TermesLitteraires

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TERMES ET MOUVEMENTS LITTERAIRES
1. absurde : caractérise ce qui n'a pas de sens logique; sentiment que notre existence et la marche du monde n’ont
aucun sens. Au milieu du XXe siècle, l'absurde qualifiait plusieurs courants intellectuels et artistiques. CAMUS a
défendu la philosophie de l'absurde. IONESCO, a illustré le théâtre de l'absurde où les personnages sont illogiques,
échangent des propos stéréotypiques et dont l'action est inexistante.
2. allégorie : une figure de style qui consiste à représenter de façon imagée une idée abstraite. On fait donc appel
au(x) symbole(s). Un ensemble d'indices renvoie à une idée comme la justice, le temps, la mort etc. Elle peut faire
appel à la personnification. Ex: «Le Temps mange la vie» (Baudelaire, Les Fleurs du Mal). Ici le temps est
matérialisé par l'image d'un monstre qui dévore la vie de l'homme.
3. allitération : un terme de stylistique qui représente la répétition de consonnes successivement surtout en début
de mot pour produire un certain effet. Ex: «Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes?» Racine.
4. allusion : manière de s'exprimer sur une idée, une personne ou une chose, etc., sans la nommer explicitement
mais par simple évocation ; suppose, chez le lecteur, la connaissance de la situation ou de la référence culturelle.
5. anecdote: bref récit d'une aventure, d'un incident pittoresque. Petite histoire amusante concernant un fait peu
connu, curieux, pittoresque ou piquant. Le mot peut aussi désigner ce qui est d'un intérêt secondaire : !Ex : Tout cela,
c'est de l'anecdote, venons-en à l'essentiel !
6. antihéros : Personnage principal qui ne possède aucune des qualités remarquables du héros traditionnel. Il est au
contraire fade, sans envergure. Charles Bovary (dans Madame Bovary de Flaubert) en est un.
7. argot : au départ, langue des malfaiteurs, du milieu. Le mot désigne aujourd'hui des mots utilisés à l'oral et qui
plaisent à un groupe particulier : « le fric », « les tunes», « l'oseille » sont des mots d'argot pour l'argent.
8. assonance : répétition d'un même son voyelle dans un énoncé. L'assonance peut être utilisée pour produire une
harmonie imitative. Ex: « Lève, Jérusalem, lève ta tête altière » (Racine). !Il s'agit ici d'une assonance en [è].
9. caricature: Description comique ou satirique par l'accentuation de certains traits (ridicules, déplaisants). !Art de
se moquer d'un individu en exagérant ses défauts. Dans la représentation des individus, elle peut être un stéréotype.
10. comparaison : Figure de style qui consiste à rapprocher un comparé à un comparant par l'intermédiaire d'un
comparatif, par exemple les mots « comme, tel, etc.». Ce procédé établit un parallèle entre deux réalités.
11. conte : récit assez bref, de faits imaginaires qui plonge le lecteur dans un univers différent du monde réel
(merveilleux, fantastique). On trouve dans ce genre littéraire, des contes de fées, des contes de l'époque du XVIIIe
siècle ou encore des contes fantastiques, comme ceux de Guy de Maupassant. Les contes traditionnels écrits à partir
d'une tradition orale, comportent presque toujours une intention morale ou didactique.
12. dénouement : ce qui termine, ce qui dénoue une intrigue, une action au théâtre. Suivant le genre de la pièce
(comédie, tragédie...) il peut être heureux ou malheureux.
13. ellipse : Suppression, dans un énoncé, des termes qui seraient grammaticalement nécessaires. Seuls subsistent
les mots chargés de sens. Ex: « Métro, boulot, dodo.»
14. enjambement: dans la poésie, procédé métrique fondé sur l’inégalité de la syntaxe et du mètre d’un vers. Ex :
« Accrochant follement aux herbes des haillons / D’argent ; où le soleil de la montagne fière, »
15. euphémisme : Figure de style qui consiste à remplacer une expression qui risquerait de choquer, par une
expression atténuée. Ex: « un demandeur d'emploi » est un euphémisme pour désigner un chômeur. Le procédé
inverse est l'hyperbole.
16. existentialisme : système philosophique qui trouve son origine chez le philosophe danois Kierkegaard (18131855) et le philosophe allemand Heidegger (1889-1976). En France, le terme prévaut dans les années 1945 et
trouve une expression privilégiée dans les œuvres littéraires de Sartre et Camus. L'idée fondamentale de cette
philosophie est que l'homme se définit par la somme de ses actes et trouve son identité seulement à travers son
existence. Aucune divinité ne donnera de sens à sa vie. Jeté dans un monde absurde, il découvre avec angoisse qu'il
est responsable de ce qu'il fait; il est "condamné à être libre" et à se choisir à tous les instants.
