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RÉSUMÉ
Depuis le 1er janvier 2005, l’Union Européenne a rendu obligatoire l’application des
normes internationales d’information financière (IFRS) pour l’élaboration des états
financiers consolidés de leurs entreprises ayant une obligation publique de rendre des
comptes. Dès lors, des recherches comptables récentes ont suggéré que l’utilisation des
IFRS mène à une information financière de haute qualité caractérisée par sa
transparence. Cette thèse porte sur l’analyse de l’impact économique de l’adoption
obligatoire des IFRS sur les entreprises, les investisseurs et les créanciers. Se situant
dans la perspective de la théorie positive de la comptabilité, notre recherche s’inspire
du nouveau cadre conceptuel de l’information financière de l’IASB (2010),
spécialement en ses paragraphe OB2, qui désigne les investisseurs et les créanciers
comme principaux utilisateurs de l’information financière, et QC 38, qui évalue si les
avantages tirés d’une information financière justifient les coûts y associés pour sa
production et son utilisation. Pour cela, nous nous basons sur un échantillon de 2 926
entreprises européennes opérant dans huit pays ayant adopté les IFRS à partir du 1er
janvier 2005. Notre étude porte sur la période de 2002 à 2007 et se base sur trois
modèles empiriques spécifiques à chaque partie prenante au processus de
communication financière. Les avantages économiques sont mesurés respectivement
par le coût du capital pour les entreprises, la qualité des bénéfices comptables pour les
investisseurs et la cote de crédit pour les créanciers bancaires.
Dans une première étape d’analyse, nous testons l’hypothèse générale selon laquelle
l’adoption obligatoire des IFRS ne génère aucun avantage économique pour les
préparateurs de l’information financière, les investisseurs ou les créanciers. Nos
résultats suggèrent que le coût du capital des entreprises diminue si l’on compare les
données avant et après la date du 1er janvier 2005, et une amélioration de la cote de
crédit pour les créanciers est remarquée. Pour les investisseurs par contre, nous ne