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3.1. L’évaluation formative
Elle fait partie intégrante du processus d’apprentissage et sert à recueillir les informations
permettant de connaître le degré de maîtrise atteint, et situer les difficultés éventuelles des
apprenants afin de leur proposer ou de leur faire découvrir les moyens de les surmonter. Elle
se veut un outil d’aide aussi bien pour l’enseignant que pour l’apprenant. L’erreur de l’élève
est perçue comme moyen de résolution des problèmes (4). Dans un programme de formation,
elle devrait composer la majeure partie des différentes formes d’évaluation.
3.2. L’évaluation sommative
Elle a pour but de sanctionner (positivement ou négativement) un acte d’apprentissage afin de
valider un niveau de compétences correspondant à une norme. Une série d’indicateurs permet
d’objectiver et de quantifier cette évaluation (5). Elle est nécessaire dans la formation initiale,
car elle permet soit le passage à une étape ultérieure de formation, soit sur une reconnaissance
officielle d’un niveau normé de compétences (certificat, diplôme).
3.3. L’auto-évaluation
L’auto-évaluation est la seule des différentes formes d’évaluation qui est pratiquée par le
participant, et non pas par le formateur. Son but est de permettre au participant de découvrir
par lui-même ses forces et ses faiblesses, et également les moyens de s’améliorer. Cet
apprentissage n’est pas toujours facile, parce qu’il implique de porter un regard critique sur
soi-même, à l’aide de critères et de marqueurs prédéfinis (6).
3.4. L’évaluation diagnostique
Elle a pour but de faire le point à un moment donné sur un certain niveau de compétences
et/ou de connaissances. Tout processus idéal de formation devrait commencer par une
évaluation diagnostique afin que le formateur adapte son cours en fonction des connaissances
acquises. Pour le pédagogue Dominique Courtillot (7), l’évaluation diagnostique doit être
courte, décontextualisée autant que possible, non notée et peut se faire individuellement ou en
groupes.
3.5. Les différentes formes d’évaluation dans le modèle de Kirkpatrick
Ces quatre formes d’évaluation se retrouvent dans les trois premiers niveaux du modèle de
Kirkpatrick. En demandant au participant d’auto-évaluer son degré de satisfaction à la fin
d’une formation, on recherche à quantifier le 1er niveau. Un pré-test avant une formation
permet de faire une évaluation pronostique et servira à évaluer les apprentissages avec le post-
test (2ème niveau). Le post-test, réalisé en fin de formation, est une évaluation formative ou
sommative du 2ème niveau. Enfin, un examen des compétences réalisé au lit du patient, au
terme d’une formation initiale, est une évaluation sommative du 3ème niveau du modèle de
Kirckpatrick.
4. Evaluation formative et évaluation sommative dans la formation suisse des
infirmiers anesthésistes
Selon le référentiel des études post-diplôme (8) du CHUV, « l’évaluation formative est
centrée sur le processus d’apprentissage du PFA. Elle permet de suivre l’évolution des
compétences, le niveau d’atteinte des objectifs fixés et de déterminer les axes de progression.
Elle ne fait pas l’objet d’une notation, mais d’annotations dans le référentiel de compétences.
L’évaluation formative repose sur les capacités d’auto-évaluation et de réflexivité. Elle est
pratiquée tout au long des études, entre autres lors d’enseignements cliniques, de supervision,
d’analyse de pratiques, d’encadrements ponctuels ou d’études de cas.