Document préparé par Dr A. Villeneuve, 2014
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Ancylostoma caninum
•Caractéristiques de l’œuf : Forme cylindrique à bouts arrondis (œuf
type strongle); coquille mince; embryon 4 à 8 cellules ou plus, le déve-
loppement étant rapide une fois exposé à de l’oxygène; de couleur
brun grisâtre, l’embryon remplit presque complètement l’œuf.
Dimensions: 55-74 x 37-43 μm. Ce parasite est considéré prolifique,
produisant quelques 10 à 20 000 œufs/femelle/jour.
• Œufs habituellement peu nombreux à la coproscopie, sauf exception.
•Test le plus sensible : Centrifugation dans le sulfate de zinc. Les vers en
sont pas visibles dans les matières fécales.
Ancylostoma caninum
•Description de l’adulte : Nématode mesurant 20 mm de long chez la
femelle et 13 mm chez le mâle. Sa couleur est généralement très
foncée, dû à l’alimentation hématophage. L’adulte prend souvent une
position en forme de point d’interrogation.
•Hôtes : Espèce spécifique aux canidés domestiques et sauvages.
•Animaux à risque : Observé fréquemment chez les chiens adultes, ceux
qui rôdent souvent à l’extérieur, ceux qui voyagent dans les régions
plus au sud, ceux vivant en groupe, ceux qui chassent et chez les
animaux qui proviennent d’élevage mal tenu.
•Prévalence : Chez 1,30% des chiens vus en clinique vétérinaire et testés
dans notre laboratoire depuis 2009 (n = 14 051).
•Modes d’infection : Pénétration active à travers la peau (++++);
ingestion de colostrum (++), ingestion d’une larve (+); prédation (+).
Ancylostoma caninum
•Épidémiologie : Migration somatique tissus-poumons-intestin. Enkyste-
ment tissulaire d’une durée de 8 mois et plus. PPP = 15-26 jours, la
période la plus longue correspondant à l’animal immun.
•Signes cliniques : Anémie; sang digéré dans les matières fécales (mélé-
na); diarrhée; dermatite aux pieds.
•Traitement : Pyrantel; nitroscanate; fenbendazole; fébantel; milbe-
mycine; moxidectine; ivermectine* (0,2 mg/kg). Traitement mensuel
pendant 6 mois et plus, indépendamment de la saison (les larves tissu-
laires ne sont pas affectées par les médicaments utilisés aux doses re-
commandées.
•Prophylaxie : Le gel détruit les larves au sol et les œufs en quelques
jours. Ce sont les terrains ombragés et bien drainés qui présentent le
plus de danger lorsqu’ils sont contaminés. La survie en conditions
idéales serait de 5 semaines.
•Zoonosique : Dermatite, entérite éosinophilique.
Babesia canis, B. gibsoni
•Description : Protozoaires en forme de poire, groupés en paire (1,2 ou
3) par leur extrémité effilée (1,5-5 μm de long). Les formes rondes
seraient des gamétocytes. La taille de Babesia gibsoni est petite et elle
apparaît sous forme d’un point minuscule.
•Test le plus sensible : PCR (Caroline du Nord), frottis sanguin (Giemsa).
Babesia canis, B. gibsoni
•Hôtes : Babesia gibsoni surtout chez les terriers Pitt-Bull; B. canis
infecte surtout les Greyhounds.
•Niche : Dans le sang périphérique.
•Animaux à risque : Chiens de combat (Pitt-Bull).
•Prévalence : Environ 40% à l’intérieur des races sensibles; plus faible
chez les autres chiens
•Distribution géographique: Sauf le centre des États-Unis, Ontario.
•Modes d’infection : Tiques (Rhipicephalus sanguineus), morsures,
passage transplacentaire, transfusion sanguine
•Épidémiologie : Le chiot serait à la fois réceptif et sensible jusqu’à l’âge
de 10 semaines. Multiplication asexuée continuelle chez le chien. Re-
production sexuée chez la tique, laquelle injecte le parasite à l’hôte.
Babesia canis, B. gibsoni
•Signes cliniques : L’infection à B. canis est généralement sub-clinique.
Anémie régénérative; anémie hémolytique accompagnée d’hémoglo-
binémie et d’hémoglobinurie, de fièvre (41,5°C) et d’anorexie. Les
chiens atteints d’infection chronique souffrent de fièvres intermit-
tentes, d’anorexie et d’un amaigrissement chronique.
•Traitement : Imidocarb diproprionate (Imizol de Schering-Plough) à 6,6
mg/kg IM, répété 7 à 14 jours plus tard. Pour B. gibsoni, on utilise
l’atovaquone (Mepron® ou Mararone® de GlaxoSmithKline), à la dose
de 13,4 mg/kg PO TID avec un repas riche en lipides, combiné à
l’azithromycine à la dose de 10 mg/kg PO pour 10 jours (Birkenheuer et
al., 2004). D’autres médicaments peuvent être utilisés. Aucun de ces
médicaments ne peut complètement débarrasser l’animal de Babesia.
•Prophylaxie : Contrôle des tiques
•Zoonosique : Possible, mais les cas décrits seraient plutôt le fait de B.
microti.