La monnaie et
ses fonctions
I. Les fonctions de la monnaie
!"
C’est un instrument d’échange
La monnaie permet d’acheter tous les autres biens et services.
Elle a permis de passer d’une économie de troc (un bien contre un
bien) à une économie monétaire (un bien contre de la monnaie).
!"
C’est un instrument de mesure
Les différents biens ont des caractéristiques distinctes. La monnaie
permet alors de donner une valeur à des biens hétérogènes. Cela
conduit à fixer des prix.
!"
C’est un instrument de réserve de valeur
Elle permet de différer sa consommation dans le temps par le biais
de l’épargne.
« Si je ne désire pas consommer aujourd’hui, je garde ma monnaie
pour consommer plus tard. » : j ‘épargne ma monnaie.
C’est ce que l’on appelle aussi une réserve de pouvoir d’achat.
II. Les formes de la monnaie
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La monnaie marchandise
Le troc présentait une difficulté majeure : pour chaque bien que l’on
désirait échanger, il fallait trouver un cocontractant qui possédait le
bien que l’on voulait et qui recherchait celui que l’on proposait en
échange.
Pour pallier ce problème, certaines populations ont choisi un bien de
référence qui permettait d’acquérir d’autres biens.
Exemple : coquillages, bœuf, riz.
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La monnaie métallique
Au départ composée d’or et d’argent, ce système de monnaie est
contraint par le développement de l’activité économique. En effet, la
production de métal s’est trouvée à un moment dépassée par le besoin
de monnaie pour suivre le développement du commerce.
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La monnaie fiduciaire
La monnaie fiduciaire est la monnaie papier (le billet de banque) ou la
monnaie divisionnaire (les pièces).
La valeur de cette monnaie dépend de la confiance mise dans la
valeur inscrite sur le papier ou sur la pièce .
• J’accepte un billet de 100 F émis par la Banque de France, car j’ai
confiance en la Banque de France quant à la valeur inscrite.
• Je refuse un billet de Monopoly car je n’ai aucune confiance sur sa
valeur en dehors du jeu lui-même.
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La monnaie scripturale
C’est la monnaie inscrite au crédit des comptes ouverts auprès des
banques ou des organismes financiers. C’est une monnaie
immatérielle, que l’on ne peut pas toucher.
La monnaie scripturale représente environ 85% de la monnaie
actuellement en circulation.
Le chèque, la carte bancaire, le virement, le TIP,…, ne sont pas de la
monnaie.
Ce ne sont que des instruments servant à transporter la monnaie
scripturale, comme un porte-monnaie sert à transporter la monnaie
métallique.
Tous ces instruments permettent de faire passer une somme de
monnaie scripturale d’un compte vers un autre compte.
III. La masse monétaire
La masse monétaire est l’ensemble de la monnaie (quelle que soit sa
forme) en circulation dans une économie nationale à un moment
donné.
La masse monétaire est divisée en agrégats monétaires qui sont des
indicateurs de la quantité de monnaie en circulation dans l’économie.
Ces agrégats monétaires sont classés en fonction de leur liquidité,
c’est-à-dire leur facilité à être convertis en moyens de paiement
utilisables immédiatement (pièces, billets, dépôts à vue).
Les agrégats monétaires sont :
M1 = Billets et pièces en circulation
+ Dépôts à vue
M2 = M1
+ Dépôts à terme inférieurs à 2 ans
+ Dépôts avec préavis inférieurs ou égaux à 3 mois
M3 = M2
+ Pensions
+ Titres de créance émis inférieurs à 2 ans
+ Titres d’OPCVM monétaires et instruments du marché
monétaire
M4 = M3
+ Bons du trésor et billets de trésorerie
IV. La création monétaire
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L’ouverture de crédit par les banques
La principale source de création monétaire est l’ouverture de crédit
par les banques commerciales.
Quand une banque accorde un crédit à quelqu’un, elle inscrit la
somme demandée au passif et à l’actif de son bilan.
Or cette somme, elle ne la possède pas concrètement dans ses
coffres. Elle crée donc de la monnaie qu’elle ne possède pas. Lorsque
le débiteur rembourse son prêt, chaque échéance vient détruire une
partie de la monnaie créée.
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Les autre facteurs de création monétaire
Les autres facteurs principaux de création monétaire sont
l’acquisition de devises par la Banque de France et le financement
du déficit budgétaire au moyen de prêts faits par l’Etat auprès de la
Banque de France.
!"
Les limites à la création monétaire
• La contrainte de refinancement des banques commerciales
auprès de la Banque centrale.
• La faiblesse de la demande de crédit par les entreprises et les
ménages en cas de taux d’intérêt trop élevé ou de crise
économique.
• La faiblesse de l’offre de crédit par les banques lorsque le taux
d’intérêt est trop bas ou les risques d’impayés trop importants.
• Lorsque l’Etat met en place une politique monétaire restrictive,
c’est-à-dire quand il cherche à limiter la création monétaire.
MemoPage.com SA © / 2006/Auteur : Sarah Magadouc