Communiqué de presse
Perspectives économiques d’Euler Hermes 2015 :
QE, 1100 milliards c'est bien. 2000 milliards, ce serait mieux !
- Le QE de la BCE aura un impact positif mais limité sur l’économie réelle de la zone euro
(+0,5 point de croissance).
- Il permettra un maigre rebond de l'investissement des entreprises en France...mais il
subsiste toujours un manque à gagner de 78 milliards en 2015 !
Wallisellen le 17 février 2015 En dépit d’une demande atone et des incertitudes géopolitiques
actuelles, la croissance économique mondiale devrait tout de même connaître en 2015 une
amélioration. Dans son dernier Bulletin économique intitu « Vue d’ensemble 2015 : Ce n’est pas
parce qu’on écrit des contes de fées qu’on croit aux loups-garous», Euler Hermes, le leader mondial de
l’assurance-crédit, prévoit une légère accélération de la croissance mondiale à +2,8 %, contre +2,5 %
estimée en 2014. Toutefois, les sept « contes de fée » retenus dans le rapport, dessinant les scenarii
de sept économies clés en 2015, laissent présager une reprise bien souvent mitigée.
« Dans les pays qui sortent de la récession, la consommation renoue progressivement avec des
niveaux tendanciels, mais les ménages resteront vraisemblablement prudents à court terme, » affirme
Wilfried Verstraete, Président du Directoire du groupe Euler Hermes. « En Europe, la Banque centrale
européenne est déterminée à rompre le cercle vicieux de l’atonie de la demande et de l’anémie de
l’investissement, mais il faudra du temps avant que ses mesures ne produisent des effets sur
l’économie réelle, les chiffres d’affaires et les bénéfices des entreprises. »
La zone euro reprendra progressivement de la vitesse, en partie grâce au QE de la BCE
La semaine dernière, la Banque centrale européenne (BCE) a annoncé qu’elle commencerait à acheter
des obligations de catégorie investment grade du marché secondaire émises par des États de la zone
euro, des agences gouvernementales et des institutions de l’Union Européenne en mars 2015. Cette
décision intervient tardivement par rapport à celles prises par la Réserve fédérale américaine ou par la
Banque d’Angleterre. Euler Hermes estime que l’action de la BCE pourrait être étendue : 2000 milliards
d’euros seraient nécessaires pour relancer l’inflation et soutenir les chiffres d’affaires des entreprises.
En l’état, Euler Hermes prévoit que les effets bénéfiques du plan de la BCE sur l’économie réelle de la
région seront limités : +0,5 point de croissance du PIB et +0,3 point d’inflation au cours des 12 à 18
prochains mois. Estimant que cette intervention s’inscrit dans le cadre d’un scénario de reprise
pluriannuel, Euler Hermes prévoit que la zone euro enregistrera une croissance de +1,1 % en 2015
son rythme le plus élevé en quatre ans.
En France, le manque d’investissement pèsera toujours fortement sur la reprise
En termes réels, l’investissement restera inférieur de 9,7 % à ses
niveaux pré-crise, pesant fortement sur les performances
économiques de la France. L’investissement résidentiel des
ménages français a reculé durant 11 trimestres consécutifs et
accuse désormais une baisse de 24 % par rapport au pic
précédent de décembre 2007, pénalisant ainsi les carnets de
commandes dans les travaux publics qui atteignent leur niveau le
plus bas depuis 1996.
L’investissement des entreprises devrait pourtant connaître un
rebond modéré, mais celui-ci restera toujours inférieur aux
niveaux antérieurs à 2008, incapable de rattraper le retard pris
suite à plusieurs années d’atonie. Euler Hermes évalue cette
année un manque de 78 milliards d’euros, soit 3,5 % du PIB.
ENF : entreprises non-financières
« Le CICE permettra de réduire de 2 à 3 % les coûts du travail tandis que la baisse des prix du pétrole
constituera une aubaine pour de nombreux secteurs, desserrant un peu l’étau sur les marges des
entreprises en 2015 » souligne Ludovic Subran, chef économiste chez Euler Hermes. « Cependant, la
loi Macron ne devrait bénéficier ni à l’investissement ni à la croissance en 2015. Si ses objectifs sont
louables, son impact sur la croissance du PIB ne sera, au mieux, que de +0,05 point par an sur les cinq
prochaines années selon nos prévisions ».
Les Etats-Unis continuent de croître tandis que la Chine ralentit
Malgré la perspective d’un premier relèvement des taux depuis dix ans et des conditions de
financement commercial plus restrictives (y compris à l’international), la croissance du PIB américain
atteindra +3,1 % en 2015, tirée par une amélioration de l’emploi, un regain de confiance des ménages
et la faiblesse des prix de l’énergie.
