Les structures d`accueil

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Doc'AMP Hors-série n°1
Yannick Vaitilingom
Journaliste
omment les AMP
s'intègrent-ils
dans un secteur,
quelle place
occupent-ils
au sein d'une
communauté ? »
«C
Les champs d’intervention
Les structures d’accueil
L’idée selon laquelle « les aides médico-psychologiques
n’interviennent généralement pas à domicile mais exercent dans
des établissements spécialisés appartenant au secteur associatif,
au secteur hospitalier ou aux communes. » a depuis fait son chemin.
D’abord, parce qu’elles interviennent désormais à domicile,
ensuite par manque évident de clarté.
En effet, cette définition démontre qu’il serait plus facile de
reconstituer un puzzle, où chaque pièce aurait sa propre autonomie :
Comment fonctionne chacun de ces établissements ?
Comment s’intègrent-ils dans un secteur et quelle place occupent-ils
au sein de la communauté ?
L’annexe 1 de l’arrêté du 26 avril 2006 précise et élargit les principaux
établissements et services dans lesquels sont employés des AMP.
Mais la liste reste non exhaustive, puisque le métier est en constante
évolution. Ainsi, une présentation synthétique de « presque tous »
les établissements où travaillent les AMP permet de faire le point
sur cette profession littéralement disséminée dans le paysage
médico-social en France.
Autour du handicap
De l’adulte
Les Maisons d’accueil spécialisé (MAS) sont régies
et créées dans le cadre de la loi d’orientation en faveur des personnes handicapées [Décret du 26 décembre 1978]. En 2006, la DRESS comptait 470 établissements sous cette appellation. Les MAS hébergent des adultes gravement handicapés ou polyhandicapés en manque d’autonomie, et orientés par
la CDAPH [Commission des droits et de l’autonomie
des personnes handicapées, anciennement
COTOREP] afin de leur assurer une surveillance médicale et des soins constants, mais aussi, et de manière permanente :
• l’hébergement ;
• certains soins médicaux (les MAS ne bénéficient pas
d’équipements techniques et sanitaires lourds : ce
ne sont pas des hôpitaux) ;
• les aides à la vie courante ;
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Les champs d’intervention
• et toutes les activités de vie sociale dont le but est
en milieu protégé) mais qui disposent d’une certaine
de préserver et d’améliorer les acquis et d’éviter les
régressions.
autonomie physique ou intellectuelle leur permettant
de se livrer à des activités d’occupation. En général,
L’établissement doit répondre à certains critères :
• être implanté en milieu urbain ou rural, à proximité
ces foyers sont ouverts toute l’année, et peuvent of-
d’un centre urbain ou d’une structure de soins (hô-
structures, créées dans les années 80 à l’initiative des
pital général ou spécialisé) ;
• être desservi par des transports en commun, pour
départements, sont à la charge de la personne hé-
frir un accueil à la journée ou à temps complet. Ces
bergée [selon les dispositions du décret n° 77-1547
favoriser la proximité de la famille ;
du 31 décembre 1977 relatif à la contribution des per-
• et offrir une capacité optimale de 40 places.
Les Maisons d’accueil spécialisé sont entièrement fi-
sonnes handicapées aux frais de leur hébergement
nancées par les organismes de sécurité sociale, par
des établissements] et de l’Aide sociale départementale
le biais d’un prix de journée.
qui assure la prise en charge des frais de placement,
selon le code de l’Action sociale et des familles.
