AGR FLASH AGRONOMIE HEPIA NOVEMBRE 2012 Voici la 7e édition ! La 7e édition du journal de la filière agronomie présente un grand nombre de travaux réalisés par les étudiants durant les cours ou durant les modules. Nous sommes heureux de vous les faire découvrir et nous vous souhaitons une très bonne lecture. Sommaire Edito - La « haie bircher » 1 - Cornouiller mâle - Cornouiller officinal - Sureau noir - Chèvrefeuille du Kamtchatka - Goji - Arbre chaste - Epine-vinette - Amélanchier - Argousier - Arbousier - Néflier - Kiwi - Myrtille - Canneberge - Jujubier - Murier noir - Asiminier - Ginkgo biloba - Noisetier - Bircher muesli 2 2 - 3 3 - 4 4 4 4 - 5 5 6 6 - 7 7 7 - 8 8-9 9 - 10 10 - 11 11 - 12 12 12 - 13 13 13 - 14 14 Travaux d’étudiants agronomie 5e semestre - Végétalisation de toitures 14 - Toitures végétalisées 14 - 15 - Les murs végétalisés 15 - Les parois végétales brevetées hepia 15-16 - Le mur en bouteilles de Lionel Chabbey 16 - Le système VERTISSTM - Système VG-Biobeds 16-17 - Biobeds, techniques d’assainissement des eaux contaminées 17 - La charte des jardins 18 Module à choix Mycologie 2012 La « haie bircher » Travail d’étudiants - Tramède rude tricolor - Bolet à beau pied - Epervier écailleux - Bolet pomme de pin - Bolet poivré - Fiche de determination - Les tricholomes - Les amanites - Les lepiotes - Les chanterelles -Les russules - Le genre Boletus - Les lactaires impressum Présentation du projet Le but de notre projet est de vous aider à choisir des arbustes à planter dans votre jardin, afin de pouvoir récolter à tout moment de l’année, des fruits à déguster dans son bircher du matin. Après avoir visité le jardin de la copropriété nous avons sélectionné les arbustes et arbres les plus adaptés. suite page 2 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 Contact : Nadia Yousfi Picenni, [email protected] Site Lullier Route de Presinge 150 CH-1254 Jussy t +41 22 546 68 12 [email protected] Site Genève Rue de la Prairie 4 CH-1202 Genève t +41 22 546 24 04 f +41 22 546 24 10 [email protected] 1 Cornouiller mâle ou bois carré (Cornus mas) Description légèrement acidulé rappelant à la fois le goût de cerise, de framboise et de groseille. Ils contiennent un noyau allongé dont la taille peut varier. De plus, la forte teneur en acides organiques, en pectine et en sucre en fait un excellent fruit pour la transformation en gelée ou en confiture. Utilisation Ce petit arbre indigène se développe en grand buisson ou en petit arbre de 2 à 6 m de haut dépendant le type de taille d’entretien effectué. Il supporte la mi-ombre mais aura alors une croissance relativement lente et ne produira que peu de fruits. Le cornouiller mâle ne connaît pas de problèmes avec des ravageurs ou des maladies et s’adapte à tous les types de sols. Il supporte aisément les hivers rudes et les courtes périodes de sécheresse. Le bois extrêmement dur du Cornus mas est utilisé depuis l’Antiquité pour fabriquer tous types d’objets devant assurer une certaine solidité comme les arcs, les javelots, les barreaux d’échelle ou pièces mécaniques de charrettes et de moulins. Le cornouiller est aussi reconnu comme plante médicinale ayant des effets bénéfiques pour le traitement de divers symptômes, principalement la fièvre et la diarrhée. Recette de gelée de cornouilles1 Ingrédients •• 3 kilos de cornouilles bien mûres, sucre (poids du jus obtenu après la 2 e étape) Préparation •• Mettre les fruits dans une bassine à confiture et recouvrir tout juste d’eau. •• Faire bouillir 1 heure. Laisser égoutter dans un morceau de tissu juste au-dessus d’un récipient (sans presser afin de ne recueillir que je jus) •• Ajouter son poids de sucre et remettre dans la bassine à confiture. •• Faire cuire en écumant. Vérifier au fur et à mesure de la cuisson si la gelée a prise en versant quelques gouttes sur une assiette froide et en jugeant de la consistance. •• Une fois que la gelée a pris, mettre en pot. •• Fermer les pots avec un couvercle et les entreposer dans un lieu frais et sans forte exposition à la lumière. 1. Les petites fleurs jaune vif du cornouiller mâle se développent en grappes de manière précoces. Elles apparaissent avant les feuilles et, tout comme les forsythias, annoncent le printemps avec une certaine gaieté La fructification s’accomplit d’août à octobre, dépendant les expositions au soleil. Les petits fruits, appelés cornouilles, sont l’un des meilleurs fruits sauvages de nos régions. Ils sont ovales, plus ou moins allongés de couleur rouge brillant, puis évoluant vers un rouge foncé une fois arrivés à pleine maturité. Lorsqu’ils sont mûrs, les fruits peuvent être consommés frais et présentent alors un goût sucré et fructifiera de manière certaine. Il supporte tout de même la mi-ombre mais aura alors une croissance relativement lente et ne produira que peu de fruits. Le cornouiller officinal ne connaît pas de problèmes avec des ravageurs ou des maladies et s’adapte à tous les types de sols. Il résiste aisément aux hivers rudes et les courtes périodes de sécheresse lorsqu’il est bien enraciné dans un sol. C. Boisvert, Plantes et remèdes naturels, Editions Aubanel, 2003 cité dans le dossier : Arbres et arbustes sauvages et ornementaux comestibles distribué par Robert Perroulaz dans le cadre de l’enseignement HEPIA Cornouiller officinal (Cornus officinalis) Description Le cornouiller officinal, originaire de Chine et de Corée, se développe en grand buisson ou en petit arbre de 2 à 8 m de haut dépendant le type de taille d’entretien effectué. En lui garantissant un bon ensoleillement, il poussera avec vigueur et Les petites fleurs jaune, semblables à celles du cornouiller mâle, se développent en grappes avant les feuilles de fin février à mars, dépendant les expositions. Elles ont une odeur agréablement parfumée et sont très décoratives, annonçant le printemps avec gaieté. Les feuilles du cornouiller officinal ressemblent for tement à celles du cornouiller mâle. Elles ont cependant la particularité de se teinter en rouge pourpre en automne, avant de tomber pendant l’hiver. Une autre caractéristique de l’arbuste est son écorce qui s’exfolie sur les vieux sujets. La fructification se fait d’août à octobre, dépendant les expositions au soleil. Les petits fruits, appelés cornouilles, sont ovales, plus ou moins allongés de couleur rouge brillant, puis évoluant vers un rouge foncé une fois arrivés à pleine maturité Ils contiennent un noyau allongé dont la taille peut varier. Lorsqu’ils sont mûrs, les fruits peuvent être consommés frais et présentent alors un goût sucré et légèrement. 2 Department of Anatomy, Taipei Medical Points de vente College, Taipei, TAIWAN, Province of China, Garden Centre Schilliger, Plan-les-Ouates Et Pépinières Genevoises Boccard SA à Bernex. The American journal of Chinese medicine Samuel Sureau noir (Sambucus nigra) Description Utilisation Les cornouilles, appelées « Shan Zhu Yu » dans la médecine traditionnelle chinoise, sont utilisées pour traiter les problèmes de règles abondante, de sécrétions anormalement élevées, (tels que la transpiration et les urines excessives) ainsi que les pertes involontaires de sperme et l’éjaculation précoce2. De plus, de fortes vertus aphrodisiaques sont attribuées à la consommation de ses fruits par la gente masculine. On note alors une augmentation du désir sexuel, se traduisant par une amplification de la fonction érectile du pénis et ainsi une amélioration globale de performances3. Ceci en fait un des ingrédients essentiels pour grand nombre de médicaments « naturels » destinés à accroître les plaisirs charnels. D’autre part, une étude chinoise réalisée à Taiwan a mis en avant une amélioration de la mobilité des spermatozoïdes lorsqu’ils sont incorporés dans une solution issue du jus des fruits du cornouiller officinal4. Le sureau noir fait partie de notre flore indigène et est donc très peu sensible aux maladies et au gel. Planté en sujet isolé ou en haie, il se maintient très bien et demande peu d’entretien. C’est un arbuste de 5 à 8 mètres de hauteur qui est bien connu pour ses fleurs « en corymbe » parfumées et très grandes. Pour ceux qui ont déjà goûté au fameux sirop de « fleurs de sureau », le goût caractéristique est toute en subtilité! Soit l’on aime, soit l’on n’aime pas! Mais cet arbuste réserve d’autres surprises, notamment ses baies, qui consommées en sirop ou en confiture raviront à coup sûr vos papilles! Point fort Peu sensible, peu d’entretien et produit vite, peu être utilisé en usages médicaux (rhume et toux). Consommation -Manger une dizaine de fruits directement cueillis de l’arbre en n’oubliant pas de recracher les noyaux. -Pour la conservation, il faut cueillir les fruits mûrs, en extraire le noyau et faire sécher la pulpe sur une petite grille dans un courant d’air chaud (sur le radiateur). 2 à 5 grammes de pulpe séchée peuvent ensuite suffire à faire une infusion dans une tasse d’eau bouillante. Il est aussi possible de consommer directement la pulpe séchée. 2. http://www.activeherb.com/chineseherbs/ Recettes de sirop de fleurs de sureau et sirop de baies de sureau Ingrédients •• 4 à 8 ombelles de fleurs/ 1 kg de baies •• 1 l d’eau •• 1 kg de sucre •• 1 ou 2 citrons Préparation •• Mettre dans un grand plat, les fleurs, l’eau bouillante ainsi que le sucre et le jus de citron. •• Mélanger et laisser reposer 2 jours en brassant de temps en temps. •• Filtrer le tout. •• Faire bouillir et mettre en bouteilles Recette de tarte de baies de sureau noir Point faible Evitez de consommer les baies crues et à trop forte dose. Attention à ce que les enfants n’en mangent pas trop! Peut provoquer des coliques! Attention aux feuilles toxiques shanzhuyu.shtml 3. Dongeuibokam, traditional medical book, Tang section, Mok-subsection cité dans le dossier : Arbres et arbustes sauvages et ornementaux comestibles, distribué par Robert Perroulaz dans le cadre de l’enseignement HEPIA 4. JENG H.; CHAO MEI WU; SU S.-J.; CHANG W.-C. : Effects of a Chinese herb, Cornus officinalis, on the motility of human sperm, 3 Utilisation Utilisation Les fruits peuvent se consommer de différentes manière : nature, en confiture, gelée, tisane, jus,… Le Goji permettrait de renforcer les défenses immunitaires (propriétés antiinflammatoires), de faire baisser la tension artérielle, le taux de cholestérol et de sucres dans le sang, d’améliorer l’assimilation du calcium et de soulager le foie. Le Goji peut être utile dans les cas de fatigue, de faiblesse immunitaire, d’hypertension, d’infection urinaire, d’excès de cholestérol, de prévention des troubles oculaires. Certains chercheurs chinois estiment que cette baie pourrait retarder le vieillissement cellulaire. Les fruits : août à octobre, fruits écarlates ou orangés, de 2 cm de longueur. Kyoko Recette de Milkshake Ingrédients •• 250-300 gr de baies 1 pâte brisée •• 200 gr de crème fraîche •50 gr • de sucre •2 • œufs •Cannelle/vanille/autres • épices Préparation •• Etaler la pâte et y mettre les baies. •Dans • un saladier à côté mélanger tous les autres ingrédients puis répartir sur les baies. •• Cuis son de 35 minutes au four préchauffé à 200°C. Maxime Chèvrefeuille du Kamtchatka, Baie de mai (Lonicerea Kamtchatka) Description Petit arbuste ornemental aux fruits comestibles mais de faible vigueur. Il peut atteindre 1 m 50 de haut sur 1 m de large. Fait remarquable, cette plante supporte des températures allant jusqu’à -30°C! De plus, elle est assez résistante aux maladies et aux parasites. Les feuilles (3-8 cm) sont caduques, de forme ovale et d’un vert glauque. •• 50 grammes de baies •• 800 grammes de babeurre •• 3 cuillères à soupe de sirop d’érable •• 2 cuillères à soupe de jus de citrons •• Battre le tout ensemble et servir avec des glaçons. Elisabeth Lyciet commun, Goji (Lycium barbarum) Description Petit arbrisseau à branches de 2-3 m de longueur, jaune pâle, peu ou pas épineuses. Les feuilles par 2-3, de 3 à 10 cm de longueur sont vert brillant. Les fleurs sont petites, de couleur pourpre. La floraison a lieu de juin à septembre. Le fruit est une petite baie orange, allongée, de saveur légèrement sucrée. On lui accorde en Asie des vertus médicinales exceptionnelles liées à la quête d’immortalité taoïste et il est souvent commercialisé sous forme séchée ou sous forme de jus (généralement mélangé à d’autres jus de fruits). Arbre chaste ou arbre au poivre La baie est riche en vitamines, minéraux et oligoéléments. C’est aussi une très importante source d’antioxydants avec une proportion importante de caroténoïdes et de polysaccharides (sucre) très bénéfiques. Le feuillage vert exalte un parfum aromatique de poivre lorsqu’il est frotté entre les doigts, raison pour laquelle ses baies étaient jadis utilisées comme condiment de remplacement pour ce précieux épice. (Vitex agnus-castus) Description Cet arbuste, aussi appelé gattilier, est originaire du bassin méditerranéen et d’Asie centrale. Il apprécie donc les emplacements relativement ensoleillés et se porte bien sur des sols bien drainés tout en résistant aux périodes de sécheresse. L’arbre chaste est cependant assez rustique et peut supporter des températures allant jusqu’à -15°C en hiver. Si il n’est pas taillé, il se développe en buisson touffu dont les rameaux se dressent élégamment. Il peut atteindre jusqu’à 2 mètres de haut au maximum sous nos climats. Le Vitex agnus-castus n’est sujet à aucune maladie ni ravageurs pouvant compromettre dramatiquement l’avenir de la plante. Les fleurs blanchâtres apparaissent dès le mois de mars. Les fruits arrivent à maturité au mois de mai. Ce sont des baies bleues et pruineuses d’un cm de long. Le gout est légèrement acidulé et proche de la myrtille. Les baies sont riches en vitamines B et C. Culture L’exposition doit être plein soleil et l’arbuste apprécie les sols bien drainés et légèrement acides. Il demande peu d’entretien mais il ne supporte pas la sécheresse. Il faut donc veiller à garder les pieds bien humides en été (un paillage peut être utile). Un apport de fumier ou de compost est nécessaire à la plantation puis une fois par année. Les plants doivent être espacés de 1m. La multiplication s’effectue par bouturage. 