stage en nouvelle caledonie

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STAGE EN NOUVELLE CALEDONIE
PIOT Caroline
AGENCE EMPREINTES SARL, NOUMEA
ECOLE D’ARCHITECTURE DE GRENOBLE
novembre 2003/avril 2004
REMERCIEMENTS
Je remercie Jean François Collomb et Nicole pour les conseils
et l’aide qu’ils m’ont apporté lors des études de projets, tout
au long de ce stage.
Merci à Jean François Collomb, pour avoir pris le temps de me
faire découvrir le métier d’architecte et m’avoir apporté des
bases solides.
STAGE EN NOUVELLE CALEDONIE :
Ecole d’Architecture de Grenoble,
2ème année 3ème cycle
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novembre 2003/avril 2004
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SOMMAIRE
INTRODUCTION
P.05
FICHE RESUMEE
P.06
PRESENTATION DE L’AGENCE
P.07
P.07
P.07
P.08
P.08
P.09
EQUIPE
MOYENS
TRAVAIL
PARTENAIRES
POSITION DANS L’AGENCE
PRESENTATION DE LA NOUVELLE-CALEDONIE
ENVIRONNEMENT
CULTURE
ARCHITECTURE
CONTENU DU TRAVAIL
CENTRE HOSPITALIER SPECIALISE, NOUVILLE, NOUMEA
BATIMENT LAVILLE, NOUMEA
MAIRIE, TOUHO, PROVINCE NORD
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Ecole d’Architecture de Grenoble,
2ème année 3ème cycle
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P.09
P.10
P.10
P.12
P.13
P.13
P.15
P.17
3
REFLEXION CRITIQUE
P.20
EVALUATION PERSONNELLE
P.24
CONCLUSION
P.27
ANNEXE
P.28
01.
02.
03.
04.
05.
06.
07.
08.
09.
10.
STAGE EN NOUVELLE CALEDONIE :
Ecole d’Architecture de Grenoble,
CHS, PLANCHE ESQUISSE
LAVILLE, MEMOIRE PROPOSITION DE COLORATION DE FACADE
LAVILLE, MEMOIRE PROPOSITION DE BRISE-SOLEIL
MAIRIE DE TOUHO, ESQUISSE SCHEMAS
MAIRIE DE TOUHO, APS PLANCHE 1
MAIRIE DE TOUHO, APS PLANCHE 2
MAIRIE DE TOUHO, APS PLANCHE 3
MAIRIE DE TOUHO, APS PLANCHE 4
MAIRIE DE TOUHO, APD PLANCHE PLAN MASSE
MAIRIE DE TOUHO, APD PLANCHE PLAN/COUPES/FACADES
2ème année 3ème cycle
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INTRODUCTION
Faire un stage dans un lieu nouveau, en partie inconnu, est
bien plus que l’apprentissage du métier d’architecte. C’est la
découverte d’autres façons de vivre, dans un environnement.
C’est une manière différente d’appréhender et de percevoir un
lieu.
Ce rapport présente l’agence dans laquelle ce stage a été
effectué. Il présente la Nouvelle-Calédonie son environnement,
sa culture, son architecture.
Il développe ensuite les différents projets étudiés au sein de
l’agence et la manière dont ils ont été abordés et travaillés.
La suite ouvre sur l’intégration d’une culture dans une
architecture au sein de l’agence et plus largement en Nouvelle
Calédonie, en reprenant comme support les éléments déjà
développés précédemment.
Et enfin, une dernière partie fait une synthèse de ce travail
et de ce séjour sur le territoire.
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FICHE RESUME
Lieu de déroulement du stage
Nouméa, Nouvelle-Calédonie
Organisme d’accueil
Agence d’architecture Empreintes sarl,
architecture, urbanisme, environnement
BP 8526 - 98800 NOUMEA Cedex
[email protected]
Maître de stage
Jean François Collomb, architecte, urbaniste, responsable
d’agence.
Directeur de stage
Anne Monique Bardagot, ethnologue, Ecole d’Architecture de
Grenoble.