Les Foyers d’accueil médicalisé (FAM) sont réactua-
1400 établissements étaient recensés en 2008. Les
lisés dans le cadre de la loi rénovant l’action sociale
et médico-sociale, du 2 janvier 2002. Ces anciens
Foyers à double tarification (FdT) acquièrent ainsi une
AMP peuvent y être amenés à rassurer les adultes handicapés sur les tracas du quotidien, gérer les relations
et de leur entretien lorsqu’elles sont accueillies dans
lors d’activités…
véritable existence juridique. Les FAM ont pour mission d’accueillir des personnes handicapées quel que
Les Centres d’aide par le travail (CAT) sont désignés
sous l’appellation ESAT (Établissement et service d’aide
par le travail) depuis la loi du 11 février 2005 [Ren-
soit leur degré de handicap ou leur âge. En fait, ils fonctionnent sur le même principe que les MAS (accueillir des personnes handicapées ou polyhandicapées,
inaptes au travail, dans l’obligation de recourir à l’aide
forcement de la loi de 1987 en matière d’emploi de
d’une tierce personne…), à la différence :
au travail, accompagné d’un soutien médical et so-
• qu’ils accueillent des personnes un peu moins dé-
cial, des personnes handicapées :
• reconnues par la CDAPH ;
personnes handicapées.] Ils ont pour mission la mise
pendantes,
• que la notion de maladie psychiatrique s’y retrouve
plus fréquemment.
• d’au moins 18 ans (dérogation possible à 16 ans) ;
• qui présentent des difficultés d’adaptation en milieu
L’Aide sociale départementale assure le financement
de l’hébergement et de l’animation de l’établissement,
et l’Assurance maladie prend en charge, de manière
forfaitaire, l’ensemble des dépenses liées aux soins,
personnels, matériaux médicaux et paramédicaux. 550
sont recensés en 2008, où les AMP peuvent mener
des activités auprès de résidents, dans la continuité
d’un projet personnalisé.
ordinaire ou en ateliers protégés, ou ont besoin d’un
soutien psychologique, médical…
Ces établissements, publics ou privés, relèvent pour
l’essentiel des dispositions :
• du Code de l’action sociale et des familles ;
• du Code du travail pour les questions d’hygiène, de
sécurité, congés payés, et médecine du travail (et
sur ces points uniquement).
Sous la responsabilité de la DDASS, leur création est
Les Foyers occupationnels d’accueil (FOA), ou Foyers
soumise à l’avis du CROSMS (Comité régional de l’or-
de vie, accueillent, sur orientation de la CDAPH, des
personnes handicapées inaptes au travail (y compris
ganisation sociale et médico-sociale, qui remplace depuis 2004 le Comité régional de l’organisation sani50
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Les champs d’intervention
taire et sociale (CROSS)). Dans ces établissements,
Les Instituts médico-pédagogiques (IMP) prennent en
l’AMP travaille souvent en coordination avec les
moniteurs d’atelier et/ou un éducateur.
charge des enfants handicapés de six à quatorze ans
(l’institut peut obtenir un agrément de la préfecture pour
Les personnes prises en charge par les ESAT sont accueillies au sein de foyers d’hébergement, où l’AMP,
accueillir des enfants dès l’âge de trois ans). Ils ont
pour principales missions :
de manière plus fréquente, pourra :
• prendre en charge des activités de temps partiels ;
• collaborer à l’élaboration et à la réalisation des pro-
• l’éducation générale et pratique adaptée aux possibilités intellectuelles de chacun ;
• une formation gestuelle pour développer l’habilité
jets individualisés ;
manuelle ;
• participer au travail en équipe, aux réunions de
services ;
• une scolarité élémentaire selon les aptitudes de
chacun ;
• etc.
• etc.
Il existe d’autres établissements dans lesquels de plus
Ces établissements fonctionnent sur le principe de la
loi du 11 février 2005 « pour l’égalité des droits et des
en plus d’AMP peuvent envisager de travailler comme
les Centres de rééducation et de réadaptation fonctionnelle, établissements de moyen séjour diversifiés
chances, la participation et la citoyenneté des per-
(spécialisés, polyvalents, public d’adultes/d’enfants,
vient la règle et non plus « une priorité », et la scola-
hospitalisation complète/de jour) où ces professionnels seront intégrés dans un service infirmier pour réa-
risation en établissement adapté n’intervient qu’en-
liser, au sein d’une équipe pluridisciplinaire, l’ensem-
sible, au bénéfice de l’enfant.
sonnes handicapées ». Cette loi apporte un regard neuf
sur le handicap : la scolarisation en milieu ordinaire de-
suite, en complément et en vue d’une intégration pos-
ble des soins d’hygiène et de confort nécessaires à
la rééducation.
Les Instituts médico-professionnels (IMPro) accueillent des adolescents atteints de déficience mentale
De l’enfant
et/ou motrice, orientés par la CDAPH, dès 14 ans et
Les Instituts médico-éducatifs (IME) prennent en
jusqu’à 20 ans (les jeunes adultes handicapés peu-
charge les enfants et adolescents de trois à dix-huit
vent être maintenus dans les établissements pour
ans atteints de déficiences intellectuelles. A la base,
ces établissements sont des fondations caritatives
adultes handicapés). Les IMPro assurent :
• une éducation générale et une formation professionnelle, en fonction du handicap ;
créées à l’initiative de parents ou proches d’enfants tou-
ment public et à gestion associative (par exemple, les
• des connaissances tendant à l’acquisition maximale
des éléments d’autonomie, au développement
des attitudes et au savoir-faire professionnel.
Papillons blancs, association loi 1901 reconnue d’utilité publique). Il existe environ 1200 IME en France, ré-
Les établissements sont soumis aux mêmes lois en
vigueur dans les IMP (loi du 11 février expliquée dans
gis par le Code de l’action sociale et des familles [Loi
« IMP »). La Sécurité sociale assure l’ensemble des
frais liés à la prise en charge médico-éducative
dans le cadre d’un « prix de journée ».
chés par le handicap mental. Aujourd’hui ces IME sont
agréés par la DDASS, et sont en majorité à finance-
311-1, L 312-1. Articles D 312-11 à D 312-59]. La circulaire n°89-17 du 30 octobre 1989 et l’annexe XXIV
au décret n°89-798 du 27 octobre 1989 regroupent
Les Instituts d’éducation motrice (IEM) accueillent des
sous l’appellation « IME » les institutions spécialisées
dans les soins et l’éducation (voir « IMP » et « IMPro »).
enfants ou adolescents présentant une déficience mo51
Doc'AMP Hors-série n°1
Les champs d’intervention
l’Assurance maladie, gérés par des associations (par
exemple, l’Association des paralysés de France,
créée en 1933 et reconnue d’utilité publique en 1945,
let 2001 et ses décrets d’application de novembre
2007. « La réforme de la tarification » a consisté à passer d’un mode binaire (prix de journée + forfait cure
maladie) à un mode ternaire (soins, hébergement, dépendance), mais porte aussi sur d’autres domaines
comme la qualité des prestations offertes par les éta-
la fondation Hopale…), et régis par le décret 89-798
du 27 octobre 1989 qui fixe « les conditions techniques
blissements.
De plus, ces établissements ne pourront accueillir des
d’autorisation des établissements et services prenant
personnes âgées dépendantes qu’après signature
d’une convention tripartite avec le président du
conseil général ou le département, l’Etat (ou la
DASS) et l’établissement, pour une durée de cinq ans
trice importante, nécessitant des moyens spécifiques
pour le suivi médical, l’éducation spécialisée, la formation générale et la profession. Ils sont financés par
en charge des enfants ou adolescents handicapés moteurs par les établissements et services d’éducation
spéciale ».
Cette prise en charge, qui varie en fonction de la nature et du degré de la déficience, comporte en général :
connaissances, du niveau culturel, l’éducation phy-
renouvelable. Dans ces établissements, les AMP peuvent accompagner les personnes dans les gestes de
la vie quotidienne (repas, toilette…), dans des activités, animations, tout en restant attentives à « l’individualité » de la personne dont elles s’occupent (et
moins du « groupe »).
Les EHPAD sont à distinguer des EHPA, Etablissements
d’hébergement pour personnes âgées, qui accueillent
des personnes âgées non ou peu dépendantes
(c’est-à-dire les 8% des établissements restants).
sique et sportive ;
• des actions d’éducation spécialisée tendant à dé-
Les Logements foyers, créés dans les années 60, pro-
• la surveillance médicale, les soins, le maternage et
l’appareillage ;
• l’éducation motrice ou les rééducations fonctionnelles ;
• l’éveil et le développement de la relation entre l’enfant et son entourage ;
• l’enseignement et le soutien pour l’acquisition des
velopper la personnalité et l’autonomie sociale ;
posent une formule intermédiaire entre le domicile et
la maison de retraite, et permettent à la personne de
• l’accompagnement de la famille et de l’entourage
conserver une indépendance de vie. Certains sont mé-
de l’enfant ou de l’adolescent ;
dicalisés ou disposent d’une section de cure médicale. Ces foyers constituent un groupe de logements
autonomes (de type F1 ou F2), et offrent l’accès à la
location voire à la propriété. En plus de ces logements
privatifs, la personne peut bénéficier d’espaces com-
• etc.
Auprès de la personne âgée
Les Etablissements d’hébergement pour personnes
âgées dépendantes (EHPAD) sont des maisons de
retraite conventionnées (92 % des maisons de retraite
muns (restaurant, salle à manger…) et de services col-
en 2008) qui peuvent accueillir des personnes âgées
dépendantes, et prendre en charge des handicaps et
des maladies « légères ».
Les EHPAD tiennent leur appellation de la réforme des
établissements hébergeant des personnes âgées dépendantes, initiée par la loi du 24 janvier 1997, les dé-
lectifs facturés et facultatifs (restauration, blanchisserie…).
L’hébergement est donc à la charge des personnes
âgées, qui peuvent bénéficier de différentes aides financières :
crets d’application du 26 avril 1999 (n° 99-316 et 317),
du 4 mai 2001 (n° 2001-388) puis par la loi du 20 juil-
de loyer, financée par la caisse d’allocation familiale
[Formule mise en place dans le cadre des finance-
• l’Aide sociale au logement (APL et AL), pour les frais
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Doc'AMP Hors-série n°1
Les champs d’intervention
ments HLM, article R.351-55 du Code de la
génération de maisons de retraite, donnant vie aux MA-
construction et de l’habitation] ;
• l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA) financée
PAD. Ces établissements sont insérés en centre ville,
dans un environnement où l’aspect médical ne serait
par le Conseil général et admise à condition que la
résidence soit habilitée.
pas trop apparent (rappelant ainsi le domicile). Ils
En 2008 on dénombre environ 2800 Logements
foyers.
dantes, voire très dépendantes, ayant besoin de l’as-
s’adressent en priorité aux personnes âgées dépensistance permanente d’un personnel spécialisé pour
les accompagner dans les gestes de la vie quotidienne
Les Maisons d’accueil rural pour personnes âgées
(MARPA) ont été inaugurées dans les années 80 par
la Mutualité sociale agricole (MSA). La MSA, souhaitant réagir face à l’exil des personnes âgées vers les
maisons de retraite implantées en ville, offrait par ce
nouveau moyen d’hébergement une solution pour
continuer à vivre dans un environnement familier.
Aujourd’hui les MARPA proposent :
(se lever, se laver, se nourrir, s’habiller…). De plus, ils
sont équipés d’une section de cure médicale (qui peut
représenter les ¾ de la capacité de l’établissement).
Ces résidences de retraite médicalisées sont soumises
à autorisation administrative et structurées par la loi
du 2 janvier 2002. Les agréments, délivrés par le
conseil général après avis de la DDASS, sont renouvelés chaque année après contrôle. La plupart des MAPAD comportent un Cantou (Centre d’activités naturelles tirées d’occupations utiles).
