Grande région écologique K Corse La GRECO est composée de 3 sylvoécorégions (SER), bien définies par : – le relief, montagneux au centre de l’île, dont l’altitude peut dépasser 2 000 mètres ; – la géologie, avec des roches cristallines sur les deux tiers de l’île et des schistes sur la partie nord-est. La GRECO K : Corse est une île constituant une collectivité territoriale composée de deux départements : la Corse-du-Sud (2A) et la Haute-Corse (2B). Située à environ 200 km de la Côte d’Azur, c’est la plus septentrionale des grandes îles méditerranéennes et son insularité en fait une entité biogéographique originale. K11 Corse occidentale K12 Montagne corse K13 Corse orientale Climat ¯ mer de Ligurie le Luri Limite de département o lis l'A Se u arell cc sco l'A a le F le ang le o o Alt m' Fiu o ol G l'Ale Corte Porto l'A ag on e Cru le Fium'Orb lac de Vitelaca cia le Lis on Gr av o sc li el un Pr le la le Lava Aléria lacs de Bastani a le S le a i zin e o le on n rè un Chi m Lia Br av on a le T av ign an o rivière de P o r t o i le sani la te ba l'A le Travo mer iola ra le Ch le vo Méditerranée ra l'Agosta Ta la ra ttu Zonza su ciu iac o an art ta b ra l' O rt Sp le Bonifacio 10 avu l'O o ol ava le N l'A v en a Sartène vell a e es z Ri le S le za n Ba le C le Canella Bu le ci ra 0 Solenzara u le le T i So le T arc cc i le a nz 20 km Sources : BD CARTO® IGN, BD CARTHAGE® IGN Agences de l'Eau. Les SER de la GRECO K : Corse Porto-Vecchio mer Tyrrhénienne e la Fig um Fi ni ico str l'O le Calvi le Fiu le Fi u de Re me gi me le Bug Li sc u giu Limite de GRECO no Les paysages sont très variés et ont conservé une beauté sauvage ; le taux de boisement (55 %) est fort, mais la production de bois est souvent faible, en particulier dans les maquis. En outre, la fréquence des départs de feux est plus élevée que dans les autres régions méditerranéennes françaises. Le climat est de type méditerranéen mais devient montagnard en altitude. Il est marqué par son ensoleillement (plus de 2 750 heures par an), sa luminosité, sa longue sécheresse estivale et de fortes précipitations en automne et au printemps. La Corse est une « montagne dans la mer », ce qui explique l’humidité relative de cette île, la plus arrosée des grandes îles de Méditerranée. Les vents d’est ou de sud-est, souvent violents, poussent les masses humides vers les reliefs, où elles se condensent et donnent des pluies abondantes. Ainsi, la partie nord-ouest de l’île est plus sèche. La moyenne des précipitations annuelles varie de 500 mm au niveau de la mer, à 1 000 mm vers 600 m d’altitude et 1 700 mm à 1 400 m. Au-dessus de cette altitude, les précipitations peuvent atteindre jusqu’à 2 000 mm par an. Le nombre moyen de jours pluie varie entre 60 et 115 par an. Au-dessus de 1 400 m d’altitude en versant nord et de 1 700 m en versant sud, la neige recouvre le sol de la fin octobre à la fin mai. Mais, dès 600 m, l’enneigement peut être temporairement et localement important. La température moyenne annuelle est de l’ordre de 15 °C jusqu’à 300 m, 12,5 °C entre 300 et 600 m et 7 °C à 1 400 m d’altitude. En outre, elle s’accroît du sud vers le nord. En s’élevant en altitude, les températures moyennes annuelles décroissent assez rapidement, de 7 °C à 1,5 °C. Roches et formes du relief ¯ Classes d'altitude mer de Ligurie 0 à 100 m Une arête orientée du nord - nordouest au sud-sud-est, culminant à 2 710 m au Monte Cinto et dont une dizaine de sommets dépassent 2 000 m, compartimente la Corse en régions naturelles tirant leurs caractéristiques de leur position géographique, de leur morphologie, de la nature de leur sol ou encore des particularités de leur végétation. Du point de vue lithologique et structural, on peut distinguer quatre grands ensembles : – la Corse cristalline ; – la Corse schisteuse ; – la dépression centrale ; – la plaine orientale. Cap Corse 100 à 250 m le Luri 250 à 500 m 500 à 750 m 750 à 1000 m monte Stello 1000 à 1500 m 1307 m 1500 à 2000 m ggiu l'A lis o Li sc u le Fi u de Re me gi BASTIA Fi ni ico le um u cc Se arell a le F le monte Cinto ang 1760 m la sani av on a ne go Sa on i zin e le Cru monte Renoso 2352 m lacs de lac de Bastani Vitelaca cia on Gr av La Corse cristalline ava le la le L Plaine orientale a le Lis le Fium'Orb o m L ia o sc i ell un Pr te a Ab l' le Travo AJACCIO iola ra le Ch av l'Agosta r Ta monte Incudine la 2134 m cc i le le T arc ra ttu su ciu iac St le art an o de Cagna ab o ol Montagne le 10 avu l'O Sp a ra l'O rt le N ava l'A ven e es zz Ri la le an Ba le C le Canella Bu le ci ra le T ivel So u le 0 a nz le o Méditerranée a o col de Vizzavona n rè l'A le T av ign an ][ le Br 2622 m ni le l'Ale Castagniccia monte Rotondo hiu mer lo le col de Vergio ][ La Corse cristalline, qui forme la partie occidentale de l’île, en couvre à elle seule plus des deux tiers et contient tous les sommets de plus de 2 000 m. Elle est constituée essentiellement de roches magmatiques : granites, granulites, porphyres ou rhyolites. Cet ensemble est formé pour moitié de quatre grands massifs montagneux et pour moitié de petites plaines ou de vastes ensembles de collines. monte San Pedrone 2706 m Go o o Alt m' Fi u mer Tyrrhénienne e la Fig sco l'A Balagne le C GRECO K : Corse str l'O no le Fiu Pays de Tende Limite de GRECO Limite de SER rivière de P o r t o Ces massifs sont, du nord au sud : – le massif du Monte Cinto (2 710 m), le plus haut sommet de l’île ; il est limité au nord et à l’ouest par la Balagne, à l’est par le sillon de Corte et au sud par le col de Vergio et la vallée du Golo ; – le massif du Monte Rotondo (2 622 m), situé entre le col de Vergio et celui de Vizzavona ; il se prolonge vers l’ouest par les collines du pays d’Ajaccio, tandis que le sillon de Corte le limite vers l’est ; me Bu le 2000 à 3000 m 20 km Sources : BD ALTI® IGN, BD CARTHAGE® IGN Agences de l'Eau. Relief et hydrographie – le massif du Monte Renoso (2 352 m), à la fois moins élevé et plus ouvert que les précédents, limité au sud par la vallée du Taravo, à l’ouest par les coteaux du pays d’Ajaccio et à l’est par ceux du Fium’Orbo ; 2 – le massif du Monte Incudine (2 136 m), morphologiquement comparable au massif du Monte Renoso ; il domine les coteaux du Sartenais et se prolonge vers le sud par la montagne de Cagna, en forme d’appendice orienté vers le sud-ouest, culminant à 1 315 m d’altitude. Quaternaire Miocène le Luri Éocène La Corse schisteuse ¯ mer de Ligurie Pliocène Crétacé Jurassique Trias Se u a arell cc sco l'A le ang le o o Alt m' Fiu o ol G l'Ale la av La plaine orientale De Bastia à Solenzara, le long de la côte orientale, adossée à la Castagniccia au nord et au massif du Renoso au sud, s’étend la seule grande plaine de l’île. Constituée de larges placages alluvionnaires recouvrant des sables et argiles du Miocène, cette plaine est limitée à l’est par une côte rectiligne sableuse et parfois lagunaire, contrastant avec les golfes rocheux profondément échancrés de la côte occidentale. i zin e on le Cru le Fium'Orb lacs de lac de Bastani Vitelaca cia le Lis on a le le m Li a o Gr av el un Pr ava le la le L te a Ab l' l e Travo iola ra le Ch mer Ta la su ciu iac ab St o an art Sp le le ra l'O rt a l'O o ol ava le N le T ivel l'A ven 10 avu e es zz Ri la le an ci ra Ba le C le Canella Bu ttu ra u le 0 So le T arc cc i le a nz le ra vo l'Agosta Méditerranée o sc li AJACCIO le Entre la Corse schisteuse et la Corse cristalline s’étend une zone dépressionnaire étroite et longue axée sur le sillon de Corte. Cette dépression centrale qui, entre le pays de Tende et la Balagne, se prolonge en direction du nord-ouest jusqu’à la côte, débouche au sud-est sur la plaine d’Aléria par les gorges du Tavignano. Contrastant avec la monotonie lithologique des deux grands ensembles précédents, la dépression de Corte apparaît comme un petit