DOSSIER DE PRESSE Théâtre Assoiffés Location Théâtre Forum Meyrin 1, place des Cinq-Continents Du lun au sam de 14h à 18h ou par téléphone au 022 989 34 34 (14h - 18h) Achat des billets en ligne sur www.forum-meyrin.ch Relations Presse Ushanga Elébé +41 (0) 22 989 34 00 [email protected] De Wajdi Mouawad Mise en scène et collaboration au texte Benoît Vermeulen Par le Théâtre Le Clou (Québec) Jeudi 2 et vendredi 3 avril à 20h30 Tout public dès 14 ans « Assoiffés est l’une de ces productions essentielles dont on ne sort pas indemne, une sorte de grand cru grinçant (...). On n’oubliera pas de sitôt la vigueur du cri qu’on y entend. Parce que Murdoch, le jeune ado révolté, est l’un des plus beaux personnages de théâtre qu’on ait vu ici. » Le Devoir Théâtre partenaire Accueil réalisé en collaboration avec la Fondation Maurice et Noémie de Rothschild L’histoire Mise en scène et collaboration au texte Benoît Vermeulen Interprétation Sharon Ibgui / Benoît Landry / Martin Laroche Scénographie et costumes Raymond Marius Boucher Lumières Mathieu Marcil Environnement sonore Nicolas Basque Environnement vidéo Martin Lemieux Assistante à la mise en scène Catherine Vidal Assistantes à la scénographie et aux costumes Jasa Baka / Isabelle Duguay Direction de production et technique Joanne Vézina Le texte Assoiffés est édité aux Editions Léméac/Actes Sud-Papiers Durée 1h15 Ce spectacle intègre notre théma Changer la vie (voir dernière page). Des vies emmêlées Boon, anthropologue judiciaire – c’est moche, mais il ne l’a pas choisi : «moi, je voulais vivre avec les gens, alors j’ai décidé de faire ce qu’ils voulaient que je fasse, j’ai décidé que je deviendrais quelqu’un d’autre.» Boon donc. Retrouve Murdoch, jeune enragé qui, pendant toute une journée, n’a pu se taire. Le jour de la Saint-Gaston, en 1991. Murdoch se lève, «du pied cannibale». Pourtant, les mots, il ne les avale pas, il les vomit à la gueule du monde entier. Ses parents, la femme qui « se désennuie d’elle-même» dans le bus avec son roman, le prof de géographie, le directeur. Tous y passent. Boon aussi, avec qui il évoque le devoir, le fameux devoir, qu’il doit réaliser pour son grand frère. «Au moyen d’un appareil enregistreur (…) enquêtez auprès des gens de votre quartier afin de mieux connaître leur perception de la beauté et tirez-en votre propre conclusion sous une forme théâtrale ». Boon se prend au jeu. Et crée Norvège, personnage fictif ( ?), véritable tragédienne, l’incarnation des ravages d’un monde sans beauté. L’exercice fait un flop. Le frère de Boon est hué par ses camarades, sauf Murdoch, qui partira avec Norvège, patiner sur le fleuve. Mais la glace s’est fendue… Les corps enlacés sont retrouvés par Boon, anthropologue judiciaire, qui reconstruit, à partir de cette découverte, la trame de sa vie. Ce qui ne se raconte pas On n’est pas sérieux, quand on a 17 ans. Détrompez-vous. Parce qu’ici, l’amourette légère de Rimbaud est balayée par une vraie question. Celle dont on ne connaît pas la réponse et cette innocence qui révolte les corps, les plonge dans une colère sans fin. Et cette colère, cette révolte, il faut qu’elle sorte, là, un beau matin, tout envoyer valser, le conformisme, la médiocrité ; en arriver à la conclusion qu’il est grand temps «de se vider de l’intérieur». Pour retrouver un peu de calme. Refuser le moule, refuser tout, en bloc, mais ne rien nier, devenir pourtant incompréhensible, face aux autres. Cette soif, qu’on n’arrive pas à étancher, parce qu’on ne trouve plus rien en quoi arriver à croire. Ce qui reste de la révolte, c’est cette beauté, là, tapie au creux du ventre. Cette éternelle enfance, à préserver, coûte que coûte. Mais qu’est-ce que la beauté ? Pour seule réponse, ce titre de chapitre, au centre de la pièce : c’est «ce qui ne se raconte pas». Julie Decarroux-Dougoud Extrait du Si n°4, mars-avril-mai 2009 La compagnie Pool de théâtres romands Assoiffés est également accueilli à: Théâtre du Crochetan, Monthey 