• de préserver au maximum l’autonomie de vie de leurs
résidents,
• à l’intérieur d’un lieu de vie incluant une dimension
et un fonctionnement de type communautaire,
voire familial,
Les Maisons d’accueil pour personnes âgées (MAPA)
sont nées dans les années 80, dans le même
contexte qui a vu naître les Maisons d’accueil pour
personnes dépendantes (MAPAD). Les MAPA sont
conçues pour recevoir des personnes âgées qui, sans
• tout en proposant une polyvalence et une intervention
modulée des services, selon les besoins de la personne.
fonctionnement, les frais de séjour sont modérés et
relever d’une prise en charge médicale, sont dans l’incapacité de vivre à domicile. Dans les MAPA, le mode
la personne âgée s’acquitte mensuellement du paie-
de vie est collectif. Ces établissements sont situés à
ment de son loyer. Selon ses ressources, elle peut prétendre à l’Allocation logement ou à une Aide per-
proximité du centre ville pour que les résidents
Nécessitant peu de personnel pour assurer leur
conservent une vie sociale normale.
sonnalisée au logement (APL) ainsi qu’à l’Allocation
Le Centre d’activités naturelles tirées d’occupations
utiles ou Cantou, créé en 1977, fonctionne de manière
détachée : il s’agit de petites unités autonomes ou in-
personnalisée d’autonomie (APA) du conseil général,
selon son degré de dépendance.
Les MARPA sont gérées soit par une association loi
tégrées dans des établissements médicalisés pour des
personnes âgées, et qui disposent d’un équipement
1901 soit par une collectivité locale, et sont regroupées au sein de la Fédération nationale des MARPA.
adapté à la surveillance des personnes âgées désoLes Maisons d’accueil pour personnes dépendantes
(MAPAD) : La fin des années 80 marque la montée
rientées (type Alzheimer). La personne sera appelée
en puissance de la dépendance, le ministère de la
du Cantou : épluchage, vaisselle, mise du couvert…
Santé et de la Sécurité sociale lance alors un
Le personnel d’encadrement est formé à la prise en
concours d’idées pour la conception d’une nouvelle
charge des personnes âgées désorientées et partage
à participer, selon ses possibilités, à la vie quotidienne
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Doc'AMP Hors-série n°1
Les champs d’intervention
la vie des résidents (un ergothérapeute ou une AMP
vailler dans les services polyvalents d’aide à domicile
qui peut assurer l’animation du groupe de résidents,
les aides à la vie quotidienne…).
[l’Association polyvalente d’aide à domicile (APAD), l’Association d’aide à domicile en milieu rural (ADMR)…].
Les Services de soins infirmiers à domicile (SSIAD).
Créés dans les années 70, les SSIAD se développent
Les Unités de soin de longue durée, (USLD) sont
d’abord appelées « hospices » puis « centres de long
dans les années 80 avec la mise en place de la po-
séjour ». Aujourd’hui, elles relèvent du secteur hospitalier et tendent à se transformer en établissements
litique d’aide au maintien à domicile. Leur but est de
dicalisé. Ainsi, sur prescription médicale, les SSIAD
médico-sociaaux d’hébergement pour personnes
âgées [Selon la réforme de la tarification, qui réformera
ces établissements dès 2009]. Leur mission est redéfinie dans le cadre de la loi du 24 janvier 1997, qui
assurent une assistance aux soins infirmiers, d’hygiène,
ainsi qu’une aide spécifique pour accomplir certains
instaurait la création des PSD (les actuels APA), puis
par la loi de financement de la sécurité sociale de 2006,
actes de la vie quotidienne auprès :
• de personnes âgées de 60 ans et plus, malades ou
dépendantes ;
poursuivie en 2008. Ainsi, et selon cette loi, « les USLD
• de personnes adultes de moins de 60 ans atteintes
• soit active au long cours ;
faciliter le maintien à domicile, de retarder, voire de prévenir l’hospitalisation, soit en intervenant au domicile
habituel de la personne, soit en établissement non mé-
accueillent et soignent des personnes présentant une
pathologie organique chronique ou poly-pathologique :
de pathologies chroniques, présentant une affec-
• soit susceptible d’épisodes répétés de décompensation, et pouvant entraîner une perte d’autonomie durable. Ces situations cliniques requièrent
un suivi médical rapproché, des actes médicaux itératifs (fréquents), une permanence infirmière conti-
tion ou un handicap (sous réserve).
