SNCC – Session Nationale été 2013 : « La formation des catéchètes aujourd’hui », Intervention Ch. Asprey 2
- Celà signale la diversité des responsabilités et des postures dévoyées aux catéchètes aujourd’hui.
- C’est peut-être aussi le signe d’un malaise/ Cette diversité de noms relève-t-elle de l’intention d’éviter
certaines idées reçues concernant la catéchèse et qui traînent encore dans l’imaginaire des gens ?
- Il est utile de rappeler que la compétence catéchétique est une compétence à faire résonner la Parole
de Dieu. Le catéchète est avant tout le ministre de cette Parole. En dépit de toutes ses initiatives, sa
créativité, son énergie, son talent de relations humaines…sa compétence relève en premier lieu du fait
qu’il a entendu cette Parole, qu’il l’a écoutée, que cette Parole résonne d’abord en lui-même et
qu’ainsi il devient capable de la discerner aussi à l’œuvre alors chez d’autres. Or les remarquables
initiatives de formations que sont les vôtres porteront un fruit dans la mesure où elles forment des
personnes qui auront l’oreille ouverte pour entendre cette Parole et donc pour l’illuminer là où elle
résonne. (dans la Bible mais aussi au sein des questions qui surgissent dans la vie des catéchisés éclairés
par la Révélation)
3. Leçons pour la théologie de la Révélation :
- La Parole de Dieu c’est justement cet effet d’écho entre l’histoire du salut qui se concentre sur la
personne du Fils, Jésus le Christ, mais qui se déploie dans une série infinie de figures, la résonnance
donc entre cette grande histoire et ces figures ou ces préfigurations toutes « christoformes » et les
figures de notre vie, de notre histoire, que notre histoire commence à faire lorsqu’ elle se laisse éclairer
par cette grande histoire et ces figures bibliques. Dans ce cas là, le catéchète guide, serviteur d’une
Parole qui a déjà commencé à retentir, n’en reste pas lui-même associé à l’économie de la Révélation
dans la mesure où il entend et provoque les résonnances de cette Parole chez l’autre.
- La lecture canonique des Écritures met en jeu l’avenir de la Bible.
Lors de la préparation de cette session j’ai été étonné par les modules proposés pour cette formation
sur « la formation des catéchètes ». Il a découvert lors de la session qu’il existe un lien intrinsèque entre
l’organicité de la foi, la lecture canonique de la Bible, et la question de la formation des formateurs. La
lecture canonique nous invite à rechercher le sens d’un texte biblique non pas devant le contexte qui l’a
suscité, dans l’intention originelle de son rédacteur historique, mais dans les résonnances que fait le
texte chez un lecteur imprégné d’une culture chrétienne et ecclésiale ; Benoit XVI VD N°28. Étant
profondément pénétrée par la Parole de Dieu, Marie peut devenir la mère de la Parole incarnée. La
formation intégrale de la personne, c’est la capacité à ne pas rester simplement passif devant le texte
biblique, mais la capacité à engendrer la Parole, en se laissant pénétrer par elle. C’est donner un avenir
à la Parole.
- La créativité des ateliers a été une leçon dans la théologie de la Révélation.
• La réception de la Révélation est un élément constitutif de l’histoire de la Révélation. L’Image
de l’atelier N°6 (voir image à la fin) : on a vu le verbe au centre sous forme d’un livre entouré
des traces de pieds de ceux qui s’orientent vis à vis de cette Parole de Dieu. Ils s’orientent
autour de cette Parole en navigant parmi les contenus d’une foi professée, célébrée, vécue,
priée. Cette image suggère que les contenus de la foi ne sont autres que la cristallisation de
l’expérience croyante elle-même. Le Credo, les sacrements, la vie éthique chrétienne, la liturgie,
en tant que fides quae ne sont que l’expression de l’acte de foi devenu universel et permanent.
La Tradition est une tradition vivante, le croyant se trouve à l’intérieur de cette Tradition. Il n’y a
pas d’extrinsécisme des contenus de la foi par rapport à l’acte de foi. Toutefois, pour nuancer