Programme du stage
Le programme était assez flexible. Ce stage devait être tout
d’abord la découverte du métier d’architecte, mais également
l’apprentissage des différentes étapes d’élaboration d’un
projet. Ce programme touchait ainsi à divers projets à
différents niveaux d’évolution.
Activités au sein de l’agence
Les activités en tant que stagiaire ont été assez variées. Le
programme a été largement suivi. Différents travaux ont été
abordés.
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Durée
Ce stage s’est déroulé sur 6 mois, ce qui permet d’avoir une
découverte plus approfondie du métier et de pouvoir s’intégrer
pleinement dans l’agence.
Démarche pour trouver le stage
Les recherches se sont faites essentiellement par internet :
recherche de différentes agences, envoi de mails de demande de
stage, envoi de books par voie postale, communication par mail.
STRUCTURE PROFESSIONNELLE
EQUIPE
Deux pôles
Le travail au sein de l’agence se partage en deux, le travail
d’architecture et le travail d’urbanisme. L’agence comprend
différentes personnes.
Différents acteurs
L’agence est gérée par Jean François Collomb, architecteurbaniste. Deux personnes s’occupent du pôle urbanisme, deux
urbanistes, Myriam Gallois et Matthieu Ladiesse. Le pôle
architecture comprend une architecte, Nicole Bugdahl.
MOYENS
Le travail en agence se
branchés en réseau.
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fait
au moyen d’ordinateurs PC
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Les communications avec les intervenants extérieurs sont gérées
par ligne internet et fax.
L’agence dispose de reprographie couleur du A4 au A0, de
reprographie noir et blanc A4/A3, d’un scanner, d’un appareil
photo numérique et d’une relieuse.
Ces moyens apportent une facilité de travail et élargissent les
possibilités de création et de rendu de projets.
TRAVAIL
à l’agence
Le travail au niveau de l’agence entre les différentes
personnes se fait par réseau. L’étude et la réalisation des
projets se font pour une grande partie par informatique.
Cependant il y a tout le long de chaque étude un aller et
retour entre l’informatique et le crayon.
A l’extérieur
Le temps passé à l’extérieur de l’agence prend une grande place
dans l’emploi du temps. Ce travail a autant d’importance que
celui à l’agence. Les déplacements sont fréquents pour des
réunions avec les maîtres d’ouvrage, les bureaux d’étude ou des
visites de site.
PARTENAIRES
Le travail d’architecte se fait avec différents partenaires
pour la réalisation des projets.
-Le bureau d’étude technique et économique, ITCE :
Durant l’étude des projets, un suivi du bureau d’étude valide
les partis pris de l’architecte au niveau technique. C’est
également lui qui évalue le coût du projet.
-L’agence d’architecture, RAULET architecture :
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Cette agence est un partenaire pour la réalisation de certains
projets.
POSITION DANS L’AGENCE
Tout au long de ce stage on m’a fait confiance dans
l’élaboration des projets autant au niveau de la conception que
de la représentation. Cette manière de travailler m’a permis,
d’une part, d’être relativement autonome et, d’autre part, de
m’investir et de me responsabiliser face au réel.
PRESENTATION DE LA NOUVELLECALEDONIE
LA GRANDE TERRE
LE LAGON
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Cette présentation de la Nouvelle-Calédonie me semble
importante, afin de comprendre dans quel contexte s’est déroulé
ce stage et comment certains points ont orienté la conception
de projets. Deux points me paraissent important dans la
présentation de la Nouvelle-Calédonie : l’environnement et la
culture typiques de l’île.
L’environnement, parce que construire dans un environnement
différent c’est bien sûr adapter l’architecture à un autre mode
de vie. Et, la culture, parce que lorsque l’on conçoit des
projets pour des personnes qui ont une autre culture, on se
doit de la comprendre pour mieux appréhender leurs attentes.