Ces établissements sont financés par l’assurance maladie, et à gestion associative (par exemple, l’ADMR).
Leurs conditions techniques d’organisation et de fonc-
nue et l’accès à un plateau technique minimum »
(article 46).
Le CNRPA (Comité national des retraités et personnes
tionnement sont fixées par le décret 2004-613 du 25
juin 2004 [Relatif aux SSIAD, SAAD et aux SPASAD,
ce décret fixe aussi les conditions d’intervention des
âgées), le SNGC (Syndicat national de gérontologie
clinique) et la FHF (Fédération hospitalière de France)
fédèrent les USLD publiques.
Certaines dépenses sont prises en charge par la Sécurité sociale (dépenses de soin), les frais d’hébergement et de repas peuvent être financés au titre de
l’aide sociale si la résidence y est habilitée. L’enquête
SSIAD dans les EHPAD].
Le personnel en SSIAD est constitué :
• d’au moins un infirmier coordonnateur pour assurer l’organisation des soins ;
• des aides soignants et des AMP qui assurent, sous
la responsabilité des infirmiers, les soins de base et
relationnels et les concours nécessaires à l’accomplissement des actes essentiels de la vie ;
• etc.
Le service de soins infirmiers à domicile peut passer
de la DRESS au 31 décembre 2003 recensait 1044
USLD. Les AMP y réalisent un travail d’accompagnement (activités, animation, sorties à l’extérieur, aide
une convention avec des infirmiers libéraux qui sont
au quotidien…)
associés aux interventions du service. En 2002, 1760
SSIAD étaient recensés en France métropolitaine et
D’une manière générale, l’AMP est habilitée à travailler
Outre-mer.
dans les Centres hospitaliers spécialisés (CHS) par
exemple au sein d’une équipe éducative (animateur
D’une manière générale, les AMP sont habilités à tra54
Doc'AMP Hors-série n°1
Les champs d’intervention
socio culturel…) intégré à une équipe pluridisciplinaire
c’est-à-dire que le malade est libre de refuser un trai-
(médecin gériatre…).
tement ou de quitter le service (après avoir signé une
décharge de responsabilité) ;
Les Soins de suite et de réadaptation (SSR) ont pour
mission de prévenir ou de réduire les conséquences
• l’hospitalisation à la demande d’un tiers : il s’agit
d’une mesure d’internement prise dans l’intérêt du
malade lui-même, pour des raisons strictement médicales et non dans celui de la société ;
fonctionnelles, physiques, cognitives, psychologiques… des patients âgés de plus de 75 ans et présentant des risques de décompensation risquant
• l’hospitalisation d’office concerne les personnes qui
d’entraîner l’installation ou l’aggravation d’une dé-
nécessitent des soins et compromettent la sûreté
ficience, source de dépendance physique ou psy-
des personnes ou portent atteinte, de façon grave,
chique, difficilement réversible. Les SSR géria-
à l’ordre public.
triques prennent en charge ces patients soit à l’is-
L’AMP pourra être amenée à veiller au bien-être du
sue d’un séjour dans un établissement de santé, no-
patient (hygiène…) pour l’aider à développer ou
tamment dans les suites d’une affection médicale
maintenir une certaine autonomie, en s’appuyant sur
aiguë ou d’une intervention chirurgicale afin d’opti-
des acquis physiques et/ou éducatifs.
miser les chances de récupération fonctionnelle gaLes Centres d’hébergement et de réinsertion sociale
(CHRS) sont officiellement promus par la loi du 30 juin
rantissant le retour dans le milieu de vie, domicile
ou substitut du domicile (EHPAD, USLD…), ou en
soit directement au domicile dans une approche pro-
1975 [Loi sur les institutions sociales et médico-sociales]. Ils connaissent d’abord différentes évolutions
grammée. Ces SSR sont soumis aux décrets du 17
[En 1991, une circulaire insistera sur leur fonction d’in-
avril 2008 réglementant l’activité en Soins de suite
et de réadaptation [Décret n° 2008-377 relatif aux
sertion et de réadaptation dans le cadre des schémas
départementaux. La loi de 1998 relative à la lutte contre
conditions d’implantation et décret n° 2008-3 relatif
les exclusions les consacrera dans leur fonction de
réinsertion sociale… ] avant d’acquérir un véritable statut législatif par le biais de la loi du 2 janvier 2002. Ces
cours de séjour dans une structure médico-sociale,
aux conditions techniques et de fonctionnement].
A l’écoute des difficultés
établissements ont pour mission d’assurer l’accueil,
l’hébergement, l’accompagnement et l’insertion sociale des personnes en recherche d’hébergement ou
de logement, afin de leur permettre de retrouver une
autonomie totale ou partielle (les personnes admises peuvent bénéficier du RSA (Revenu de solidarité
Les hôpitaux psychiatriques sont des lieux dans lesquels sont soignées des personnes atteintes de problèmes psychologiques. Le statut du patient dans ces
structures est défini par la loi du 27 juin 1990 [Relative aux droits et à la protection des personnes hos-
active).
Ils s’adressent aussi aux personnes isolées ou aux
familles :
pitalisées en raison de troubles mentaux et à leur condition d’hospitalisation]. Cette loi définit trois types d’hospitalisation (dont les conditions sont fixées au titre du
• avec ou sans enfants ;
• en grave difficulté économique, familiale ;
• ayant des problèmes de logement, de santé, et glo-
Code de la santé publique) :
• l’hospitalisation libre : la personne est hospitalisée
avec son consentement pour des troubles mentaux.
Elle dispose des mêmes droits liés à l’exercice des
libertés individuelles que ceux qui sont reconnus aux
malades hospitalisés dans les hôpitaux généraux,
balement des difficultés d’insertion.
Mais selon les établissements, la population admise
peut différer. Selon les cas, l’AMP peut être amenée
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Doc'AMP Hors-série n°1
Les champs d’intervention
lent, pour des séjours plus ou moins longs, les enfants dont les familles se trouvent en difficulté momentanée, ou ne peuvent assurer l’éducation de l’en-
à accompagner les personnes dans la réappropriation des choses quotidiennes : manger à heures fixes,
avoir une bonne présentation…
En 2004, la DRESS recensait 827 CHRS.
fant. Les enfants sont confiés par le service d’Aide
sociale à l’enfance (placement administratif) ou par
Les Maisons d’enfants à caractère social (MECS)
le juge des enfants (placement direct, qui peut être
comptaient 1270 établissements en 2004. Ces établissements sont soumis au décret n°75-96 du 18
février 1975 fixant les modalités de mise en œuvre
d’une action de protection judicaire en faveur des majeurs (il s’agit de mineurs, au titre de la protection de
l’enfance [Article 325 du Code civil] ou de prévention
prononcé pour une durée d’un an renouvelable), sous
réserve que les établissements aient été habilités par
le préfet au titre de l’assistance éducative.
Le plus souvent, ces établissements sont gérés par
une association (loi 1901), une fondation, une congrégation, ou un organisme semi-public. L’AMP travaillera auprès d’un éducateur, afin d’assurer la réinsertion sociale de l’enfant.
I
de la délinquance [Ordonnance du 2 février 1945 sur
l’enfance délinquante]. Ces établissements accueil-
Le gérontopsychologue et ses patients
Cécile Aguesse,
Coll. Professionnels en gérontologie,
Doc Editions 2008, 175 pages, 17x22 cm
Collection
P ROFESSIONNELS
EN
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NOUVEAU !
Directeur d'établissement
pour personnes âgées
Rôles et exercice
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Richard Vercau
Richard Vercauteren,
Coll. Professionnels en gérontologie,
Doc Editions 2009, env. 165 pages, 17x22 cm
Voir le site www.doc-editions.fr
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