PC SPES dans le cancer de la prostate : revue critique de la littérature

ARTICLE DE REVUE Progrès en Urologie (2001), 11, 428-432
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PC SPES dans le cancer de la prostate :
revue critique de la littérature
Alexandre de la TAILLE
Centre de Recherche Chirurgicale, Service d’Urologie, CHUHenri Mondor, Créteil, France
Il existe des disparités géographiques dans la fréquen-
ce du cancer de la prostate : son incidence est, en
France, de 23/100 000 hommes, proche des incidences
européennes (Allemagne 20,7) mais loin des Etats-
Unis (75) ou des populations asiatiques (Japon 3,1 -
Inde 6,5) [18]. Une des explications est le facteur nutri-
tionnel; il est, en effet, bien connu qu’entre ces pays,
les habitudes alimentaires sont différentes. Deux autres
observations épidémiologiques plaident dans ce sens:
premièrement, les hommes japonais ou chinois immi-
grés aux Etats-Unis ont un risque et une mortalité par
cancer de la prostate accrus par rapport aux populations
restées dans leur pays natal [28]. Deuxièmement, la
fréquence du cancer de la prostate au Japon a augmen-
té depuis que ce pays a adopté certaines coutumes ali-
mentaires des pays occidentaux et leur style de vie [18,
28].
Le traitement du cancer de la prostate varie en fonction
du stade auquel il est diagnostiqué. Si un traitement
curatif est possible en cas de cancer localisé à la glan-
de prostatique, le cancer localement avancé ou ayant
développé des métastases est inaccessible à un traite-
ment curatif. Les patients, déconcertés par l’absence de
traitement efficace et/ou par la succession de thérapie
allant d’échec en échec se tournent vers d’autres théra-
pies non conventionnelles. C’est probablement pour-
quoi, on porte actuellement aux Etats-Unis une atten-
tion particulière à une prise en charge complémentaire,
nutritionnelle, phytothérapique et à des médecines
‘douces’ ou parallèles: une étude récente dénombre
plus de 61 millions de consommateurs de ces méde-
cines dites parallèles aux USA qui l’utilisent dans 72%
d’entre eux sans l’avis de leur médecin voire à son insu
[17]. Dans le cancer de la prostate, 27% des patients
aricains reconnaissent utiliser des médecines
‘douces’ quel que soit le stade de la maladie et le trai
-
tement reçu (radiothérapie ou prostatectomie radicale)
[7, 21, 23].
Les possibles effets de ces thérapies sont souvent
méconnus voire contestés par les médecins dits ‘tradi
-
tionnels’ ne voyant là que des effets placebo. Cette atti-
tude méconnaît l’influence de certaines plantes ayant
été, pendant des années, utilisées et servant de base à la
pharmacologie traditionnelle. Le praticien doit donc
être capable non seulement de répondre aux questions
de ses patients concernant cette approche mais aussi de
pouvoir les conseiller. Récemment, un produit, le PC
SPES, classé phytothérapie est vendu librement aux
USA et sur Internet. Les études publiées dans la littéra-
ture lui rapportent une efficacité dans le cancer de la
prostate en particulier pour les formes avancées et hor-
mono-résistantes [2, 4, 8, 10, 24, 26]. Bien que les effets
à long terme ne soient pas connus, il existe un véritable
engouement aux USA mais aussi en Europe pour ce
produit. Le but de cet article est une revue de la littéra-
ture sur le PC SPES et d’en critiquer les résultats.
Manuscrit reçu : février 2001, accepté : avril 2001.
Adresse pour correspondance : Dr. A.de la Taille, Centre de Recherche
Chirurgicale, Service d’Urologie, CHU Henri Mondor, 54, Boulevard du Général
de Lattre de Tassigny, 94000 Créteil.
RESUME
Le PC SPES est un mélange de plantes ou d’extraits de plantes chinoises proposé en
vente libre depuis 1996 dans le traitement du cancer de la prostate. Chacun de ses
composés a prouvé de façon individuelle une action anti-tumorale dans différents
modèles in vitr
o ou in vivo. Son action favorable dans le cancer de la pr
ostate en hor-
mono-échappement sur des études n’ayant qu’un faible recul, a donné à ce produit
une certaine publicité et la libre circulation ainsi que les facilités d’achat à l’étranger
par Internet font que les patients en France peuvent l’utiliser sans avis ni suivi médi-
cal. Cet article a pour but une revue critique de ces résultats dans le cancer de la
prostate.
Mots clés : Cancer, prostate, hormono-résistant, phlébite, phytoestrogène.
