Textes internationaux (recommandations) du Comité de Bâle

Division de la Documentation
Division de l’Ajustement et de la Macro-économie
E-mail : afd-doc@magic.fr
BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE THEMATIQUE
_______________
BANQUE/FINANCE ET DEVELOPPEMENT
n° 3 - Décembre 1998
- 2 -
Avant propos
Cette bibliographie thématique a été réalisée conjointement par la Division de la documentation et la
Division de l’ajustement et de la macro-économie de l’AFD entre les mois de Juillet et de Décembre
1998. Elle présente une sélection d’ouvrages et d’analyses sur les liens entre la libéralisation
financière, l’intermédiation bancaire et le développement des économies - thème auquel la crise
récente des pays émergents a donné une certaine acuité. Ce document a été conçu comme un
instrument de travail à destination de tous les agents du groupe de l’AFD intéressés par ces questions
afin qu’ils puissent nourrir leur propre réflexion.
Partant du fait que les politiques d’aide au développement appuyées par les bailleurs de fonds, tant
multilatéraux que bilatéraux, s’efforcent d’accroître le niveau d’insertion des pays dans l’économie
mondiale, cette bibliographie qui comprend 186 références s’est attachée à approcher ce thème dans
sa globalité, avec le triple souci de laisser place à des points de vue contradictoires, permettre des
comparaisons entre pays ou zones géographiques différentes, enfin souligner les limites et les risques
de ces liens. Elle traite successivement des sujets suivants :
1 - Libéralisation financière et mobilisation de l’épargne
2 - Liens entre marché financier et développement
3 - Réformes bancaires , intermédiation / désintermédiation
4 - Crises bancaires, risque systémique et contrôle prudentiel
5 - Délinquance financière et lutte contre le blanchiment de capitaux
Chaque partie est divisée en 3 catégories de références, avec, d’une part, des ouvrages de
connaissance générale ou d’analyses spécifiques, incluant les documents de travail ou « working
papers » des institutions internationales, d’autre part, des articles et études, puis enfin, des documents
internes rédigés par les départements d’étude, d’évaluation , ou d’analyse des risques de l’AFD,
référencés dans la base de données Mémoria - ou bien des documents des institutions de Bretton
Woods à caractère confidentiel référencés dans la base de données CFI. A l’intérieur de chaque sous-
partie, les références sont présentées en allant de la plus récente à la plus ancienne. Il a été retenu par
convention de limiter la recherche aux analyses publiées après 1992.
Les principales références réglementaires, tant internationales, européennes que françaises relatives à
la surveillance prudentielle et au contrôle des établissements de crédit sont recensées en annexe.
A titre préliminaire, le texte d’introduction d’Eric BARTHALON, Directeur de la recherche
économique du groupe Paribas, au dossier « Tant qu’il y aura des hommes : libres réflexions sur les
crises financières » est proposé à la sagacité du lecteur.
Tous les documents sont disponibles à DCI/DOC qui attend vos remarques et vos suggestions.
Aliénor LAMBESE, Bertrand NORA
- 3 -
Sommaire
INTRODUCTION 4
1- LIBERALISATION FINANCIERE ET MOBILISATION DE L’EPARGNE 7
Ouvrages 8
Articles et études 10
Mémoria 15
2- MARCHE FINANCIER ET DEVELOPPEMENT 17
Ouvrages 18
Articles et études 19
Mémoria 28
3- REFORMES BANCAIRES, INTERMEDIATION /DESINTERMEDIATION 30
Ouvrages 31
Articles et études 33
Mémoria 37
CFI 40
4- CRISES BANCAIRES, RISQUE SYSTEMIQUE ET CONTROLE PRUDENTIEL 41
Ouvrages 42
Articles et études 45
! Crises bancaires 45
" Risques et supervision prudentielle 52
# Stratégie, métiers 54
Mémoria 56
CFI 57
5- DELINQUANCE FINANCIERE ET BLANCHIMENT DE CAPITAUX 59
Ouvrages 60
Articles et études 61
Mémoria 63
Annexe 65
Glossaire 66
NB : Mémoria est la base de données des références internes de l’AFD; CFI est la base de données
des références du groupe de la Banque mondiale et du FMI
- 4 -
Introduction
Tant qu’il y aura des hommes - Eric Barthalon
(Extrait de Conjoncture Paribas, numéro spécial, octobre 1998)
epuis près de trois siècles, des convulsions financières scandent les strophes de l’histoire économique.