« Aux États-Unis, les liquidités créées depuis six ans, qui ont soutenu les prix des actifs et do
l’économie mondiale, ne disparaîtront pas de sitôt, » remarque Ludovic Subran. « Tant qu’on ne la tue
pas en relevant les taux de manière trop énergique, la poule continuera de pondre ses œufs d’or. »
En revanche, la croissance chinoise devrait célérer à +7,3 %, son rythme le plus faible depuis 25
ans. Le pays continuera de mettre davantage l’accent sur une croissance tirée par la demande
intérieure et surtout, sur la réduction du surinvestissement et des capacités excédentaires.
Le risque pays restera un point de vigilance majeur en 2015 chez les émergents
En 2015, la croissance des économies émergentes accélèrera légèrement à +3,9 %, contre +3,8% en
2014. Le rapport souligne que le récent effondrement des cours du pétrole avoisinant les 50 dollars le
baril pourrait soulager nombre de pays à la lourde facture énergétique, comme l’Inde et la Chine, tandis
que les exportateurs à l’image des pays du Golfe devront s’habituer à une baisse de leurs recettes
et se montrer sélectifs dans leurs investissements et leurs dépenses publiques.
« Les tensions politiques continuent de s’exacerber
dans différents points névralgiques du monde
émergent. Le risque politique peut entraîner un
inversement des flux d’investissement et paralyser
le secteur privé pendant un certain temps, comme la
situation en Ukraine et en Russie l’a montré (durant
les trois premiers trimestres de 2014, la Russie a
connu une chute de 62% de ses IDE par rapport à
2013). Ces deux pays se retrouvent pris dans une
véritable tempête : chute des cours pétroliers,
sanctions économiques, fuite des capitaux et
effondrement du rouble, qui a perdu près de la
moitié de sa valeur » conclut Ludovic Subran.
Contacts média :
Euler Hermes Suisse - Annalisa Job Groupe Euler Hermes – Rémi Calvet
+ 41 44 283 65 14 +33 1 84 11 61 41
annalisa.job@eulerhermes.com remi.calvet@eulerhermes.com
Euler Hermes est le leader mondial des solutions d’assurance-crédit et un spécialiste reconnu dans les
domaines du recouvrement et de la caution. Avec plus de 100 années d’expérience, Euler Hermes offre
une gamme complète de services pour la gestion du poste clients. Son réseau international de
surveillance permet d’analyser la stabilité financière de PME et de grands groupes actifs dans des
marchés représentant 92% du PNB global. Basée à Paris, la société est présente dans plus de 50 pays
avec plus de 6.000 employés. Membre du groupe Allianz, Euler Hermes est coté à NYSE Euronext
Paris (ELE.PA). Le groupe est noté AA- par Standard & Poor’s et Dagong Europe. La société a
enregistré un chiffre d’affaires consolidé de 2,5 milliards d’euros en 2014 et garantissait pour 860
milliards d’euros de transactions commerciales dans le monde fin 2014. Plus d’information:
www.eulerhermes.com, LinkedIn ou Twitter @eulerhermes.
Euler Hermes Suisse a plus de 50 collaborateurs répartis entre son siège principal, à Zurich, et ses
sites de Lausanne et de Lugano. www.eulerhermes.ch
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performances ou événements prospectifs peuvent s’écarter sensiblement des résultats réels en raison, notamment (i) de la conjoncture économique
générale, et en particulier de la conjoncture économique prévalant dans les principaux domaines d’activités du groupe Euler Hermes et sur les
principaux marchés où il intervient, (ii) des performances des marchés financiers, y compris des marchés émergents, de leur volatilité, de leur
liquidité et des crises de crédit, (iii) de la fréquence et de la gravité des sinistres assurés, (iv) du taux de conservation des affaires, (v) de
l’importance des défauts de crédit, (vi) de l’évolution des taux d’intérêt, (vii) des taux de change, notamment du taux de change EUR/USD, (viii) de
la concurrence, (ix) des changements de législations et de réglementations, y compris pour ce qui a trait à la convergence monétaire ou à l’Union
Monétaire Européenne, (x) des changements intervenants dans les politiques des banques centrales et/ou des gouvernements étrangers, (xi) des
effets des acquisitions et de leur intégration, (xii) des opérations de réorganisation et (xiii) des facteurs généraux ayant une incidence sur la
concurrence, que ce soit au plan local, régional, national et/ou mondial. Beaucoup de ces facteurs seraient d'autant plus susceptibles de survenir,
éventuellement de manière accrue, en cas d’actions terroristes. La société n’est pas obligée de mettre à jour les informations prospectives
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