27 mars « L’adolescence est une période extraordinaire. L’adolescence bouillonne de passions, d’idéaux et de liberté. C’est cette énergie qui nous stimule artistiquement. Les créations qui en découlent démontrent aux jeunes à quel point le théâtre peut être ouvert, que le théâtre est un art qui surprend, provoque et permet d’enrichir notre rapport au monde et à nous-mêmes. » La direction artistique Fondé à Montréal en 1989, codirigé par Monique Gosselin, Sylvain Scott et Benoît Vermeulen, le Théâtre Le Clou s’est donné comme mandat la création de spectacles pour le public adolescent. La compagnie mène de front trois volets : adolescence, jeune adolescence et contes « zurbains ». Plus de 300 000 spectateurs au Québec, au Canada et en France ont pu applaudir une des neuf créations de la compagnie. Parce que la représentation théâtrale est un lieu privilégié de rencontre, il est primordial que les jeunes aient accès à des oeuvres de création qui s’écrivent et s’inscrivent dans leur présent et leur actualité. La démarche du Théâtre Le Clou, axée sur la recherche et l’expérimentation, tant au niveau du texte que de la mise en scène, sait provoquer la rencontre, tout au long du processus de création et au moment de la représentation. L’adolescence est à la fois le triomphe de la liberté et un instant de fragilité extrême. De la volonté d’illustrer cette tension, naissent les spectacles du Théâtre Le Clou. Éclatés, fougueux, audacieux, ils sont à l’image de cette période de la vie, parfois chaotique, parfois révoltée mais toujours à fleur de peau. En 2003, le Théâtre Le Clou se voyait récompensé de trois Masques (texte, mise en scène et production jeunes publics) décernés par l’Académie québécoise de théâtre, pour le spectacle Au moment de sa disparition, de Jean-Frédéric Messier, mise en scène de Benoît Vermeulen. L’exploit se produit à nouveau deux ans plus tard, alors que la production Romances et karaoké se mérite les 3 mêmes Masques à la Soirée des Masques 2005. Romances et karaoké est primée production jeunes publics, Benoît Vermeulen obtient à nouveau le masque de la mise en scène, tandis que Francis Monty récolte celui du texte original. Le Théâtre Le Clou est également le maître d’oeuvre du projet Les Zurbains, des contes contemporains écrits par des auteurs professionnels et des adolescents, qui font l’objet chaque année d’une présentation sur scène chez les diffuseurs partenaires : la Salle Fred-Barry du Théâtre Denise- Pelletier à Montréal, le Centre de diffusion de théâtre jeunesse les Gros Becs à Québec et le Théâtre français de Toronto. Mouawad / Vermeulen Wajdi Mouawad, texte Homme de théâtre cosmopolite dont les créations sont jouées à travers le monde, Wajdi Mouawad a grandi au Liban, vécu en France et est arrivé au Québec en 1984. À la fois auteur, metteur en scène et comédien, Mouawad a dirigé le Théâtre de Quat’sous entre 2000 et 2004 et est cofondateur du Théâtre Ô Parleur. Parmi ses nombreuses réalisations, comptons Willy Protagoras enfermé dans les toilettes, Rêves, Incendies et Littoral (Prix du Gouverneur général 2000) dont il a également signé l’adaptation cinématographique. Comme metteur en scène, il s’est attaqué, entre autres, à Tchekhov et Pirandello, et a adapté pour la scène Cervantès et Irvine Welsh. Le gouvernement français lui a décerné, en 2002, le titre de Chevalier de l’Ordre National des Arts et des Lettres pour l’ensemble de son oeuvre. Benoît Vermeulen, mise en scène et collaboration au texte Codirecteur artistique du Théâtre Le Clou, il a signé les mises en scène de la majorité des productions de la compagnie : Les trains, Jusqu’aux Os!, Noëlle en juillet, une grande partie de la série Les Zurbains, Au moment de sa disparition et Romances et karaoké. Il a participé, à titre de comédien, à de nombreuses productions avec le Théâtre PàP, Le Carrousel, le Théâtre Denise-Pelletier et le Groupe multidisciplinaire de Montréal. En avril 2006, il a participé