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Le Secrétariat des Membres affiliés de l’OMT et le Secrétariat au Tourisme de l’Espagne
organisent, en collaboration avec la section Tendances du marché, Compétitivité et Commerce
des services touristiques de l’OMT, le séminaire sur le thème:
« LES RÉACTIONS DU TOURISME MONDIAL AUX NOUVEAUX DÉFIS DE
L’ÉCONOMIE PLANÉTAIRE ».
Après quatre années d’une croissance considérable renforcée par une activité économique
mondiale soutenue, la situation du tourisme international a changé de façon spectaculaire en
2008. Premièrement, le secteur a souffert de la montée en flèche des prix des carburants et,
deuxièmement, à l’instar de tous les autres secteurs de l’économie, il subit les répercussions de
la crise financière qui est cause de préoccupation et d’une série d’incertitudes concernant
l’avenir immédiat.
L’activité touristique, qui, de par sa nature même, est multisectorielle, est évidemment exposée
à ces turbulences économiques. L’évaluation ne s’applique pas pareillement à tous les sous-
secteurs et à toutes les régions du monde, qui n’ont pas tous les mêmes points faibles.
Néanmoins, il semble que le scénario actuel se caractérise comparativement par des taux de
croissance moins élevés, par la stagnation, voire par des épisodes de récession.
Le ralentissement de la croissance du tourisme international attendu en 2008 se produit après
quatre années de résultats positifs sans précédent. De 2004 à 2007, les arrivées de touristes
internationaux ont progressé à un rythme extraordinaire de 7 % par an, nettement supérieur à la
tendance de 4 % pour le long terme, sous l’effet de la prospérité de l’économie mondiale et de
la demande accumulée à la suite des défis que le secteur avait dû relever pendant la période
2001-2003 (au cours de laquelle la baisse de l’activité économique avait notamment coïncidé
avec les attentats terroristes du 11-Septembre, les guerres en Afghanistan et en Iraq et la
poussée épidémique du SRAS).
Ces toutes dernières décennies, le tourisme a été capable de résister, mieux que la plupart des
autres secteurs de production, à des périodes de crise économique indéniable ainsi qu’à
d’autres difficultés comme le SRAS. Il a été capable de relancer son activité, comme peu de
secteurs ont pu le faire, et après des périodes de tassement passager, son redémarrage a été
rapide et fort. Rétrospectivement, nous constatons que de 1980 à nos jours, c’est seulement à
deux reprises, en 1982 et en 2003, qu’il y a eu une baisse des flux touristiques internationaux
et que même alors, cette baisse a été inférieure à 2 %.