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ENVIRONNEMENT
COTE EST
COTE OUEST
La Nouvelle-Calédonie fait partie de la Mélanésie (avec la
Papouasie-Nouvelle-Guinée, les îles Salomon, Fidji et le
Vanuatu). Cette île du pacifique (19580km²) est formée : de la
Grande terre, des îles Loyautés (Ouvéa, Tiga, Lifou et Maré) et
de l’île des Pins.
L’environnement du « caillou » est particulier. L’île est large
de 40 à 50km sur 450km de long. Bien que le territoire soit une
île, il reste très montagneux, séparé d’Est en Ouest par une
chaîne centrale. Tout autour de l’île se dessine une barrière
de corail conservant le plus grand lagon du monde.
Le climat est semi-tropical, chaud en été et frais en hiver,
avec des précipitations plus importantes à l’Est qu’à l’Ouest.
La Nouvelle-Calédonie possède des paysages variés avec des
grandes plaines à l’Ouest, des hautes montagnes sur toute la
longueur de l’île et des forêts denses à l’Est. La côte varie
entre plages de sable et plage de coraux.
On retrouve dans l’île des constructions pourvues de brisesoleil, de système d’aération naturel en toiture, d’espace
intérieur/extérieur et couvert/ouvert, et, une forte présence
de la végétation.
OUVEA
CULTURE
L’histoire de la Nouvelle-calédonie explique l’actuel métissage
culturel.
NORD EST
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L’histoire de la Nouvelle-Calédonie connaît un changement
lorsque James Cook découvre pour la première fois cette île du
pacifique, en 1774, alors qu’elle était seulement peuplée de
tribus mélanésiennes, vivant en quasi-autarcie.
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Jusqu’à la moitié du XIXème siècle la France et l’Angleterre se
disputent cette terre.
En 1853 sous Napoléon III, la Nouvelle-Calédonie devient
française. On dénombre à l’époque approximativement 50 000
mélanésiens et une centaine de français.
« TYPES KANAKS »
La richesse minière de l’île fit de celle-ci, en 1894, sous le
gouverneur Feillet, une terre d’immigration. Cette période
explique la diversité ethnique du peuplement actuel du
territoire (kanaks, européens, wallisiens, asiatiques…).
La seconde guerre mondiale changea les modes de vie. Avec la
présence américaine, la Nouvelle Calédonie (avant-poste dans le
conflit du pacifique) s’ouvre sur le monde moderne et la
société de consommation.
CASE TYPIQUE
Tout le XXème siècle fut marqué par des confrontations entre le
peuple Kanak qui revendique son indépendance et l’Etat
Français.
Après des périodes difficiles, en 1988 un projet commun, les
accords de Matignon, fut signé par le député Jacques Lafleur,
Jean-Marie Tjibaou et le Premier Ministre Français. La
Nouvelle-Calédonie se développe économiquement.
LEADER KANAK
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Actuellement, et depuis l’accord de Nouméa, l’île est un
territoire autonome de la République française.
Depuis la découverte de la Nouvelle-Calédonie, l’immigration de
différents savoirs apporta une diversité architecturale sur le
territoire (entre cases mélanésiennes et tahitiennes, maisons
coloniales et océaniennes, et architectures d’influence
asiatique).
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On dénombre actuellement sur l’île : 44.1% de kanak, 34.3%
d’européens, 9% de wallisiens, 2.6% de tahitiens, 2.5%
d’indonésiens, 1.4% de vietnamiens, 6% de diverses ethnies.
ARCHITECTURE
NOUMEA :VUE D’ENSEMBLE
NOUMEA :MAISON COLONIALE
NOUMEA :ARCHITECTURE « ASIATIQUE »
CENTRE CULTUREL J.M. TJIBAOU
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L’architecture typique du territoire a été bouleversée par
l’intégration de ces différentes cultures.
En effet, Nouméa est un lieu de métissage culturel important.
Il est d’ailleurs difficile de cerner l’identité architecturale
de la ville. C’est un ensemble très hétérogène entre
constructions océaniennes, maisons coloniales, immeubles
modernes, constructions asiatiques, baraquements en tôle…
La ville est faite d’immeubles peu important d’une hauteur en
moyenne de quatre à cinq étages. C’est une ville très étendue
et très arborée. La végétation est aussi importante que
l’espace bâti. Le système de transports en commun n’étant pas
très développé, la voiture tient une place importante dans la
ville. Nouméa est aujourd’hui en pleine mutation. Beaucoup de
travaux d’aménagement urbain et de constructions sont en cours.