Leurs apparitions coïncident généralement avec l’apogée des cycles économiques. Dresser ici la
longue liste des crises prendrait trop de place. Pour l’économiste qui veut bien considérer l’histoire
comme une source légitime de connaissance économique, les crises financières constituent donc une matière
première abondante. Aussi l’intérêt qu’elles suscitent ne date-t-il pas d’aujourd’hui : pour ne citer qu’eux, Adam
Smith, John Stuart Mill, Karl Max, Vilfredo Pareto, Irving Fisher s’y sont intéressé. Pourtant, la place que les
manuels d’économie réservent aux crises financières est réduite, voire inexistante. Le plus souvent, il n’y a nulle
trace de bulle dans les tables des matières des manuels de macroéconomie ; dans le meilleur des cas, on n’y
trouve que quelques lignes. L’espace qu’accorde à ce sujet « le » dictionnaire d’économie par excellence, le New
Palgrave, est à peine plus important. Cela peut sembler bien singulier. La médecine aurait-elle fait autant de
progrès si la santé, ce silence des organes, avait été le seul objet de ses recherches ?
Au risque de décevoir, l’économiste, celui en tout cas qui se complaît dans l’analyse des situations
d’équilibre, n’est donc pas a priori bien placé pour traiter des crises financières : il l’est sans doute moins que
l’historien, le psychologue ou le sociologue. A vrai dire, d’un point de vue orthodoxe, la question des bulles
financières ne se pose même pas. Ce n’est que récemment que l’analyse économique a reconnu leur existence.
Les bulles ont donc été à l’analyse économique ce que les OVNI sont à l’aéronautique. Pour transparentes et non
identifiées qu’elles soient lorsqu’elles se gonflent, les bulles finissent généralement par éclater et cela prouve de
façon irréfutable, mais tardive, leur existence.
En ajoutant une nouvelle étape à une chronique déjà longue, la crise qui, depuis juillet 1997, se propage à
partir de l’Asie, ravive donc trois vieilles questions : les crises financières sont-elles prévisibles ? A supposer
qu’il faille le faire, peut-on les endiguer ? Comment, enfin, les prévenir ?
Telles seront les trois grandes articulations des développements qui suivent. La première partie passera en
revue les différents mécanismes, certains rationnels, d’autres non, qui conduisent à une situation de crise. La
seconde partie analysera le rôle du prêteur en dernier ressort et les trois dilemmes auxquels il se trouve confron
: l’aléa moral, la socialisation des pertes et la gestion des actifs qu’il récupère du fait de son intervention. La
troisième et dernière partie présentera les différentes propositions faites pour prévenir les crises : certaines
d’entre elles ne remettent pas en cause nos institutions monétaires, d’autres sont plus radicales. L’ensemble de
ces développements ne prétend pas à l’originalité, mais plutôt à la synthèse : il fait en effet de multiples emprunts
à des auteurs eux-mêmes nombreux. Au premier rang d’entre-eux vient sans aucun doute Charles Kindelberger
qui - avec Manias, Panics and Crasbes - a écrit l’ouvrage de référence sur le sujet.
Mais avant d’aller plus avant, il nous faut définir ce qu’est une crise financière, en présentant brièvement la
fonction et les grands principes d’organisation des systèmes bancaires et des marchés financiers.
Il y a crises et crises
Une crise financière peut être définie comme une oscillation de grande ampleur affectant tout ou partie d’un
ensemble de variables financières : volumes d’émission et cours des obligations ou des actions, encours de
crédits et de dépôts bancaires, taux de change. C’est seulement lorsque s’effondre la valeur de ces variables que
l’on parle de crise financière. Mais la crise commence en fait pendant la phase de hausse, elle aussi accentuée,
qui précède généralement. Cette asymétrie dans la qualification et la perception des phénomènes de hausse et de
baisse mériterait sans doute à elle seule de longs développements.
D
- 5 -
La phase de « crise » au sens habituel du terme -c’est-à-dire de baisse ample et rapide des quantités et des
prix qui mesurent les activités bancaires et financières- se caractérise par un comportement de fuite en dehors des
actifs jusque-là détenus : soudainement, tous les acteurs souhaitent en même temps échanger leurs avoirs contre
des instruments leur semblant offrir à la fois une négociabilité (capacité à être échangé sans délai) et une liquidité
(capacité à être échangé sans risque de perte en capital) plus grandes. De façon générale, une crise financière se
définit comme une brutale augmentation de la demande de monnaie à des fins de précaution.