à la nouvelle création d’Il va sans dire, L’Autre monde, à l’Espace libre. À la télévision, il a assumé la direction d’acteur sur l’émission Réal-TV. En 1997, le Conseil des Arts du Canada lui attribue le Prix John-Hirsh pour son travail de mise en scène inspiré pour les pièces Jusqu’aux Os! et Noëlle en juillet. En 2003 et 2005, il obtient le Masque de la mise en scène, respectivement pour les pièces Au moment de sa disparition et Romances et karaoké. Il est également responsable, depuis 2007, de la section enfance-jeunesse du Théâtre français du Centre national des Arts à Ottawa, en tant qu’adjoint du directeur artistique, Wajdi Mouawad. « Pendant un mois, tous les matins, nous nous sommes rencontrés, Wajdi et moi, dans son petit studio du Vieux-Montréal, pour discuter, de tout et de rien, de notre adolescence, du monde dans lequel on vit, de beauté. Un jour, il m’a demandé: «Pourquoi tu te lèves le matin ? ». Et c’était parti! Voilà le genre de question dont la réponse commande automatiquement une autre question qui nous entraîne, inévitablement, dans une zone de plus en plus existentielle : - Pour le travail… - Pourquoi faire ce travail ? - Par passion… - Pourquoi ce besoin de passion ? - Pour se sentir vivant… - Pourquoi ce besoin de se sentir vivant ? Cette spirale nous conduit jusqu’aux confins de nous-mêmes et, à défaut d’apporter une réponse satisfaisante, nous donne la conviction que nous sommes tous unis, en tant qu’êtres humains, par une insatiable soif d’infini. Et que si parfois on oublie cette soif, elle fini toujours par nous rattraper, un jour ou l’autre.» Benoît Vermeulen Revue de presse « Assoiffés a été écrite par Wajdi Mouawad mais la structure éclatée du texte est l’oeuvre du metteur en scène Benoît Vermeulen. Le premier provoque des réflexions essentielles avec sa plume, le second crée des atmosphères intrigantes en multipliant les mouvement entre le passé et le présent, le réel et l’imaginaire. Le langage [du personnage] de Murdoch est vraiment celui de l’adolescence; on y reconnaîtra les expressions, la vitalité, la spontanéité, la force, le ton sans compromis. Et ce langage est très bien exprimé par le comédien Benoît Landry. Si vous avez envie d’une vraie discussion avec votre adolescent ou entre adolescents, Assoiffés vous ouvrira grandes les portes du dialogue et de la réflexion. » Valérie Lesage, Le Soleil, mars 2007 RENSEIGNEMENTS ET LOCATION Théâtre Forum Meyrin 1, place des Cinq-Continents Du lun au sam de 14h à 18h ou par téléphone au 022 989 34 34 (14h - 18h) Achat des billets en ligne sur www.forum-meyrin.ch Au Service culturel Migros 7 rue du Prince Du lun au ven de 10h à 18h, ou par téléphone 022 319 61 11 A Migros Nyon-la-Combe 6, rue de la Morâche, Nyon Du lun au ven de 8h30 à 18h30, Ven de 8h30 à 20h, sam de 8h à 17h. Sur place uniquement. Au stand Info Balexert 27, av. Louis-Casaï Lun, ma, mer de 9h à 19h. Jeu de 9h à 21h. Ven de 9h à 19h30. Sam de 8h30 à 18h. Sur place uniquement. Accès En voiture Direction aéroport-Meyrin Sur la route de Meyrin, après l’aéroport, prendre à droite direction Cité Meyrin ; puis suivre les signalisations Bus No 28 / 29 / 55 / 56 Arrêt Forum Meyrin PRIX DES BILLETS Plein tarif : Fr. 20.Prix réduit : Fr. 17.Prix étudiant, chômeur, enfant : Fr. 10.- Partenaire Chéquier culture: les chèques culture sont acceptés à nos guichets. « Assoiffés, c’est une oeuvre dans laquelle il n’y a pas de compromis, autant dans la symbolique qu’on vous sert que dans les réflexions qu’on vous propose et dans l’histoire. On n’est pas dans la caricature. On ne tente pas de faire du langage « ado ». C’est très réussi ! Et je vous dirais que c’est redoutablement efficace et que, même sans ado, allez-y. C’est du grand théâtre ! C’est une oeuvre très, très forte ! » Martine Côté, Retour sur le monde, Première chaîne de RadioCanada, mars 2007 « Assoiffés a recours à la transposition poétique, pour transcender la beauté de l’adolescence des trois