En terme d’interprétation de l’architecture locale, je
retiendrais le centre culturel Jean Marie Tjibaou, réalisé par
Renzo Piano. C’est une architecture qui a une forte importance
sur le territoire. Lieu de représentation de la culture kanak
et de manifestations de la culture océanienne en générale, le
centre est très apprécié par les locaux.
En « brousse » (territoire en dehors de Nouméa), on retrouve
des maisons océaniennes. La construction océanienne typique est
de faible taille, un ou deux niveaux, quatre pans de toiture de
faible pente, en tôle, avec système d’aération naturelle.
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Les cases font également partie du paysage calédonien. Mais, en
discutant avec des kanaks, il est vrai que la case est devenue
plus un emblème. Beaucoup de kanaks vivent dans des maisons
tout en ayant une case dans leur propriété. C’est pour eux une
représentation, un lieu où ils se sentent bien, en relation
avec leur passé.
POINDIMIE : CASE
CONTENU DU TRAVAIL
CENTRE HOSPITALIER SPECIALISE, NOUVILLE,
NOUMEA
LE SITE
Présentation du projet
Projet : Conception de bureaux dans un des bâtiments du centre
hospitalier.
Lieu : Nouville, une presqu’île de Nouméa.
LE BATIMENT
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Le CHS se situe dans un cadre verdoyant au bord de l’océan.
L’ensemble est un ancien pénitencier, les bâtiments datent de
la fin du XIXème, début du XXème. Le centre hospitalier actuel
est composé de plusieurs bâtiments, dont un est classé monument
historique.
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Visite du site
TOITURE
COURSIVE
La découverte du site commença par un regard global, avec
prises de photos, pour cerner le bâtiment dans son ensemble.
C’est un site bâti relativement ancien et homogène.
Ensuite, un regard plus précis sur les détails du bâtiment
permit de découvrir des similitudes dans les détails des
toitures, des ouvertures, des matériaux…
La première remarque lors de l’état des lieux fut le rapport
qu’entretient le bâtiment avec son environnement immédiat. Les
bâtiments dialoguent par un jeu de symétrie et sont cadrés par
une trame structurelle.
Conception de bureaux
PROJET ESQUISSE : DIFFERENTES VUES
Programme : il prévoyait de rehausser la toiture pour gagner de
l’espace dans le bâtiment.
Après un regard sur le site, on se devait de garder cette
relation forte entre les bâtiments, et la nature du lieu. Notre
volonté de départ fut donc de prouver que l’on pouvait garder
le bâtiment dans son état actuel tout en répondant aux lignes
du programme.
Donc, ce travail passa par un travail sur l’intérieur du
bâtiment, avec des contraintes de surface, et d’ouvertures
régulières en façade et sur la construction d’une extension.
La mise en forme du projet se fit par la réalisation de plans,
coupes et façades sous logiciel.
Réunion de travail
Les réunions de travail ont été le moment de mise au point.
C’est un dialogue entre le maître d’ouvrage, l’architecte et le
bureau d’étude technique. Le projet prend à ce moment là une
dimension réelle entre les volontés de chacun.
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Dossier esquisse
Le dossier esquisse est un document décrivant les premières
orientations prises pour le projet en réponse au programme
donné. Une planche graphique complète ce dossier. C’est le
moyen de communication du projet, elle doit être lisible et
expressive.
TOITURES
Ce projet fut intéressant pour plusieurs choses.
D’abord, ce premier travail fut un rapport au réel qui me donna
une dimension plus concrète de la conception de projet.
Et, la nature des bâtiments me plongea dans une culture. Le
respect du bâtiment dans son cadre bâti m’interrogea sur
l’intégration du « nouveau » dans de l’ancien.