4 On retrouve ici la raison pour l’une de ses appellations françaises : l’arbre au poivre. La floraison se fait autour des mois d’août et septembre, dépendant les expositions. Les fleurs violettes, ayant elles aussi une odeur poivrée, apparaissent en épis de 20 à 30 centimètres de haut sur l’extrémité terminale des branches. Atout médicinal L’arbre chaste ne porte pas ce nom par hasard. En effet, l’arbuste possède des vertus médicinales particulières et diversesgrâce notamment la casticine qui a une action inhibitrice du désir sexuel chez l’homme5. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle cet arbre est aussi appelé « monks pepper » par les anglo-saxons, c’est-à-dire « poivre du moine ». Le rapprochement entre la nécessité du maintient de la chasteté chez les moines et l’utilisation de cette plante aux vertus anaphrodisiaques semble donc évident. A noter que le Vitex est aussi utilisé par les femmes pour calmer les problèmes de règles douloureuses. Des extraits sont aussi employés pour stimuler la lactation chez les jeunes mères6. Les feuilles, les fleurs et les fruits peuvent êtres consommés frais, directement cueillis de l’arbre. Mais le plus agréable est sans doute de faire un thé ou une décoction. Il est alors possible d’y ajouter de la menthe afin de donner un goût plus agréable à la préparation. -Préparation du poivre des moines : les fruits sont récoltés juste avant ou pendant l’hiver et sont séchés sur une grille fine ou simplement sur du papier ménage déposé sur un radiateur. Après une à deux semaines, selon les conditions de séchage, les grains sont utilisés comme du poivre noir ou en association avec ce dernier. 5. http://www.phytomania.com/gattilier.htm 6. http://www.creapharma.ch/gattilier.htm façons. Il vaut mieux attendre leur pleine maturité on aura ainsi laissé les fruits réduire Samuel Epine-vinette ou Vinettier (Berberis vulgaris) Description L’Epine-vinette est le ressortissant indigène de la large famille de berbéridacée présente sur les cinq continents. Arbrisseau des pentes broussailleuses ensoleillées et des haies, il était autrefois très répandu en Europe. Son port très ramifié est épars et ça cîme irrégulière. Il peut mesurer de 1,5 à 3 mètres. Ses feuilles, réunies en faisceaux, sont ovales, possèdent une fine dentelure, vertes claires sur le dessus et glauques sur le revers. En mai l’arbuste se pare de ravissantes grappes de fleurs jaunes. Ses fruits, globules rouges ovales, n’apparaissant qu’en octobre mais sont comestibles. Enfin, des épines tripartites sont disposées de long de ses rameaux. Utilisations L’écorce de vinettier fait partir de la pharmacopée de la médecine traditionnelle. Ceci grâce à sa haute teneur en berbérine, un alcaloïde provoquant des réactions laxatives, polyurétiques et biliaires (son usage requiert toutefois certaines précautions puisqu’à trop grandes doses, elle peut provoquer la paralysie des centres respiratoires et moteurs!) Ses fruits sont consommés de nombreuses leur teneur en berbérine et leur acidité. Ils peuvent être mangés crus mais on les préfèrera en confitures ou en gelées. En Iran les baies sont séchées et ajoutées au riz, lui apportant couleur et acidité. Enfin, la berbérine est une base tinctoriale. Ainsi, on l’extrayait de l’écorce et de la racine de l’arbrisseau pour napper laine, soie et fil de coton de ce « beau jaune pur et brillant » (Dambourney, 1794). Histoire Lors de la récolte des fruits, gare aux épines! Ses véritables tridents ne vous feront pas de cadeaux et votre cueillette peut vite être sanglante. Il est à noter que l’épine-vinette est l’hôte de la rouille noire, un champignon pouvant causer des ravages dans les champs de blé. Raison pour laquelle il a été exterminé dans de nombreuses régions et qu’il faut éviter de le planter aux alentours de champs cultivés.7 7. Le livre des arbres, arbustes et arbrisseaux ; Pierre Lieutaghi ; Actes sud, 2004 Denis 5 Amélanchier (Amelanchier ovalis) Description L’amélanchier est un arbrisseau de 1à 3 mètres de haut à port dressé. Ces feuilles sont ovales-arrondies, d’où son nom, leurs revers est duveteux. En automne elles prennent une teinte orange puis rouge lumineuse avant de tomber. Ses fleurs sont blanches et comptent 5 pétales, on les trouve regroupées en petites grappes (corymbe). En mai, lorsque celles-ci s’épanouissent, on assiste à une fête de grappes blanches. Ses fruits, nommés amélanches, sont de petites drupes (fruits à noyau) de couleur bleu-noires et apparaissent de juin à juillet. Originaire d’Europe centrale et méridionale, on a affaire à un indigène! Il préfèrera les lorsqu’ils auront séchés. Ses fleurs au nectar abondant, sont très visitées par les abeilles qui ont font un miel excellent. L’amélanchier se plante en groupe, isolé, en haie et en sous bois. Par ailleurs,il contraste magnifiquement au voisinage de conifères plus foncés. Histoire Jadis en Haute-Provence on utilisati son bois pour faire des balais8. 8. Le livre des arbres, arbustes et arbrisseaux ; Pierre Lieutaghi ; Actes sud, 2004 Denis L’Argousier ou saule épineux (Hippophae ramnoides) Origine jaune orangé clair et persistant tout l’hiver. -Maturité : août à octobre -Récolte : couper des rameaux fruitiers, on les congèle 8 à 10 heures à -20°C, ensuite les secouer, souffler pour nettoyer et garder que les fruits. Cette méthode permet de ne pas se piquer! -Utilisation : compotes, gelées -Propriétés : richesse exceptionnelle en vitamine C (0.9% de son poids frais), huile grasse riche en provitamine A -Taille : lors de la récolte : limite ainsi la hauteur de la plante et favorise le renouvellement par la base. -Maladies et ravageurs : très résistant. Les pucerons des feuilles peuvent réduire la croissance. Imitons les Lapons! Dans les pays nordiques, les baies d’Argousier sont condimentaires : en Laponie, on prépare par évaporation et concentration de leur suc, une sorte de sauce qu’on sert avec le poisson et les viandes. Il serait tout à fait sage d’imiter les Lapons (ce « concentré » pourrait remplacer, en été, le jus de citron et donner une boisson rafraîchissante). Comme le citron, les fruits de l’Argousier sont vermifuges 8. Recettes de magret de canard, sauce à l’érable et argousier sites ensoleillés et les sols calcaires. Utilisation Les amélanches présentent un réel intérêt culinaire. Fraîches, elles sont juteuses et sucrées. Mais si on les laisse sécher, leur goût s’intensifie et n’est pas sans rappeler celui des raisins secs. On pourra les utiliser pour des compotes, des confitures ou des gâteaux. Si vous laissez les fruits sur l’arbre, vous pourrez toujours les récolter plus tard, Indigène, Europe, Caucase, Iran Son feuillage étroit, argenté et surtout sa fructification donnent à l’Argousier une indéniable valeur ornementale. C’est un buisson de 4 à 7 mètres avec des branches désordonnées et très épineuses, qui peut être utilisé pour consolider les fortes pentes. (R. Perroulaz, cours 2012) Description -Plante dioïque : plante femelle avec fruits, plante mâle à gros boutons floraux, pollinisateur. Pour obtenir des fruits, il faut cultiver un plant mâle pour 6 à 8 femelles à proximité les uns des autres. -Climat : résistant au froid, à la fumée et à la pollution -Ensoleillement : exigeant en lumière -Sol : sablonneux, aéré, humide ou sec. Les sols lourds inhibent la croissance. pH de 5 à 7. -Distance de plantation : 4 à 5 m x 1,5 à 2 m -Hauteur : arbuste de 3-4 m jusqu’à 10 m -Feuillage : feuilles caduques, très étroites, à peine pétiolées, gris-vert au-dessus, argentées au-dessous. -Floraison : fleurs petites jaunâtres, mars-avril -Fruits : arrondis de 6 mm de diamètre, Ingrédients pour 4 personnes •• 2 magrets de canard •• Sauce à l’érable et aux petits fruits •• 45 ml (3 c. à table) sirop d’érable •• 45 ml (3 c. à table) vinaigre de cidre nature au aromatisé aux fruits •• 1 échalote sèche •• 300 ml (1¼ tasse) fond brun de canard ou de demi-glace du commerce •• 125 ml (½ tasse) baies d’argousier •• Faire des entailles en quadrillage à la peau des magrets de canard •• Assaisonner de sel et de poivre. 6 Préparation de la sauce •• Verser le sirop d’érable dans une petite casserole et faire cuire environ une minutes. •• Ajouter le vinaigre de cidre et l’échalote hachée finement. Cuire une minute de plus. •• Ajouter le fond brun de canard ou la demi-glace du commerce. Laisser réduire la sauce jusqu’à consistante désirée. Ajouter les baies d’argousier, laisser mijoter lentement 5 minutes. Passer la sauce au tamis en pressant bien les baies d’argousier avec le dos d’une louche. Assaisonner au besoin. Réserver la sauce au chaud. •• Préchauffer le four à 180oC (350oF). •• Faire chauffer une poêle à fond épais et ce sans matière grasse. Lorsque la poêle est bien chaude, saisir les magrets d’abord côté peau, jusqu’à bonne coloration, les tourner puis les placer au four. Faire cuire environ 5 minutes ou jusqu’à ce que la chair soit rosée. Retirer du four et couvrir d’un papier d’aluminium. •• Finition et présentation •• Laisser reposer 5 minutes avant de trancher les magrets. Dresser les tranches dans des assiettes chaudes, napper de sauce et servir avec des légumes d’accompagnement. il faut le protéger contre les froids hivernaux. L’arbuste affecte les emplacements ensoleillés. On connait aussi à l’arbousier des propriétés médicinales : Diurétiques, antiseptique, anti-inflammatoire. Histoire Déjà au Moyen-âge, cet arbrisseau était utilisé pour ces propriétés médicinales mais aussi pour la production d’alcool. Les Berbères attachent des morceaux Arbousier ou arbre à fraises (Arbutus unedo) Description Cet arbrisseau peut atteindre 4 à 5 mètres de haut. Il a une couleur d’écorce brunrouge intéressante. La floraison blanche est d’octobre à janvier et les fruits sont simultanément sur l’arbre. Les fruits sont orangés juste avant maturité et vire au rouge une fois bien mûr. Lorsque la plante est bien enracinée, celleci peut supporter, quelques jours, des températures allant jusqu’à -15°C sinon •• Faire bouillir 1 kg de fruits mûrs nettoyés pendant 20 minutes. •• Passer la préparation au chinois pour écarter les granules. •• Ajouter 100 gr. d’écorce confite de citron ou d’orange, coupée préalablement en petits dés, 300 grammes de sucre, le jus d’une orange. •• Refaire cuire à feu doux en faisant attention que ça ne colle pas au fond de la casserole. •• Servir frais. •• Accompagne très bien un sorbet à l’orange10. 9. http://www.camargue-insolite.com/article- 10. http://mangercestfou.blog.mongenie.com/ l-arbousier-57680725.html index/p/2008/07/661772 Carine Néflier (Mespilus germanica) Recette de confiture de baies d’Argousier Ingrédients •• 1 litre de baies d’argousier •• 1 kg de sucre Préparation •• Laver et égoutter les baies. •• Les faire éclater à feu doux en ajoutant très peu d’eau. •• Ajouter leur poids en sucre. •• Faire cuire 15 minutes. •• Mettre en pot et couvrir le lendemain. •• Cuisson : 15/20 minutes Alicia Recette de compote d’arbouse Description d’étoffes à l’arbrisseau pour encourager la guérison. Il est donc considéré comme un arbre sacré. Ceci se retrouve aussi à l’antiquité gréco-romaine où l’arbre est synonyme d’estime. Prix : 33.80 chez haeberli Le Néflier est d’origine d’Asie mineure. Ramené en Europe par les romains il devient par la suite une des espèces recommandées par Charlemagne. Cette plante est connue depuis l’an 1000 avant JésusChrist pour ses nombreuses propriétés médicinales diurétiques, toniques et astringentes. C’est un arbuste avec un port étalé. Il mesure entre 5 et 6m de haut. Le tronc (court) et les rameaux sont tortueux et l’écorce, écailleuse. Recette de liqueur Le fruit peut être consommé frais, en confiture et on peut même en faire une liqueur ou du vinaigre. Préparation •• Pour un kilo de fruit, il faut 1 litre d’alcool à 40°. •• Rincez tout d’abord les arbouses puis les mixer et les mettre dans un bocal et recouvrir d’alcool. •• Laisser macérer pendant 60 jours, filtrer et mettre en bouteille. •• Pour la conservation garder les bouteilles dans un endroit à l’abri de la lumière9. Il supporte très bien les grands froids (jusqu’à -20°C). Cependant, les fruits ont 7 besoin d’une certaine chaleur pour arriver à maturité. Comme cet arbuste possède qu’une fleur à chaque extrémité des jeunes rameaux, il ne vaut mieux pas le tailler trop souvent. Une taille tous les 10 ans suffit. La germination des graines de cet arbuste est très capricieuse car l’enveloppe contenant les graines est très dure et imperméable. Cet arbre peut vivre jusqu’à 150 ans. Cette culture est peu exigeante quant au sol mais craint un excès d’humidité. Il nécessite un sol riche et bien drainé. Exposition : soleil, mi- ombre et à l’abri du vent. Une exposition ensoleillée permet une meilleure coloration des feuilles en automne. -Maladies, nuisibles et parasites : feu bactérien, moniliose (pourriture des nèfles sur le néflier), l’oïdium (feutrage blanc sur les feuilles ou tâches brunes sur les nèfles). Mais toutefois, cette plante est peu sensible aux maladies et ravageurs. -Période de floraison : printemps (mai) ou début de l’été, selon la région. -Fleurs: elles apparaissent fin mai et mesurent 3cm de diamètre. Sa fleur a 5 grands pétales blancs en mai. Cette variété est auto fertile et n’a pas besoin d’autres arbres pour être pollinisée. Les feuilles sont caduques, simples, alternes, de forme elliptique, un peu aigue au sommet avec une dentition irrégulière. Elles sont de couleur vert pâle, la face supérieure est glabre et la face inférieure tomenteuse. Elles sont gaufrées. Les fruits, de 2 à 3 cm de diamètre, ont une forme de petite poire, ou de toupie aplatie, et portent des sépales persistants à leur sommet. La récolte est assez tardive, d’octobre à novembre, après les premières gelées. Les fruits doivent ensuite être conservés dans un local aéré jusqu’au blettissement de la pulpe. Il se produit alors une fermentation naturelle qui modifie la composition chimique du mésocarpe et le ramollit. Le fruit blet est sucré, mais ne contient pas de saccharose, seulement un mélange de glucose et du fructose et un peu d’alcool. Il a un goût un peu vineux. Utilisation Le néflier est cultivé comme arbre fruitier, mais également pour son bois. En effet, ce dernier est très dense et se fend peu. Il nécessite cependant un séchage avant d’être travaillé et ce dernier peut durer très longtemps (entre 10 et 20 ans, tout dépend la solidité recherchée). Il peut également être utilisé comme arbre d’ornement. La chaire de la nèfle peut être dégustée à même le fruit. Il suffit de la sortir en pressant le fruit entre le pouce, l’index et le majeur. Malgré l’aspect peu ragoutant de sa chair, son gout est surprenant. On utilise les nèfles pour faire des tartes, des clafoutis, de la gelée, de la liqueur ou encore du vin de nèfles11. Recette de gâteau léger aux nèfles et son coulis de chocolat aux noisettes Ingrédients pour 8 personnes •• 4 œufs •• 120 g de sucre de canne •• 250 g de pulpe de nèfles •• 2 petits-suisses (100 g) •• 20 g de fécule de maïs (ou d’arrow-roots) 40 g de farine •• 30 g de purée de noisette (ou 30 g d’huile de noisette, de noix ou de beurre fondu) •• 1 pincée de sel •• quelques gouttes de jus de citron •• 15 g de beurre pour le moule Pour le décor •• 100 g de chocolat à pâtisser •• 100 ml de crème fluide •• 40 g de noisettes entières •• Préchauffez le four à 190°C. Cassez les œufs, séparez les blancs des jaunes. •• Fouettez vivement les jaunes avec 100 g de sucre de canne. •• Ajoutez successivement la pulpe •• de nèfles, la fécule de maïs, la farine, les petits suisses puis l’huile de noisette. •• Montez les blancs en neige bien fermes. Avec le sel et le jus de citron. Commencez lentement pour les détendre, puis quand le mélange devient bien mousseux, augmentez la vitesse du batteur, ajoutez les 20 g de sucre de canne restant pour serrer les blancs. •• Incorporez délicatement les blancs à la pâte à l’aide d’une spatule. •• Beurrez un petit moule à gâteau (largeur 22 cm) et versez la pâte. Faites cuire 25 minutes, jusqu’à ce qu’il soit légèrement doré. •Laissez • refroidir, puis démoulez sur un plat. •• Faites fondre le chocolat au bain-marie. Lorsqu’il a fondu, ajoutez la crème fluide, fouettez et réservez au chaud. •• Hachez les noisettes au couteau (ne les mixez pas). Torréfiez les noisettes concassées à feu doux dans une poêle pendant 1 minute. •• Nappez la surface du gâteau aux nèfles de chocolat fondu et décorez avec les éclats de noisettes. Laissez refroidir avant de déguster. 11. http://www.jardiner-malin.fr/fiche/neflier.htm Noémie Kiwi de Chine (Actinidia deliciosa) Description Le kiwi est originaire de Chine. Il poussait à l’état sauvage dans la forêt et les chinois l’appréciaient. Les premiers fruits étaient très petits, environ 20g. Il a fallut attendre que les Néo-zélandais créent des variétés avec des fruits plus importants (100g) pour qu’il soit commercialisé. Ce fruit porte le nom « kiwi » à cause de l’oiseau du même nom, emblème de son pays d’origine et possédant la même peau velue. Le kiwi contient plus de vitamine C que l’orange, plus de potassium que la banane et à la même valeur énergétique que le melon, la clémentine ou l’abricot. -La plante : liane sarmenteuse dont la hauteur varie entre 3 et 6m et dont la longueur peut atteindre 15m. Elle est de type vivace. Elle peut résister jusqu’à -15°C 8 mais préfère les climats doux. Le kiwi croit très rapidement, plusieurs mètres par année. La plante peut être grimpante ou rampante. Un pied mâle nécessite 6 ou 7 pieds femelles pour qu’il y ait une bonne fécondation et ainsi, une bonne récolte de fruits, pouvant aller jusqu’à 40à 60 kg par pied au bout de 10 ans. -Sol : Le kiwi aime les sols profonds, riches, humifères, légers, bien drainés et restant frais toute l’année avec un pH compris entre 6 et 6.5 et sans calcaire. Cette culture nécessite un apport en engrais annuel. -Exposition : Chaude, ensoleillée et abritée des gelées printanières et des vents violents. -Maladies, nuisibles et parasites : Araignée rouge -Période de floraison : Juin -Fleurs : Les fleurs sont présentes que sur les fleurs femelles. Elles sont blanc crème, virant avec le temps au jaune beurre puis au jaune chamoisé. Leur pollen est très attractif pour les insectes pollinisateurs, comme les abeilles. Les Kiwis sont généralement dioïques : les fleurs des plants mâles ne produisent que du pollen et celles des plants femelles produisent les fleurs et les fruits. -Feuilles: Elles sont caduques, d’un vert vif et recouvertes d’un léger duvet. Elles sont plutôt larges, entre 12 et 20 cm. Leur forme peut varier entre ovale et cordiforme. Leur marge est dentelée, les nervures sont fortement marquées. -Fruits : Les fruits sont présents que sur les plantes femelles. Ce sont de grosses baies charnues, de forme ovale-elliptique de la taille d’un œuf. Leur peau est fine et recouverte de courts poils dont la couleur tire sur le roux. Ils possèdent une pulpe juteuse et acidulée de couleur vert amande. Au centre, il y a entre 1000 et 1200 petites graines oléagineuses. A noter que chez le véritable Actinidia chinensis, la pulpe est jaune. Ils se récoltent d’octobre aux premières gelées. Ils se cueillent lorsqu’ils sont encore fermes et finissent de mûrir dans la coupe de fruits! Utilisation Le plus souvent le kiwi est dégusté de manière simple, sans la peau. Mais On peut également en faire de la confiture. Dans la médecine chinoise, ses racines, une fois séchées sont réputées pour leurs propriétés dépuratives, diurétiques, calmantes, fébrifuges et sédatives. Recette de soupe de kiwi au chocolat blanc Ingrédients (pour 6 verrines) •• 8 à 10 kiwis •• le jus d’un citron vert •• 80 g de sucre •• 50 g de chocolat noir pour la déco •• Pour la mousse •• 80 g de chocolat blanc •• 15 cl de crème liquide •• 1 glaçon Préparation •• Eplucher les kiwis et les passer au blender ; ajouter à cette purée le sucre ainsi que le jus du citron vert mettre le tout au réfrigérateur jusqu’au moment de servir. •• Préparer la mousse. •• Faites fondre à feu doux le chocolat blanc additionné de 3 c à soupe d’eau. •• Ajouter le glaçon à la crème liquide et battez-la très vigoureusement pour la monter en Chantilly, y incorporer progressivement le chocolat fondu , mettre également une fois terminé au réfrigérateur jusqu’au moment de servir. •• Répartissez la soupe de kiwis dans les verres, surmontez-la d’un peu de mousse au chocolat et saupoudrer de chocolat râpé, pour moi cerises confites. Vaccinum corymbosum lui est un cultivar nord américain de 1 jusqu’à 2 m de hauteur supportant mieux les jardins. D’autre part ses fruits sont regroupés en corymbes facilitant la récolte. Les feuilles de Vaccinum corymbosum sont alternes vertes, lancéolées, et caduques. A l’automne, le feuillage des myrtilliers vire au rouge avant de tomber et contribue au flamboiement de la campagne et de la ville bientôt! Les fleurs, elles, s’épanouissant de mai à juillet sont de couleur blanche nuancé de rose et parfois verte. Une vrai palette de couleurs! -Exposition : Mi-ombre -Type de sol : Riche, drainé et essentiellement acide -Humidité du sol : Constante et attentive pendant la croissance des fruits (proximité conifères potentiellement intéressante) Noémie Myrtille (Vaccinum myrtillium) Description Le myrtiller sauvage mesure environ 30cm de haut et se trouve dans les forêts de moyenne montagne. Il est difficilement cultivable dans les jardins de plaine. -Plantation : Il est recommandé de planter à l’automne, entre octobre et novembre, afin de favoriser l’enracinement et donc la reprise. Vous pourrez également planter au printemps en prenant soin d’arroser plus généreusement la première année. -Semis : Le semis de myrtille se pratique au printemps avec des graines stratifiées au réfrigérateur. Il se réalise dans une terre 9 légère et humide (tourbe fine + sable). -Récolte : De juin à septembre de l’année suivante. -Durée de vie : La durée de vie de la plante peut dépasser 30 ans! -Auto fertilité : Attention les myrtilliers ne sont pas tous auto fertiles il vous faudra donc planter plusieurs variétés pour vous assurer un bon rendement. -Entretien : Une branche ne produit pas plus de 3 ou 4 années de suite. Il convient alors de les tailler lorsqu’elles ne produisent plus. Vous taillerez donc les branches de plus de 3 ans. Histoire La myrtille, autrement nommée «bleuet», a été découverte en Amérique du Nord. Étonnés d’apercevoir une fleur à cinq branches formant un astre, les amérindiens ont tout d’abord pensé qu’il s’agissait d’un signe de Dieu pour améliorer la faim. Véritable arme pour les pilotes de la Seconde Guerre Mondiale, ce fruit adoucissait leurs yeux et permettait de mieux voir la nuit. En 1920, les américains la cultivaient pour ses vertus médicinales dont la digestion. Ils les cueillaient en été, les séchaient, les conservaient dans une substance huileuse pour ne les consommaient qu’en période hivernale. Au Japon, Ronald Prior découvre que la myrtille peut prévenir les risques de maladies de la rétine. Elle fut désignée comme « fruit de la vue ». Les remèdes de grand-mère -Faciliter la circulation sanguine et lutter contre le diabète : réalisez une tisane uniquement avec des feuilles de mûres. Dans un litre d’eau bouillante, laissezy macérer une dizaine de feuilles de myrtilles. Buvez-en régulièrement tout au long de la journée soit environ quatre tasses par jour. -Améliorer la vision : consommez chaque jour l’équivalent de 120 mg de myrtilles. Nature, en jus, tarte ou compote, ce fruit est communément préconisé pour corriger votre vision oculaire. -Et pour ce qui est des remèdes pour enfants il suffira d’un petit bol rempli de baies ou d’une tarte que votre inspiration afin de faire briller leurs yeux! 12. http://www.certiferme.com/sante/bienfait- myrtille-14.html http://www.terroirselect.info/territoires/ limousin/cultiver-myrtilliers.html http://plandejardin-jardinbiologique.com/ crbst_147.html http://www.plantes.ch vaccinium -myrtillus -myrtille-sauvage-.html http://www.jardiner-malin.fr/fiche/myrtilleentretien-arrosage-recolte.html http://www.1jardin2plantes.info/fiches/502/ myrtille.php Marc La canneberge (Vaccinium Macrocarpon) Description Originaire d’amérique du Nord, plusieurs noms désignent ce petit fruit acidulé cousin du bleuet. En plus du nom de canneberge, on le connaît sous le nom de Pomme des prés, Atoca ou Atoka, Airelle et Pois de fagne. En anglais, on la désigne sous le nom de «cranberry».C’est une plante vivace qui pousse à l’état sauvage dans les tourbières acides, les forêts de montagne et les prés sableux elle peut en outre supporter des températures extrèmes(-/+40°C). Ses feuilles sont persistantes et ses fleurs printanières sont petites, ovales et roses. Quelques très rares bourdons ont été observés comme pollinisateurs. La plante ne dépasse pas 30 cm de haut, elle tapisse la surface où elle se trouve en se répandant par stolons (tiges rampantes) qui peuvent atteindre dépasser le mètre en longueur! Bien cultivé, ce végétal peut vivre plus de cent ans. On dit que certains plants de la région de Cape Cod dans le Maine, ont plus de 150 ans. Ses baies sont rouges et mûrissent vers fin septembre. Son goût acidulé, astringent et âpre le différencie des autres jus et nectars de fruits. Comme le vin rouge, il comporte une certaine densité de tanins qui renferment des composés antioxydants. Ce qui en fait un ingrédient apprécié dans l’élaboration de boissons cocktails (dont le Cosmopolitan ou le Cointreaupolitan) ou en accompagnement de plats. Le jus de canneberge est peu consommé en France (avant 2000) mais courant en Angleterre, en Amérique du Nord et en Russie. C’est véritablement l’aliment santé de notre époque, délicieux et reconnu pour ses qualités thérapeutiques qui premet de réduit le risque d’infection urinaire et a des effets bénéfique sur certanines affections bucales. La culture des canneberges -Le choix du sol: planter dans un endroit ensoleillé, dans un sol très acide au pH 4.0 à 5.0, très riche en matières organiques et humide à l’année (idéal = tourbière), (possibilité d’aérer le sol avec l’ajout de sable en surface quelques cent). La culture demande beaucoup d’eau! [La proximité des conifères est à la fois intéressante vis-àvis de l’acidité du sol mais ceux-ci pompent aussi beaucoup d’eau! À tester!] - Mise en terre: il faudra atendre quelques années (3-4) pour apprécier la fructification. -Planter le printemps en enfouissant 5 à 7 cm de tige pour encourager la formation de rhizomes avec une distance de 60 cm entre les pieds. -Le semis se fait dans un sol plutôt léger (terreau, sable, perlite) et en période de nuit fraîches (25°C le jour et 8°C la nuit soit ; pas vraiment l’été)13. Recette de jus de canneberge Cette recette vous permettera d’agrémenter cocktails, thés, sirops, etc. avec une touche « cannebergière » ! Ingrédients •• 340 gr. de canneberges •• 3 tasses d’eau •• 6 c. à soupe de sucre 10 Préparation •• Mettez les canneberges et l’eau dans une grande casserole. Amenez à ébullition, baissez le feu à moyen et poursuivez la cuisson jusqu’à ce que les fruits soient complètement cuits. •• Écrasez les fruits dans le liquide à l’aide d’une cuillère en bois. •• Placez une passoire tapissée d’une triple épaisseur de coton fromage humecté au dessus d’un grand bol; versez-y le mélange de canneberges et pressez-le bien pour en extraire tout le liquide. •• Remettez le jus dans la casserole, ajoutez le sucre, amenez à ébullition et laissez mijoter deux minutes en brassant pour bien dissoudre le sucre. •• Réfrigérez ou congelez le jus 12. intéressante. Sa peau est fine et comestible et sa chair croquante a une saveur qui balance entre le suave et l’acidulé. On le consomme frais, en confiture ou en fruit confit. Très nourrissant, on considère que sa valeur alimentaire est comparable à celle des bananes (100 grammes de fruit frais apportent 55 calories). Il est notamment riche en vitamines A et C, ainsi qu’en vitamines B2 et PP. Les fruits ont des propriétés pectorales, et il est utilisé en Asie pour ses vertus adoucissantes, en particulier contre les irritations des bronches. En Europe, un mélange de cendres de bois de jujubier et de vinaigre était autre- la discorde entre les habitants. Cependant, il est vénéré par les Sikhs car un très vieux jujubier aurait abrité le baba buddha Ji lors de la construction du temple d’or à Amritsar, lieu sacré de cette religion. Recettes de pâte de jujube et de dattes fraîches Ingrédients •• 250g jujubes et dattes fraiches bien rincées •• 250g sucre cristal •• 25g d’eau •• un demi jus de citron •• 2 clous de girofle •• 3 cardamomes vertes écrasées http://fr.wikipedia.org/wiki/Canneberge http://www.lesbeauxjardins.com/jardinons/ fruitiers/petitsfruits/canneberges.htm http://www.folyage.com/F_canneberge.html http://www.canneberge.qc.ca/historique.html http://plandejardin-jardinbiologique.com/ crbst_148.html http://www.atoka.qc.ca/fr/rece.php Marc Jujubier commun (Ziziphus jujuba) Description -Origine : Asie, Chine septentrionale, nordouest de l’Inde -Climat : Aride et sec, peut supporter le gel jusqu’à -15°C -Sol : Tout type, même rocailleux et pauvre -Exposition : Ensoleillée -Feuilles : Luisantes, à 3 nervures très marquées, pétiole court, alternes et caduques. -Fleurs : Vert-jaune, très petites (ouvrir l’œil!), hermaphrodites, floraison : juin-juillet -Fruits : A partir de septembre. Appelés « Jujubes, datte rouge, ou datte de Chine». Fruits charnus à noyau. Couleur : du vert au jaune pour finir brun-rouge. Poids = 25g. -Rendement : 1ers fruits dès la 4ème année. Plein rendement vers 15 ans. 70 à 200 kg par arbre, en fonction de la variété -Distance de plantation : 5-6 mètres -Ravageurs et maladies : Peu. Mouche du Jujube, ou Méditerranéenne. Un fruit succulent et médicinal : Originaire d’Asie, le jujubier a été largement répandu par l’homme car ses fruits représentent une ressource alimentaire Préparation •• Mettre le tout à bouillonner à petit feu, jusqu’à ce que les fruits deviennent transparents. •• Passez le tout au moulin à légumes, grille moyenne. •• Etendre le tout sur une plaque, et laissez refroidir, vous obtiendrez une pâte de fruit au goût automnal. fois appliqué sur les plaies causées par des morsures de vipères. Enfin les fruits auraient également des propriétés laxatives. Histoire et légendes On estime que l’arbre a commencé à être cultivé 9000 ans avant J-C. Il s’agit donc d’une relation ancienne qui a nourrit les récits. Concernant, notre tradition, la couronne du Christ aurait été fait d’une espèce proche du Jujubier, le Ziziphus paliurus. Dans les raviolis chinois du nouvel An, on place souvent un ruyi , objet ornemental symbolisant le bonheur, ou encore des bonbons, jujubes etc. Si l’on trouve le jujube, c’est signe de la naissance d’un fils. En Inde on évite par superstition de planter cet arbre dans les jardins car il provoquerait Recette de gâteau de riz gluant Ingrédients(pour 4 personnes) Préparation : 15 min. Cuisson : 1 heure •• 1 cuillère à soupe de farine de blé •• 100g de farine de riz glutineux •• 30g de beurre •• 60g de sucre en poudre •• 40cl de lait entier •• 75g de fruits secs chinois (dattes chinoises, jujubes...) •• 2 oeufs dont vous séparerez les blancs des jaunes •• 1 morceau de gingembre confit haché •• 50g de noix pilées Préparation •• Graissez un moule à manquer dont le diamètre vous permettra de le cuire à la vapeur. 11 •• Battez les blancs en neige jusqu’à ce qu’ils soient bien fermes. •• Dans un bol, mélangez le sucre et le beurre mou jusqu’à ce que le mélange soit bien homogène. •• Ajoutez les jaunes d’œufs et mélangez. •• Ajoutez environ 1/3 de la farine de riz et mélangez. •• Ajoutez 20cl de lait et mélangez Continuez à alterner en ajoutant de la farine de riz glutineux en mélangeant. •• Ajoutez le mélange de fruits de votre choix. •• Puis ajoutez les blancs en neige. •• Déposez la pâte dans le moule à manqué. •• Couvrez-le et faites cuire à la vapeur, sans pression, pendant 1 heure. •• Laissez refroidir. •• Démoulez et coupez en fines tranches 14. 13. Mûrier noir (Morus nigra) Origines Originaire du Moyen Orient, le mûrier noir (à ne pas confondre avec la ronce) est cultivé pour ses fruits dans tout le bassin méditerranéen depuis l’Antiquité. Il peut vivre entre 100 et 150 ans. Cependant, il lui faut un climat relativement doux car il ne supporte pas les températures inférieures à -15 °C. Cet arbre rustique peut atteindre une taille bier, le pistachier et l’arbousier, ACTES SUD LIEUTAGHI, 2004, Le livre des arbres, arbustes et arbrisseaux, ACTES SUD. BECKER, PICARD, TIMBAL, 1982, Larousse des Arbres et Arbustes, Larousse. GUILLOT, ROCHE, 2010, Guide des fruits sauvages, BELIN. _________________________________________________________________________Alicia __________ Culture Planter l’arbre à l’abri des vents froids et secs car les rameaux non lignifiés peuvent être endommagés par le gel. Le mûrier apprécie les sols riches en humus, frais, sec et bien drainés. Utilisation RABAA, 2007, le grenadier, le caroubier, le juju- ANSEL, 2006, Les Saveurs des arbres, eyrolles Les fleurs sont des chatons cylindriques et la floraison a lieu en avril. Le mûrier noir est auto fertile. Les fruits sont des mûres de 2-3cm de long, noires à maturité. Leur goût est agréable et sucré, proche de celui des mures sauvages mais moins acide et sans les pépins! Les mûres se récoltent au mois d’août et il faut alors les consommer rapidement car elles sont très fragiles. Attention elles tâchent! de 6 à 12 mètres. Son port arrondi avec une cîme dense et large en fait un arbre décoratif. Les feuilles en forme de cœur mesurent une dizaine de cm et sont dentées ainsi que plus ou moins lobées selon les variétés. Le dessus des feuilles est vert foncé tandis que le dessous est plus pâle et velouté. Les fruits peuvent se consommer de nombreuses façon : crus, confiture, tartes, sorbet ou en dessert (avec de la crème par exemple). Les feuilles et les fruits ont des propriétés astringentes et laxatives. Le bois peut servir à faire de la pâte à papier et de la sculpture. Coût : 178.00 CHF pour une dimension de 100-125 cm (http://www.plantes.ch) Elisabeth ___________________________________________________________________________________ Comment le manger Description les principaux pollinisateurs. De ce fait, certains cultivateurs pendent des poissons morts (ou d’autres animaux) dans les asiminiers pour attirer ces précieux insectes pollinisateurs. Ce petit arbre de sous-bois originaire d’Amérique du nord est le seul représentant d’arbres de climats tempérés dans la famille des annonacée, généralement considérée comme totalement tropicale. Il a la particularité de s’épanouir et de fructifier avec un faible ensoleillement, pour autant que le sol soit suffisamment riche et profond. De plus, il résiste à des températures allant jusqu’à - 25o C en hivers. Le végétal est donc parfaitement acclimaté aux conditions météorologiques du bassin lémanique Suisse. L’arbre fleurit en début mai, simultanément au développement des premières feuilles. Les fleurs, de couleur marron-rouge, ont une odeur putride rappelant la viande en décomposition et attirant ainsi diverses espèces de mouches et taupins qui en sont Les fruits de l’asiminier apparaissent à raison de 2 à 5 par fleur, il mesurent de 8 à 15 cm et peuvent peser jusqu’à près d’un kilo. A maturité, ils ont une importante valeur nutritive en surclassant les pommes, les pêches et les raisins en ce qui concerne l’apport en vitamines, minéraux, acides aminés et calories. Leur goût rappelle à la fois la mangue, l’ananas et la banane. Les asiminiers sont résistants aux insectes ravageurs car ils produisent une substance naturellement répulsive dans leur sève : l’ acétogénine. Ce composé est d’ailleurs étudié dans des laboratoires de biotechnologie pour l’élaboration de gammes de pesticides naturels. De plus, des effets anti-cancérigènes et anti-malariques de cette substance ont sont mis en évidence par un certain nombre d’études. Recette de tarte à l’asiminier Asiminier trilobé ou paw paw (Asimina triloba) -Nature : Couper le fruit mûr en deux à l’aide d’un couteau, retirer les graines à l’aide d’une cuillère, puis déguster la chair fraîche en la détachant de la peau avec la cuillère. Les morceaux ainsi prélevés peuvent aussi êtres incorporés à une salade de fruits. Ingrédients •• 0.2 L de sucre •• 0.2 L de lait •• 1 œuf •• 1 cuillère à café de sel •• 0.3 L de pulpe d’asiminier •• Pâte à gâteaux Préparation •• Mettre tous les ingrédients dans une casserole et bien mélanger. •• Cuire le mélange à feu moyen jusqu’à épaississement. •• Disposer la pâte à gâteaux dans un grand plat et y déverser le mélange précédemment établi. •• Cuire au four à 180o C jusqu’à ce que la croûte soit prête. Samuel ___________________________________________________________________________________ 12 Arbre aux quarante écus (Ginkgo biloba) Noisetier commun Description Description Il est le dernier représentant de sa famille les ginkgoaceae. Cet arbre peut atteindre en Europe une vingtaine de mètres. L’arbre est très intéressant pour son feuillage or à l’automne. Il préfère les sols calcaires mais est relativement peu exigeant à ce niveau. C’est un arbre rustique aimant être à un emplacement ensoleillé. On récolte ses fruits en automne. (Corylus avellana) Anciennement appelé coudrier, le noisetier commun est un genre d’arbre et d’arbuste des régions tempérées de l’hémisphère nord. Arbuste au feuillage caduc pouvant atteindre de 3 à 8 mètres de haut, c’est une plante des bois, des haies et des jardins qui donne un fruit comestible apprécié, la noisette. Parfois appelé avelinier, il possède un bois souple. Le nom latin évoque la région montagneuse d’Aveline en Italie, où abonde l’espèce. Rencontré le plus souvent en lisière de forêt, dans le taillis et les haies, le noisetier accepte une exposition au soleil ou à en taillant des lames à partir des branches. -Fleurs : Végétal forestier dont la floraison est la plus précoce, le noisetier fleurit de Janvier à Mars, selon les variétés et les régions. Les fleurs unisexuées sont réunies en inflorescence : les fleurs mâles, les chatons, apparaissent à la base des rameaux de l’année en plein hiver, par groupe de 2 à 4 chatons longs de 6-7 cm, pendants et jaunes ; quelques semaines avant les femelles, qui ne se manifestent que par les stigmates rouges, dressés et sessiles. -Fruit : La noisette est un akène. Elle est mûre en septembre - octobre. Sphérique, solitaire ou groupée par 2 à 4, elle est enchâssée dans un involucre foliacé en forme de cloche, au bord irrégulièrement denté ou divisé en lanières. La noisette est utilisée à d’innombrables Histoire En Chine, au Japon ainsi qu’en Corée, il est considéré comme un arbre sacré et est souvent planté près des temples. Les bouddhistes ont longtemps protégé cet arbre. Il existe des arbres vieux d’un millier d’années. Le bois n’est que de valeur moyenne. On préfère souvent les ginkgos mâles aux femelles à cause de l’odeur des fruits. Malgré que ceux-ci permettent de succulentes recettes. Recette de riz sauté aux petits légumes et champignons d’automne •• Aller chercher des fruits et les nettoyer de leur chair (mettre des gants la pulpe est souvent allergène). •• Laver la graine puis sécher. •• Faite cuire le riz comme normal et simultanément faire sauter 4-5 graines de Gingko par personnes et les légumes ainsi que les champignons. •• Servir avec une sauce