la principale manière d’ajuster ces moyens avec ces besoins, ces anticipations ou ces décisions. L’acte de crédit peut revêtir diverses formes. Distorsion Déformation d’une structure. En économie, il s’agit du décalage dans les variations entre des grandeurs économiques dont l’évolution respective doit satisfaire à un certain rapport. La distorsion est une notion relative dans la mesure où elle se réfère à un déséquilibre par rapport à une structure souhaitée. Emergent Selon la SFI, un marché financier émergent est un pays qui dispose de caractéristiques macroéconomiques et financières spécifiques. Le PIB/habitant du pays ne doit pas excéder le niveau requis pour la classification dans la catégorie des pays à hauts revenus de la Banque Mondiale (high income economies, 9306 $ en 1995) ; le pays doit être éligible aux opérations de la Banque Mondiale, et doit avoir développé un marché de titres dont l’activité doit pouvoir être mesurée par l’index de la SFI. La SFI retient 30 marchés financiers émergents dans le monde, dont 5 en Afrique (Egypte, Maroc, Nigeria, Afrique du Sud, Zimbabwe). - 67 - Epargne Affectation du revenu à la thésaurisation, à un placement, à un prêt ou à l’investissement direct. Que l’on aborde le problème du point de vue de la motivation de l’acte d’épargne, ou de celui de sa nature économique, on se heurte à la difficulté de définir le phénomène en lui-même et on est enclin à le caractériser négativement, par rapport à d’autres phénomènes, ou à l’assimiler à l’un d’entre eux. On notera que si l’épargne globale et l’investissement global sont égaux ex post, il n’y a pas d’identité nécessaire entre épargnant et investisseur. Dans les économies monétaires modernes, il revient au marché financier et aux institutions financières de rapprocher épargnants et investisseurs pour permettre aux capitaux des uns de s’employer à satisfaire les besoins de financement des autres. Ce principe conduit à encourager l’épargne volontaire, soit des particuliers, soit des entreprises (autofinancement), ou à développer des formes d’épargne collective (épargne des administrations, par exemple), et dans le cadre de la régulation à court terme de la croissance, à rechercher, une action modératrice sur la consommation pour préserver l’effort d’investissement. GATT, OMC, GATS Le GATT est un accord multilatéral général sur les tarifs et le commerce conclu à Genève en 1947 sur des principes concernant les tarifs douaniers et les politiques commerciales des pays signataires. Les accords de Marrakech signés en 1994 l’ont transformé en OMC (Organisation mondiale pour le commerce) et ont institué le GATS (General Agreement on Tariffs and Services) portant sur la libéralisation multilatérale du secteur des services (tourisme, ingénierie, fret, services financiers notamment). Indicateur d’alerte Indice simple ou composé traduisant l’évolution d’une grandeur économique ou financière, et affecté d’un seuil de variation dont le franchissement indique que la réalisation de certains objectifs peut être compromise. Les avertisseurs et les différents indices de l’activité économique contribuent à constituer un baromètre (ou « tableau de bord ») dont l’examen permet aux autorités responsables de surveiller l’évolution de la conjoncture et d’apprécier à travers elle les résultats de leur politique et les besoins d’actions nouvelles. Les indicateurs d’alerte ont été compris en France comme un dispositif permettant d’apprécier l’évolution de l’économie par référence au Plan. Libéralisation Mesure ou ensemble de mesures visant à favoriser les échanges commerciaux par la réduction des tarifs douaniers et l’élargissement ou la suppression du contingentement. Liquidité Capacité d’honorer rapidement des engagements financiers. Par extension : avoir immédiatement disponible permettant d’honorer un engagement financier. C’est dans l’activité de banque que la notion de liquidité apparaît dans toute son importance, une banque devant pouvoir à tout instant faire face aux retraits de fonds décidés par ses clients. La liquidité du marché monétaire au sens strict (c’est-àdire du marché de l’argent à court terme entre banques et organismes assimilés) peut se définir pour sa part, par les marges de recours dont disposent les banques auprès de l’institut d’émission. En économie, on entend généralement par liquidité de l’économie l’ensemble constitué par les disponibilités monétaires et l’épargne liquide et à court terme, c’est-à-dire l’ensemble des placements à vue et à court terme. Marché monétaire Marché des fonds prêtables à court terme entre institutions financières. Un « marché des liquidités » : il est souvent donné au marché monétaire une définition plus large : celle d’un marché des capitaux à court terme, pendant du marché financier sur lequel se négocient les capitaux à long terme. Le marché monétaire au sens étroit porte pour sa part sur une matière bien déterminée, qui est représentée par les liquidités dont disposent, ou dont ont besoin, les banques. Obligation Titre représentatif d’un emprunt contracté par une personne morale (Etat, société...), pour un montant et une durée déterminés, auprès d’une personne qui l’a souscrit. Obligation convertible en action Obligation que le souscripteur peut, au terme d’un certain délai ou à une date déterminée, transformer en action. - 68 - Système bancaire Ensemble des banques. Cette définition générale recouvre un contenu variable selon les pays et les critères statistiques retenus. En France, pour les autorités monétaires (Banque de France, Conseil national du crédit), le système bancaire comprend : les banques inscrites (sur la liste tenue à jour par la Commission de contrôle des banques), les banques populaires, la Banque française du commerce extérieur et les Caisses de crédit agricole. Titrisation Emission, par un établissement prêteur, de titres négociables représentatifs de créances qu’il détient, et dont la propriété est ainsi transférée à l’acquéreur des titres. Cette pratique est apparue aux Etats-Unis au début des années 70. Elle a concerné essentiellement le domaine des créances garanties par une hypothèque. Tontine Groupe d’épargnants d’âges différents au sein duquel les parts des associés qui meurent sont réparties entre les survivants, soit qu’ils se partagent le capital accumulé, soit qu’ils bénéficient d’une rente viagère constituée à partir de ce capital. (De Lorenzo Tonti, banquier italien du XVIIIe siècle). Transformation Crédit : opérations de remploi à moyen et long terme par des intermédiaires financiers collectant des épargnes liquides ou des dépôts à vue. Trust, trustee Relation légale ou contractuelle par laquelle une personne (le trustee) est investie de la propriété d’une chose sous condition de la gérer au bénéfice d’une autre personne (le bénéficiaire). Cette institution, qui n’a aucun équivalent exact en droit français, connaît une grande ascension en Grande-Bretagne, aux Etats-Unis, et sur les places régies par le droit anglo-saxon. La fiducie en France s’inspire de ce principe. Valeurs mobilières Documents ou titres représentatifs d’une valeur (participation ou créance) et négociables à la bourse des valeurs. Les valeurs mobilières sont en principe matérialisées par des documents ou titres, qui attestent que leur possesseur est titulaire d’un droit représentant une certaine valeur. Elles sont dites mobilières car elles sont représentatives de droits mobiliers, c’est-à-dire de créances ou de participations qui peuvent être transmises aisément. Cette faculté est assurée par le fait qu’elles sont négociables sur un marché organisé à cet effet, la bourse des valeurs. Zone monétaire Ensemble constitué, à la suite d’un accord formel ou en conséquence d’un état de fait, par un groupe d’Etats ou de Territoires observant des règles particulières dans leurs relations monétaires et confiant à la monnaie du principal d’entre eux un rôle essentiel dans les règlements internes à la zone et avec le reste du monde. Source : D’après « vocabulaire économique et financier », Bernard et Colli, Le Seuil 1989 - et Emerging Stock Markets Factbook, SFI 1997. - 69 -