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Présentation de la conférence
Le contexte
La Banque mondiale, en collaboration avec l’OCP Policy Center, annonce le lancement du dernier
numéro du Rapport de suivi de la situation économique au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (MENA)
à Rabat (Maroc), le 17 avril prochain. Cette publication expose les difficultés économiques auxquelles
les pays de la région sont confrontés ainsi que leurs perspectives macroéconomiques à court terme. Si
ces perspectives étaient précédemment marquées par un « pessimisme prudent », elles justifient à
présent un « optimisme prudent » : en effet, en dépit des conflits et de l’instabilité qui sévissent
actuellement dans la région, le rapport met l’accent sur les réformes économiques et la stabilisation des
prix pétroliers, en soulignant que ces tendances positives, si elles se poursuivent, conduiront à une
hausse de la croissance. Cette édition consacre par ailleurs un dossier spécial à l’économie de la
reconstruction d’après-guerre : elle dresse une évaluation du coût économique des conflits en Libye, en
Syrie et au Yémen, et met en lumière les principes qui doivent guider un effort de reconstruction axé
non seulement sur le remplacement des infrastructures mais aussi sur le renforcement d’institutions
inclusives.
Le format
La conférence consistera en deux tables rondes, qui seront diffusées en direct sur les sites web de la
Banque mondiale et de l’OCP Policy Center, puis retransmises sur la chaîne France 24 Arabe le
vendredi 21 avril à 16h10 (heure de Paris). Les discussions se tiendront en arabe, avec une traduction
simultanée en français et en anglais.
1re table ronde : Six ans après le Printemps arabe : la situation économique de la région MENA
et ses perspectives de croissance et de réforme
Au cours des six dernières années, toutes les économies du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord (MENA)
ont subi — directement ou indirectement — les conséquences des conflits, des violences et de
l’instabilité politique qui sévissent dans la région, ainsi que les effets de la faiblesse des prix du pétrole.
Quel a été l’impact de tous ces facteurs sur l’activité économique de la région dans son ensemble ? Et
sur les pays importateurs de pétrole et berceaux du Printemps arabe (Tunisie et Égypte), en particulier ?
Leur situation économique s’est-elle améliorée ou au contraire dégradée ? Et quid des économies
voisines également importatrices de pétrole (Maroc, par exemple) ? A contrario, quelle a été l’incidence
de la baisse des cours du brut sur les résultats économiques des pays exportateurs de pétrole (Conseil
de coopération du Golfe (CCG), Libye et Algérie) ? Étant donné l’évolution récente de la situation, de
nombreux pays de la région MENA ont compris qu’ils ne pouvaient plus se soustraire à des réformes
économiques devenues incontournables, à l’instar de l’Égypte, de la Tunisie et du Maroc, mais aussi
des pays exportateurs de pétrole (ceux du CCG, en particulier). Cette table ronde est consacrée à l’état
des économies de la région et aux perspectives de réforme économique. Les intervenants se
pencheront sur les principales difficultés auxquelles la région est confrontée, à savoir notamment les
forts taux de chômage chez les jeunes et la très faible participation des femmes à la vie active, ainsi
que sur les politiques et réformes nécessaires pour les résoudre.
2e table ronde : L’économie de la reconstruction d’après-guerre dans la région : vers un nouveau
contrat social
La faible croissance enregistrée dans la région MENA ces six dernières années est en partie imputable
aux violences et aux conflits dont elle est le théâtre, les conséquences des guerres civiles en Libye, en
Syrie et au Yémen s’étendant bien au-delà de leurs frontières : des pays voisins comme le Liban et la
Jordanie sont confrontés à un afflux massif de réfugiés, tandis qu’en Tunisie le tourisme, secteur crucial
de l’économie, a souffert considérablement. De même, les perspectives de paix, de reconstruction et
de redressement en Syrie, au Yémen et en Libye restent un facteur déterminant de la reprise de la
croissance pour les dix prochaines années. Les bienfaits de la reconstruction dépendront toutefois de
la manière dont celle-ci sera mise en œuvre. Cette table ronde est consacrée aux principes qui doivent
guider tout processus de reconstruction, sachant qu’il faudra non seulement reconstruire des
infrastructures essentielles mais aussi s’attaquer aux racines des conflits. Alors que l’une des causes
communes aux trois guerres civiles qui sévissent dans la région réside dans la rupture de la confiance
entre les citoyens et leurs gouvernants, les intervenants expliciteront la manière dont on peut restaurer
cette confiance et renouer le contrat social, en mettant en lumière le rôle des efforts de reconstruction.