soja assaisonnée. Carine ___________________________________________________________________________________ mi-ombre et un sol ordinaire, de préférence carbonaté et acide ou neutre. Rustique jusqu’à -20°C, cet arbre fruitier est sensible au balanin des noisettes et aux pucerons (jaune et vert du noisetier). La taille s’effectue en hiver en dehors des périodes gélives et avant le démarrage de la végétation. -Feuilles : Le feuillage du noisetier est caduc. Ses feuilles sont alternes, aux pétioles courts, ovales larges, bordées d’une double rangées de dents grossières, avec un sommet en pointe. Chez les Celtes, les branches souples de coudrier étaient des «baguettes magiques». Les sourciers s’en servent toujours. On fait également de la vannerie fins culinaires. Les noisettes à pellicule rouge sont employées en pâtisserie, celles à graine blanche conviennent mieux en confiserie. La pâte à tartiner chocolatnoisette est bien évidemment connue de tous les enfants. Julian ___________________________________________________________________________________ 13 Bircher muesli Aussi appelé granola ou plus simplement muesli par nos compatriotes alémaniques. Le bircher muesli est idéal pour bien commencer la journée et faire le plein d’énergie. Vous pouvez le marier aussi bien avec du yogourt, des pépites de chocolat, des fruits secs ou frais, voilà donc tout l’intérêt de notre haie bircher. Voici une recette facile et délicieuse pour concocter son bircher maison : Ingrédients Pour l’équivalent d’un paquet de céréales •• 150 gr. de petits flocons d’avoine •• 150 gr. de flocons d’épeautre •• 50 gr. de noix de cajou •• 3 cs à soupe d’huile de colza •• 3 cs de sirop d’agave ou d’érable •• 3 cs de sucre de canne •• ½ cc de cannelle •• ¼ cc de sel •• 3 cs d’eau Préparation (40 min) •• Préchauffer le four à 150° •• Dans une casserole, verser l’huile, le sirop, le sucre, la cannelle, le sel et l’eau. •• Bien mélanger et faites chauffer à feu doux quelques minutes. Dans un saladier, mélanger les flocons de céréales et les noix de cajou grossièrement écrasées. Verser le mélange liquide chaud dans le saladier et mélanger. •• Sur une plaque de cuisson, placer une feuille de papier cuisson et étaler le muesli. •• Faire cuire 30 minutes au four, en remuant à mi-cuisson pour qu’il dore de manière homogène. •• Déguster en agrémentant de fruits de la haie bircher!!! Kyoko Travaux d’étudiants agronomie 5e semestre Rédactions autour de la journée de conférences du 28 septembre Nature en ville, enjeu du XXIe siècle » organisée à l’occasion des 125 ans du CFPne de Lullier. Végétalisation de toitures Présentation du projet d’expérimentation sur le site de lullier par Pascal Boivin, professeur en agronomie, hepia Résumé Les toitures végétalisés sont en plein essor actuellement pour cinq raisons principales. Elles permettent de : -Dépolluer les eaux pluviales -Limiter le risque d’inondations -Réduire les effets d’ilots de chaleur -Réintroduire de la biodiversité -Reverdir et embellir des espaces inoccupés De nombreux soucis liés à la construction de toitures végétalisées ont déjà été résolus notamment la gestion de l’eau, l’étanchéité, la durabilité, le poids, mais certains défis restent encore à relever comme l’amélioration des qualités physicochimiques des substrats utilisés. Des perfectionnements sont possibles au niveau des aspects thermiques du le traitement des eaux grises notamment. D’autres questions se posent, Quelles espèces végétales utiliser ? Comment mettre en réseau plusieurs toitures ? Toutes ces questions seront abordées sur le site de recherche de Lullier par les équipes d’hepia. Les problèmes évoqués et les solutions sont concrètes néanmoins nous sommes conscients que la problématique des impacts de l’urbanisation ne peuvent pas être résolus uniquement grâce à la valorisation des toits. De plus l’utilisation de cette infrastructure ne sera limitée qu’a certains bâtiments, sans compter que pour les bâtiments locatifs de grande taille, il est impensable de traiter les eaux grises par ce filtre naturel. L. Mac Gillycuddy et K. Biondo -restitution par évaporation Effet urbanistique -augmente les espaces verts en ville -améliore la qualité de vie Impact financier Toitures végétalisées Les services publics urbains ont conscience de l’importance des toits végétalisés et encouragent les techniques actuelles de construction. Quelques fonctions bienfaisantes d’une toiture végétalisée : Climatique -prolongement de la durée de vie de l’étanchéité des toits -économie de frais de chauffage -économie sur les matériaux d’isolations et d’insonorisations -valorisation du bien immobilier Biobeds Pourquoi gérer les effluents phytosanitaires? Et comment les gérer? -diminution de l’amplitude thermique, la chaleur en été et le froid en hiver -fixation des poussières atmosphériques -protection phonique -production d’oxygène et fixation de CO2 écologique -diversification de la faune et la flore -stockage des eaux de pluies et rôle d’effet tampon en retardant le flux d’eau au collecteur 14 Les eaux contaminées par des polluants agricoles sont dangereuses pour la santé et pour l’environnement, il est donc impératif de les traiter. Premièrement, il est nécessaire de connaître les principes de base des bonnes pratiques pour une bonne gestion et réduction des effluents phytosanitaires (remplissage et réglages pulvérisateurs, stockage, rinçage à la parcelle,…). Ensuite, une solutions idéale est la mise en place de Biobeds sur le terrain, car le producteur est responsable de l’élimination totale de ses déchets et qu’il est interdit de rejeter des eaux polluées dans l’environnement. Plusieurs types de biobeds existent. Ils fonctionnent par un système de dégradation biologique sur substrat : sols + plantes + micro-organismes. Ecavert et hepia ont breveté le VG-biobed (VG=vertical green), un système dit « fermé » car les effluents sont épandus sur le substrat jusqu’à évaporation complète de l’eau. Le VG-biobed est composé de : -armature métallique -substrat (30% paille, 70% sol de Lullier) -végétaux (Ray grass, trèfle,…) -irrigation (par le haut et alimenté avec une pompe d’aquarium) -drainage (structure alvéolaire à la base du VG-biobed pour collecte des eaux) -Filtre (capte le cuivre) Le VG-biobed est une solution idéale pour traiter les effluents, mais il est indispensable de bien savoir l’utiliser et de connaître les paramètres qui entrent en jeu. Par exemple, une irrigation trop intense du substrat entraîne un engorgement, ce qui est néfaste pour les végétaux (flétrissement). Ou bien, tous les végétaux ne sont pas de bons dépollueurs, ils ont des affinités. Le VG-biobed est aussi plus performant que les systèmes concurrents (Biobac® et Phytobac®) au niveau de l’évapotranspiration, car le contact entre les effluents et le substrat est plus important, jusqu’à 50% des polluants sont éliminés dès le 1er passage. De plus, le VG-biobed a aussi des qualités esthétiques, c’est bien plus joli qu’un bac en béton ou en plastique. Par contre il reste le problème du filtre à cuivre… Qu’adviendra-t-il de cette boue contaminée quand le filtre sera plein d’ici 3 ans ? Le temps nous le dira. Maxime Bronniman Natalia Magdaleno ___________________________________________________________________________________ Les murs végétalisés Introduction La ville est devenue un paysage de plus en plus imposant et présent depuis ces dernières années. Les conséquences d’une telle urbanisation sont apparues par une diminution des terres agricoles et forestières, ainsi qu’une déconnexion entre le monde urbain et le monde végétal. Toutefois, le besoin des citadins à retrouver un semblant de verdure et de nature dans ce monde bétonné est devenue de plus en plus forte. Une alternative aux parcs en ville a vu le jour dans les décennies précédentes ; « les murs végétaux » sont apparus sous différentes formes : Les parois végétales brevetées hepia Ce système de mur végétalisé est issu d’une réflexion pluridisciplinaire entre agronomes, architectes du paysage, thermiciens du bâtiment, céramiste etc. Les constituants du mur sont : -un mur en béton fin mais ultra performant (BFUP), -un substrat minéral voir organique (recette confidentielle), qui ne subit pas de tassement, et propice au bon développement racinaire, -une céramique poreuse pour un bon ancrage des végétaux et une bonne aération. Ce mur est innovant par rapport aux autres car les plantes sont semées directement à la verticale. Ainsi, chaque plante s’adapte à ce nouveau géotropisme dès le stade graine. De plus, ces plantes sont finalement peu demandeuses en eau, et en entretien. Les études menées espèrent montrer que le développement de plantes aromatiques, voir vivrières serait possible. L’avantage d’un tel mur est que le substrat de culture est incorporé à la construction du mur de fondation. Ainsi, pour de nouvelles constructions ou pour des rénovations de bâtiment, il est possible de proposer ce matériau de construction, sans devoir ajouter un mur végétal sur un mur déjà existant. 15 Le mur en bouteilles de Lionel Chabbey Avec l’essor des murs végétalisés, beaucoup d’idées prennent forme. L’idée du mur végétalisé grâce à des bouteilles plastiques est finalement basée sur le recyclage des déchets. En effet, sachant que des tonnes de bouteilles sont jetées dans les poubelles chaque année, pourquoi ne pas les utiliser à bon escient. Ainsi, le principe est simple et accessible à tout jardinier amateur qui souhaite verdir ses murs. Il suffit de faire un trou dans une des façade des bouteilles, de les remplir de terreau, de repiquer des plantons dans les bouteilles, et le tour est joué! Pour ce qui est de l’irrigation, des études sont faites pour améliorer le système, actuellement au goutte à goutte. Grâce à ce système, tout mur pourra être végétalisé et cela à moindre coût. De plus, des cultures vivrières telles que des fraises, aromatiques telles que du thym s’accommodent très bien de ces conditions de culture. Le système VERTISSTM Le système VERTISS TM est un produit développé par l’entreprise d’architecte paysagère « GreenArt ». Il s’agit d’un système de module simple ou double préfabriqué en propylène expansé haute densité, provenant de matériaux recyclés géotropisme des plantes, ainsi que leur offrir un développement optimum face au stress de croissance. Le substrat, saturé en eau, est composé d’argile expansée, de matière inerte et de particules hydro-rétentrices. Les besoins en eau et en fertilisants sont optimaux et et recyclables. Il s’installe aisément sur tout type de surfaces murales extérieures et intérieures, grâce à une ossature métallique. Les modules sont compartimentés en système de poche avec une légère inclinaison, afin d’être au plus proche du adaptés à chaque végétal, par un système de goutte à goutte. Il permet également d’avoir une régulation des températures, ainsi qu’une isolation phonique. Le système résiste aux différentes conditions climatiques, tout en protégeant les plantes (racines) présentes. Système VG-Biobeds Le système de Biobeds est apparu dans les années 80, face à la problématique de principalement due à l’activité agricole. Il s’agit d’un système d’épuration de l’eau contaminée. Les Biobeds fonctionnent sur la pollution des eaux de surface et souterraines par les produits phytosanitaires, un système de cycle fermé. En effet, les bacs composés de substrats végétalisés 16 ou non, sont drainés par les effluents qui circulent perpétuellement au travers du substrat jusqu’à évaporation complète de l’eau, permettant ainsi un rejet nul dans l’environnement. Le système de VG-Biobeds élaboré par HEPIA-Agronomie et commercialisé par l’entreprise ecaVert Sàrl, répond à cette demande. De plus, il offre un attrait esthétique non présent chez les autres systèmes de Biobeds. La composition des modules peuvent être positionnée directement au sol ou sur une structure métallique permettant plusieurs étages. L’épuration se fait grâce à un système d’arrosage de goutte à goutte. Ce système bien que créé principalement pour les personnes travaillant dans le monde agricole est également accessible Biobeds des techniques d’assainissement des eaux contaminées en pesticides au service de l’agriculture, de l’horticulture et des paysagistes Conférence donnée par Véronique Guine, adjointe scientifique filière Agronomie-hepia et Sylvain Melis, société ecaVert Sàrl En Suisse, plus de 300 molécules de synthèse sont homologuées en agriculture. Cela représente environs 1’300 tonnes de pesticides épandus chaque année. L’agriculture est responsable de 90 % des contaminations des eaux de surface. Les sources de contaminations peuvent être diffuses ou ponctuelles. Les sources diffuses correspondent aux dérives de produits lors des traitements tandis que les sources ponctuelles sont liées aux manipulations des produits lors de la préparation des bouillies de traitement. La majorité des contaminations des eaux de surface sont dues à des sources ponctuelles. Les STEP sont incapables de traiter ces eaux chargées de pesticides, c’est pourquoi la recherche d’autres systèmes d’assainissement est fondamentale. Le principe du Biobed repose sur la dégradation des molécules organiques adsorbées sur un substrat par l’activité de la flore microbienne et fongique. aux amateurs. Il s’agit néanmoins d’un s ystème relativement récent dont certaines recherches, comme le substrat, sont encore en