bassin sédimentaire. Granites et schistes lustrés, encore largement présents, portent, surtout au nord de Corte, de vastes lambeaux de couverture secondaire ou tertiaire. Les principaux faciès en sont les argiles du Crétacé, les poudingues et calcaires nummulitiques et les grès du Miocène. Sa g on e na rè l'A ni hiu le C sani Br on a le T av ign an o rivière de P o r t o La dépression centrale mer Tyrrhénienne ni de ico e la Fig um Fi le F str Cambrien l'O no Ordovicien lis o le Fi u Re me gi Dévonien BASTIA l'A Li sc u le Fiu me le Carbonifère Bug giu Permien le Au nord-est de l’île, de la pointe du cap Corse à la vallée du Tavignano, les schistes lustrés forment l’essentiel du substrat. Seuls s’y ajoutent quelques affleurements de roches magmatiques (gabbros, péridotites) qui jalonnent souvent les crêtes. Le relief est plus doux et moins élevé que celui de la Corse cristalline, les crêtes sont également moins acérées, les principaux sommets ont des altitudes variant de 1 307 m au Monte Stello dans le Cap Corse à 1 767 m au Monte San Pedrone en Castagniccia. 20 km Sources : carte géologique de la France à 1/1 000 000 (6e éd.) © BRGM - simplification © IFN de la carte du BRGM ; BD CARTHAGE® IGN Agences de l'Eau. Géologie Hydrographie Les fleuves ayant leur source dans la chaîne montagneuse ont un régime très irrégulier (avec parfois des crues torrentielles). En dehors d’eux, le réseau hydrographique de l’île est constitué de petits torrents côtiers à forte déclivité. De régime pluvial, ils n’atteignent pas tous la mer, se jetant parfois dans des marais ou des lagunes en arrière de flèches sableuses. 3 L’île possède aussi des lacs glaciaires de dimension réduite (lacs de Bastiani et de Vitelaca par exemple), et des lacs de barrage sur le Golo et le Prunelli. GRECO K : Corse Sols des roches calcaires Sols ¯ mer de Ligurie Rendosols Sols des matériaux sableux le Luri Alocrisols Podzosols leptiques et Alocrisols Sols des matériaux argileux Brunisols Saturés Sols des formations limoneuses Luvisols Typiques et Néoluvisols BASTIA i on e um Fi Se la Fig sco u cc arell l'A a le F mer Tyrrhénienne l'A lis o u ggiu Li sc me Bu le le Fiu le Fi u de Re me gi ic str l'O no le le ang le o o Alt m' Fiu o ol G l'Ale sani l Br a av on a le T av ign an o ni hiu on i zin e le Cru lac de Vitelaca av el un Pr le Gr Lava la le le Fium'Or b cia le Lis on le m Lia lacs de Bastani a le Sa go ne le C na rè l'A rivière de P o r t o o te ba l'A iola ra le Ch o Méditerranée l e Travo l'Agosta r Ta la u ttu ra Autres sols Bu ci ra Ba le Fersialsols Éluviques le Lithosols dystriques n a zz Ri su 0 10 ciu iac ab St le o an art Sp le Non étudié avu l'O ra l'O rt ava a Étendues d'eau le N l'A ven Fluviosols et Thalassosols e es o ol la le T ivel Rankosols le C le Canella Fersialsols et Brunisols fersiallitiques So le T arc cc i le a nz le av mer o sc li AJACCIO le Les sols sont très souvent caillouteux, ce qui limite le réservoir en eau utile. Il s’agit essentiellement d’Alocrisols, de Brunisols - fersilliatiques ou saturés - et de Fersialsols - Éluviques ou non - en fonction du substrat sur lequel ils reposent. Les sols jeunes sont également bien représentés, comme les Lithosols et les Rankosols sur les zones fortement érodées, tandis que les Fluvisols se trouvent dans la partie basse des vallées et les plaines occupées principalement par l’agriculture. Les Rendosols et autres sols sur calcaire sont extrêmement rares, sur le plateau de Bonifacio et sur les terrains sédimentaires. Le vent et le ruissellement souvent violents produisent une exportation importante des litières. Les humus, de type moder ou dysmull dans la plus grande partie des forêts corses, révèlent un processus d’humification ralenti, particulièrement en montagne. Enfin, les perturbations liées aux activités humaines (pâturage en forêt, incendies répétés), qui en réduisent l’épaisseur par minéralisation de la matière organique, conduisent à la formation de formes d’humus souvent assez éloignées de celles qui seraient naturellement présentes. 20 km Sources : BD géographique des sols de France au 1/1 000 000 (version 1) © INFOSOL, INRA simplification © IFN de la carte des sols ; BD CARTHAGE® IGN Agences de l'Eau. Végétation La Corse fait partie du secreur tyrrhénien (Corse, Sardaigne et îles toscanes) du domaine biogéographique méditerranéen défini par la directive habitat. Même si, en région méditerranéenne, les forêts de chênes verts et de chêneslièges résistent relativement bien aux incendies, la fréquence des feux a entraîné une dégradation de ces peuplements vers un maquis dominé par l’arbousier et la bruyère arborescente, précédant les cistaies, très facilement inflammables. Les formations à chêne vert apparaissent dès l’étage thermoméditerranéen et occupent l’ensemble du mésoméditerranéen. Le chêne pubescent, en mélange avec le charme houblon et GRECO K : Corse Sols le frêne à fleurs, se rencontre essentiellement dans l’étage supraméditerranéen. Le châtaignier, quant à lui, couvre les étages mésoméditerranéen et supraméditerranéen, notamment en Castagniccia. L’étage montagnard est caractérisé par les peuplements de pin laricio dont certains sont prestigieux comme dans les forêts territoriales d’Aïtone, de Valdu-Niellu, d’Asco, de Vizzavona ou de Sorba-Marmano. Ces peuplements sont souvent purs, parfois mélangés de hêtre, de bouleau ou de sapin ou, plus fréquemment, à la frange inférieure, de pin maritime (à comportement pionnier, notamment après incendie). Une part importante se 4 présente sous forme de boisements lâches sur éboulis ou au pied des falaises. Les hêtraies, ainsi que quelques sapinières, sont plus importantes dans la partie sud. Les étages alpin et subalpin (au-dessus de 1 700 m), surtout localisés dans le nord de l’île, sont dépourvus de végétation forestière en adret et parfois occupés par les séries du sapin ou de l’aulne odorant en ubac. On y trouve simplement des landes à épineux (genévrier nain, genêt de Lobel, anthyllide de Hermann, épine-vinette de l’Etna), des pelouses, des brousses d’aulne odorant ou la roche à nu. Nord Sud Génévrier nain alpin 2200 m 2100 m série de l’Aulne odorant subalpin série subalpine du Sapin Pin laricio 1800 m Sapin pectiné 1600 m série montagnarde du Pin laricio montagnard série du Sapin et du Hêtre Aulne odorant série du Genévrier nain et de Berberis aetnensis Hêtre 1300 m 1000 m Chêne pubescent série des Chênes et du Pin laricio supraméditerranéen série des Chênes caducifoliés Chêne vert 1000 m série du Chêne vert 700 m série du Chêne vert Chêne-liège série du Chêne-liège mésoméditerranéen Fourrés de lentisque 100 m thermoméditerranéen Source : Flore forestière française - IDF Étagement de la végétation en Corse (d’après J. Gamisans). ¯ mer de Ligurie le Luri Étage planitiaire cc u arell lis l'A le a le F ang le o Alto m' Fiu lo Go l'Ale la Chênaie verte et garrigue xérocalcicole sani Br av o ni hiu an o go ne le C na na rè le T av ign l'A rivière de P o r t o Chênaie verte et garrigue xérocalcicole, faciès à genévrier de Phénicie n mo le Cru le Fium'Orb lac de Vitelaca cia le Lis Lava le la le mer Gr av Étage montagnard i zin e on a l ia eL o le Sa Suberaie bien drainée u Pr lacs de Bastani te ba l'A AJACCIO l e Travo iola ra le Ch o Méditerranée ar cc i le la T Bu ttu ra u ra Ba an Pelouses alpines sur silice 0 10 su zz St a bi ac ciu o ol l'A ven a le N ava ra l'O le rt Sp art an o la le T ivel Étage alpin l'O avu le le Landes et pelouses, taillis arbustifs R le C e es le Canella le Étage subalpin So le T arc ci le Bois clairs de la pinède à pin laricio de Corse a nz le av l'Agosta Maquis et maquis boisé silicicole de la chênaie verte de Corse o sc lli ne i Chênaie pubescente, fruticées et pelouses o me Se sco l'A Chênaie mixte à chêne vert et pubescent Hêtraie d'altitude, landes et pelouses le Fiu le Fi u de Re me gi ni ico e la Fig um Fi Chênaie pubescente, faciès à ostrya, fruticées et pelouses associées str le Chênaie pubescente, fruticées et pelouses associées l'O no Chênaie pubescente mer Tyrrhénienne le Étage collinéen BASTIA Bug Li sc u giu Dunes 20 km Sources : BD ALTI® IGN, BD CARTHAGE® IGN Agences de l'Eau, carte de la végétation de la France : couverture numérique harmonisée au 1/1 000 000 © CNRS-UMR Géographie-cités 8504 (fichier image : fichier vectoriel non accessible). Végétation 5 GRECO K : Corse Utilisation du territoire et paysage forestier Crédit photo : IGN. Maquis haut Crédit photo : IGN. Maquis bas à cistes Crédit photo : IGN. GRECO K : Corse Le village de Stazzona en Castagniccia, au milieu des châtaigniers Crédit photo : IGN. Les feuillus sont largement dominants, puisqu’ils sont l’essence principale sur 79 % de la surface de la forêt de production en Corse. La montagne centrale est principalement occupée par les séries du pin laricio, du sapin et du hêtre à l’étage montagnard. Aux altitudes inférieures à 1 200 m, le maquis tient une place importante ; il est souvent haut avec des faciès classiques (oléastre, lentisque et myrte dans les parties basses) et ses divers stades de dégradation, notamment les cistaies. Il s’y mêle généralement du chêne vert qui forme localement des taches denses de taillis ou de futaie, englobant parfois des oliveraies abandonnées. On y trouve aussi classiquement des arbousiers (les plus gros de France) et de la bruyère arborescente. La vigne occupe une bonne part des terres agricoles, avec les oliveraies, les châtaigneraies (en Castagniccia, principalement), les vergers d’amandiers ou d’agrumes, les prairies et le maraîchage. Le chêne vert est largement représenté mais le chêne-liège tient une place importante dans le paysage surtout dans la région de Porto-Vecchio, constituant de vastes suberaies et parfois des pré-bois. Le pin maritime est assez fréquent jusque vers 800 m et forme quelques beaux peuplements du côté de Zonza. Il se comporte comme une essence pionnière, concurrençant parfois le pin laricio, essence noble de Corse, représentant le tiers de la surface en conifères de l’île. Enfin, quelques rares stations à pin d’Alep sont présentes au voisinage du golfe de Porto, ainsi que la lande à fougère aigle. Peuplement de pins laricios au col de Bavella 6 Bibliographie K Corse Bibliographie générale – – – – – – ASSOCIATION FRANÇAISE POUR L’ÉTUDE DU SOL (AFES), BAIZE (D.) & GIRARD (M.-C.) coord., 2008 – Référentiel pédologique. Éditions Quæ, 406 p. BASTIEN (Y.) & GAUBERVILLE (C.) coord., 2011 - Vocabulaire forestier. Écologie, gestion et conservation des espaces boisés. IDF/CNPF, AgroParisTech, ONF, 608 p. DUCHAUFOUR (Ph.), 1964 - Cours de géologie régionale appliquée. ENEF Nancy, 66 p. LEGUÉDOIS (S.), PARTY (J.-P.), DUPOUEY (J.-L.), GAUQUELIN (T.), GÉGOUT (J.-C.), LECAREUX (C.), BADEAU V., PROBST (A.), 2011 - La carte de végétation du CNRS à l’ère du numérique. Cybergeo : European Journal of Geography. http://cybergeo.revues.org/24688 MULLER (S.) coord., 2004 - Plantes invasives en France. Muséum national d’Histoire naturelle, Paris, Patrimoines naturels, 62, 168 p. RAMEAU (J.-C.), MANSION (D.), DUMÉ (G.), GAUBERVILLE (C.), 2008 - Flore forestière française. Tome 3 : région méditerranéenne. IDF, 2 426 p. K : Corse – – – – CRPF Corse, 2006 - Schéma Régional de Gestion Sylvicole (SRGS) de Corse, 138 p. GAMISANS (J.), 1999 - La végétation de la Corse. Édisud, 392 p. IFN, 2006 - Inventaire forestier départemental : Haute-Corse (2004) et Corse-du-Sud (2003), 3e inventaire, 360 p. IFN, 2010 - La forêt française. Les résultats issus des campagnes d’inventaire 2005 à 2009 : Corse, 22 p. Institut national de l’information géographique et forestière 73, avenue de Paris 94165 SAINT-MANDÉ CEDEX Tél : 01 43 98 80 00 GRECO K : Corse 2012 http://inventaire-forestier.ign.fr