N
°
4421
——
ASSEMBLÉE NATIONALE
CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958
TREIZIÈME LÉGISLATURE
Enregistré à la Présidence de l’Assemblée nationale le 29 février 2012.
RAPPORT D’INFORMATION
DÉPOSÉ
en application de l’article 145 du Règlement
PAR LA COMMISSION DES LOIS CONSTITUTIONNELLES, DE LA LÉGISLATION ET DE
L’ADMINISTRATION GÉNÉRALE DE LA RÉPUBLIQUE
Sur le suivi des auteurs d’infractions à caractère sexuel,
ET PRÉSENTÉ
PAR
M. É
TIENNE
BLANC
,
Député,
En conclusion des travaux d’une mission d’information relative à l’exécution des décisions de
justice pénale
présidée par M. J
EAN
-L
UC
WARSMANN
(1)
Député.
(1)
La composition de cette mission figure au verso de la présente page.
La mission d’information sur l’exécution des décisions de justice
pénale est composée de :
M. Jean-Luc Warsmann, président ; Mme Delphine Batho,
M. Christian Vanneste, vice-présidents ; MM. Étienne Blanc,
Michel Zumkeller, rapporteurs ; MM. Jacques Alain Bénisti,
Serge Blisko, Marcel Bonnot, François Deluga, Éric Diard,
Marc Dolez, Guy Geoffroy, Claude Goasguen, Philippe Houillon,
Mmes Maryse Joissains-Masini, Marietta Karamanli,
MM. Jean-Christophe Lagarde, Jérôme Lambert, Bruno Le Roux,
Dominique Raimbourg, Jean-Jacques Urvoas, Jacques Valax,
Manuel Valls, François Vannson, Jean-Sébastien Vialatte,
Philippe Vuilque.
— 3 —
SOMMAIRE
___
Pages
INTRODUCTION...................................................................................................... 9
PREMIÈRE PARTIE : UN DISPOSITIF JURIDIQUE ÉLABORÉ DE SUIVI DES
AUTEURS D’INFRACTIONS À CARACTÈRE SEXUEL............................................ 23
I. SURVEILLER : UN DISPOSITIF JURIDIQUE COMPLET
............................................... 23
A. LE SUIVI SOCIO-JUDICIAIRE, UNE MESURE EMBLÉMATIQUE
............................. 23
1. Une peine spécifique à destination des auteurs d’infractions à caractère
sexuel.................................................................................................................. 23
2. Une injonction de soins consubstantielle à la mesure de suivi
socio-judiciaire ................................................................................................... 26
3. Un dispositif dévoyé ?........................................................................................ 28
B. LE PLACEMENT SOUS SURVEILLANCE ÉLECTRONIQUE MOBILE
...................... 31
1. Un dispositif transversal qui concerne principalement des auteurs de
violences sexuelles............................................................................................ 31
a) L’extension régulière des possibilités de placement sous surveillance
électronique mobile ......................................................................................... 31
b) Le placement sous surveillance électronique mobile, un panoptique
moderne ?........................................................................................................ 35
2. D’importants problèmes pratiques qui en font un système largement
perfectible........................................................................................................... 36
a) Un dispositif technique inachevé ...................................................................... 37
b) Un effet stigmatisant difficilement compatible avec la réinsertion des
personnes placées............................................................................................ 39
c) Pour les personnels, une surveillance difficile à mettre en œuvre..................... 41
C. LA DÉFENSE SOCIALE À L’ŒUVRE : LA RÉTENTION ET LA SURVEILLANCE
DE SÛRETÉ
............................................................................................................. 43
1. Des dispositifs récemment introduits en droit français pour les individus
présentant un risque très élevé de récidive..................................................... 43
a) La rétention de sûreté : une mesure « exceptionnelle et subsidiaire »................ 43
b) La surveillance de sûreté, mesure de sûreté en milieu ouvert............................ 46
— 4 —
2. L’évaluation pluridisciplinaire de la dangerosité au fondement des
mesures de sûre
............................................................................................. 48
3. Des garanties procédurales nombreuses, qui assurent la protection des
droits des individus............................................................................................ 50
II. SOIGNER LES AUTEURS DE VIOLENCES SEXUELLES : DE L’INCITATION À
L’OBLIGATION
.................................................................................................................. 54
A. L’INCITATION AUX SOINS EN MILIEU FERMÉ : UNE PREMIÈRE ÉTAPE
NÉCESSAIRE
........................................................................................................... 54
B. L’INJONCTION DE SOINS, UN DISPOSITIF PARTICULIÈREMENT ADAPTÉ
......... 56
1. L’injonction de soins, une mesure transversale en augmentation................. 56
2. Le médecin coordonnateur au cœur du dispositif........................................... 58
DEUXIÈME PARTIE : UN MANQUE DE COORDINATION ET DE MOYENS QUI
NUISENT À L’EFFICACITÉ DU SUIVI.......................................................................... 63
I. LE JUGE DE L’APPLICATION DES PEINES ET LE CONSEILLER D’INSERTION ET
DE PROBATION : UN DIALOGUE DIFFICILE
................................................................... 63
A. LE JUGE DE L’APPLICATION DES PEINES : MALAISE DANS LA PROFESSION
... 63
1. Des charges de travail inadaptées au suivi des auteurs d’infractions à
caractère sexuel................................................................................................. 64
2. Des marges de manœuvre de plus en plus étroites....................................... 65
3. Un rôle limité dans le cadre des mesures de sûreté....................................... 67
B. LES CONSEILLERS D’INSERTION ET DE PROBATION EN CRISE
........................ 69
1. Une crise de moyens......................................................................................... 69
a) Des ressources humaines mal réparties............................................................ 69
b) Les programmes de prévention de la récidive, un outil à conforter ................... 71
c) La réinsertion des auteurs de violences sexuelles : des moyens insuffisants....... 73
2. Une crise de méthode........................................................................................ 74
3. Une crise d’identité............................................................................................. 76
C. JAP ET CIP : UN DIALOGUE IMPOSSIBLE ?
........................................................... 77
1. Des relations parfois difficiles qui compromettent le suivi.............................. 77
2. Une répartition des rôles mouvante et source de conflits.............................. 79
3. APPI, outil de dialogue inutilisé......................................................................... 80
II. ÉVALUER LA DANGEROSITÉ DES AUTEURS DE VIOLENCES SEXUELLES :
LA RESPONSABILITÉ CROISSANTE DE L’EXPERT
....................................................... 81
A. LA PROFONDE MUTATION DU RECOURS À L’EXPERT PSYCHIATRE
................. 81
1. La question posée à l’expert : de la responsabilité à la dangerosité............. 82
2. Le saut quantitatif des expertises psychiatriques............................................ 83
— 5 —
B. UNE PÉNURIE DE PLUS EN PLUS PRÉOCCUPANTE
............................................ 84
1. La diminution constante du nombre d’experts psychiatres............................ 84
2. Les multiples causes de ce désintérêt des psychiatres pour la fonction
expertale............................................................................................................. 85
C. LES MÉTHODES EXPERTALES CLASSIQUES REMISES EN QUESTION
............. 87
1. Des méthodes cliniques avant tout fondées sur l’entretien............................ 87
2. Une efficacité de plus en plus discutée............................................................ 88
a) Une capacité réduite d’évaluation de la récidive.............................................. 88
b) Des outils d’évaluation accordant une trop grande place à la subjectivité ? ..... 89
III. UNE OFFRE DE SOINS VARIABLE, PEU STRUCTURÉE VOIRE ABSENTE SUR
CERTAINS POINTS DU TERRITOIRE
............................................................................... 90
A. LA SPÉCIALISATION DES ÉTABLISSEMENTS PÉNITENTIAIRES : UN EFFET
CONTRASTÉ SUR L’OFFRE DE SOINS AUX AUTEURS DE VIOLENCES
SEXUELLES
............................................................................................................. 90
1. Des établissements aux missions et aux moyens spécifiques...................... 91
a) L’accueil des auteurs d’infractions à caractère sexuel...................................... 91
b) Des moyens humains et financiers renforcés..................................................... 94
c) Une nouvelle organisation territoriale théoriquement pertinente ...................... 96
2. Une offre de soins spécialisée perfectible dans sa mise en œuvre.............. 97
a) Une répartition géographique imparfaite ......................................................... 97
b) Une offre de soins variable d’un établissement pénitentiaire à l’autre .............. 98
B. UN SYSTÈME DE SOINS POST-CARCÉRAL DÉFAILLANT
..................................... 99
1. Des structures de prise en charge en milieu ouvert insuffisantes................. 99
a) Un nombre de structures publiques insuffisant pour assurer le suivi
psychiatrique et psychologique dans le cadre d’une injonction de soins........... 99
b) Un accès relativement limité aux thérapeutes exerçant en secteur libéral ......... 100
c) Des réticences d’origines diverses de la part des médecins traitants................. 101
2. Le médecin coordonnateur : un dispositif à conforter sur l’ensemble du
territoire............................................................................................................... 102
a) Une insuffisante couverture du territoire.......................................................... 102
b) Des conditions d’accès relativement restrictives............................................... 104
c) Des fonctions justement rémunérées ?............................................................... 105
d) Une responsabilité trop lourde à porter............................................................ 106
3. Les CRIAVS, un dispositif bien conçu mais aujourd’hui peu visible.............. 107
a) Le soutien théorique des centres de ressources aux acteurs du suivi ................. 107
b) Des actions et des publics variables d’une région à l’autre............................... 109
1 / 194 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !