(16) 1700 article sur internet : Verneuil sur Avre,
fête Hilaire
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évêque en 353. L’Église prenait alors souvent ses ministres parmi les personnes mariées
; en les obligeant tou¬jours à se séparer de leurs femmes. Hilaire, en acceptant
l’épiscopat prit sa charge au sérieux ; plus tard, lorsqu’il voulut rappeler l’empereur au
respect, il ne trouva rien de plus fort à lui opposer que ces mots : « Je suis Évêque «
(Episcopus sum).
» L’évêque est placé à la tête de la maison pour veiller aux besoins et aux intérêts du
peuple qui lui est confié » et » L’évêque ne remplit son ministère que s’il fortifie ce qui
est faible par un enseignement à la fois authentique et adapté, s’il consolide ce qui tombe
en ruine, s’il redresse celui qui s’égare, s’il dispense le Verbe de vie à la famille qu’il a à
nourrir de la nourriture éternelle « .
Il rencontre saint Athanase d’Alexandrie, alors en exil en Gaule à cause de l’hérésie*
arienne. Ayant ainsi découvert la vraie, la seule Foi, il était fatal qu’Hilaire se heurtât aux
« ariens** », ses négateurs dont l’hérésie, consistait à soutenir que le Christ n’est pas
totalement Dieu. Pour tenter d’en finir, l’empereur Constantin, vingt-cinq ans plus tôt en
325, avait réuni le concile œcuménique de Nicée où Arius avait été condamné, et où le
Christ Verbe de Dieu avait été proclamé Dieu comme le Père auquel il est consubstantiel.
* Hérésie : rejet d’une vérité définie par l’Eglise catholique, par un chrétien qui entend
rester dans l’Église. Elle provoque cependant souvent à terme une séparation, ou «
schisme ».
* * L’arianisme est un courant de pensée théologique due à Arius, théologien alexandrin
au début du IV siècle.
Le Verbe de Dieu devenait une créature et par conséquent la foi devenait
progressivement une chose humaine et la religion n’était plus qu’une philosophie. La
plus admirable des philosophies, mais enfin une philosophie humaine. Cela ressemble à
si méprendre au naturalisme actuel. Qui est la négation de tout ordre et de tout être
surnaturels, c’est-à-dire de tout élément supérieur à la nature créé ; par suite, déification
de l’Homme substitué à Dieu.
Mais loin de faire amende honorable, les Ariens triomphaient politiquement grâce à
l’appui du nouvel Empereur. L‘hérésie condamnée reprit sous la forme adoucie du semi-
arianisme qui eut, cette fois, le soutien du fils même de Constantin, l’empereur
Constance.
Les Ariens apparaissaient à saint Hilaire comme une marée montante dont le flot
irrésistible menaçait d’engloutir la fragile orthodoxie nicéenne et c’est pourquoi, dévoré
de zèle, il s’engagea dans cette bataille avec une violence dont l’une de ses nombreuses
épîtres polémiques peut encore donner l’idée : » Il est temps de parler, il ne faut plus se
taire … Nous combattons contre un persécuteur déguisé, contre un ennemi caressant,
contre toi, Constance l’Antéchrist … Tu refuses de discuter, tu flattes pour mieux
dominer ; tu confesses le Christ, mais tu le nies. Tu imposes l’unité, mais la paix n’existe
pas, tu bâtis des églises, mais tu détruis la vraie foi. Tu établis ce que nous devons croire,
mais tu vis en dehors des règles de la foi. Tu as exempté les évêques d’impôt, mais Jésus,
lui, l’avait payé. Tu as donné à nos églises des fortunes enlevées aux dieux païens. A quoi
bon, si c’est pour nous inviter à trahir le Christ ? Pourquoi nous laisser la vie, si tu
envoies notre âme à la mort ? «
Il écrit à propos de l’Incarnation :
« Car si Dieu est né dans l’homme, ce n’est pas pour cesser d’être Dieu, mais pour que,
tout en demeurant Dieu, l’homme naisse en Dieu. En effet il s’appelle encore : «
Emmanuel », ce qui signifie : « Dieu avec nous » (Mt 1, 23) : ainsi, il ne s’agit pas d’une