cours. Les avis Nous avons interrogé certains étudiants et professionnels concernant leur intérêt face à de tels projets... La majorité n’était que peu consciente de la diversification des murs végétalisés proposés. Les gens aiment le principe par son originalité. Le principe de la végétalisation des façades, ainsi que son côté très esthétique sont ressortis de notre sondage.En effet, cela rend les bâtiments quelque peu féeriques et exotiques, un peu de verdure, c’est agréable en ville. De plus, cela a un effet tampon sur la température en été et avec un système d’épuration des toits, ça peut être Les premiers essais de Biobeds ont démarré en Suède dans les années 1980. Ils étaient composés d’une grande fosse en béton remplie de sol et de matière organique (paille, tourbe). Ils fonctionnaient en système ouvert en priorisant l’épuration par le substrat. Aujourd’hui, les Biobeds fonctionnent en système fermé avec récupération et stockage du drainage afin d’épurer les effluents sur plusieurs passages et non sur un seul comme avec les systèmes ouverts. Les effluents circulent dans le système jusqu’à évaporation complète. L’efficacité de ces systèmes d’épuration est supérieure à 90 %. Cependant, ce système peut conduire à une surirrigation des substrats ce qui engendre des problèmes d’asphyxie de la microflore. En conditions anoxiques, l’activité des microorganismes est fortement diminuée, ce qui altère l’efficience du procédé d’épuration. Le système breveté par l’hepia et commercialisé par la start-up ecaVert Sàrl apporte plusieurs innovations et s’appelle le Vertical-Green Biobed. La première innovation est la verticalisation du système, ce qui permet de réduire fortement la surface occupée au sol et de favoriser le drainage. La mise en place d’une végétalisation spécifique des substrats priorise l’évapotranspiration pour vider la cuve de stockage. Les recherches sont axées sur le substrat afin de favoriser l’activité microbienne et la biodégradation. Au départ, le substrat était composé de sol (Biomix, horizon A) ce qui engendrait des problèmes, maintenant, le substrat utilisé est principalement organique (biochar, compost), ce qui permet d’économiser le sol et d’éliminer facilement le substrat en intéressant. Certaines personnes voient cet aspect plus de manière collective qu’individuelle. Le point négatif se trouve principalement sur l’accessibilité du produit face à son coût et reste donc comme beaucoup de produits réservé à une certaine clientèle. Le système VERTISS présenté en conférence n’a pas fait l’unanimité. Selon un membre de collectivité de commune, ces murs végétaux semblent difficiles d’ entretien. Le système VERTISS avec l’ajout d’un élément artificiel ne lui convient peu ; par contre, le mur hepia en céramique semble mieux répondre à ses attentes. En général, les murs végétalisés lui semblent fades, les gens veulent de la couleur. Alicia Blanc Yaëlle Cruchon cas de problème. Le 2ème axe de recherche est la végétalisation du substrat. Les travaux portent sur la recherche de plantes développant un enracinement puissant et profond, une tolérance aux polluants, une forte évapotranspiration et amenant une touche esthétique au dispositif. L’entreprise continue à améliorer le système VG-Biobed au travers de divers projets menés dans différents cantons (PESTEAU, BISE, SMACC). Les points positifs du VG-Biobed sont le prix, la fiabilité, la capacité d’épuration, l’aspect esthétique et la facilité d’installation et d’entretien. Les seules opérations à effectuer en cours d’année sont l’ajout de compost et la taille de la végétation. Une autre innovation commercialisée par l’entreprise ecaVert est le HM Orgafilter. Ce filtre permet la fixation de molécules minérales comme le cuivre et autres métaux lourd sur un substrat organique. L’utilisation combinée des deux inventions permet une épuration optimale garantissant l’absence complète de rejets de pesticides dans l’environnement Vincent Nussbaum Vincent Brönniman 17 La charte des jardins Conférence de Pierre-André Magnin le 21 septembre 2012 La Charte de Jardins propose à ses membres une plaquette qui peut être affichée à l’entrée du jardin, ceci pour encourager la mise en réseau indispen- d’améliorer de façon considérablement la biodiversité d’un jardin individuel, un reproche peut néanmoins être fait au fondement même du problème à résoudre. sable des parcelles et le déplacement des animaux. Des professionnels ont par ailleurs développé une série d’étiquette visant à aider le jardinier amateur à choisir les plantes indigènes favorable à la biodiversité. Si l’application des principes de la charte des jardins permet à l’échelle individuelle Soutenue par la commune de Conches (Chêne Bourgeries), cette charte s’adresse principalement aux propriétaires de villas individuelles. S’il est évident que la biodiversité est plus facile à encourager dans de telles zones à faible densité qu’en centreville, il est faux de croire que de bonnes pratiques seront à elles seules capables de freiner le recul global de la biodiversité. Au-delà des dix axes de la charte des jardins, il s’agirait aussi de repenser l’aménagement du territoire et de soutenir la densification des zones urbanisées qui aujourd’hui encore se développent au détriment des zones agricoles et naturelles. Une zone villas bâtie sur une ancienne prairie extensive agricole n’égalera jamais le potentiel de refuge et d’habitat à la biodiversité et ce même en suivant la charte des jardins. Ainsi, l’on peut saluer cette initiative qui permet dans l’instant présent de combler une part du manque de mesures pour encourager la biodiversité. Les jardins individuels sont souvent le théâtre de bien mauvaises pratiques faute de connaissances mais aussi à cause de la « rigueur helvétique ». Le jardinier amateur a le sentiment de faire juste alors que bien souvent c’est le contraire. Lors de l’usage de pesticides dont il ne mesure pas toute l’ampleur notamment. Il est vrai qu’une belle pelouse tondue et entretenue ou une haie de laurelles (Prunus laurocerasus) sont souvent les principaux objectifs de dignes propriétaires de jardin. Ce n’est toutefois pas envisageable de recéler autant de biodiversité sur ce type de système que dans une prairie fleurie ou un autre écosystème complexe. On l’oublie trop souvent mais la faune indigène ne trouve aujourd’hui ni abris ni nourriture adaptés dans les zones bâties. Bien souvent une espèce animale sera inhérente à une et une seule plante indigène pour accomplir son cycle. Sans la présence de cette plante l’animal sera contraint à l’exil. Les végétaux indigènes sont les seuls à même de fournir à chaque saison de la nourriture pour une myriade d’espèces différentes. Lors de la floraison les abeilles se délectent du pollen et contribuent de concert à la pollinisation. Plus tard le fruit ravira les oiseaux. Quant aux graines, elles nourriront divers vers et permettront aux rongeurs de constituer leurs réserves pour l’hiver. Tout est lié! Ce fragile équilibre a aujourd’hui été rompu par la sélection de plantes ornementales exemptes d’organes sexuées (fleurs doubles) de même que par l’acclimatation de plantes exotiques. Pour favoriser la biodiversité dans les espaces verts et les jardins la Charte des Jardins propose plusieurs pratiques à appliquer. Ce document a été mis en place suite à un mandat des cantons romands. Dix principes y sont développés. La charte représente un engagement moral et non une liste d’exigence ou cahier des charges dans le but d’obtenir un label. Chaque signataire respecte donc volontairement cet « esprit » et par sa participation contribue à rendre l’environnement urbain plus hospitalier. Ce dernier peut bel et bien accueillir une petite faune, il suffit simplement de veiller à quelques points parmi lesquelles; modérer la tonte et l’illumination, offrir des abris et de la nourriture à la faune, limiter l’usage de biocides, etc. Lorédan Füeg Gaëtan Jaccard 18 Module à choix Mycologie 2012 Présentations de quelques travaux réalisés durant le séminaire de mycologie durant lequel 97 espèces ont été déterminées. L’ensemble des travaux (22 fiches de détermination et 7 posters) sont disponible sur le site suivant http://hepia.hesge.ch/fr/rad-et-prestations/institut-intne/documents/ Daedaleopsis confragosa var.tricolor (Boud et Sing) Daedaleopsis confragosa Nom français : Tramète rude tricolorevar.tricolor (Boud et Sing) Daedaleopsis confragosa Famille : Polyporaceae Nom français : Tramète rude tricolorevar.tricolor (Boud et Sing) Famille : Polyporaceae Nom français : Tramète rude tricolore Famille : Polyporaceae Clé de détermination : •Champignon à tube : Clé de détermination •Hyménium poré ou tubuleux •Champignon à tube Clé de détermination : →Polyporales •Hyménium poré ou tubuleux •Champignon à tube •Chair coriace, pâle, →Polyporales •Hyménium poré ou blanche, tubuleux chapeau circulaire •Chair coriace, pâle, blanche, →Polyporales •Détermination grâceblanche, à différentes chapeau circulaire •Chair coriace, pâle, photos ducirculaire genregrâce à différentes •Détermination chapeau photos du genregrâce à différentes •Détermination photos du genre Figure 1 : saprophytisme du champignon www2.ac-lille.fr Figure 1 : saprophytisme du champignon www2.ac-lille.fr Figure 1 : saprophytisme du champignon Description : www2.ac-lille.fr Chapeau : 8 :à 15cm en forme de console circulaire à surface bosselée, à Description l’aspect de marge irrégulière et decirculaire couleur zonées allant du brunà Chapeauvelouté, : 8 :à 15cm en forme de console à surface bosselée, Description grisâtre àvelouté, l’aspect de marge irrégulière et decirculaire couleur zonées allant du brunà Chapeau :rougeâtre 8 à 15cm en forme de console à surface bosselée, Lames : pores lamelliformes labyrinthés, très allongés, brunâtres grisâtre à rougeâtre l’aspect velouté, de marge irrégulière et de couleur zonées allant du brun Habitats : rougeâtre bois lamelliformes mort de feuillus (hêtres, noisetiers, noyers) Lames labyrinthés, très allongés, brunâtres grisâtre: àpores Comestibilité : chair coriace à consistance de liège, non comestible Habitats: pores : bois lamelliformes mort de feuillus (hêtres, noisetiers, noyers) Lames labyrinthés, très allongés, brunâtres Remarques : :Daedalopsis tricolore fait partie denoyers) l’espèce Daedalopsis Comestibilité chairde coriace à consistance de liège, non comestible Habitats : bois mort feuillus (hêtres, noisetiers, confragora qui rassemble un même nom, de non multiples aspects de Remarques : :Daedalopsis tricolore fait partie de l’espèce Daedalopsis Comestibilité chair coriacesous à consistance de liège, comestible cette mêmequi très polymorphes. s’en distingue par de la confragora rassemble sous un même nom, de de l’espèce multiples aspects Remarques :espèce Daedalopsis tricolore faitD.tricolore partie Daedalopsis forme de saqui partie fertile, porée allongée. possible avec cette même espèce très polymorphes. D.tricolore distingue par la confragora rassemble sous et untrès même nom, Confusion de s’en multiples aspects de la Tramète rougissante forme de sa partie fertile, porée et très allongée. Confusion possible avec cette même espèce très polymorphes. D.tricolore s’en distingue par la la Tramète forme de sarougissante partie fertile, porée et très allongée. Confusion possible avec la Tramète rougissante Figure 2 : Hyménium poré http://mycorance.free.fr Figure 2 : Hyménium poré http://mycorance.free.fr Figure 2 : Hyménium poré Clélia Pillard http://mycorance.free.fr Clélia Pillard Sources: •Champignons de Suisse; J.Breitenbach et Sources: F.Kränzlin •Champignons de Suisse; J.Breitenbach et Sources: •Quel est donc ce champignon?; M.Flück F.Kränzlin •Champignons de Suisse; J.Breitenbach et •http://mycorance.free.fr •Quel est donc ce champignon?; M.Flück F.Kränzlin •http://mycorance.free.fr •Quel est donc ce champignon?; M.Flück •http://mycorance.free.fr Module champignon Septembre 2012 Module champignon 19 Nom Français : Bolet à beau pied Nom Latin : Boletus calopus Pers Genre : Boletus Famille : Boletaceae Détermination ● ● Champignons à tubes Pied ventru, central, sans anneau ● Bolets (p.33 M. BON) Section Calopodes Caractéristiques d'identification : ● Réticule blanc sur fond rouge du stipe ● Spores jaunes vifs ● Chaire pâle bleuissante ● Goût amer ● Chapeau velouté, feutré, normalement brunâtre pâle, ici foncé. Comestibilité immangeable, très amer Habitat feuillus ou conifères, bonne présence en montagne Confusion possible avec Boletus satanas, mais qui a les tubes rouges Cueillette milieu de l’été à la fin de l’automne Alicia BLANC Agro 2012 20 Comestible Nom latin Sarcodon imbricatus (Karsten) Nom français www.google.ch Epervier, écailleux Famille Bankeraceae Photo personnelle Bon Marcel «Champignons d’europe occidentale» p.310-311 Lames, tubes ou aiguillons Aiguillons blanchâtres puis gris décurrents. Spores bruns. Forme et apparence Chapeau convexe puis déprimé à maturité. Couvert de grosses écailles relevées brunes foncées sur fond plus clair. Marge enroulée. Pied de couleur brunâtre parfois excentrique. Chair Ferme et blanche. Odeur Peu agréable. Saveur douce à l’état jeune puis amarescente. Habitat Sous les conifères, surtout les épicéas en automne. Pauchard Jean-Yves 21 Nom latin Espèce Rare Strobilomyces strobilaceus (Berkeley) A rejeter Nom français Bolet pomme de pin Famille Strobilomycetaceae Photo