Le bonheur désespérément » LE BONHEU

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D’après le livre, retranscription d’un conférence d’André Comte-Sponville : « Le bonheur désespérément »
LE BONHEUR et la philo : « La philosophie est une activité qui, par des discours et des raisonnements [tend à] nous
procurer une vie heureuse » (Epicure [Sponville]).
« La béatitude, c’est le bonheur du sage » (//Spinoza)
Si un philosophe a le choix entre une vérité et un bonheur il n’est digne d’être philosophe que s’il choisi la vérité.
Camus : « les hommes meurent, et ils ne sont pas heureux »
Pascal : tout homme veut être heureux y compris celui qui va se pendre
Il faut partir du désir car c’est l’essence même de l’Homme(Spinoza) et car le bonheur est le désirable absolu
(Aristote).
En première approximation être heureux c’est avoir ce que l’on désire (chez Platonnéant/caverne, Epicure,
Kant…).
Pourtant le désir est manque donc « le bonheur est manqué » :
Exemples : -le matin de Noël
-le chômage : en fin de compte le travail n’est pas un bonheur : c’est un travail
-l’aveugle : « la vue ne peu faire le bonheur que d’un aveugle »
-l’amour en couple : toujours plus fort quand l’autre est absent
// Schopenhauer en disciple de Platon : « la vie oscille comme une pendule, de droite à gauche, de la souffrance (le
manque, la frustration) à l’ennui (absence de désir) ».
Comment échapper à ce cercle vicieux ?
-le divertissement (Pascal, passons à autre chose…)
-fuite en avant : d’espérance en espérance
-saut religieux : l bonheur pour après la vie (// le Paris de Pascal).
« Qu’est ce que je serai heureux si j’étais heureux » W. Allen
-Critique de l’espérance ou le Bonheur en acte :
deux nuances à l’absolu du bonheur : la joie et le plaisir :
-étancher sa soif
-faire l’amour…
-voyager (// Baudelaire : triste voyageur que celui qui n’attend le bonheur que pour son arrivée)
Confusion entre Espérance et désir
Le désir est une force motrice (//Aristote).
Le bonheur en acte est le bonheur désespéré (qui n’espère rien), l’acte même comme bonheur
L’espérance : c’est un désir qui porte sur ce qu’on n’a pas (un manque), dont on ignore s’il est ou s’il sera satisfait,
enfin dont la satisfaction ne dépend pas de nous : espérer c’est désirer sans jouir, sans savoir, sans pouvoir.
 Désirer que ce qui ne dépend de nous ou ce que l’on connait : // sagesse stoïcienne, réflexion Epicurienne
ou Spinoziste  exclure l’espérance (et non le désir) désirer en jouissant (sexualité, art, promenade,
amitié, gastronomie, sport…) : c’est le plaisir lui-même.
 « On veut toujours ce que fait, on fait toujours ce qu’on veut » // Stoïcisme : l’action : désirer en pouvant,
désirer ce qui dépend de nous.
« Il n’y a pas d’espoir sans crainte, ni de crainte sans espoir » Spinoza (tu espères ça donc tu crains le contraire)
3 occurrences du désir, 3 façons de désirer : l’amour, la volonté, l’espérance (amour : désir sur le réel)
Penser que le bonheur est désespéré (absence de désir) et le désespoir heureux. Rien ne manque au sage parce qu’il
est pleinement heureux. Il est pleinement heureux parce que rien ne lui manque.
Désespoir et béatitude ne sont pas deux opposés : 2pdv : du point de vue du temps, du point de vue de l’éternité
Pour Platon : « l’amour est désir, le désir est manque » pour Spinoza le désir est puissance : 2def : vouloir posséder
l’objet de l’amour (qui manque) ou juste l’aimer.
La sagesse n’est qu’un horizon, le bonheur n’est pas un absolu, c’est un processus, un mouvement, un équilibre
mais instable, une victoire mais toujours fragile, toujours à défendre, à continuer ou à recommencer.
« Le sage est sage non par moins de folie mais par plus de sagesse » Alain
REFLEXIONS PLUS :
Rapport au temps et au mouvement perpétuel des occidentaux utile ? : le présent c’est déjà l’éternité,
présent avec un rapport actif au passé et au futur (« gouverner c’est prévoir. Militer c’est imaginer ») : Vivre dans un
présent qui dure. Tant que l’on perçoit une différence entre le bonheur et la vie de tout les jours on ne peut pas
atteindre ce bonheur (frontière nirvana et samsara).
 « C’est parce que nous souffrons que nous philosophons » mais priorités vitales (santé…) plus urgentes
 « La force d’une espérance est inversement proportionnelle à sa probabilité » (Pourvu que ça dure : déjà
crainte que cela finisse) : « Le beau c’est ce qui désespère » Paul Valéry, Le bonheur aussi : espérance moins joyeuse
que désespoir (au sens étymologique) : sagesse bouddhiste (et sagesse des pauvres qui ne regrettes ni n’attendent
rien)
Aimer qui ? Les gens aimables et si possible le « prochain » (but idéal): « On est séparé du bonheur par un
« si » ».
Il y a des gens assez doué pour se passer du désespoir, naturellement disponibles au bonheur
La philosophie tend au bonheur ou a la vérité ? le bonheur comme but dans la vérité comme norme. La
question philosophique est « Où en sommes-nous avec la vérité ».
« La béatitude n’est pas le prix de la vertu mais la vertu elle-même » Spinoza.
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