LETTRE D’INTENTION
Dakar, Sénégal
Le 19 mai 2011
Monsieur John Lipsky
Directeur général par intérim
Fonds monétaire international
700 19th Street, N.W.
Washington, D.C., 20431
États-Unis
Monsieur le Directeur général,
Le gouvernement du Sénégal sollicite l'achèvement de la première revue de son programme
macroéconomique 2010-2013 appuyé par l’Instrument de Soutien à la Politique Economique
(ISPE). À l’appui de cette demande, le mémorandum sur les politiques économiques et
financières (MPEF) ci-joint passe en revue la mise en œuvre du programme au cours des six
derniers mois et fixe les objectifs ainsi que les politiques du gouvernement à court et à moyen
terme dans le cadre du programme. Ces politiques sont cohérentes avec le nouveau Document de
Politique Économique et Sociale (DPES) en cours de finalisation, qui couvrira la période 2011-
2015. La nouvelle stratégie de développement du Sénégal devrait être approuvée vers mi-2011 et
sera soumis, pour information, aux conseils d’administration de la Banque mondiale et du FMI
lors de la deuxième revue de l’ISPE.
Tous les critères d'évaluation (CE) à caractère continu et ceux prévus pour fin décembre 2010 ont
été observés, à l’exception du critère d’évaluation relatif au solde budgétaire de base. Le critère
d’évaluation relatif au solde budgétaire de base à fin décembre 2010 a été dépassé de 0,2 % du
PIB du fait essentiellement de la faible collecte des recettes sur les produits pétroliers. À
l’avenir, les réformes dans le secteur de l’énergie devraient aider à générer plus des recettes sur
les produits pétroliers, et le gouvernement s’efforcera de compenser plus efficacement les
faiblesses des recettes qui pourraient se matérialiser, avec une gestion plus prudente des dépenses
non prioritaires. Le gouvernement est résolu à appliquer de politiques saines et à maintenir le
déficit budgétaire en ligne avec les objectifs du programme ISPE en vue de le ramener, à moyen
terme, en dessous de 4 % du PIB. Les réformes structurelles, axées principalement sur la gestion
des finances publiques et la mise en place d’un plan de restructuration du secteur d’énergie ont
généralement progressé conformément au programme, en dépit de quelques retards.
Les problèmes pressants dans le secteur de l’énergie pourraient engendrer des conséquences
importantes pour l’économie Sénégalaise ; par conséquent, ils nécessitent une réponse forte et
urgente de la part du gouvernement. Le gouvernement a déjà identifié des recettes
supplémentaires qui seront dédiées au nouveau Fond spécial de soutien au secteur de l’énergie
(FSE), chargé d’assurer la sécurisation de l’approvisionnement en combustibles pour les
centrales opérationnelles et de financer la location de capacité, et ainsi permettre la réhabilitation