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COMPOSITION
Le PC-SPES contient 8 plantes ou extraits de plantes
utilisées pour traiter des lésions prostatiques ou ayant
démontré une activité anti-tumorale depuis des années
dans la médecine chinoise (Isatis Indigotica,
Glycyrrhiza, Panax pseudo-Ginseng, Ganoderma luci-
dum, Scutellaria baicalensis, Dendranthema morifo-
lium, Rabdosia rubescens et Saw Palmetto) :
L’Isatis Indigotica contient un phytoestrogène retrouvé
dans les haricots et qui a montré in vitro sa capacité à
réduire la croissance tumorale sur un modèle animal de
souris [14].
Le Glycyrrhiza glabra et le glycyrrhiza uralensis sont
des plantes chinoises contenant des saponines pouvant
stimuler le système immunitaire [1]: le Glycyrrhiza
contient aussi de la quercetine ayant un effet antitumo-
ral [1]. Cette plante diminue le taux de testostérone et
augmente le taux d’oestrogènes sériques par l’activa-
tion de la 17-béta-hydroxysteroïde dehydrogenase et
d’une aromatase [1].
Le Panax pseudo-Ginseng contient des saponines ayant
des propriétés anti-stress non spécifiques et pouvant
stimuler l’immunité des macrophages NK (natural
killer) [30].
Le Ganoderma lucidum est composé de polysaccha-
rides de haut poids moléculaire et a montré sa capacité
à inhiber la croissance cellulaire in vitro de lignées
tumorales de sarcome [32].
Le Scutellaria baicalensis pourrait lui aussi limiter la
croissance des lignées tumorales de sarcomes et de
cancer du col utérin [31].
Le Baicalein (une saponine) contenu dans le Scutellaria
baicalensis peut inhiber la multiplication tumorale
[31], induire l’apoptose in vitro [32], stimuler le systè-
me immunitaire et posséder des propriétés antibacté-
riennes [9, 19].
Le Dendranthema morifolium est le moins connu avec
une activité biologique mal définie.
Le Rabdosia rubesrens a des effets antalgiques et anti-
tumoraux. Cette plante est capable d’inhiber in vitro les
lignées tumorales des sarcomes, hépatocarcinomes,
cancers du col utérin et lymphomes [15]. Ces effets
analgésiques et anti-anorexiques ont été observés chez
des patients atteints d’un cancer primitif hépatique
ayant reçu cette thérapie [22].
Le Saw Palmetto, bien connu des urologues pour ses
effets dans l’hypertrophie bénigne de la prostate [33],
diminue la biodisponibilité de la testostérone in vivo et
inhibe la synthèse de certaines molécules produites lors
de l’inflammation.
Le ou les mécanisme(s) d’action de PC SPES ne sont
pas complètement connus. Il semble qu’il existe d’une
part une activité proche des œstrogènes due à la pré-
sence de phytoestrogènes. L’analyse spectrophotomé-
trique montre la présence de composés organiques
estrogéniques différents du DES de l’estrone et de l’es-
tradiol [6]. Un extrait de PC SPES dilué à 1/200 serait
équivalent à 1nM d’estradiol pour DiPaola [6].
ETUDES IN VITRO
In vitro, le PC SPES réduit la prolifération cellulaire
des lignées LNCaP, PC3, DU145 et induit l’apoptose
dans ces lignées [5]. De plus, la proportion de cellules
en phase G0/G1 augmente s’accompagnant dune
diminution du nombre des cellules en phase S [16].
Quelques marqueurs moléculaires ont été étudiés sous
l’effet du PC SPES pour tenter de comprendre ses
mécanismes d’action. Dans les cellules PC3 traitées
par PC SPES, le niveau de bcl-2 est plus faible que
dans les cellules PC3 non traitées, et la protéine
p21waf1 est augmentée sous PC SPES [16, 27]. HSIEH
a montré que PC SPES diminue la production de PSA
et l’expression du récepteur des androgènes dans les
lignées LNCaP [11, 12]. La croissance des PC3 sans
des gels d’Agar est ralentie sous l’effet du PC SPES
[16].
ETUDES IN VIVO
Plusieurs travaux in vivo ont été publiés sur le PC
SPES. La première est de DIPAOLA sur l’effet œstrogé-
nique probable du PC SPES qui observent une aug-
mentation du poids de l’utérus des souris traitées [6].
