4 Réso édition mars 2012 Réso édition mars 2012 1
Rés
n°8
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400 000 volts
63 000 volts
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< 50 000 volts ≥ 50 000 volts
DISTRIBUTEURS RTE
20 000 volts380 volts
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CONTACT
Daniel Dexmier
Tel : 04 27 86 30 20
Rédacteur en chef :
Daniel Dexmier, Directeur des Aaires Publiques
de RTE Rhône-Alpes Auvergne
Rédaction : Vianney Aubert
Crédits Photos :
Médiathèque RTE, dreamstime
www.rte-france.com
ISSBN 2109-3970
Imprimé sur papier issu de forêt gérée
en développement durable
Directeur de la publication :
Christian Guilloux,
Directeur de RTE
en Rhône-Alpes Auvergne
90 tres et espacés de plusieurs centaines de
tres. Plus ils sont hauts, plus la tension est
élevée. Le réseau basse et moyenne tension
des distributeurs est, lui, plo rale-
ment sur des poteaux en bois ou en béton
d’une hauteur de 10 à 14 tres, distants
d’une centaine de tres.
Pourquoi est-il important de
diérencier les lignes électriques?
Le réseau électrique français, qui ache-
mine l’énergie depuis les sites de produc-
tion jusquaux consommateurs, est com-
posé du réseau de transport et du réseau
de distribution d’électricité. Le premier
qui rassemble les lignes de 63 000 volts
à 400 000 volts est la propriété de RTE.
Par analogie avec le réseau routier, ce sont
les autoroutes et les nationales de l’élec-
tricité. Le second compte toutes les lignes
d’une tension inférieure. C’est le réseau
exploipar les distributeurs (ERDF ou
l’une des 26 autres entreprises locales de
distribution). Il va jusquau compteur des
clients. En cas d’incident sur un ouvrage
ou de projet d’urbanisation à proximité
d’une ligne électrique, il est important de
connaître le gestionnaire de l’infrastruc-
ture. Lors d’un chantier, par exemple, une
Déclaration d’Intention de Commence-
ment de Travaux (DICT) doit être adres-
sée à l’exploitant du réseau concer(ces
obligations sont légales).
Quelles sont les diérences entre les
lignes?
Les lignes à haute et très haute tension de
RTE sont soutenues par des pynes, géné-
ralementtalliques, d’une hauteur de 10 à
Les lignes électriques aériennes
de RTE traversent le territoire
de ps de 18 000 communes.
Comment les reconnaître ?
Explication en images.
Les isolateurs et la
plaque sur les pylônes ;
un moyen facile d’identifier
les lignes riennes
Une Déclaration dIntention de
Commencement de Travaux (DICT)
doit être adrese à l’exploitant du
réseau concer.
La haute tension en un coup dœil
DECRYPTAGE
Rne-Alpes
Auvergne
Une réexion est lane pour renforcer les liens entre RTE et le
Parc naturel régional du Massif des Bauges, situé en Savoie et
Haute-Savoie.
Michel Delmas, directeur du Parc naturel
régional des Bauges
«Avec RTE, pour la préservation de lenvironnemen
Des actions communes sont envisagées
pour contribuer à un aménagement du
territoire encore plus respectueux de l’en-
vironnement. Témoignage de Michel Del-
mas, directeur du Parc naturel régional des
Bauges.
Quelles sont les relations entre le Parc des
Bauges et RTE?
Michel Delmas. - Nous avons déjà noué
des relations, notamment lors des travaux
de remplacement des câbles sur la ligne
électrique à 400 000 volts entre Albertville
et Montagny-les-Lanches. Depuis plusieurs
années, un de nos chargés de mission bio-
diversité anime également une formation
mise en place par RTE pour sensibiliser
aux bonnes pratiques relatives aux tra-
vaux concernant les lignes électriques. Au-
jourd’hui nous avons la volonté commune
d’aller plus loin. Notre souhait est de donner
un sens local à la convention de partenariat
signée entre la Fédération des Parcs naturels
gionaux et RTE. Une première rencontre
a déjà eu lieu et, si tout se passe bien, nous
devrions être en mesure de mettre en place
ce partenariat d’ici l’été.
Quels sont les enjeux de ce futur parte-
nariat?
M. D. Le territoire du parc, qui s’étend
sur la Savoie et la Haute-Savoie, est traversé
par des lignes électriques qui servent en par-
ticulier à alimenter les six « villes portes »
(Chambéry, Annecy, Ugine, Albertville,
Aix-les-Bains et Rumilly) situées à la lisière
du parc. Nous avons déjà identié plusieurs
points sur lesquels nous pourrions coopérer.