personnelle www.google.ch Bon Marcel «Champignons d’europe occidentale» p.48-49 Lames, tubes ou aiguillons Tubes gris clairs, spores bruns pourprés. Forme et apparence Couleur gris-noirâtre sur fond pâle. Chapeau convexe, à surface écailleuse, méchuleuse (mèches laineuses). Marge excédante par des restes de voiles. Pied cylindrique plein, d’apparence laineuse avec un anneau fugace. Ne se séparant pas du chapeau. Chair Blanchâtre, rougit puis noircit à la coupe. Chair fibreuse. Odeur Odeur agréable, saveur douce. Habitat Sous les feuillus et les conifères en période estivale. Forster Maéva 22 Nom latin A rejeter Chalciporus piperatus (Bat) Nom français Bolet poivré Famille Boletaceae Photo personnelle Bon Marcel «Champignons d’europe occidentale» p.44-45 Lames, tubes ou aiguillons Tubes bruns-jaune à bruns-rouille décurrents par un filet. Pores amples et irréguliers, plus serrés vers la marge, concolores. Sporée brun-rouille. Forme et apparence Chapeau convexe, charnu, brun-jaune à brun-rougeâtre avec des tons cuivrés, finement velouté puis lisse et luisant, visqueux par temps humide. Marge flexueuse. Pied grèle, plein, souvent courbé, fibrileux, base jaune vif. Chair jaune pâle teinté de rose sur les abords du chapeau et jaune vif pour le pied. Chair ferme. Odeur Faible mais saveur très poivrée. Habitat Bois de bouleaux et conifères en été et en automne. Cruchon Yaëlle 23 FICHE DE DETERMINATION INDIVIDUELLE Etape 1 : Champignons à lames ou lamelles. Etape 2 : Chapeau non séparable du pied, lames non libres. Etape 3 : Sans lait, lames adnées (= venant se raccorder au pied par tout ou partie de sa largeur, formant ainsi un angle droit), souvent fourchues. Chapeau généralement de couleur vive. Spores blanches à jaunes. Etape 4 : Possède une chair grenue (= à la texture et l’apparence granuleuse), cassante. Russula olivacea, Russule olivacée Chapeau : pourpre vineux à brun vineux. Revêtement peu séparable. Lames : crème à jaune ochracé. Sporée jaune. Pieds : blanc, parfois lavé de rosé. Chair : blanche, brun vineux sous le revêtement, ferme : Odeur fruitée, saveur douce. Habitat : surtout sous les hêtres et chênes en terrain calcaire. Remarque : à rejeter, non comestible ! Peu commun. Réaction pourpre au phénol. BOTTENMULLER Claire Module de mycologie Septembre 2012 24 Module de Mycologie 2012 Deschamps Lucas; Brönnimann Maxime; Keller Guillaume Les Tricholomes Caractères principaux du genre Tricholoma : Les tricholomes sont des champignons appartenant au genre Tricholoma. Ce sont des espèces de taille variable, souvent assez robustes et charnues. Le chapeau est convexe à plan, parfois fibrilleux ou squameux. Les lames sont échancrées, blanches, crème ou concolore au reste du champignon. Le stipe est cylindrique, parfois clavé à la base et ne possède qu’exceptionnellement un reste de voile type cortine ou anneau. La chair est fibreuse, blanche ou concolore au reste du champignon, d’odeur ou saveur parfois remarquable. Les spores sont généralement blanches, elliptiques et lisses. Beaucoup de Tricholoma sont mycorhiziques. Ce genre contient des champignons considérés comme de bons comestibles ainsi que des espèces immangeables, toxiques voire mortelles. Graduation d’espèces du genre Trichonoma, du comestible le plus savoureux au plus toxique : Tricholoma portentosum Tricholoma georgii Hymenophore Lames Stipe Chair Odeur et saveur Habitat Saison Comestibilité Chapeau de 5 à 10 cm, parfois plus Lames serrées, inégales, blanc à crème Pied de 3 à 6 cm, trapu, blanchâtre Epaisse et compacte, blanche Fortes, voire écœurantes, de farine fraîche. Dans les vergers (pommiers), dans les prairies Printemps Comestible savoureux et très recherché Hymenophore Lames Stipe Chair Odeur et saveur Habitat Saison Comestibilité Tricholoma myomyces Hymenophore 4 à 8 cm, restant convexe, plus ou moins bosselé Lames Inégales, fragiles, blanchâtres Stipe 3 à 8 cm, blanchâtre, droit ou légèrement courbé Chair blanche à gris clair Odeur et saveur Odeur et saveur fongiques. Habitat Les bois clairs, les endroits dégagés Saison Automne Comestibilité Sans être un des meilleurs, c'est un comestible Tricholoma scalpturatum Hymenophore Lames Stipe Chair Odeur et saveur Habitat Saison Comestibilité 5 à 10 cm, conique à campanulé Blanches adnées deviennent jaune citron 5 à 10 cm de haut sur 1 à 2 cm de diamètre Épaisse blanche à grisâtre Odeur d'huître et saveur de farine fraiche Forêts de conifères Automne Bon comestible Tricholoma saponaceum Hymenophore Lames Stipe Chair Odeur et saveur Habitat Saison Comestibilité Peu charnu, gris beige, squamuleux sur le dessus Blanches, inégales, fragiles Ne se sépare pas du chapeau Fragile, blanche à grisâtre Odeur et saveur de farine fraiche Forêts mono- ou pluri-spécifiques, ripisylves Automne Comestible Tricholoma pardinum De couleur verdâtre, jaunâtre ou brunâtre Fort espacées, blanches à reflets verdâtres Un peu ventru ou en forme de fuseau Blanche épaisse qui rosit doucement à l’air Odeur de savon qui en vieillissant devient iodée Sur tous les terrains Eté, automne Pas comestible Hymenophore Lames Stipe Chair Odeur et saveur Habitat Saison Comestibilité 5 à 20 cm, convexe et épais, mamelonné Très échancrées, serrées, inégales 3 à 8 cm de haut, 1,5 à 2 cm de large Blanc à gris clair Farine lorsqu'il est jeune, puis désagréable Bois calcicoles d'altitude Automne Très toxique A ne pas confondre : Tricholoma equestre Tricholoma auratum Tricholoma auratum: Un champignon à éviter! En effet sa forte ressemblance avec le Tricholoma equestre le rend très dangereux. Il faut être un fin connaisseur pour différencier les deux espèces. De ce fait, il est classé automatiquement comme champignon de type toxique afin d’éviter les quiproquos. Hymenophore chapeau 5 à 10 cm, convexe puis étalé Lames assez serrées, inégales, jaune citrin puis sulphurin. Stipe pied robuste, 7 à 10 cm, concolore au chapeau Chair assez épaisse, blanche Odeur et saveur faible nulle à faiblement fongique Habitat sous les feuillus comme sous les conifères Saison Automne Comestibilité Toxique depuis 2001 Hymenophore Lames Stipe Chair Odeur et saveur Habitat Saison Comestibilité chapeau 15 cm, convexe ou presque plat peu serrées épais, jaune pâle blanchâtre, jaunâtre faible nulle à faiblement fongique fôrets sableuses de conifères Automne Comestible 25 Sources: Guide des champignons de France et d’europe/ Photos: Wikipedia, google. Les Amanites Classification Règne Fungi Division Basidiomycota Classe Agaricomycetes Sous-classe Agaricomycetidae Ordre Agaricale Clade Pluteoïde Famille Amanitaceae Genre Amanita Généralité Le genre Amanita contient environ 550 espèces. Bien que souvent considéré comme le champignon toxique par excellence, certaines espèces de ce genre sont délicieuses et très recherchées. En France nous en trouvons une soixantaine dont seulement trois mortelles. Ce sont les amanites qui sont la principale cause d'empoisonnement. Classification interne Comestibilité L’amanite des Césars est très connue pour sont délicieux goût. Attention toutefois à ne pas la confondre avec l’Amanite TueMouche. Elle se distingue de cette dernière par la couleur jaune de son pied et l’absence de point blanc sur le chapeau. L’amanite rougissante est également très bonne à condition d’être très bien cuite et pelée. Elle peut être confondue avec l’amanite panthère, mais la couleur rouge du chapeau cassé est caractéristique. Risque de confusion: La confusion la plus courante concerne les œufs d’amanites et plus particulièrement ceux d’amanites phalloïdes pouvant être confondus avec de jeunes bolets. Il arrive même parfois de trouver sur des marchés des œufs d’amanite tue-mouche vendus comme amanites des Césars. L’œuf d’amanite des Césars étant jaune au milieu une simple coupe permet d’éliminer le doute de confusion avec l’amanite tue-mouche. D’autre part, l’Amanite citrine, comestible, n’est pourtant presque plus consommée à cause de sa forte ressemblance avec l’amanite phalloïde. Ecologie: Les amanites se trouvent dans différents biotopes. Elles se trouvent toutefois principalement dans les sous-bois. Le critère principal de toutes les amanites consiste en la présence d’une volve bien définie. Toxicité Il y a deux substances toxiques présentes dans les amanites. L’une d’elle, la α-amanitine, résiste à la cuisson alors que la deuxième, la phalloïdine y disparaît. L’espèce causant le plus de mort par accident est l’Amanite phalloïde. Amanita (genre) Amanita (sous-genre) Amanita strictu senso (section) Amanita muscaria (L.) Lam. 1783 Vaginatae (Amanitopsis) Amanita vaginata (Bull. : Fr.) Lam. (1783 ). Caesareae Amanita caesarea (Scop. : Fr.) Pers. (1801). Lepidella (sous-genre) Lepidella strictu senso (section) Amanita vittadinii (Morreti) Vitt. (1826). Amidella Amanita volvata Peck (Lloyd) (1898) Phaloideae Amanita phalloides (Fr. : Fr.) Link (1833) Valideae Amanita australis (G. Stev. 1962) Amanite tue-mouche (Amanita muscaria): reconnaissable par son chapeau rouge à points blancs et sont pied blanc, cette espèce pousse principalement en forêt. On la trouve en automne. Elle est toxique mais théoriquement pas mortelle. Œuf d’Amanite phalloïde Amanite des Césars (Amanita caesarea): très connue des mycophages aguerris, ce délicieux champignon anciennement appelé oronge des empereurs, pousse de septembre à novembre sous les feuillus en région méditerranéenne. Remontant actuellement vers le nord, on en trouve à nouveau en suisse. C’est une espèce thermophile bénéficiant du réchauffement climatique. Amanite phalloïde (Amanita phalloides): très courante en Europe, elle se trouve en association avec différents feuillus ou conifères. Dotée d’excellentes capacités d'adaption, elle s’est rapidement étendue dans d’autre pays et continents, transportée sur des chênes, châtaigniers ou pins. La consommation d’un quart de chapeau (30g) suffit pour être létale. Œuf d’Amanite des Césars Amanite rougissante (Amanita rubescens): pousse autant sur des sols pauvres qu’en forêt de feuillus et de résineux. Elle est comestible à conditions d’être bien cuite et pelée. Tugwell Julian, Paganelli Rémi, Pochelon Alexis 26 Œuf d’Amanite tue-mouche Les Lepiotes Ordre : Agaricales Famille : Agaricaceae Principaux genres : - Lepiota - Echinoderma - Cystolepiota - Leucoagaricus - Macrolepiota Chapeau : souvent mamelonné, sec, généralement couvert d’écailles méchuleuses, plus denses au centre, calotte discale plus ou moins ample et bien délimitée. Lames: libres blanches, parfois rosées, sporées blanches à blanchâtre sauf exception. Chair: blanche parfois jaunissante ou rosissante, odeur parfois caractéristique de caoutchouc ou de fruit, saveur douce ou désagréable. Habitat: sous feuillus et sous conifères, souvent dans les clairières, le bord des prés, les endroits riches en humus. Pied: facilement séparable du chapeau, souvent à base bulbeuse, pourvu parfois d’un anneau parfois coulissant ou d’une armille Espèces comestibles : Les pieds ne se mangent pas. Chapeau Lame Pied Espèces toxiques : Toutes les lépiotes faisant moins de 10cm sont considérées comme toxiques Mamelonné, couvert de squame brune Blanchâtres, sporée blanche Long, brun, bulbeux et anneau double coulissant Feuillus, clairière Chapeau Lame Brun couvert de squames ocres rosâtres Blanches à rosâtres, sporée blanche Pied Couvert de squamules ocres rosés Habitat Jardins, parcs Chapeau Lame Chapeau Lame Pied Pied Brun châtain Blanchâtres, sporée blanche Brun roussâtre avec squames brun châtain Sous feuillus et conifères Habitat Macrolepiota procera Lepiota josserandii Mamelon très développé Blanchâtres, sporée blanche Beige, grisâtre, bulbeux et anneau membraneux coulissant Habitat Pré-bois, lisière Habitat Macrolepiota rickenii Chapeau Lame Pied Habitat Lepiota castanea Chapeau Larges squames retroussées Blanche rougissant au froissement, sporée blanche Brun roussâtre et lisse Sous conifère, surtout Epicea, lisière Lame Pied Habitat Macrolepiota rhacodes Squames brun rouge à brun roux Blanche puis crème, sporée blanche Blanchâtre, brun à la base et anneau blanc fragile Clairière, bord de route Lepiota cristata Sources: -Le guide des champignons, Didier Borgarino et Christian hurtado, EdiSud, 2004 -Champignons de France et d’Europe occidentale, Marcel Bon, Arthaud, 1988 -Google image MacGillycuddy Laura, Ramelet Sebastien, Voisin Marc / Module Mycologie 13/09/2012 27 Les chanterelles Très connues pour leur qualité gustative, les chanterelles sont très recherchées et appréciées des amateurs de champignons. Toutefois, des risques de confusion sont possibles… Généralités Les chanterelles appartiennent à la famille des Cantharellaceae. On trouve 3 genres en Europe occidentale: Cantharellus, Craterellus, et Pseudocraterellus. Cette famille présente la particularité de ne posséder ni lames ni tubes sur l’hyménium, qui est en revanche souvent marquée de plis décurrents. Ses espèces sont caractérisées par une forme de trompette creuse ou pleine. Principales espèces remarquables http://naturalezatodoelano.blogspot.ch/2011/11/cuidado-con-las-setas.html http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Cantharellus-tubaeformis.JPG Girolle Chanterelle en tubes Trompette des morts Cantharellus tubaeformis (Bull.:Fr.) Fr. Craterellus cornucopioides (L.:Fr.) Pers. • Ø chapeau: 2-6 cm, dessous à plis décurrents • stipe creux et cylindrique, couleur fauve à brunâtre, parfois grisâtre • récolte: été-automne • milieux naturels: conifères et feuillus, • bon comestible • Ø chapeau: 3-15 cm, légèrement veiné en longueur • stipe court et creux • chair fine, élastique, grisâtre et à l’odeur douce et agréable, couleur brun-noirâtre • récolte: été-automne, • milieux naturels: feuillus • excellent comestible Cantharellus cibarius (Fr.:Fr.) Fr. • Ø chapeau: 3-12 cm, dessous à plis décurrents • stipe court et concolore • chair douce et à odeur fruitée, couleur jaune d’œuf orangé ou pâle • récolte : été-automne • milieux naturels: conifères et feuillus • excellent comestible http://www.biolib.cz/en/taxonimage/id132960/?taxonid=59875 Confusions possibles Le mycophage devra se montrer attentif lors de la cueillette, des risques de confusion restant possibles avec d’autres espèces non comestibles: Faux clitocybe de l’olivier http://plantifungi.blogspot.ch/ Paxille enroulé Paxilus involutus (Batsch:Fr.) Fr. • Présence de lames décurrentes (pas de plis), facilement détachables, • marge du chapeau enroulée, • toxique ! Omphalotus illudens (Schw.) Sacc. • Présence de lames décurrentes (pas de plis), • odeur forte et peu agréable, • pied souvent excentrique, • toxique ! http://www.mykoweb.com/CAF/species/Paxillus_involutus.html Sources: Bon M., (1988) Champignons de France et d’Europe occidentale. Arthaud, 368 p.; Bon M. & al. (2006) Champignons, Reconnaître, Cueillir, Cuisiner. Alpes magazine, 130 p. Casnabet Eliott, Przybyla Barbara, Schaller Nathanaël 28 Les Russules Les russules sont des champignons communs dans la plupart de nos forêts. Il existe plus de 350 espèces différentes. Les caractéristiques : - Champignons à pied central avec des lamelles adnées et des spores blanches à jaune ou ocre. - Leur stipe (pied) non fibreux se casse de façon nette comme de la craie (tout comme les Lactaires). - L’absence de lait dans les lamelles et la chair. - Un chapeau généralement de couleur vive. - Les spores mesurent 10 microns et sont recouvertes d’une forte pilosité. Schéma d’une spore Classification : Règne Fungi Division Basidiomycota Sous-division Agaricomycotina Classe Agaricomycetes Ordre Russulales Famille Russulaceae Etant donné leur nombre, il est difficile de les différencier. Nous retiendrons que toutes les russules de saveur douce peuvent à priori être consommées sans risques. Les autres ont une saveur âcre qui empêche leur consommation sans qu’elles soient réellement toxiques ( sauf la russule émétique). Comestible Nom : Russula integra (russule intègre) Chapeau : (4/12 cm), typiquement brun mais aussi jaune à brun pourpré, parfois un peu décoloré , un peu visqueux , brillant. Lames : blanches, crème jaunâtre puis jaunes, fourchues, arête plus pâle. Pied : (4/9 cm de haut pour 1/3 cm de large) blanc, se tachant de brunâtre. Habitat : essentiellement dans les bois de conifères, appréciant la couverture des sapins et des épicéas. Nom : Russula olivacea (russule olivacée) Chapeau : (8/15 cm ) convexe puis s'aplatissant, la cuticule est mate et rugueuse, de couleur olivâtre à violet. Lames : adnées et assez serrées, larges, de couleur crème-jaunâtre. Pied : cassant, très épais, ridé à rugueux, s'épaississant vers le sommet, de couleur blanche à rose. Habitat : chênes et hêtres, mais aussi résineux en altitude. Bibliographie : mycorance.free.fr / wikipedia / pamushrooms.org / naturamediterraneo.com / funghiitaliani.it / hautesavoiephotos.com Non comestible Nom : Russula drimeia (russule sardoine) Chapeau : (4/10 cm) cuticule lisse et brillante, de couleur rouge vineux à pourpre foncé ou violet foncé et plus sombre vers le centre, parfois teinté de vert ou de jaune. Lames : fines et serrées, de couleur jaune devenant ensuite jaune ocre reflets un peu verdâtres Pied : ferme, rugueux, de couleur blanche le plus souvent teinté de couleur violacée . Habitat : principalement dans les bois de résineux, surtout dans les landes sablonneuses plantées de pins, plus rarement sous les feuillus. Nom : Russula emetica (russule émétique) Chapeau : (8/10 cm), rouge ( rose sous la cuticule) Il est lisse avec une marge striée. Lames : elles sont très légèrement adnées, blanches, fragiles, fourchues et peu serrées. Pied : blanc plus où moins teinté de rose. Chair : elle est juteuse, blanche. Elle devient jaune à l'air. Elle a une odeur fruitée. Habitat : sur des terrains acides en été et en automne. Observation : toxique. Hepia (module mycologie 2012) 29 Marius Vuagnat-Kolter / Lucien Steiner / Théo Faivre-Picon Champignons: le genre Boletus Présenta3on du genre Le taxon Boletus est le genre type de la famille des Boletaceae, qui comprendrait jusqu’à 300 espèces à travers le monde. On les classe dans la division des basidiomycètes et plus précisément dans la classe des agaricomycètes . Une des principales caractérisDques des bolets réside dans le fait qu’ils possèdent des tubes sous leur chapeau (au lieu des lames que l’on retrouve chez de nombreux champignons). Ceux-­‐ci donnent un aspect d’éponge vu du dessous. Il possède également des chapeaux convexes, secs et glabres. Le pied, appelé « s3pe » est généralement épais et charnu. Idée rece?e: Carpaccio de cèpes à l’huile de truffe, parmesan et pignons grillés Ingrédients: Cèpes de Bordeaux, 30 g de parmesan, 30 g de pignons de pin, 2 cs d’huile de truffe,1 cs vinaigre balsamique blanc, fleur de sel, poivre du moulin, cibouleOe Les bolets affecDonnent les dessous de bois de feuillus et on les retrouve facilement aux abords des chemins foresDers. Ils produisent des mycorhizes, des hyphes qui s’enroulent autour des radicelles de certain arbres et permeOent des échanges entre ceux-­‐ci. Ainsi, le champignon reçoit des glucides photosynthéDsés par la plante et celle-­‐ci profite des mycorhizes, qui peuvent allez dans un réseau bien plus élargi que les racines, pour collecter des éléments nutriDfs et de l’eau. En Suisse, on retrouve certains bolets sur liste rouge (pour plus d’informaDons www.bafu.admin.ch/pflanzen-­‐pilze/07938/07946/index.html?lang=fr) NeOoyer minuDeusement les champignons en les essuyant avec un sopalin humide. Les émincer dans le sens de la hauteur. Dans une poêle, faire griller les pignons à sec. Disposer les lamelles de cèpes dans une assieOe, verser un filet de vinaigre balsamique blanc (ou uDliser un spray), un filet d’huile de truffe et les pignons. Ajouter des lamelles de parmesan, cibouleOe hachée, fleur de sel et poivre du moulin. C’est prêt! Au niveau de leur comesDbilité on disDngue trois catégories de bolets: • Les Cèpes: Ce groupe englobe les bolets parDculièrement savoureux et non-­‐toxiques comme les Cèpes de Bordeaux. • Les bolets médiocre: Ceux-­‐ci sont non-­‐toxiques mais leur goût amer (Boletus calopus) ou piquant (Boletus piperatus) les rendent non comesDbles. • Les bolets toxiques: Bien que non mortels, on retrouve des champignons très toxiques dans ce taxon comme le célèbre Boletus satanus. Heureusement pour les amateurs de bolets, les toxiques sont facilement reconnaissables avec leur sDpe rouge/orangé. Bolet de Satan Cèpe de Bordeaux Boletus satanus (Lenz, 1831) Boletus edulis (Bulliard, 1781) Chapeau: 8-25cm, charnu à cuticule lisse, satinée et glabre. De couleur blanchâtre puis gris, se couvrant de taches brunes à rougeâtre à l’endroit de morsures Tubes: pores petits, rond, passant du jaune au rouge. Tubes longs jaune à vert olive. Pied:Trapu et ventru, jaune au sommet et couvert d’un fin réseau rouge violacé jusqu’à la base. Chair: Epaisse et jaunâtre à odeur désagréable Spores: lisses, brun-olive Commestibilité: toxique Habitat: sol calcaire, champignon thermophile aimant les forêts de feuillus. Remarques: Spécimen rare en Suisse. La chair de ce champignon bleuit à la coupe, cueillette de juin à septembre. Chapeau: 6-20cm, beige/brun noisette, marge épaisse soulignée de blanc Tubes:pores passant du blanchâtre au vert olive, tubes de même couleur se détachant aisément du chapeau. Pied: renflé puis cylindrique à mesure de la croissance, le sommet est orné d’un réseau net de fines mailles blanches. Chair: blanche et ferme, puis brunâtre à l’odeur agréable. Spores: brun olivacé, lisses. Comestibilité:comestible, excellent. Habitat: sols acides, drainés, bois de feuillus et de conifères, taillis, clairières. Remarques: Cueillette juillet-novembre Cèpe des pins Bolet à pied rouge Boletus erythropus (Pers., 1795) Boletus pinicola ou Boletus pinophilus (Pilát & Dermek, 1973) Chapeau: 5-15 cm, brun foncé à rouge brique.Solide et charnu. Tubes: Pores jaunes olivacé, devenant orange à rouge sang et bleuissant vite. Pied: Fond jaune, moucheté de points rouges. Bleuissant au toucher Obèse à claviforme. Jaune, bleuissant à la coupe. Très dense et dure. Odeur et saveur faibles et douces. Spores:11-19/4,5-7 µm, lisses, brun olivacé. Commestibilité: Comestible cuit. Habitat:.Bois de feuillus et de conifères, sols acides et pauvres en calcaire. Remarques: A ne pas confondre avec le bolet blafard, qui présente une réticulation rougeâtre Chapeau: 6-15 cm, châtain, brun-rouge foncé , charnu Tubes: saillants, pores blanchâtres à l'état jeune, puis crème/jaune brunâtre/olivacés. Tubes pâles, puis jaune verdâtre. Pied: fond roux pâle, orné d'un réseau de mailles vers la base, obèse à claviforme, mycélium blanc. blanchâtre. Rougeâtre sous la cuticule, ferme à spongieuse. Odeur agréable, saveur noisette. Spores:14-17/4,5-5,5 µm, lisses, olive foncé. Commestibilité: Excellent, comestible. Habitat: surtout sous les pins, mais aussi sous les feuillus. Remarques: Se rassemble en colonie au mois de juin. http://www.noselepuedellamarcocina.com SOURCES hOp://www.corif.net/site/especemois/cepe.htm, Centre Ornithologique de France, 01.08.2012 hOp://www.smhv.net/especes_mycorhizogenes.ws, Société mycologique des Hautes Vosges, 2012 www.bafu.admin.ch/pflanzen-­‐pilze/07938/07946/index.html?lang=fr , Office fédéral de l’environnement, 08.01.2010 hOp://fr.wikipedia.org/wiki/Boletus, Wikipédia, 16.08.12 Guides Nature: Quel est donc ce champignon?, Markus Flück, Nathan 2003 Guide des champignons de France et d’Europe,Courtecuisse, Delachaux&N. 2000 Claire BoOenmuller, Clélia Pillard, Danaé Gerber Module CHAMPIGNONS septembre 2012 30 Champignons Les lactaires Définition Classification La famille du genre «Lactarius» compte aujourd’hui environ 80 espèces répertoriées. Ce genre, faisant partie de la famille des russulacées possède le plus souvent des lames décurrentes mais trouve l’essentiel de son originalité dans le suintement d’un latex (généralement nommé lait) au niveau des lames et du chapeauv lorsqu’ils sont blessés. C’est naturellement cette spécificité qui est à l’origine du nom de ce genre. Division : amastigomycota Sous-division : basidiomycotina Il y a une autre particularité que présentent de nombreux membres de ce genre : un zonage concentrique plus ou moins marqué et plus foncé ou plus clair sur le chapeau. Par ailleurs, la tendance générale de ce champignon est d’arborer une dépression centrale au cours de son développement. Classe : homobasidiomycètes Sous-classe : agaricomycètidées Il n’y a que peu de membres de cette famille qui peuvent prétendre à une note de bonne ou très bonne comestibilité. Seul le lactaire délicieux, qui pousse en association avec les pins parasol, est consommé. En effet, les lactaires exsudent un lait qui est le plus souvent âcre et leur chair est amère, ce qui n’est pas apprécié au niveau culinaire. Ordre : russulales Lactaires à lait blanc devenant jaune - rose - gris ou violet Lactarius uvidus Lactaire Humide (lait blanc, devient violet) Lactarius scrobiculatus Lactaire scrobilé (lait blanc, devient jaune) Lactarius chrysorrheus Lactaire à lait jaune d’or (lait blanc, devient jaune) Lactarius fuliginosus Lactaire enfumé (lait blanc, devient rose) Lactarius picinus Lactaire couleur de poix (lait blanc, devient rose) Généralités Chapeau non séparable du pied, couleur variable selon les espèces. Convexe puis étalé et enfin déprimé, parfois plus ou moins ma melonné. Souvent de grande taille. Lamelles de couleur variable selon les espèces, adnées, souvent décurrentes. Espacées ou serrées selon les cas. Pouvant se teinter de vert. Pied souvent de même couleur que le chapeau, central, plus ou moins court, parfois creux. Chair blanchâtre à crème pouvant se teinter de rougeâtre, de violacé, d’orange, selon les espèces. Cassante, tendre, souvent épaisse et compacte. Spores blanc-crème à ocre. Habitat dans les bois de feuillus et de conifères. Comestibilité aucun lactaire n’est toxique mais certains peuvent provoquer des coliques. Lactarius plumbeus Lactaire plombé (lait blanc, devient gris) Lactarius blennius Lactaire muqueux (lait blanc, devient gris) Lactaires à lait blanc immuable Lactarius torminosus Lactaire toisonné (lait blanc immuable) Lactarius vellereus Lactaire velouté (lait blanc immuable) Lactarius pubescens Lactaire pubescent (lait blanc immuable) Lactarius volemus Lactaire à lait abondant (lait blanc immuable) Lactarius piperatus Lactaire poivré (lait blanc immuable) Lactarius salmonicolor Lactaire couleur saumon (lait orange saumon) Lactarius deliciosus Lactaire délicieux (lait carotte) Lactarius deterrimus Lactaire de l’épicéa (lait orangé) Lactarius sanguifluus Lactaire sanguin (lait rouge, devient brun) 31 HEPIA: module de mycologie 14.09.2012 Cruchon Yaëlle, Forster Maéva, Pauchard Jean-Yves Source: www.institut-klorane.org Lactaires à lait orangé ou rouge