BATIMENT LAVILLE, NOUMEA
Présentation du projet
Projet : Proposition de coloration de façade, d’un bâtiment.
Lieu : Quartier Latin, Nouméa.
BATIMENT ACTUEL
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C’est un ensemble de logements des années 70, formellement peu
intégré dans le paysage de la ville, et actuellement en
réhabilitation. Réhabilitation qui demande une autre image de
celui-ci, et d’un travail sur la façade.
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Visite du site
Le regard sur ce bâtiment se fit à plusieurs niveaux.
Tout d’abord, une perception lointaine du bâtiment dans le
paysage de Nouméa apporta une vision globale de celui-ci.
Ensuite, le regard sur celui-ci se fit par des visions de plus
en plus proche afin de l’aborder à différentes échelles.
Le travail de photographie fut un bon support à cette étude.
Conception graphique des façades
BATIMENT PROJETE
Le travail des façades passa donc par une appréciation du
paysage environnant. Quels sont les couleurs ? Quels jeux
d’ombre et de lumière ? Quelles formes sont récurrentes ?
Et, quelle image du bâtiment veut-on donner dans le paysage si
particulier de Nouméa ?
Ce fut ensuite une étude sur le bâtiment lui-même. Quel est sa
caractéristique ? Comment lui donner une identité ?
Ce travail passa par l’étude de photos de site, en crayonnant
des idées de formes graphiques. La plus grosse partie du
travail passa par l’informatique avec la réalisation de
photomontage sous logiciel.
Réunion de travail
Lors des réunions avec le maître d’ouvrage, on développait des
questions liées à l’image du bâtiment dans la ville et le
nouveau visage donné à ce bâtiment. C’était un échange entre la
vision que l’on avait du bâtiment et celle du maître d’ouvrage
public.
Dossier de proposition de coloration des façades
AUTRES VUES SUR LE BATIMENT
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Le dossier, réalisé format A4, montre le nouveau visage du
bâtiment à différentes échelles. Un explicatif décrit quelles
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étaient nos intentions, le choix des couleurs et du graphisme
en façade.
Ce projet était intéressant car il a touché à un type
d’architecture différent du précédent projet. Le travail se
développa sur d’autres interrogations.
La question principale de cette étude fut sur l’image d’une
architecture en milieu urbain. Comment dessine t-on la ville ?
Quelle place donne t-on à un bâtiment dans la ville ?
Ainsi, cette étude m’a permis de découvrir plus Nouméa et de
réaliser la difficulté qu’il peut y avoir à réaliser un
bâtiment dans une ville si peu homogène.
MAIRIE, TOUHO, PROVINCE NORD
Présentation du projet
Projet : réhabilitation de la mairie de Touho.
Lieu : Touho, Nord-Est de la Nouvelle Calédonie.
LA MAIRIE ACTUELLE
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La mairie se situe au bord de la Route provinciale, dans le
village de Touho. Le village est en Brousse, au bord de l’océan
pacifique, dans une nature sauvage. Il faut savoir qu’en
Nouvelle Calédonie la forme des villages est particulière. Les
bâtiments constituant le village sont parsemés de manière
relativement disparate. Il n’existe pas de véritable « noyau
village », tel qu’on en trouve en métropole.
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Visite du site
La première réflexion lors de la visite du site fut : comment
donner une autre image à la mairie ? Actuellement, la mairie
est un bâtiment des années 70 qui n’est pas intégré dans le
paysage. On ne ressent pas la culture locale à travers le
bâtiment.
On devait également redéfinir l’aménagement intérieur du
bâtiment.
Conception architecturale de la mairie
PLAN MASSE
PERSPECTIVE PROJET
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Après la visite du site et un échange avec les élus de la
commune, la conception de la mairie partit sur cette idée :
redonner une identité à la mairie, tout en répondant aux lignes
du programme.
Le travail se partagea entre la création d’une forme
architecturale, reflet d’une culture locale, et la réponse à
des usages.
On se devait de prendre en compte la culture kanak dans la
conception. Le bâtiment devait être à la mesure de la commune.
Le maire et les élus de la commune voulaient une mairie qui
soit le reflet des habitants de la commune.
Le projet nous posa en parallèle la question du rôle de la
mairie. La mairie ne serait-elle pas le lieu de rassemblement
de la commune, la « maison du village » ? Nous avons ainsi
imaginé différentes activités que la mairie de Touho pouvait
offrir à sa population. Celle-ci pouvait devenir un lieu
d’exposition, un lieu de rassemblement, un lieu de travail
associatif, un lieu de prévention… Les usages étaient assez
variés.
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En répondant à des exigences culturelles, climatiques et
d’usages, la mairie s’est dessinée autour d’un espace
intérieur/extérieur, lieu de liaison entre les différents pôles
de la mairie(accueil, Maire et administration, salle du
conseil).
Réunion de travail
PERSPECTIVE SUR TOITURES
Les réunions de travail ont été particulièrement intéressantes
pour ce projet d’autant plus que j’ai suivi différentes étapes
d’évolution du projet.
Avec le maître d’ouvrage délégué et les élus de la mairie, il y
avait un dialogue sur l’environnement et la culture, qui m’a
fait découvrir une culture et une manière différente de
concevoir cette architecture.
Le travail avec le bureau d’étude a en parallèle orienté le
projet au niveau structurel et normatif.
Dossier APS, APD
Le projet pris forme d’abord par le biais de schémas et croquis
puis par informatique sous logiciel (2D et 3D).
MONTAGE : ENTREE MAIRIE
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La représentation graphique, autant au niveau APS qu’APD, était
relativement importante. Elle devait être claire pour être
comprise par des personnes qui ne savent pas facilement lire
les plans, les coupes et les façades sur une planche. Des vues
en 3D nous ont permis de montrer plus facilement le projet.
Ensuite, lors de réunions de présentation de projet, une
explication orale est venu compléter cette planche et
expliciter les choix architecturaux et d’aménagement des
espaces intérieurs et extérieurs.
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Comme pour chaque projet un dossier sous Word a complété la
planche. C’est une description des éléments du projet qui
deviennent de plus en plus pointus, en partant des éléments
formels du projet, pour l’APS, jusqu’à des détails de
construction, pour le DCE.
VUE SUR SITE PROJETE
Ce projet était intéressant pour plusieurs points.
-La découverte d’un environnement, celui du village de Touho et
ces habitants qui par leur culture ont une façon différente
d’appréhender l’architecture.
-La conception d’une architecture pour ces personnes et dans ce
lieu.
-La réalisation d’un projet répondant à de multiples exigences,
à différents niveaux d’évolution. Cela m’a permis d’appréhender
concrètement le déroulement d’un projet ; de la manière
d’aborder un programme initial à l’évolution du projet
jusqu’aux étapes finales.
REFLEXION CRITIQUE
Le fait de choisir un stage hors de métropole, au sein d’une
agence d’architecture en Nouvelle-Calédonie, a induit
l’obligation d’un travail personnel d’intégration d’une culture
dans la conception architecturale.
Durant ce stage, souvent revenait la question de la culture.
Lors du lancement d’un projet, les maîtres d’ouvrage montraient
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leur volonté de garder une culture architecturale locale. J’ai
pu le constater lors des entretiens avec les élus de la Mairie
de Touho, comme avec l’étude esquisse de projet du CHS.
La manière d’intégrer une architecture dans un territoire, avec
son environnement et sa culture propre, éveilla ma curiosité et
suscita le développement d’une réflexion : comment intégrer une
culture dans une architecture ? La réponse n’est bien sûr pas
unique. Cela dépend du type de projet, des volontés, du
financement, du temps, du lieu, etc.
Au sein de l’agence dans laquelle j’ai effectué mon stage, le
travail de projet commence la plupart du temps par des réunions
avec les maîtres d’ouvrage. On dialogue avec eux pour
comprendre leur manière de voir leur futur bâtiment et notre
manière de le concevoir.
Pour la mairie de Touho, très vite les questions concernant la
culture et l’intégration dans un site se sont posées. La
transcription de la culture passait dans un premier temps par
des notions de forme et d’usage ; la question du choix des
matériaux étant abordé plus tard.
En agence, la conception du projet s’est faite dans ce sens. Il
s’agissait tout d’abord de définir la forme à donner au
bâtiment ainsi que de réfléchir à l’adéquation des espaces aux
usages. Le choix des matériaux s’est fait en second temps.
Concevoir une architecture, c’est travailler une forme
architecturale pour qu’elle s’intègre au mieux dans un
environnement propre. Dans le cas d’architecture voulant
intégrer une culture, c’est un travail sur la connaissance et
la compréhension des architectures passées, une réflexion sur
la façon dont elles ont été pensées et s’est développé une
identité architecturale locale. L’aspect du bâtiment ne découle
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évidemment pas d’une volonté seulement esthétique mais d’une
manière de construire ; d’une culture constructive. Cette
culture constructive nous l’avons pris en compte à partir du
stade Avant Projet Sommaire (modes constructifs, matériaux,
couleurs, etc).
Concevoir une architecture, c’était également s’imaginer des
pratiques, l’inscription d’une vie quotidienne. Quand on pense
aux usages on pense aux modes de vie, selon le lieu, le climat,
les habitants ou les usagers, les coutumes, et d’une manière
générale selon la culture.
Le travail en agence s’équilibre entre différents éléments :
les questions d’intégration d’une culture, la réponse au
programme, le temps accordé pour le travail du projet, les
moyens financiers du projet, etc. Un projet d’architecture
dépend des réponses apportées à différents points.
Un projet évolue. Et, des premières esquisses jusqu’aux étapes
finales, les réunions avec les maîtres d’ouvrages servent à la
mise au point et influent les évolutions du projet.
Bien sûr, l’architecture ne naît pas que des bonnes volontés du
maître d’œuvre. Un dialogue entre les différents partenaires
est essentiel lors d’un projet surtout lorsque le projet touche
à une culture différente de celle de l’architecte.
Et, c’était tout l’intérêt du projet de la mairie de Touho :
travailler avec et pour des maîtres d’ouvrage qui ont une
culture différente. Les questions étaient devant nous. On était
face à des personnes qui ont leur propres références
architecturales (c’est la case avec le travail du bois ou des
constructions peu importantes de type océanien). On a pu
comprendre leur façon de voir l’architecture et avancer avec
eux pour partager une vision commune du projet à concevoir et
réaliser.
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Le travail en agence s’est déroulé globalement de cette
manière. Et, à en parallèle à l’élaboration des projets et à
cette réflexion sur la culture architecturale, je me suis
demandée quelle était la provenance des matériaux.
En Nouvelle Calédonie, il y a peu d’industries qui transforment
les matières brutes du territoire en matériaux finis.
Il n’existe qu’une seule industrie importante (de niveau
international) de transformation de matière, la SLN. Elle
procède à la transformation du nickel.
Dans le domaine de la construction, les profilés métalliques et
les constituants du béton sont beaucoup utilisés en
architecture, mais sont importés. Les éléments d’ornement et de
menuiserie qui marient aluminium et plastique sont eux aussi
importés. Dans le secteur du bois, les scieries sont peu
importantes en Nouvelle Calédonie. Il existe seulement trois
scieries de petite taille. Les bois utilisés, aussi bien en
structure qu’en menuiserie, sont la plupart du temps importés
de Nouvelle Zélande ou d’Australie. D’une manière générale,
l’ensemble des éléments servant à la réalisation des bâtiments
vient de l’étranger.
Ainsi, la construction ne passe pas par l’utilisation des
ressources locales. Ce sont des produits venant de l’extérieur
qui sont travaillés pour le chantier. Et, ce mode de
fonctionnement influe directement sur les architectures et les
possibilités de travail en agence. Il y a alors un décalage
entre la volonté de dialogue avec la culture architecturale
traditionnelle et les possibilités, puisqu’il n’y a ni
utilisation de matériaux locaux ni développement de savoir
faire traditionnelle.