Le premier objectif est d’instaurer un cadre
pour échanger les données dont nous dispo-
sons, que ce soit la cartographie du seau
électrique pour RTE ou, de notre té, les
informations sur la biodiversicomme les
espaces sensibles classés en zone Natura
2000 et la présence d’espèces protégées. Il
y a d’ailleurs un travail à faire sur ce sujet
pour identier les actions qui seraient à me-
ner sur le anc du sud du Parc, où nichent
de nombreux rapaces rupestres, notamment
des aigles royaux et des faucons lerins, et
passe une ligne électrique.
Michel Delmas, directeur du Parc naturel régional des Bauges
Contribuer à un aménagement du territoire
encore plus respectueux de l’environnement
Comment les distinguer facilement ?
Sur chaque pyne, les bles électriques
(appelés « conducteurs ») sont accrochés à
des chnes d’isolateurs, qui permettent de
soutenir le conducteur et de l’isoler de la
charpente métallique. Le nombre de ces iso-
lateurs, généralement des assiettes de verre ou
de porcelaine, varie en fonction de la tension
de la ligne. Les lignes de plus de 50 000 volts,
exploies par RTE, comptent au moins
quatres isolateurs par chaîne. Les lignes des
distributeurs (tension inférieure à 50 000
volts) en possèdent trois ou moins.
Enn, chaque pylône RTE est identié
par une plaque qui permet de le localiser
avec précision. Cette inscription comporte
toujours le numéro du pylône, le nom de la
ligne (géralement son point de part et
son point d’arrie) et le niveau de tension.
L’identité du parc est fortement liée à
l’activité agricole. Existe-t-il des pistes de
collaboration sur ce sujet?
M.D. L’activité agricole est l’un des
fers de lance du Parc. Notre territoire couvre
l’aire de production de quatre AOC froma-
gères et, sur les 14 communes situées dans
le cœur du Parc, nous comptons pas moins
de 70 exploitations agricoles, représentant
200 salariés. Il nous paraît intéressant que
les éleveurs puissent, par exemple, utiliser
les pistes créées par RTE pour accéder aux
ouvrages électriques. Elles peuvent facili-
ter l’accès aux alpages il faut parfois se
rendre quotidiennement pour la traite des
troupeaux. L’usage de ces pistes doit être
cependant limi car il n’est pas question
qu’elles encouragent le développement de
la circulation. Nous travaillerons avec RTE
sur l’analyse de la faisabilité et des moda-
lités de mise en œuvre de cette nouvelle
approche de l’usage de l’environnement du
seau électrique, ce qui donnerait d’ailleurs
encore plus de sens à la notion d’utilité du
seau.
2 Réso édition mars 2012
ANNECY
ANNECY-
LE-VIEUX
ARGONAY
CRAN-
GEVRIER
SEYNOD
CHAVANOD
MONTAGNY-
LES-LANCHES
Lac
d’Annecy
Lignes aériennes supprimées
Lignes souterraines réutilisées
Lignes aériennes réutilisées
Création de lignes souterraines
Nouveau poste
de transformation
Poste de transformation
Réso édition mars 2012 3
ADAPTATION DU RESEAU
Fruit d’une histoire engagée il y a plus de vingt ans, le
renforcement du réseau de l’agglomération d’Annecy s’achève
cette année, pour répondre aux besoins, a minima des 20
années à venir.
Pour accompagner le développement
des territoires, l’anticipation des besoins en
électricité et des adaptations du réseau est
nécessaire mais ne sut plus. Comme tout
opérateur d’infrastructures linéaires, RTE
doit comprendre les territoires pour pro-
poser des solutions respectueuses de l’envi-
ronnement et du cadre de vie, construites
avec les acteurs locaux. Le projet de moder-
nisation du réseau électrique haute et très
haute tension du bassin annecien (Haute
Savoie) illustre l’ecacité de cette posture.
Montant de
linvestissement RTE:
75 millions deuros
Fin du projet : 2012
Création de 32 km de
liaisons souterraines
Chires clés
Lalimentation électrique du bassin
annecien : une illustration de la vie dun projet
Les aménagements réalisés
1985: la prospective.
Au milieu des anes 1980,
EDF lance une étude prospective en
Rhône-Alpes et Auvergne sur l’évolu-
tion de la consommation électrique
à l’horizon 2000-2010 et les adapta-
tions nécessaires du seau haute et
très haute tension. L’aggloration
d’Annecy apparaît comme une zone
sensible. Son seau n’a pas évolué de-
puis 1975 alors que la consommation
d’électricité ne cesse d’augmenter,
portée par le dynamisme de la zone
urbaine. Entre 1968 et 1982, la popu-
lation de l’agglomération a augmenté
d’un tiers. Pour soutenir le velop-
pement du territoire, la création d’un
poste de transformation 225 000 /
63 000 volts est cie pour la n
de la décennie. Mais la contestation
locale forte (centrée sur l’environne-
ment, riche d’attentes expries) et la
révision à la baisse des prévisions de
consommation conduisent EDF, en
1999, à abandonner «son» projet.
2002-2006:
un réseau renforcé.
La première phase des travaux
prévoit le renforcement du réseau
tout en limitant son impact sur le
paysage. RTE privilégie l’intégration
architecturale des infrastructures. Le
poste de transformation 400 000
/ 63 000 volts de Montagny-les-
Lanches est construit en technique
compacte dans un bâtiment, limi-
tant ainsi son emprise au sol à 2,5
ha (contre 4 ha en technique aé-
rienne). Le bâtiment fait l’objet d’un
concours d’architectes. Deux lignes
63 000 volts sont créées, chacune
constituée d’un tronçon de ligne
aérienne existante et d’un tronçon
nouveau en souterrain. Dans le cadre
du réaménagement du quartier Po-
marriès – Vignières sur la commune
d’Annecy-le-Vieux, les installations
du poste 63 000 volts / Moyenne
Tension de Vignières (reconstruit
pour l’occasion) sont intégrées dans
un bâtiment. Cette 1ère phase permet
de sécuriser l’alimentation électrique
du bassin annecien jusqu’en 2012.
2008-2012:
l’empreinte
environnementale encore
améliorée.
La deuxième étape du projet, baptisée
Annecy’nergie, consiste à poursuivre le
renforcement du réseau en créant de nou-
velles liaisons souterraines et en réorgani-
sant une partie du réseau existant, dont
la mise en souterrain de certains tronçons
de lignesriennes et la création du poste
2000: la concertation,
pour un accord sur la
consommation.
Un projet abandonné, la consom-
mation qui somme toute continue à
progresser…RTE imagine une autre
ponse, sur un horizon 2000 - 2020.
L’opposition se focalise alors sur les
hypothèses de consommation. Il y
a urgence à sortir de l’impasse, les
contraintes de trac sur le réseau
électrique s’étendant à l’ensemble
du bassin annecien. Un comité de
concertation, constitué d’élus, asso-
ciations, services de l’Etat, représen-
tants du monde agricole, industriel et
des consommateurs, ERDF, RTE, est
mis en place, à la demande de RTE,
sous l’égide du Pfet.
Les analyses menées par des experts
sur la croissance de la consommation
d’électricité convergent avec celles de
RTE. Les membres du comité s’accor-
dent alors sur la cessi de renforcer
le réseau et de mettre en place une poli-
tique de mtrise de la demande d’élec-
trici, solutions « à mettre en œuvre
rapidement ». Reste à dessiner les
contours dun futur réseau, satisfaisant
les besoins et attentes du territoire et
perçu comme un « projet de territoire ».
En attendant, le Pfet et RTE
s’accordent sur un plan de délestage
à mettre en œuvre pour éviter un
black-out en cas d’incident sur le ré-
seau, exploià ses limites. L’accord
porte également sur l’information au
grand public dont le but est de sensi-
biliser à une approche écocitoyenne :
consommer autrement !
L’histoire de ce projet commence au
milieu des années 80 2002 : réexion et
proposition d’un projet
durable, qui s’articule
autour de 2 grandes
phases.
L’écoute de toutes les parties pré-
sentes a donné la feuille de route
à RTE. L’intégration environne-
mentale du réseau, et en particulier
l’implantation géographique du
nouveau poste, est la clé de voûte
du projet. La diculté est de mettre
au point une solution innovante
qui intègre les enjeux techniques,
environnementaux, économiques
et puisse évoluer pour s’adapter à
la hausse de la consommation élec-
trique locale prévue jusqu’en 2020,
voire au-delà. RTE propose donc
une solution qui ne crée aucune
ligne aérienne supplémentaire : les
lignes nouvelles seront construites
en souterrain et un meilleur parti
sera tiré du réseau existant. Le projet
est structuré autour de deux grandes
étapes, chacune faisant l’objet d’une
concertation et de procédures admi-
nistratives menant à la Déclaration
d’Utilité Publique.
de Chevène proximi de la gare d’An-
necy). Cette phase s’achèvera à la n de
l’ane 2012 par la mise en service des
nouvelles infrastructures : une solution
durable. En outre, pour répondre à une
sollicitation de la commune d’Annecy-
le-Vieux, RTE a augmenté la part de
réseau 63 000 volts mis en souterrain.
Finalisé dans le cadre de l’application de
la loi NOME, le partenariat précise la
répartition, entre la ville et RTE, du -
nancement des travaux supplémentaires.
Création de
2 postes électriques
Suppression de 18 km de
lignes aériennes existantes,
notamment en secteur
résidentiel
58 pynes retirés du paysage
Rebondissement...
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