17. fable : un discours en forme de récit allégorique qui explique une moralité, souvent avec des animaux.
18. héros: le héros est un personnage légendaire (ou non) auquel on prête un courage et des exploits
remarquables. C'est aussi le principal protagoniste d'une oeuvre littéraire, dramatique, cinématographique. Il joue
un rôle essentiel dans l’oeuvre.
19. humour noir : une forme sylistique qui souligne avec cruauté, amertume et parfois désespoir l’absurdité du
monde, face à laquelle il constitue une forme de défense.
20. hyperbole : figure de style consistant à amplifier une idée pour la mettre en relief. Il s'agit d'une exagération.
C'est souvent le contexte qui permet de dire s'il y a hyperbole ou non. Ex: Briller de mille feux, mourir de soif,
avoir trois tonnes de boulot, se faire tuer par sa mère en reentrant, etc.
21. ironie : élocution qui cherche à se moquer de quelque chose ou quelqu’un en disant le contraire de ce qu’on
veut exprimer. Ex: «Ah, les joies de l’hiver!» (pour indiquer le froid, la neige et la grippe). L’usage de l’ironie
indique souvent un certain détachement émotionnel.
22. litote : figure de style qui consiste à dire peu pour suggérer beaucoup. Le verbe est en général à la forme
négative. Fausse diminution. Ex: «Ce joueur de tennis n'est pas très doué» (pour dire : « il est HORRIBLE! »).
23. métaphore : figure de style qui rapproche un comparé et un comparant, sans comparatif (contrairement à une
comparaison). On distingue deux sortes de métaphores : la métaphore annoncée et la métaphore directe. Dans la
métaphore annoncée, le comparé est présent :
24. naturalisme : mouvement littéraire de la fin du XIXe siècle, né dans le prolongement du réalisme, qui connut
son apogée dans les années 1880 avec les grands romans de Zola ; le naturalisme se propose de reproduire très
exactement la nature, en refusant toute idéalisation du réel, et en valorisant tous les aspects, même ceux qui sont
réputés vils et sordides.
25. nouvelle : récit bref (par opposition au roman), mettant en valeur un fait divers, un moment de vie. Elle
présente en général un nombre de personnages peu important, et comporte souvent une chute surprenante.
26. onomatopée : un mot qui rappelle, par ses sonorités, le son produit par l'objet, l'être ou l'action qu'il désigne.
Ex: le tic-tac, le cocorico, le glouglou etc.
27. oxymore : figure de style qui consiste à placer l'un à côté de l'autre deux mots opposés (antonymes). Ex: «
Cette obscure clarté » (Corneille, Le Cid ), un silence éloquent, un mort-vivant etc. Ce procédé crée un paradoxe,
une image surprenante. Il s'agit d'ailleurs le plus souvent d'une métaphore.
28. personnification : figure de style qui consiste à évoquer un objet, une idée ou une abstraction sous les traits
d'un être humain. Ex: « L'habitude venait me prendre dans ses bras, comme un petit enfant. » (Proust) Cette
phrase comporte aussi une comparaison.
29. régistre : c’est l'impression particulière produite par un texte sur la sensibilité du lecteur. Ex: le tragique, le
comique, le polémique, l'épique, le lyrique, l’élégiaque, le didactique, le satirique, le pathétique, le fantastique etc.
30. réalisme : mot qui désigne une école littéraire conduite par Champfleury qui, en 1850, propose la vérité dans la
représentation de la vie, en s'opposant aux illusions et aux excès du romantisme. Les thèmes principaux sont les
moeurs d'une époque, d'un milieu, les liens avec le contexte historique, politique, social ; l'influence du milieu sur
l'individu ; la ville, la province, les misères sociales et l'ascension sociale.
31. rime : identité sonore marquant la fin d'un vers. Selon le nombre de sons qui riment ensemble, on parlera de
rime pauvre, suffisante ou riche. On distingue trois schémas de disposition des rimes:
plates : AABB / embrassées : ABBA / croisées : ABAB
32. satire : un genre stylistique dont l’objectif est une critique moqueuse de son sujet souvent dans l’intention de
provoquer un changement. Volataire était un grand satiriste.
33. sonnet: poème composé de deux quatrains (strophe de 4 vers) et de deux tercets (strophe de 3 vers), soit 14
vers en tout. A l'origine, les rimes dans les quatrains devaient être embrassées (ABBA / ABBA).
34. style indirect libre : un type de discours rapporté. Les paroles sont rapportées sans guillemets. Certaines
marques de l'oral (du style direct) peuvent malgré tout subsister (exclamations, interjections...) !Parfois difficile à
distinguer du récit. Ex: Il avait fait assez d'exercice. D'ailleurs il en avait assez ! Il continuerait le lendemain.
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