Les travaux princeps chez le malade en ventilation spontanée ont permis de situer le seuil
discriminatoire du LBA à 10 000 ou 100 000 UFC/ml de sécrétions [27]. Similaires à nos
résultats, de nombreux travaux ont conclu que le LBA n’était pas suffisamment performant
pour porter le diagnostic de broncho-pneumopathies, essentiellement du fait d’un manque de
sensibilité [19,21,28]. La meilleure sensibilité a été obtenue au seuil de 1 000 UFC/ml (46%).
La meilleure spécificité à 100 000 UFC/ml (79%) [28].
Les travaux de Kahn et Jones [22] qui ont porté sur 75 sujets en majorité immunodéprimés,
ont révélés que tous les patients classés comme ayant une pneumopathie bactérienne avaient
au moins un micro-organisme présent à 10
5
UFC/ml. Par contre les études de Chastre et al
[23] ont montré des résultats divergents voire contradictoires.
Les complications induites par le LBA peuvent aussi limiter son utilisation chez les patients.
Quant à l’aspiration bronchique, la même classification des échantillons a été retenue avec un
rendement cellulaire plus important. Ceci pourrait s’expliquer par sa forte densité et aussi le
faible volume injecté sur un large territoire pulmonaire
Technique simple, peu onéreuse et peu invasive a été longtemps décriée, essentiellement en
raison d’un hypothétique manque de spécificité. Grâce à l’apport des cultures quantitatives et
à la lumière certains travaux (32, 33, 34, 35], l’aspiration bronchique a trouvé sa place au sein
des méthodes de diagnostic. La comparaison de sa performance avec celle du LBA a ouvert
un débat sur son acuité à faire le diagnostic de pneumopathies. La comparaison à l’histologie
a permis grâce à deux études, d’affirmer que cette technique offre une sensibilité acceptable
(83% à 10
4
UFC/ml , 55% à 10
6
UFC/ml ) avec une spécificité de 80 à 85% [7] [15]. La
prédominance droite et le fait qu’il s’agisse de broncho-pneumopathies, explique sans doute
l’intérêt de cette technique de diagnostic de pneumopathies.
A côté du LBA, cette étude a montré que l’aspiration bronchique donne plus de
renseignements sur le plan cytologique avec de bons résultats particulièrement pour la culture
des Legionelles. Tout ceci s’explique par sa forte concentration cellulaire et bactérienne.
Toutes les cultures positives sur BCYE ont été obtenues à partir de l’aspiration bronchique.
Presque tous les échantillons provenant des voies respiratoires basses peuvent convenir à un
test direct et à la culture des Legionelles. En outre les liquides et surtout les tissus pulmonaires
sont les échantillons les plus pertinents (Références). Les résultats de la culture et de l’IFD