
Tourisme & Territoires / Tourism & Territories (2009)
Hounga Tourter.com
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Ainsi de « 1980 à 1985, le taux de croissance annuel moyen a été
de 4,5 % pour les arrivées en Afrique contre 2,7 % pour
l’ensemble du monde, et de 1,5 % pour les recettes en Afrique
contre 0,7 % pour le tourisme mondial » (Vellas, 1986, p. 6).
Depuis « 1995, le nombre absolu des arrivées internationales a
augmenté de 7,5 millions ; au cours de la même année, la part de
l’Afrique passait à quatre pour cent du total mondial, tandis que
dans la période 1995-2000, le continent dans son ensemble,
connaît une croissance supérieure de près d’un point et demi à
celle du monde, à un rythme annuel de 6,6% contre 4,9 % pour le
tourisme mondial » (OMT, 2000a, p.2).
Pierre Biombi Mouandjo Lewis, (2002, p. 100) souligne qu’ « en
1999, les chiffres de l’Organisation Mondiale du tourisme
attestent un taux de croissance plus que respectable en ce qui
concerne l’Afrique dans la mesure où l’on observe une
augmentation de 8,2% du nombre d’arrivées internationales et
une hausse de 10,3% des recettes du tourisme. »
Par contre en « 2000, les arrivées internationales y ont augmenté
à peine de 1,5 % à cause du brusque recul de deux grandes
destinations africaines à savoir, l’Afrique du Sud et le
Zimbabwe » (OMT, 2000a, p.2). En « 2001, les arrivées
internationales y ont augmenté de 3 % ; cette progression étant
due pour l’essentiel à deux pays d’Afrique du nord, la Tunisie et le
Maroc qui ont connu une croissance respectivement de 10 % et 8
%, pendant la période de janvier à août » (OMT, 2002a, p. 2).
Certes, l’Afrique enregistre des progrès notables dans le secteur
touristique, mais ces derniers, ne lui permettent pas encore de
s’affirmer sur le plan mondial : elle devra faire beaucoup d’efforts
pour maintenir cette progression à cause de l’incertitude qui
caractérise le climat social et politique dans les différents pays
qu’elle renferme.
Aujourd’hui, même s’il part d’une base plus étroite en nombre de
visiteurs, « le continent africain connaît des taux de croissance
supérieurs (7,2 %) à ceux des autres régions » (Iain et al, 2001, p.
1).
Cette croissance est sans doute liée à la volonté mise en œuvre
dans le développement de ce secteur par quelques pays reconnus
comme des foyers touristiques. Il s’agit pour l’Afrique de refaire
son image économique sur le plan international afin de tendre
vers une promotion au mieux de son tourisme en comptant
d’abord sur ses forces internes.