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On l’a vu, pour différentes raisons très complexes (l’histoire,
les enjeux économiques, le temps, etc), cette île ne possède
actuellement pas une seule identité culturelle. C’est un
territoire riche en diverses cultures qui semble être à la
recherche de son identité.
De quelle culture architecturale peut-on parler pour ce
territoire ?
La Nouvelle Calédonie est actuellement en plein développement,
et la question de la culture architecturale mériterait un
travail pour les générations futures.
EVALUATION PERSONNELLE
Le stage s’est déroulé à temps plein sur six mois. Cette durée
était volontaire afin d’intégrer pleinement la structure
d’accueil, d’aborder divers projets et de bénéficier d’un
apprentissage du métier d’architecte assez concret.
Plusieurs points ressortent de cette expérience.
Tout d’abord, ce stage s’est déroulé dans une structure de
petite taille. Des liens plus étroits ont pu se créer avec les
différentes personnes de l’agence. Et, il ressortait une entreaide entre chacun. L’ambiance de travail était ainsi agréable
et le travail intéressant.
L’agence ayant un pôle urbanisme, j’ai pu avoir un regard sur
ce métier. J’ai pu notamment assister aux réunions
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d’aménagement de la province Nord qui m’ont montré comment
fonctionnait le territoire en terme de lieu de vie (population,
structures, avenir…).
Durant cette expérience, on m’a donné des responsabilités qui
m’ont appris à prendre en compte la réalité du métier, la
concrétisation des projets. Chose qui n’était pas forcément vu
au sein du travail à l’école, où les études sont longues et
souvent déconnecté du concret. Cette dimension du réel m’a
ainsi plongé dans chacun des projets en me faisant réaliser
l’impact de chaque décision.
Dans le travail en agence, les projets sont visualisés dans le
temps. Pour chaque niveau d’évolution du projet (du conceptuel
au détail) une échelle distincte montre et exprime le projet
différemment. Et cette notion apporte une vision du travail
d’architecture beaucoup plus claire ; en ce qui concerne les
manières d’exprimer le projet et les étapes pour parvenir à une
architecture finie.
A chaque étape, les questions posées lors des réunions avec les
différents partenaires ont ouvert la conception du projet à
d’autres préoccupations. Autour de la future construction
différents intervenants viennent se greffer. Et, il est
intéressant d’assister aux réunions pour se rendre compte du
travail de chacun et de la complexité de réalisation de
l’architecture.
Au fur et à mesure du temps, ce stage m’a fait pleinement
prendre conscience des liens entre la forme pensée et la forme
construite. Ces liens ont pris une réalité plus importante. Dès
la conception, si on sait penser la construction derrière une
forme alors le projet prend une dimension plus réelle.
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Pour finir, je reviendrais sur la culture architecturale ou
plutôt la référence. Il était particulier de travailler sur la
culture car il existe peu d’architectures locales
contemporaines où la culture est intégrée avec justesse et
finesse. Et, lors du travail en agence, il était difficile de
s’appuyer sur une référence territoriale.
Et, lors d’un travail en agence, il est difficile de
s’imprégner de projets tel que celui de Renzo Piano pour le
centre culturel Jean-Marie Tjibaou réalisé dans des conditions
bien particulières (les volontés, le financement…).
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CONCLUSION
Venir faire ce stage en Nouvelle Calédonie était une véritable
expérience en terme d’apprentissage de l’architecture. Ce
stage, réalisé dans l’agence d’architecture Empreintes m’a fait
découvrir, d’une part les différents aspects du métier
d’architecte au quotidien, et d’autre part une culture et un
environnement particulier.
Travailler sur ce territoire a suscité une curiosité envers
celui-ci. J’ai découvert un environnement, une population et
une culture qui m’était inconnu.
Et, au sein de l’agence, j’ai eu la chance de travailler des
projets qui m’ont permis de développer ces intérêts. Cette
expérience m’a, entre autre, apportée un regard plus critique
et moins naïf sur le métier d’architecte.
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ANNEXES
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