personnages. Il n’y a pas si longtemps, Wajdi Mouawad expliquait à La Presse qu’il préférait utiliser les mots pour «mystifier» que pour dénoncer. Avec un brin d’humour, son texte pour les ados tente encore une fois de montrer les multiples dimensions de l’existence. Surtout, sans faire la leçon ou souligner à gros trait un «message». Voilà une bonne porte d’entrée sur le théâtre et même sur l’art. Ce souci d’accessibilité, Benoît Vermeulen le tient en haute importance. «On doit avoir accès à l’art, pour savoir s’il y a quelque chose là-dedans qui puisse nous aider à vivre», observe-t-il. «Tout récemment, j’ai pris connaissance d’une étude qui démontrait que 80% des gens qui n’ont pas eu accès à des manifestations artistiques pendant l’enfance où l’adolescence n’étaient pas portés vers les arts, à l’âge adulte. S’ils n’ont pas appris à développer une relation avec une oeuvre d’art, cela ne peut pas les rejoindre.» Sylvie St-Jacques, Festival Les coups de théâtre, novembre 2006 Théma Changer la vie Objectifs des thémas Lieu d’art et de connaissance, le Théâtre Forum Meyrin entend contribuer à approfondir le regard que nous portons sur l’art, la culture et le monde. D’une part parce que c’est « le regardeur qui fait le tableau » selon la formule fameuse de Marcel Duchamp et, de l’autre, pour proposer une alternative, évidemment modeste, aux produits des industries culturelles qui invitent le plus souvent au sensationnalisme, à des représentations superficielles de notre présence au monde et à une vision consumériste du culturel (dont le zapping télévisuel est l’image). Selon une démarche perspectiviste et agissant à la manière d’une « agora artistique », nous faisons régulièrement – dans le cadre de ce que nous appelons des thémas – dialoguer les vues de dramaturges, de chorégraphes, de musiciens, de plasticiens et d’intellectuels sur un même objet – qu’il s’agisse d’une problématique formelle ou sociétale. Dernière théma de la saison 08/09 du Théâtre Forum Meyrin – après celle intime scrutant nos émois contrariés et celle culturelle relative à l’art de nos voisins germaniques, Changer la vie ou le soir en grand! empoigne les pulsions rebelles et la soif d’utopie qui caractérisent nombre d’humains d’hier et d’aujourd’hui – qu’ils soient politiques, scientifiques ou poètes, adolescents ou d’âge avancé. Sommes-nous humains dans la mesure où nous parvenons à nous projeter hors de nous-mêmes, hors de notre intérêt égoïste ? La dignité de l’être tient-elle à son intranquillité ? La révolte est-elle un humanisme ? Le programme Spectacles _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ Veillons et armons-nous en pensée >26 au 29 mars Cristina Branco > 31 mars Assoiffés > 2 et 3 avril Anne Queffélec, Notes révoltées > 21 avril Les fourberies de Scapin > 14 au 20 mai (relâche le 18 mai) Film_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ La vie est à nous > 23, 26, 27 et 28 mars Exposition _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ Révolutions > 4 mars au 8 avril Rencontres _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ Un autre monde est-il possible? > 23 mars Rencontre avec Ignacio Ramonet. Du peuple à la multitude > 12 mai Rencontre avec Toni Negri. Café des sciences _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ Comment naissent les révolutions scientifiques? > 14 mai Avec le professeur Jan Lacki et le docteur Marc Ratcliff. Modérateur: Emmanuel Gripon, journaliste. Goûters des sciences _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ Les astres font leur révolution > 7 mars Tout public, dès 5 ans. Ce Samedi de l’UNIGE aura lieu en ville de Genève. Bibliothèque Forum Meyrin _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ La bibliothèque municipale de Meyrin proposera une vitrine bibliographique sur le sujet de cette théma. Atelier d’écriture _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ Fragments autobiographiques II > 5 mars au 21 mai