Mais, autour de ce thème général, des variations sont possibles, qui s’imbriquent les unes dans les autres
telles des poupées russes : si le doute porte sur la valeur des actions ou des obligations, c’est dans les dépôts
bancaires que l’on cherchera refuge ; si c’est la solidité des banques émettrices de ces dépôts qui est en doute,
c’est la monnaie émise par la banque centrale qui sera recherchée ; si la monnaie nationale n’est plus crédible,
c’est vers une monnaie étrangère que le marché se retournera ; enfin, si ce sont les monnaies-papier
inconvertibles qui font l’objet d’une défiance généralisée, c’est vers l’or ou tout autre forme de monnaie-
marchandise, n’ayant pas le caractère d’une créance sur autrui, que pourra se porter la demande de monnaie.
D’où la distinction, faite par les monétaristes, entre crises authentiques -celles qui dégénèrent en paniques
bancaires- et « pseudo-crises financières », qui se limitent à de fortes fluctuations des prix des actifs financiers et
des volumes échangés, mais sont néanmoins susceptibles d’avoir des répercusssions systémiques. Sont qualifiées
de systémiques les secousses suffisamment importantes pour entraîner la défaillance d’un ou plusieurs
intermédiaires financiers, perturber le système de paiement, ou empêcher le processus d’allocation de capital par
le système financier. On conviendra sans doute qu’il ne s’agit là que d’une différence de degrés.
Nécessaire mais illusoire promesse de liquidité
Les instruments de placement qui viennent d’être énumérés peuvent être classés en deux grandes
familles : ceux qui, d’une part, sont inscrits aux passifs des bilans des banques et ceux, d’autre part, qui négociés
sur les marchés financiers, mettent directement en relation les agents qui ont des liquidités à placer avec ceux qui
ont des besoins de financement.
Les banques sont liées, de façon quasi irréversible, avec chacun de leur clients débiteurs comme avec
chacun de leurs déposants, pour des durées explicitement précisées, qui sont généralement courtes, voire très
courtes pour les dépôts. Elles garantissent la valeur nominale des dépôts qu’elles reçoivent. En revanche, les
actifs qu’elles détiennent -prêts non négociables ou titres- sont généralement remboursables à un terme plus
éloigné que celui des dépôts et ils sont, en outre, moins liquides. Les actifs des banques sont, en effet, loin de se
composer uniquement de billets ou pièces émis par la banque centrale.
Dans le cas des titres -actions ou obligations- leur négociabilité sur un marché secondaire vise aussi à
favoriser la mobilisation de ressources, mais à plus long terme. Cette négociabilité des titres sur le marché
secondaire, qui est en fait un marché de l’occasion, permet à leurs détenteurs de les convertir en monnaie en cas
de besoin, mais à cours incertain. Il leur suffit de revendre leurs titres à d’autres agents. De son côté, l’entreprise
ou l’entité émettrice de ces titres n’a pas à vendre les actifs productifs (usines, machines, etc.) que l’émission de
titres lui permet de financer.
Dans les deux cas, dépôts bancaires ou valeurs mobilières, une forte instabilité est donc techniquement
possible, si tous les déposants ou tous les porteurs de titres cherchent en même temps à liquider leurs avoirs.
Compte tenu de l’incertitude fondamentale qui affecte l’avenir lointain, il serait très difficile, voire impossible, de
financer certains types d’investissements, si la possibilité n’était pas donnée aux bailleurs de fonds de convertir
leurs titres en monnaie, en les revendant à d’éventuels repreneurs sur le marché secondaire. L’incertitude dont il
est ici question n’est pas seulement celle qui touche la rentabilité de l’investissement qu’il s’agit de financer
(usine, route, etc.), c’est aussi, et peut-être surtout, celle qui affecte la situation future du bailleur de fonds : quel
acheteur de titres peut être absolument certain qu’il n’aura pas besoin de liquidités au cours des quinze, vingt ou
trente années à venir ? Là est donc la difficulté : si l’on veut pouvoir drainer des capitaux en volume important et
à moindre coût, il faut donner à leurs détenteurs la possibilité de liquider leurs titres à tout moment.
Un terrain idéal pour la spéculation
Or, il se trouve que les valeurs mobilières sont, par excellence, des instruments de spéculation. Peut être
qualifiée de spéculative toute opération d’achat ou de vente dont le « seul motif est l’anticipation d’un
1 / 69 100%

Textes internationaux (recommandations) du Comité de Bâle

La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !