Visite historique et architecturale au musée des Doges
Historique :
Le Palais des Doges (le Doge est le dirigeant de la république de
Venise) actuel est en fait un deuxième Palais, construit en 1340
sur les cendres du premier Palais, qui avait été ravagé par un
incendie en 976.
Jusqu’en 1789, il abritait le doge de la ville, les trois pouvoirs
étant centralisés dans les mains de ce dernier, mais également les
prisons, situées sous les toits.
Les prisons étaient appelées « plombs » en raison des tuiles de
plombs recouvrant les toits du palais, qui rendaient les conditions d’emprisonnement presque insoutenables
(chaleur : jusqu’à 50°C).
C’est de cette prison que s’évada Giacomo Casanova en 1756. (G.C. fut le seul et
unique prisonnier à s’évader de la prison des Doges).
Puis, une nouvelle prison fût construite de l’autre côté du canal de la Paglia : La
prison des puits, situées en sous-sol et rez-de-chaussée, exposant les détenus au
froid et l’humidité.
Le pont séparant ces deux prisons (tribunaux et cellules) fut appelé « Pont des
Soupirs » en raison des soupirs emplis de désespoir et de résignation poussés par
les condamnés.
Ces prisons étaient cachées au public, situées dans une aire secrète du Palais où
certains hauts fonctionnaires réglaient les affaires privées de la République,
travaillant souvent de nuit (espionnage, fiscalité, législation, commerce ou bonnes
mœurs). Afin de conserver cette aire secrète des ambassadeurs et hauts
dignitaires, les bureaux étaient situés dans des demi-étages du palais.
Architecture :
Le Palais des Doges est un bijou de l’architecture de style
gothique. Situé sur la place Saint-Marc, il a été pendant de
nombreuses années le théâtre de l’inventivité des meilleurs
architectes et peintres, avec de nombreuses décorations,
sculptures et ornements extérieurs (typiques des ornements des
édifices religieux du Moyen Orient).
Par exemple, certains bureaux étaient situés dans des demi-
étages : de l’extérieur, on ne voyait que de grandes fenêtres
fermées, mais les planchers étaient à mi-hauteur, dissimulant
certains lieu du palais aux
Vénitiens (bureaux, salles de
torture, de conseil, cachots…).
Aujourd’hui reconverti en musée, le Palais comporte plusieurs
magnifiques façades. Celle de la mer est composée de murs massifs et
polis, soutenus par deux étages de piliers, les uns sur les autres.
Le musée est décoré par les plus grands peintres : Tintoret, par exemple, a
peint avec son fils la plus grande toile au monde, dans la salle du Grand
Conseil : Maggior Consiglio, 24m de long.
A l’extérieur du Palais, il existe toujours des emblèmes de la culture
Vénitienne : Le pont des soupirs, la bouche de dénonciation...