Des modèles de tumeurs (xénogreffes ou autogreffes),
MI T T E L M A N [20] utilisant le modèle des rats de
Copenhague et de la lignée tumorale MAT-lylu mon-
trent une diminution de la fréquence des tumeurs chez
les rats traités par PC SPES : 3 des 6 rats supplémentés
par PC SPES à 0,05% ont développé une tumeur contre
6 des 6 rats du groupe contrôle (p<0.05). Sur les
Dunning rats, TIWARI observe une diminution de l’inci-
dence et de la croissance des tumeurs dose-dépen-
dantes [31]. Sur un modèle de tumeurs xénogreffées
sur des souris immunodéprimées, un traitement par
PC-SPES ralentit la croissance tumorale de PC3 [3, 16]
ou de façon statistiquement significative de DU145
[16]. Il a été observé chez ces souris castrées et traitées
par PC SPES une diminution statistiquement significa-
tive du volume des testicules et de la glande prostatique
(corrélée à la diminution de la prolifération évaluée sur
les tissus par marquage immuno-histo-chimique et à
une augmentation de la proportion de corps apopto-
tiques) [3]. Ces résultats soulignent l’importance de
l’effet œstrogénique de ce traitement in vivo.
Alexandre de la Taille, Progrès en Urologie (2001), 11, 428-432
ETUDES CLINIQUES
Evaluation sur le taux de PSA sérique
La première publication du PC SPES dans le cancer de
la prostate est de DIPAOLA et al dans le New England
Journal of Medicine qui, sur 8 patients atteints du can-
cer de la prostate, rapportent une diminution du taux de
PSA et du taux de testostéronémie [6]. D’autres études
ont, depuis, confirmé ces premières conclusions
(Tableau I). Dans une étude clinique, sur 69 patients
[3], une diminution statistiquement significative du
PSA a été observée. Vingt deux patients étaient atteints
d’un cancer de la prostate en hormono-échappement :
90% d’entre eux avaient une diminution du PSA à 2
mois et 76% à 6 mois. Sur 43 patients atteints de can-
cer de la prostate traités par radiothérapie, prostatecto-
mie radicale ou cryochirurgie, et considérés comme des
cancers hormono-sensibles, le PSA sérique diminuait
dans 82% des cas à 2 mois, 78% à 6 mois et 82% à 12
mois. Ces résultats sont comparables à ceux observés
par d’autres équipes (Tableau I). MITTELMAN [20] rap-
porte à 3 mois une diminution de plus de 50% du PSA
sérique chez 10 patients sur 16. KAMEDA [13] a étudié
le PC-SPES en phase II : sur 12 patients atteints de can-
cer hormono-sensible et 12 patients atteints de cancer
hormono-résistant, 75% avaient une diminution du
PSA sérique de plus de 50%. Le taux de testostérone
chez ces patients était à un niveau de castration au bout
de 1 mois chez 33% des patients. OHa récemment rap-
porté leur expérience chez 23 patients atteints de cancer
de la prostate en hormono-échappement [24]. Avec un
suivi moyen de 8 mois, ils observent une diminution du
taux de PSA chez 87% des patients mais après un délai
moyen de 6 mois, il existe une nouvelle élévation de ce
taux ce qui tendrait à souligner que l’effet du PC SPES
est transitoire.
Il faut remarquer qu’aucune étude n’utilise le même
critère de réponse (certains considérant que la simple
baisse du PSA sérique est suffisante, d’autre une dimi-
nution de plus de 50%…). En utilisant le critère du
NPCP (National Prostate Cancer Project) qui définit
une réponse objective comme la diminution sur 3
dosages successifs toutes les 6 semaines du PSA
(réponse objective corrélée à une amélioration de la
survie), 67% des patients atteints d’un cancer de la
prostate hormono-sensible et 45% des patients ayant
un cancer hormono-résistant avaient une réponse
objective lorsqu’un traitement par PC SPES était ins-
tauré [3].
Evaluation sur des critères de scintigraphie
Concernant 25 patients atteints de cancer métastasé
avec des foyers d’hyperfixation à la scintigraphie et
chez qui un traitement par PC SPES a été débuté,
Small et al observent 2 améliorations, 7 stabilisations
et 16 progressions [29]. La qualité de vie est améliorée
sous PC SPES selon P
FEIFER
sur 16 patients interrogés
[25].
Tolérance et effets secondaires
Globalement, le traitement est bien toléré. Les effets
secondaires rencontrés sont résumés dans leTableau II.
Certains effets secondaires rencontrés soulignent l’ef-
fet œstrogénique tels que les bouffées de chaleur, les
gynécomasties ou les tensions mammaires (Tableau II).
Pour KAMEDA, 60% des patients ayant une testostéro-
némie normale avant traitement, ont une diminution de
la libido [13].
L’effet secondaire le plus sévère est la phlébite. Dans
l’étude de Columbia, 2% des patients avaient présenté
une phlébite [5]. L’instauration d’un traitement anti-
coagulant préventif systématique a permis de ramener
ce taux à 0% [3] et doit donc être systématiquement
proposée aux patients.
430
Tableau I. Effets du PC SPES sur le PSA sérique et sur la testostéronémie (HR : hormono-résistants, HS : hormono-sensible).
Nombre de patients Statut hormonal Baisse du Baisse
PSA < 50% testostéronémie
DiPaola [6] 8HS + HR 100% 12%
Mittelman [20] 16 HS + HR 62%
Kameda [13] 20 HS 75% 7/21 (33%)
14 HR 75%
de La Taille [3] 43 HS 67%
22 HR 83%
Oh [24] 23 HR 52%
Small [29] 33 HS 100%
37 HR 54%
Alexandre de la Taille, Progrès en Urologie (2001), 11, 428-432
Posologie et Coût
La posologie habituelle varie de 3 à 9 gélules par jour.
Le coût de ce traitement non remboursé par les compa-
gnies d’assurance est élevé. La boite de 60 gélules, en
vente libre aux USA, se négocie entre 90 et 110 dollars
soit un coût journalier de 5 à 15 dollars. Ce produit
n’est pas, à notre connaissance, vendu ou disponible en
France. Cependant, par le biais d’Internet, il est pos-
sible d’acheter ce produit soit directement des USA soit
par l’Allemagne ou les Pays Bas.
CONCLUSION
Le PC-SPES a un effet incontestable dans le cancer
de la prostate aussi bien dans les études in vitro en
diminuant le taux de prolifération cellulaire et en
induisant l’apoptose, que dans les études in vivo en
ralentissant la croissance des tumeurs xénogreff é e s ,
et dans les études cliniques par une diminution du
taux de PSA sérique. Le fait quil contienne des phy-
toestrogènes suggère la nécessité de débuter des
essais cliniques comparant ce produit à des doses
mêmes faibles de DES. Il existe d’autres effets anti-
tumoraux de ce composé démontré pour certains de
ces composants à l’échelon individuel dans des
études in vitro et in vivo. Le PC SPES ayant démon-
tré son intérêt dans le cancer de la prostate en hormo-
no-échappement apparaît donc comme attractif. Il est
important de noter que la Food and Drug
Administration (FDA) na pas et na pas eu à autori-
ser ou à interdire la commercialisation du PC SPES
vendu en tant que phytothérapie. Il faut souligner
quil nexiste pas d’étude randomisée sur cette théra-
pie ce à quoi ses défenseurs rétorquent quil nexiste
pas de traitement de référence pour les cancers de la
prostate en hormono-échappement et que tout traite-
ment pouvant avoir un effet peut être propo
Il convient de considérer le PC SPES comme attractif
pour le cancer de la prostate en hormono-échappement
avec cependant 2 nuances : la première est le prix qui
reste un frein à son utilisation plus large en France et la
seconde est qu’il n’existe aucun essai randomisé testant
ce produit.
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431
Tableau II. Effets secondaires observés dans la littérature chez les patients traités par PC SPES.
Nombre de Tension Gynéco- Baisse Phlébite Nausées Diarrhée Bouffées
patients mammairemastie libido de chaleur
DiPaola [6] 8100% 100% 12%
Kameda [13] 34 71% 66% 3% 12% 33%
de la Taille [3] 69 42% 8% 2% 7%
Small [28] 70 4%
Alexandre de la Taille, Progrès en Urologie (2001), 11, 428-432
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____________________
SUMMARY
PC SPES in prostate cancer: critical review of the literature.
PC SPES is a mixture of Chinese plants or plant extracts avai -
lable on unrestricted sale since 1996 in the treatment of prosta -
te cancer. Each of its components has been individually demons -
trated to have an antitumour action anti-neoplastic in various in
vitro or in vivo models. Its favourable action on hormone-resis -
tant prostate cancer, demonstrated in studies with only a short
follow-up, led to a certain publicity concerning this product,
and its unrestricted sale together with the possibility of purcha -
sing this product in other countries by Internet have led to the
use of this product by some patients in France without medical
advice or follow-up. This article presents a critical review of the
results of this product in prostate cancer.
K e y - Wo rds: Cancer, prostate, hormone-resistant, phlebitis,
432
____________________
Alexandre de la Taille, Progrès en Urologie (2001), 11, 428-432
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